Quantcast
Channel: Le blog de l'habitat durable
Viewing all 2261 articles
Browse latest View live

L’homme de Tourville-la-Rivière, vestiges d’un pré-Néandertalien

0
0
L’homme de Tourville-la-Rivière, vestiges d’un pré-Néandertalien

L’homme de Tourville-la-Rivière, vestiges d’un pré-Néandertalien

Une équipe d’archéologues de l’Inrap a mis au jour, sur le site préhistorique de Tourville-la-Rivière (Seine-Maritime), les vestiges d’un pré-Néandertalien. Cette découverte a fait l’objet d’une publication dans la revue internationale PLOS ONE par un groupe de chercheurs du CNRS, de l’Inrap, de l’université nationale australienne, du Centre national de recherche sur l’évolution de l’Homme à Burgos (Espagne) et du département d’Anthropologie de l’université Washington à Saint Louis.

Malgré les nombreux sites très anciens exhumés depuis la fin du XIXe siècle, les fossiles humains du Pléistocène moyen (781 000 - 128 000 ans) restent extrêmement rares en Europe du nord-ouest. En effet, hormis les deux crânes fragmentaires de Biache-Saint-Vaast dans le nord de la France, les rares fossiles humains de cette période proviennent de dix sites entre Allemagne et Angleterre. L’individu de Tourville-la-Rivière constitue une découverte majeure en Europe pour la connaissance de cette lignée humaine.

Le pré-Néandertalien de Tourville-la-Rivière

Les vestiges humains fossiles se composent des trois os longs du bras gauche d’un même individu (humérus, cubitus et radius). L’étude paléoanthropologique et les analyses morphologiques et métriques permettent de les attribuer à la lignée néandertalienne. Le fossile et l’occupation humaine sur le site de Tourville-la- Rivière sont datés entre 236 000 et 183 000 ans. Cinq échantillons d’os humains ont été analysés par les isotopes radioactifs de la série de l’Uranium 238 et huit dents animales par la même méthode et celle de l’Electro spin raisonnance (ESR). S’il est impossible de déterminer le sexe de l’individu, en raison des dimensions des diaphyses des trois os, ils pouvaient appartenir à un « grand » adolescent ou à un adulte.

L’absence de preuves d’une intervention humaine ou de carnivores sur les ossements laisse envisager un scénario : le bras entier de ce pré-Néandertalien a été charrié par la Seine avant de se déposer, avec ou sans la main, sur les berges ou sur des bancs de sable au pied de la falaise crayeuse de Tourville-la-Rivière

image : © Denis Gliksman, Inrap

© Denis Gliksman, Inrap

© Denis Gliksman, Inrap

Un néandertalien atteint d’enthésopathie ?

L’Homme de Tourville est le premier fossile humain aussi ancien qui révèle, sur son humérus, une crête inhabituelle à l’endroit de l’attache du muscle deltoïde. Cette anomalie résulte, selon toute vraisemblance, de la sollicitation du muscle deltoïde postérieur par un mouvement répétitif – peut-être celui du lancer – qui peut être comparable à celle observée chez certains athlètes professionnels contemporains.

Bien que cette anomalie ait eu probablement peu d'influence sur la survie de l'individu, elle pose des questions sur le comportement individuel et collectif, la vie quotidienne des homininés du Paléolithique moyen.

Tourville la rivière il y a 200 000 ans

Site préhistorique et paléontologique, Tourville-la-Rivière est situé dans un des nombreux méandres de la vallée de la Seine, à 14 km au sud de Rouen. Il offre une imposante séquence, de plus de 30 m de haut, reposant sur la basse terrasse de la Seine. La stratigraphie se compose de nappes d’alluvions qui se sont accumulées entre 350 000 et 130 000 ans avant notre ère. En 2010, la fouille d’un hectare s’est focalisée sur celles riches en vestiges et caractéristiques de la fin d’une période interglaciaire, datant d’environ 200 000 ans.

© Denis Gliksman, Inrap

© Denis Gliksman, Inrap

Une faune de climat tempéré

Les espèces animales présentes sont caractéristiques de ce contexte de fin de période interglaciaire : outre le cerf, on trouve l’aurochs et deux espèces d’équidés (dont l’hydrontin). Avec ces herbivores grégaires, il y a également du sanglier et du rhinocéros. Ils sont accompagnés de plusieurs carnivores : le loup, le renard, l’ours et la panthère. En plus de cette grande faune abondante, le site livre également des petits mammifères (chats sauvages) ou des rongeurs (castor, lièvre). Cette accumulation résulte, pour une large part, de phénomènes naturels : des carcasses animales, entières ou partielles, charriées par le fleuve, viennent se déposer sur les berges ou sur des bancs de sable de Tourville-la-Rivière.

Des outils particulièrement élaborés, remarquablement performants

L’industrie en silex est peu abondante au regard de la surface fouillée (500 objets seulement sur un hectare). Ce sont des lames et des éclats produits selon un processus particulier et complexe, la technique Levallois. Par exception, une petite aire de débitage concentre, sur moins de 3 m2, 300 objets. Elle offre de précieuses informations sur les objectifs de production recherchés par les tailleurs pré- Néandertaliens. Les éclats et lames Levallois, remarquablement performants du point de vue fonctionnel, répondent à des besoins immédiats d’outils spécifiques et permettent de prélever des matières animales (viande, tendons, peaux...) sur la faune déposée naturellement sur les berges de la Seine.

© Denis Gliksman, Inrap

© Denis Gliksman, Inrap


A Chambéry, la Fontaine des Éléphants se refait une cure de Jouvence

0
0
A Chambéry, la Fontaine des Éléphants se refait une cure de Jouvence

A Chambéry, la Fontaine des Éléphants se refait une cure de Jouvence

La fontaine des éléphants va faire l’objet d’une restauration totale entre le 17 décembre 2014 et le 8 mai

2015. Les quatre éléphants vont être emmenés en atelier, pendant qu’en parallèle, des travaux seront réalisés sur place à Chambéry.

La fontaine des Éléphants a été érigée en 1838 par la Ville de Chambéry en mémoire du général de Boigne. Le monument rappelle sa carrière militaire.

Benoît Leborgne nait en 1751 dans une famille de marchands de pelleterie. Jeune homme, il est tenté par les armes et l'aventure. Une raison demeurée obscure le contraint à quitter Chambéry. Sa mère lui achète une commission d'enseigne dans le régiment de Lord Clare, célèbre brigade irlandaise au service du roi de France, stationnée dans le nord de la France. Là, il apprend le métier de soldat. C’est sans doute à cette époque qu’il prend le nom de de Boigne.

En 1771, son régiment est envoyé à l'île de France (actuellement île Maurice). À partir de ce moment, Benoit Leborgne n'aura de cesse de connaître l'Asie. Après leur retour en France et la mort de Lord Clare en 1773, le régiment est dissout et Benoît s'engage dans l'armée russe. En 1774, sur l'île de Ténédos en Grèce, il est fait prisonnier par les Turcs. Libéré au bout de quelques mois, il part pour Saint-Pétersbourg.

Il envisage pour le compte de Catherine II l'exploration du Turkestan, pour cela il doit rejoindre l'Inde.

Sa première tentative par voir de terre échoue, il prend donc la mer mais son bateau fait naufrage devant les bouches du Nil. Il réussit à s'embarquer pour Madras et débarque en Inde en janvier 1778.

Il est d'abord professeur d'escrime puis s'engage dans l'armée de l'East India Compagny. Soupçonné, à tort, d'espionnage pour la France, il quitte l'armée en 1782. Il remonte vers le nord pour rejoindre le Turkestan. À Gwalior a lieu la rencontre décisive avec Sindhia au service duquel il rentre en 1784. À partir de 1740, les armées mogholes aux effectifs considérables subissent de cuisantes défaites infligées par une poignée de soldats et "cipayes" européens. Souverains et chefs militaires indiens perçoivent des éléments nouveaux dans l'art de faire la guerre. La confédération Marathe pour mener à bien son dessein de contrôle de l'Hindoustan doit se doter d'une armée moderne et pour cela avoir recours à des hommes d'armes européens.

D'anciens officiers de l'armée française, dont de Boigne, entrent alors au service d'Etats indiens indépendants. De Boigne implante une "culture de la guerre européenne" en Hindoustan. Son apport va être multiple : avancées technologiques, réformes de l'infanterie, formation des troupes... Après la mort de Sindhia en 1794, de Boigne demeure encore deux ans en Inde.

Il retourne en Europe en 1796. Il s'installe d'abord à Londres, où il épouse Adélaide d'Osmond. En 1801, il décide de revenir vivre à Chambéry. À partir de 1817, il lègue une grande partie de sa fortune pour des œuvres charitables et des projets d'embellissement de la ville, parmi lesquels la construction d'asiles pour les vieillards, les indigents, les aliénés, la construction du théâtre, le percement de la rue à arcades qui porte aujourd'hui son nom.

La fontaine des Eléphants, un monument à la mémoire du Comte de Boigne

Après le décès du général de Boigne en 1830, la Ville de Chambéry décide de rendre hommage à ce

Chambérien au destin hors du commun. Un concours est lancé pour l’érection d’un monument. Dix-sept projets sont présentés devant le Conseil de Ville. Le choix se porte sur celui de Pierre-Victor Sappey pour son importance et son originalité, alliées à son faible coût ! La colonne est inaugurée le 10 décembre 1838. C’est un monument qui se compose de trois parties :

• la fontaine au niveau de la base avec les éléphants

• la colonne et les trophées

• la statue du général de Boigne

Image : © Ville de Chambéry, Archives municipales, 52WNC

A Chambéry, la Fontaine des Éléphants se refait une cure de Jouvence

Les multiples restaurations effectuées dans les années 1980, il y a maintenant une trentaine d’années, ont atteint leurs limites en terme de durée de vie. A priori la restauration a permis de prolonger la vie des éléphants mais pas de façon aussi pérenne qu'espéré. À l’époque, les techniques utilisées n’étaient pas des techniques de restauration complètes comme aujourd’hui. Les techniques utilisées dans ces années là n'ont pas toujours été judicieuses. Le diagnostic effectué en 2012 par l’architecte en chef des monuments historique met en évidence un nombre de désordres important. La fontaine des Éléphants a souffert des outrages du temps, elle se dégrade et doit faire l’objet d’une reprise globale.

Le souhait de cette restauration est celui d’une restauration pérenne. C’est aussi le symbole de l’engagement de la Ville et des Chambériens envers un patrimoine emblématique afin de lui redonner toute sa place.

La dépose des éléphants le mercredi 17 décembre

Le mercredi 17 décembre, les quatre éléphants vont être désolidarisés un à un de la fontaine. Ils vont être déposés à l’aide d’une grue sur camion qui va les emmener dans l’atelier de la fonderie Vincent, à Brignais, dans le Rhône, entreprise retenue pour réaliser les travaux.

Evénement exceptionnel, les éléphants vont ainsi chacun leur tour, s’élever dans les airs à l’aide d’une grue. Cela n’était pas arrivé depuis 1985, date de la dernière restauration.

Avant dépose l’entreprise fera un relevé précis pour repositionner les éléphants aux mêmes emplacements.

INFORMATIONS PRATIQUES

Le public est invité à venir assister à la dépose des éléphants et plus particulièrement, celui situé dans l’axe de la rue de Boigne le mercredi 17 décembre après-midi pour bénéficier des meilleures conditions de visibilité et de sécurité. La circulation sera temporairement interdite à cette occasion.

Un accueil spécifique sera proposé aux journalistes afin d’effectuer des prises de vue dans les meilleures conditions.

Les travaux réalisés en atelier :

Une fois transportés dans les ateliers de la fonderie Vincent, les quatre éléphants seront scannés, afin de conserver en mémoire leur morphologie et toutes les particularités concernant chaque éléphant.

En fonction de son état, chacun sera repris partiellement ou totalement. Les plus abimés semblent être les éléphants Est et Ouest.

A priori, deux éléphants seront repris. Ils seront désassemblés et nettoyés. Les fissures seront ressoudées. Les éléments trop abîmés seront refondus à l’identique, réassemblés et repeints avant leur retour.

Les deux autres éléphants seront très vraisemblablement totalement refondus.

Le choix de la couleur des éléphants aura pour objectif de retrouver leur couleur d’origine.

Ce travail sera réalisé sous couvert de la CRMH (Conservation Régionale des Monuments Historiques) et de l’architecte des bâtiments de France.

Les bas-reliefs de la fontaine seront également emmenés en atelier pour être restaurés.

Les travaux réalisés sur place

En parallèle, d’autres opérations auront lieu sur place à Chambéry. La colonne va faire l’objet d’un gommage et être nettoyée. Les pierres trop abîmées seront remplacées, les autres consolidées si besoin. Le système de la fontainerie va lui être entièrement refait. La fosse de la fontainerie située sous la chaussée va être agrandie. Le bassin repris et étanché.

L’électricité va être également entièrement revue.

©Gilles Garofolin Le 18 novembre 2013, la statue entièrement restaurée était de retour sur son socle.

©Gilles Garofolin Le 18 novembre 2013, la statue entièrement restaurée était de retour sur son socle.

La première phase de rénovation réalisée à l’automne 2013 : des travaux de sécurité sur la statue du général de Boigne

La première phase de la rénovation de la fontaine des Eléphants réalisée à l’automne 2013 a consisté en des travaux de sécurité sur la statue du Général de Boigne.

Le 21 octobre 2013, la statue a été déposée et emmenée dans les ateliers de la Fonderie Vincent à Brignais dans le Rhône pour être restaurée et consolidée.

Elle a été sablée, ce qui a permis de la nettoyer et d’éliminer l’oxydation, lui donnant une belle couleur dorée. Le socle a été refait avec une pierre de même aspect mais non gélive, c’est-à-dire ne subissant pas de dégradations dues au gel. Les trous ont été rebouchés, soit par brasage (soudure avec un autre métal), soit par masticage. Puis la statue a été patinée. L’objectif était de conserver la teinte bronze de la statue en accélérant son vieillissement pour lui donner l’aspect qu’elle aurait obtenu naturellement après des années à l’extérieur, mais avec une teinte uniforme. Pour obtenir cet effet, les parois ont été chauffées au chalumeau et du nitrate de cuivre a été appliqué pour donner une couleur verte. Un vernis a également été posé pour protéger l’ensemble de l’humidité.

Le 18 novembre 2013, la statue entièrement restaurée était de retour sur son socle.

Fiche travaux

Maîtrise d’ouvrage : Ville de Chambéry

Maîtrise d’œuvre : Agence Grange Chavanis, architectes monuments historiques, 69006 Lyon

Réparation du socle : Établissement Comte, 42607 Champdieu Restauration statue : Fonderie Vincent, 69530 Brignais

Montant des travaux : 56 600 € HT

©Gilles Garofolin

©Gilles Garofolin

Les précédentes restaurations de la fontaine des Éléphants

Un ravalement à la fin des années 1970. Dès 1977, la Ville de Chambéry s’est activement préoccupée des dispositions à prendre pour sauvegarder la fontaine des Éléphants. En 1978, un ravalement des Éléphants est décidé, il est effectué par l’entreprise Radiani en 1979. Durant l’année 1980, année du patrimoine, des travaux sont effectués pour garantir la solidité du monument. De nombreuses entreprises sont ensuite contactées, aucune ne peut présenter de solution satisfaisante pour sa restauration, la soudure au plomb sur fonte faisant pratiquement partie des techniques abandonnées. Dans sa séance du 5 décembre 1980, le Conseil Municipal de Chambéry demande le classement de la fontaine en monument historique pour pouvoir faire appel à la filière des restaurateurs spécialisés travaillant habituellement pour le compte des monuments historiques. Le classement est accepté le 7 mai 1982 par arrêté.

En septembre 1984, un premier éléphant est déposé et emmené à la fonderie Vincent à Brignais dans le Rhône pour être diagnostiqué. L’état est très préoccupant. Outre le fait que la réalisation manque de finition, et que l’épaisseur de la fonte est réduite à quelques millimètres par endroit, l’éléphant a été « rafistolé » par endroit par des emplâtres de fer eux-mêmes recouverts d’une dizaine de couches de peinture. De plus certaines parties, dont notamment une jambe, ont été remplies de béton, amalgame pierreux qu’il faut dégager à la broche et à la massette.

D’anciennes réparations sont donc supprimées (béton coulé à l’intérieur), puis la fonte est nettoyée par brossage et grenaillage fin pour ôter la rouille. Des moulages des parties défectueuses sont réalisés puis les éléments sont refaits avec une résine. Certaines parties ont été doublées de fibre de verre et l’ensemble a été repeint.

Fin mars 1985, le premier éléphant est de retour.

L’opération envisagée en 1985 comporte donc :

- la dépose-repose et traitement en atelier des trois éléphants restants selon les techniques similaires que celles utilisées pour le premier éléphant.

- le traitement des éléments secondaires du monument. Les plaques et trophées ont fait l’objet d’un nettoyage et d’une réparation. La statue du général de Boigne a fait l’objet d’un nettoyage.

- la remise en état du corps du monument en pierre de taille.

Les trois éléphants sont déposés le 13 novembre 1985. Après un traitement identique à celui subit par leur congénère, les éléphants, remis en état, ont repris leur place.

© Ville de Chambéry, Archives municipales, 52WNC

© Ville de Chambéry, Archives municipales, 52WNC

Fiche travaux

Maîtrise d’ouvrage : Ville de Chambéry

Maîtrise d’œuvre :

- Agence Grange Chavanis, architectes monuments historiques, 69006 LYON

- Cabinet Philippe TINCHANT – économiste - 38500 VOIRON

- Cabinet DILUVIAL - BET Fontainerie - 44123 VERTOU

Coordinateur SPS (santé protection sécurité) : Travaux Consul’t – 73300 St JEAN DE MAURIENNE Réalisation : la liste de l’ensemble des entreprises sera communiquée ultérieurement

Lot 01 - Echafaudage - Maçonnerie – pierres de taille: 181 000 € Installation de chantier, échafaudage, travaux de restauration de la colonne par nettoyage, gommage, remplacement d’éléments fragilisés ou délités, pose de greffe ou goujons. Reprise, nettoyage du bassin en pierre. Agrandissement du local technique fontainerie existant sous chaussée.

Lot 02 : Fonderie/ serrurerie : 477 000 € Repérage des éléments déposés. Dépose en transport des éléphants en atelier, scan d’un des éléphants, restauration des éléments en fonte cassés ou manquants, suppression des anciennes couches de peinture, nettoyage par brossage et grenaillage fin, traitement anti corrosion. Renforcement et consolidation de la structure des éléments creux des éléphants. Repose de l’ensemble des éléments restaurés ou refaits à neuf.

Lot 03 : Fontainerie : 30.500 € Dépose de l’ensemble du système de fontainerie existant. Mise en œuvre d’un nouveau réseau de distribution et de circulation de la fontaine en lien avec les différents autres lots.

Lot 04 : Electricité : 87 000 € Dépose de l’ancienne installation. Mise en œuvre d’un nouveau système d’alimentation électrique et d’éclairage de la fontaine (bassin, trophées, statue).

Planning prévisionnel : 6 mois de travaux hors préparation et repli 17 décembre 2014 : dépose des éléphants 18 au 22 décembre 2014 : installation de l’échafaudage et dépose des trophées et bas-reliefs De janvier à avril 2015 : dépose des existants, intervention sur colonne, agrandissement local technique sous chaussée 8 mai 2015 : retour de 2 éléphants au moins Mai 2015 : retour des 4 éléphants Juin 2015 : fin des travaux (fontainerie, éclairage..)

A Chambéry, la Fontaine des Éléphants se refait une cure de Jouvence

Pensée du Jour

0
0
Pensée du Jour

Pensée du Jour

« Tout homme libre doit s’activer à rendre libre la vie des autres. »

Baruch Spinoza 1632 - 1677

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

0
0
Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Certivéa, leader français des certifications environnementales des bâtiments non résidentiels, a présenté ce vendredi 14 novembre à Paris, les résultats de la première édition de son Observatoire annuel des Performances des bâtiments certifiés NF HQETM Bâtiments Tertiaires.

Etat des lieux inédit, cet Observatoire livre aux acteurs de l’immobilier non résidentiel les clés essentielles pour analyser, comparer les performances de leurs opérations avec le marché et améliorer leurs futurs projets.

Priorité à la maîtrise de l’énergie, progression de la préservation de l’environnement, du confort et plus récemment de la santé : focus sur les grandes tendances de cette 1ère édition.

L’Observatoire 2014 des Performances des bâtiments certifiés NF HQETM Bâtiments Tertiaires porte sur les opérations françaises en construction ou en rénovation, pour lesquelles les acteurs ont choisi d’aller en certification avec Certivéa entre 2005 et 2013 : soit 1 348 opérations certifiées.

Les résultats étudiés ont été calculés à partir de l’échelle de mesure des performances des opérations certifiées par Certivéa. 4 thématiques : Energie, Environnement, Santé, Confort ont été étudiées (chacune notés de 1 à 4 étoiles) conduisant à l’obtention d’un niveau global de performance allant de « Bon » à « Exceptionnel ».

Les résultats de l’Observatoire : 4 tendances majeures

- Des performances globales en progression ;

- L’énergie, principal axe d’amélioration des bâtiments, suivis par l’environnement, le confort et la santé;

- Les bâtiments privés et les bureaux neufs et en rénovation, avec les plus hautes performances ;

- Les performances les plus élevées en Île-de-France.

Dans le détail...

Des performances globales en progression

De 2008 à 2013, on constate une amélioration des performances de l’ensemble des opérations certifiées (en phase de réalisation des travaux).

+ 27% d’opérations avec un niveau « Excellent » entre 2008 et 2013

L’énergie, principal axe d’amélioration des bâtiments, suivis par l’environnement, le confort et la santé

- La maîtrise de l’Energie reste une priorité : les performances sont en constante progression depuis 2008, du fait notamment du renforcement des exigences règlementaires (RT 2005 et RT 2012).

En moyenne, 63% des opérations obtiennent un niveau 3 étoiles (+67% entre 2008 et 2013)

- La préservation de l’environnement reste un thème essentiel dans la construction et la rénovation de bâtiments : avec une attention particulièrement portée sur la relation du bâtiment avec son environnement immédiat, l’impact environnemental du chantier, la maintenance et la pérennité des performances.

En moyenne, 55% des opérations obtiennent un niveau 3 étoiles (+8% de 2008 à 2013)

- Le confort est le premier élément de qualité de vie des occupants pris en compte dans les bâtiments non résidentiels, notamment en termes de confort thermique.

En moyenne, 44% des opérations obtiennent un niveau 2 étoiles (+ 4% de 3 étoiles de 2008 à 2013)

- La santé des occupants est une thématique qui a évolué plus récemment : la progression se constate sur les 2 dernières années avec une préoccupation plus importante sur qualité de l’air et de qualité de l’eau.

En moyenne, 57% des opérations avec un niveau 1 étoile (+7% d’opérations avec un niveau 2 ou 3 étoiles entre 2011 et 2013)

Les bâtiments privés et les bureaux neufs et en rénovation, avec les plus hautes performances

Globalement, les performances des bâtiments certifiés sont meilleures :

- Pour les bâtiments privés, du fait notamment des bonnes performances qu’ils obtiennent pour les thématiques Environnement et Santé.

47% des bâtiments privés obtiennent un niveau « Excellent » ou « Exceptionnel » (v/s. 33% pour les bâtiments publics)

- Pour les bureaux neufs et en rénovation. Suivent ensuite les bâtiments neufs d’enseignement, les plateformes logistiques neuves puis les commerces neufs. A noter que les bureaux en rénovation sont le seul domaine d’activité à obtenir une majorité d’opérations avec un niveau « Exceptionnel » (19% des bâtiments certifiés).

61% de bureaux en rénovation obtiennent des niveaux « Excellent » ou « Exceptionnel » 46% de bureaux neufs ont des niveaux « Excellent » ou « Exceptionnel »

Les performances les plus élevées en Île-de-France

Les bâtiments certifiés en Île-de-France obtiennent des performances globales supérieures à celles constatées dans les autres régions. Ce résultat s’explique surtout par les bonnes performances enregistrées surtout en Santé mais aussi en Environnement et en Confort.

49% des opérations en Île-de-France obtiennent des niveaux « Excellent » ou « Exceptionnel »

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Performances globales des opérations certifiées en France

L’analyse des opérations en France porte sur 1348 bâtiments* certifiés NF HQE bâtiments Tertiaires en construction ou rénovation de 2005 à 2013 et ayant obtenu ou non un label de Haute Performance Energique. Ces bâtiments sont répartis sur l’ensemble du territoire français.

En moyenne, en France, la majorité des opérations certifiées obtient un niveau global de Performance Très Bon. Au fil des années, les performances progressent vers le niveau Excellent. Les performances sont meilleures dans le privé, en Ile de France et pour les bureaux neufs et en rénovation. Elles sont également plus élevées quand une opération a associé à sa certification un label de Haute Performance Energétique. De 2008 à 2013, on constate une amélioration des performances en Energie, Environnement et Confort. La progression en santé est plus récente. Les opérations certifiées en France ont un profil type moyen de 3 étoiles en Energie et en Environnement, 1 étoile en Santé et 2 étoiles en Confort.

Les performances globales des opérations certifiées en France se situent en majorité sur des niveaux Très bon et Excellent. Les performances progressent au fur et à mesure des années. Les pourcentages d’opérations certifiées de niveaux bon et Très bon baissent au profit des niveaux Excellent et Exceptionnel.

Les niveaux de performance des opérations certifiées associées à un label de haute performance énergétique sont supérieurs aux opérations sans label. Les performances augmentent sur les 4 thématiques mais plus particulièrement en Environnement et en Confort.

Les opérations certifiées sont globalement plus performantes en Ile de France que dans l’ensemble des autres régions avec plus de niveaux Excellent et Exceptionnel. En dehors de l’Ile de France, la région Midi Pyrénées obtient les meilleures performances globales.

Globalement, les niveaux de performance du privé en France sont toujours supérieurs à ceux du public.

La majorité des secteurs d’activité ont une majorité de niveaux Très bon puis Excellent. La répartition entre ces 2 niveaux est plus équilibrée pour les bureaux neufs et en rénovation. Les bureaux en rénovation

se distinguent en étant le seul domaine d’activité à obtenir une majorité de niveau Excellent et en ayant le plus fort taux d’opérations avec un niveau Exceptionnel.

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Performances thématiques des opérations certifiées en France

Energie

La majorité des opérations certifiées en France obtient 3 étoiles en Energie. Le niveau 4 étoiles n’a jamais été atteint car il n’est accessible qu’avec le label Bepos Effinergie 2013.

La progression du nombre d’opérations avec un niveau 3 étoiles en Energie a été constante. Les performances en Energie sont supérieures par rapport à la moyenne nationale dans les régions hors IDF et pour les bureaux en rénovation. Elles sont également plus élevées quand une opération a associé à sa certification un label de Haute Performance Energétique. Elles sont similaires dans le privé et le public.

Sur le thème Energie, les opérations certifiées en France atteignent une majorité de niveaux Très Performant, sur la cible 4.

Environnement

La majorité des opérations certifiées en France obtient 3 étoiles en Environnement. Les niveaux de performance en Environnement sont globalement en amélioration de 2007 à 2013 (+8% de niveaux 3 étoiles entre 2008 et 2013). Les performances en Environnement sont plus élevées en Ile de France que dans les autres régions jusqu’en 2010 puis depuis 2012. On peut toutefois noter les très bonnes performances en régions Midi Pyrénées et Nord Pas de Calais supérieures à celles de l’Ile de France.

Les performances en Environnement sont supérieures à la moyenne nationale dans le privé et pour les bureaux en rénovation, le commerce neuf et la logistique neuve. Elles sont également plus élevées quand une opération a associé à sa certification un label de Haute Performance Energétique.

Sur le thème Environnement, les opérations en France sont surtout performantes sur la cible 1 (Relation du bâtiment avec son Environnement immédiat), la cible 3 (Chantier à faible impact environnemental) et la cible 7 (Maintenance et pérennité des performances environnementales).

Santé

Sur la thématique Santé, les opérations certifiées en France obtiennent en moyenne 1 étoile. On peut noter une amélioration des performances depuis 2011 (+7% de 2/3 étoiles).

Les performances en Santé sont supérieures à la moyenne en France, dans le privé et pour les bureaux neufs et en rénovation. Elles sont également plus élevées quand une opération a associé à sa certification un label de Haute Performance Energétique.

Sur le thème Santé, les opérations en France sont plus performantes sur la cible 13 (Qualité de l’air), su- jet de plus en plus important pour les utilisateurs et les CHSCT, puis la cible 14 (Qualité sanitaire de l’eau).

Confort

Sur la thématique Confort, les opérations certifiées en France obtiennent des niveaux de performance mieux répartis que les autres thématiques, avec une majorité de 2 étoiles. Globalement, les performances progressent légèrement (+4% de 2/3 étoiles entre 2008 et 2013). On remarque des performances un peu meilleures en Ile de France que dans l’ensemble des autres régions jusqu’en 2011 puis la situation s’inverse. Les niveaux de performance en Confort dans le privé et le public sont très proches. Ils sont supérieurs à la moyenne pour les bureaux en rénovation et l’enseignement neuf. Ils sont également plus élevés quand une opération a associé à sa certification un label de Haute Performance Energétique.

Sur le thème Confort, les opérations en France sont surtout performantes sur la cible 8 (Confort hygrothermiques).

Profils types

Globalement, les niveaux de performance sont identiques ou varient très peu entre le privé et le public, l’Ile de France et les autres régions, et les différents secteurs d’activité.

Le passage du niveau bon à Très bon est lié essentiellement à une augmentation des performances dans le domaine de l’Energie qui passe de 0 à 2 ou 3 étoiles et une tendance plus prononcée vers 3 étoiles sur le thème de l’Environnement.

L’accès au niveau Excellent provient surtout d’une augmentation des performances dans les domaines de la Santé et du Confort : niveaux 2 étoiles plus nombreux dans la Santé et augmentation des performances dans le Confort de 1-2 étoiles pour le niveau Très bon à 2-3 étoiles pour le niveau Excellent. L’atteinte du niveau Exceptionnel résulte d’une augmentation des performances sur chaque thème ; un peu plus prononcée sur la Santé qui passe de 2 à 3 étoiles et sur l’Environnement avec plus d’opérations obtenant un niveau 4 étoiles.

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Secteur d’activité : bureaux neufs

L’analyse des bureaux neufs porte sur 744 bâtiments* certifiés NF HQE bâtiments Tertiaires en construction de 2005 à 2013. Ces bâtiments sont répartis sur l’ensemble du territoire français (62% en Ile de France et 38% dans les autres régions). Ce sont à 64% des bâtiments du privé.

Les bureaux neufs atteignent en majorité un niveau global de performance Très Bon, puis Excellent. Le niveau global de performance pour les bureaux neufs est plus élevé que la moyenne des opérations certifiées en France. Les performances sont supérieures en Confort mais surtout en Santé, identiques en Environnement et plus faibles en Energie. Elles sont aussi plus élevées en Ile de France et dans le privé.

Performances globales des bureaux neufs

Les performances globales des bureaux neufs certifiés sont plus élevées que celles constatées sur l’ensemble de la France avec toujours une majorité de niveau Très bon, puis d’Excellent.

Performances thématiques des bureaux neufs

Energie

La majorité des bureaux neufs certifiés obtient 3 étoiles en Energie. Les niveaux de performance sont un peu plus faibles que ceux de l’ensemble des opérations certifiées de France.

La répartition du nombre d’étoiles en Energie dans les 58% bureaux neufs est la même dans le privé et public. A l’identique des résultats sur la globalité de la France, les bureaux neufs sont plus performants dans les régions hors Ile de France.

Environnement

La majorité des bureaux neufs certifiés obtient 3 étoiles en Environnement. Les niveaux de performance sont identiques à la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en Environnement pour les 56% bureaux neufs sont supérieures dans le privé et en Ile de France.

Santé

La majorité des bureaux neufs certifiés obtient 1 étoile en Santé. Les niveaux de performance sont plus éle- vés que la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en Santé sont supérieures dans le privé et en Ile de France.

Confort

La majorité des bureaux neufs certifiés obtient 2 étoiles en Confort. Les niveaux de performance sont identiques à la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en Confort sont légèrement plus importantes dans le privé et en Ile de France.

Profils types des bureaux neufs

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Secteur d’activité : bureaux en rénovation

L’analyse des bureaux en rénovation porte sur 90 bâtiments* certifiés NF HQE bâtiments Tertiaires de 2010 (date de sortie du référentiel) à 2013. Ces bâtiments sont répartis sur l’ensemble du territoire français (90% en Ile de France et 10% dans les autres régions). Ce sont à 98% des bâtiments du privé.

Les bureaux en rénovation représentent le secteur d’activité le plus performant. Ils obtiennent en grande majorité le niveau global Excellent et ont le plus fort taux de niveaux Exceptionnel. Les performances sont plus élevées que la moyenne des opérations certifiées en France. Les performances sont également supérieures en Energie, en Environnement, en Santé et un peu moins en Confort. Elles sont plus élevées en Ile de France et dans le privé.

Performances globales des bureaux en rénovation

Les performances globales des bureaux en rénovation certifiés sont supérieures à celles de l’ensemble des opérations certifiées en France. C’est le seul secteur d’activité avec une majorité de niveaux Excellent et le plus fort taux de niveaux Exceptionnel.

Performances thématiques des bureaux en rénovation

Energie

La majorité des bureaux en rénovation certifiés obtient 3 étoiles en Energie. Les niveaux de performance sont plus élevés que la moyenne française des opérations certifiées. Les performances des bureaux en rénovation sont un peu plus élevées en régions hors IDF** et dans le public*.

*Les performances dans le public sont moins représentatives car elles portent sur moins de 10 opérations

Environnement

La majorité des bureaux en rénovation certifiés obtient 3 étoiles en Environnement. Les niveaux de performance sont plus élevés que la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en Environnement pour les bureaux en rénovation sont supérieures dans le privé et en Ile de France.

Santé

La majorité des bureaux en rénovation certifiés obtient 1 étoile en Santé. Les niveaux de performance sont plus élevés que la moyenne française des opérations certifiées en France. Les performances sont supérieures dans le privé et en Ile de France.

Confort

La majorité des bureaux en rénovation certifiés obtient 2 étoiles en Confort. Les niveaux de performance sont légèrement plus élevés que la moyenne française des opérations certifiées.

Les performances sont supérieures dans le privé et en Ile de France.

Profils types des bureaux en rénovation

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Secteur d’activité : bâtiments neufs d’enseignement

L’analyse des bâtiments* neufs d’enseignement porte sur 201 bâtiments certifiés NF HQE bâtiments Tertiaires en construction de 2005 à 2013. Ces bâtiments sont répartis sur l’ensemble du territoire français (46% en Ile de France et 54% dans les autres régions). Ce sont à 83% des bâtiments du public.

Les bâtiments neufs d’enseignement atteignent en majorité un niveau global de performance Très Bon, puis Excellent. Les performances sont moins élevées que la moyenne des opérations certifiées en France. Elles sont supérieures en Confort mais inférieures en Energie, Environnement et Santé. Elles obtiennent le même niveau de performance en Ile de France et dans le privé et public.

Performances globales des bâtiments neufs d’enseignement

Les performances globales des opérations certifiées des bâtiments neufs d’enseignement suivent la tendance générale avec une majorité d’opérations avec un niveau Très bon, puis Excellent. Globalement, les performances sont moins élevées que la moyenne française avec très peu d’opérations avec un niveau Exceptionnel.

Performances thématiques des bâtiments neufs d’enseignement

Energie

La majorité des bâtiments neufs d’enseignement certifiés obtient 3 étoiles en Energie. Les niveaux de performance en Energie sont un peu plus faibles que la moyenne française. La répartition du nombre d’étoiles pour ces bâtiments est la même dans le privé et public. Par contre, les performances sont un peu plus élevées en Ile de France que dans les autres régions.

Environnement

La majorité des bâtiments neufs d’enseignement certifiés obtient 3 étoiles en Environnement. Leurs performances sont moins élevées que les résultats sur l’ensemble des opérations certifiées en France. Les performances en Environnement des bâtiments neufs d’enseignement sont supérieures dans le privé et en régions hors IDF**.

Santé

La majorité des bâtiments neufs d’enseignement certifiés obtient 1 étoile en Santé. Les performances en Santé de ces bâtiments sont inférieures à celles constatées pour l’ensemble des opérations certifiées en France. Elles sont légèrement supérieures dans le privé et en Ile de France.

Confort

La majorité des bâtiments neufs d’enseignement certifiés obtient 2 étoiles en Confort. Les niveaux de performance sont un peu plus élevés que la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en confort sont plus élévées en régions hors IDF et dans le privé.

Profils types des bâtiments neufs d’enseignement

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Secteur d’activité : Commerces neufs

L’analyse des commerces neufs certifiés porte sur 102 bâtiments* certifiés NF HQE bâtiments Tertiaires en construction de 2009 (date de sortie du référentiel) à 2013. Ces bâtiments sont répartis sur l’ensemble du territoire français (20% en Ile de France et 80% dans les autres régions). Ce sont à 97% des bâtiments du privé.

Les commerces neufs atteignent en majorité un niveau global de performance Très Bon. Les performances sont plus faibles que la moyenne des opérations certifiées en France. Elles sont supérieures en Environnement mais inférieures en Energie, Santé et Confort. Elles sont aussi plus élevées dans les régions hors IDF** et dans le privé.

Performances globales des commerces neufs

Les performances globales des commerces neufs certifiés sont inférieures à celles sur l’ensemble des opérations certifiées en France avec une plus grande majorité de niveau Très bon, et moins de niveaux Excellent.

Performances thématiques des commerces neufs

Energie

Les commerces neufs obtiennent soit 3 étoiles (en petite majorité), soit 2 étoiles en Energie. Les niveaux de performance sont plus faibles que la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en Energie pour les commerces neufs sont plus élevées en régions hors IDF et dans le public*.

*Les performances dans le public sont moins représentatives car elles portent sur moins de 10 opérations

* bâtiments ou partie de bâtiment

Environnement

La majorité des commerces neufs certifiés obtient 3 étoiles en Environnement. Les niveaux de performance sont plus forts que la moyenne globale des opérations certifiées en France. Les performances sont supérieures en Ile de France et dans le privé.

Santé

La majorité des commerces neufs certifiés obtient 1 étoile en Santé. Les niveaux de performance sont plus faibles que la moyenne globale des opérations certifiées en France. Les performances sont supérieures en Ile de France et dans le privé.

Confort

La majorité des commerces neufs certifiés obtient 2 étoiles en Confort. Les niveaux de performance sont plus faibles que la moyenne française des opérations certifiées. Les performances sont supérieures en Ile de France et dans le public*.

*Les performances dans le public sont moins représentatives car elles portent sur moins de 10 opérations

Profils types des commerces neufs

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Secteur d’activité : bâtiments neufs de logistique

L’analyse des bâtiments neufs de logistique porte sur 67 bâtiments* certifiés NF HQE bâtiments Tertiaires en construction de 2009 (date de sortie du référentiel) à 2013. Ces bâtiments sont répartis sur l’ensemble du territoire français (30% en Ile de France et 70% dans les autres régions). Ce sont à 96% des bâtiments du privé.

Les bâtiments neufs de logistique atteignent en majorité un niveau global de performance Très Bon. Les performances sont plus faibles que la moyenne des opérations certifiées en France. Elles sont supérieures en Environnement, identiques à la moyenne nationale en Energie mais inférieures en Santé et Confort. Elles sont aussi plus élevées en régions hors IDF et dans le privé.

Performances globales des bâtiments neufs de logistique

Les performances globales des bâtiments neufs de logistique certifiés sont inférieures à celles de l’ensemble des opérations certifiées en France mais avec toujours une majorité de niveau Très bon, puis Excellent.

Performances thématiques des bâtiments neufs de logistique

Energie

La majorité des bâtiments neufs de logistique certifiés obtient 3 étoiles en Energie. Les niveaux de performance sont à peu près identiques à la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en 61% Energie pour les bâtiments neufs de logistique sont supérieures en Ile de France et dans le privé.

Environnement

La majorité des bâtiments neufs de logistique certi- fiés obtient 3 étoiles en Environnement. Les niveaux de performance sont supérieurs à la moyenne fran- çaise des opérations certifiées. Les performances en Environnement sont supérieures dans le privé et en régions hors IDF.

Santé

La majorité des bâtiments neufs de logistique certifiés obtient 1 étoile en Santé. Les niveaux de performance sont un peu plus faibles que la moyenne française des opérations certifiées.

Les performances en Santé sont supérieures dans le privé et en régions hors IDF.

Confort

La majorité des bâtiments neufs de logistique certifiés obtient 1 ou 2 étoiles en Confort. Les niveaux de per- formance sont plus faibles que la moyenne française des opérations certifiées.

Les performances en Confort sont supérieures dans le privé et en régions hors IDF.

Profils types des bâtiments neufs de logistique

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

AFNOR Certification mobilise des experts pour contrôler les compétences des diagnostiqueurs immobiliers

0
0
AFNOR Certification mobilise des experts pour contrôler les compétences des diagnostiqueurs immobiliers

AFNOR Certification mobilise des experts pour contrôler les compétences des diagnostiqueurs immobiliers

Trois arrêtés ont fait évoluer le cadre régissant les activités de diagnostic immobilier. Tour d’horizons des conséquences pour les diagnostiqueurs et les particuliers.

Pour le diagnostic gaz : Arrêté du 15 décembre 2011 modifiant l’arrêté du 6 avril 2007 modifié définissant les critères de certification des compétences des personnes physiques réalisant l’état de l’installation intérieure de gaz et les critères d’accréditation des organismes de certification.

Pour le diagnostic de performance énergétique : Arrêté du 13 décembre 2011 modifiant l’arrêté du 16 octobre 2006 modifié définissant les critères de certification des compétences des personnes physiques réalisant le diagnostic de performance énergétique et les critères d’accréditation des organismes de certification

Pour le diagnostic DRIPP : Arrêté du 7 décembre 2011 modifiant l’arrêté du 21 novembre 2006 définissant les critères de certification des compétences des personnes physiques opérateurs des constats de risque d’exposition au plomb ou agréées pour réaliser des diagnostics plomb dans les immeubles d’habitation et les critères d’accréditation des organismes de certification.

AFNOR Certification, accréditée par le COFRAC pour certifier des diagnostiqueurs immobiliers, doit désormais confirmer, par un contrôle sur le terrain, que les compétences du diagnostiqueur sont bien conformes aux exigences réglementaires. Cette évaluation intervient en complément des dispositions de contrôle par examen documentaire et mise en situation. Elle est réalisée par un expert des pathologies du bâtiment, missionné par AFNOR Certification.

Celui-ci est chargé de vérifier la concordance entre les informations fournies dans un rapport et la réalité observée dans le bâtiment ou l’installation diagnostiqués. Cette évaluation, qui implique donc une nouvelle visite chez le particulier, intervient une fois pendant le cycle de certification (entre la 2ème et 4ème année).

Pour organiser cette évaluation, AFNOR Certification sélectionne un rapport réalisé par le diagnostiqueur et un rendez-vous sur le bien qui a fait l’objet du diagnostic est organisé. Ensuite, AFNOR Certification missionnera un examinateur.

Une fois le contrôle réalisé, le diagnostiqueur reçoit les résultats de cette évaluation sur site, au maximum 3 mois après la date du rendez-vous. Si l’évaluation signale un défaut de compétences, le diagnostiqueur devra apporter les preuves de mise à niveau sur les points concernés. Ce dispositif d’évaluation, dans les cas les plus graves, peut conduire à la suspension immédiate de la certification du diagnostiqueur.

Aucun surcoût pour le particulier

Le contrôle des compétences du diagnostiqueur n’implique aucun surcoût pour le particulier. Il implique seulement qu’il soit présent ou rende le lieu accessible le jour choisi.

Ce contrôle n’est pas apparenté à une enquête de satisfaction sur la prestation du diagnostiqueur. Le particulier ne recevra donc pas de compte rendu du contrôle réalisé par l’examinateur, dans la mesure où seules les compétences du diagnostiqueur sont contrôlées. Pour autant, s’il souhaite faire part de ses observations à l’égard du contrôle, il peut directement s’adresser à AFNOR Certification par courrier, afin que celles-ci soient prises en charge. Tout client d’AFNOR Certification ou utilisateur d’un produit ou d’un service certifié par AFNOR Certification peut faire part de ses réclamations par courrier. Informations détaillées ici.

AFNOR Certification mobilise des experts pour contrôler les compétences des diagnostiqueurs immobiliers

Diagnostic DPE :

Champs d'application selon l'arrêté de compétence en vigueur :
Habitations individuelles et de lots dans des bâtiments à usage principal d’habitation.

Les étapes de la certification

1. Présentation de votre candidature (inscription):
2. Recevabilité de votre candidature
3. Evaluation des compétences (examen)
4. Décision de certification
5. Emission du certificat

Pré-requis

Un opérateur de diagnostic immobilier souhaitant s’engager dans une démarche de (re)certification de ses compétences doit vérifier qu’il correspond aux pré requis suivants:

- Avoir suivi obligatoirement une formation DPE de 5 jours

- Avoir un Bac+2 et 3 ans d'expérience professionnelle OU un Bac+3 et 2 ans d'expérience professionnelle OU un Bac+5 et 1 an d'espérience professionnelle.

· Recertification :
- Avoir un certificat en cours de validité
- Avoir exercer réellement une activité dans le domaine (avoir établi 5 rapports, au cours des 12 derniers mois).
- Avoir donné des suites aux résultats de surveillance
- Avoir un suivi des plaintes et des réclamations
- S'être tenu à jour des évolutions techniques, législatives, et réglementaires.

Déroulement et contenu des examens
L’examen est composé de deux parties :

· l'épreuve théorique : un questionnaire à choix multiples (QCM) intégrant les connaissances générales du bâtiment et les connaissances spécifiques au diagnostic,

· l'épreuve pratique : les candidats sont mis en situation de diagnostic face à un examinateur.

La réussite aux deux épreuves est nécessaire pour obtenir la certification.
En cas d'échec dans un domaine, le candidat peut se représenter. Le 1er rattrapage de l'examen théorique (QCM) est gratuit.

Le certificat

Le certificat est valable 5 ans

Pour maintenir son certificat, il est exigé que le certifié réussisse les opérations de surveillance durant son cycle de certification.

Le maintien

Certification initiale :
Une opération la 1ère année + une seconde entre la 2ème et la fin de la 4ème année.

Recertification (renouvellement) :
Une opération entre le début de la 2ème et la fin de la 4ème année.

Le transfert de certification gratuit

Vous souhaitez transférer votre certification chez AFNOR Certification ?

AFNOR Certification gère en direct le transfert de votre dossier avec votre ancien organisme.

Comment faire ?

1. Retourner à AFNOR Certification votre demande de transfert :
Lettre de transfert >>
2. AFNOR Certification prend contact avec vous pour contractualiser.

En savoir plus sur le processus de transfert de certification >>

AMIBAT, un AMI pour la rénovation et la construction de bâtiments-1ère clôture 30 mars 2015

0
0
AMIBAT, un AMI pour la rénovation et la construction de bâtiments-1ère clôture 30 mars 2015

AMIBAT, un AMI pour la rénovation et la construction de bâtiments-1ère clôture 30 mars 2015

A l’heure de la transition énergétique et écologique, le gouvernement a fixé un niveau d’ambition élevé de rénovation énergétique du parc immobilier, en particulier dans le secteur résidentiel avec un objectif annuel de 500 000 logements rénovés et 500 000 logements neufs d’ici à 2017.

Afin de contribuer à cet objectif, le monde du bâtiment devra opérer de profonds changements tout en investissant massivement dans l’innovation technologique et organisationnelle. L’investissement dans l’innovation du monde du bâtiment devra répondre à l’enjeu de rénovation fixé par le plan d’investissement pour le logement annoncé le 21 mars 2013 tout en maintenant le niveau d’ambition en matière de performance énergétique, environnementale et en améliorant le confort des occupants.

Cet AMI a pour objectif de développer de nouvelles solutions technologiquement et économiquement viables pour un déploiement à grande échelle de la rénovation énergétique du parc immobilier français ainsi que d’expérimenter de nouvelles façons de construire. Ces solutions innovantes doivent permettre une réduction forte des besoins des usages énergétiques, des impacts environnementaux, ainsi que des temps d’intervention sur chantier.

Compte tenu de la volonté d’aboutir à une mise sur le marché rapide et significative des innovations proposées, celles-ci devront faire l’objet d’au moins une expérimentation en conditions réelles de fonctionnement inclue dans les projets présentés. Ceci impliquera généralement la réalisation d’un ou plusieurs bâtiments ou îlot démonstrateurs visant les niveaux de performance énergétique décrits ci-dessous. En tout état de cause les projets devront dépasser les exigences réglementaires en matière de performance énergétique, pour la France métropolitaine et pour les DOM-COM.

Les projets devront démontrer que le ratio coût/performance de la solution développée permettra une diffusion large sur le marché.

Trois axes d'innovation

  • Développer des solutions « clé en main » technologiques et logistiques avec des procédés constructifs pré-industrialisés et packagés pour la rénovation des bâtiments. Il s’agit de faciliter les opérations de rénovation notamment en permettant l’intervention « en site occupé » et en réduisant des temps d’intervention sur chantier.
  • S’appuyer sur les technologies numériques : la généralisation de la maquette numérique et le développement des outils numériques de pilotage permettent une meilleur fluidité dans la communication entre acteurs du bâtiment et une vision globale du maître d’ouvrage (pour limiter les erreurs, les malfaçons et les retards, donc réduire les coûts), le développement de nouvelles solutions en matière de domotique et d’immotique pour une gestion intelligente des usages énergétiques du bâtiment.
  • Travailler sur les matériaux renouvelables et recyclés : les solutions bois construction, les matériaux biosourcés et les composants de matériaux issus du recyclage. Il s’agit de développer l’usage de ces matériaux aux atouts environnementaux importants et de permettre la montée en puissance de filières d’approvisionnement locales ainsi que d’expérimenter la construction d’immeubles de grande hauteur en bois.

Enfin l’AMI soutiendra également les plateformes technologiques pour l’innovation dans le secteur du bâtiment. Ces structures de coopération ont pour objectif d’améliorer les synergies entre les divers acteurs de la filière du bâtiment dans le domaine de l’éco-construction.

AMIBAT, un AMI pour la rénovation et la construction de bâtiments-1ère clôture 30 mars 2015

Périmètre des projets attendus

Les projets attendus devront traiter a minima l’un des quatre axes listés ci-après.

- Axe 1 : Pré-industrialisation et solutions packagées pour la rénovation

 La pré-industrialisation d’une partie d’ouvrage tout en respectant une flexibilité et une diversité architecturale. Levier de la massification de la rénovation, cette pré- industrialisation profitera à une baisse des coûts par la rationalisation des travaux et l’augmentation de volume (pré-kits, éléments prédécoupés, éléments pré-montés, etc.). Enfin elle contribuera également au développement de la modularité des bâtiments et par conséquent à leur adaptation progressive à l’évolution démographique de la population.

 Le développement de technologies et procédés constructifs, actifs et passifs, participant à l’amélioration de la performance du bâtiment et de la qualité de l’air intérieur, permettant l’intervention en site occupé, et offrant une forte réduction des temps d’intervention sur chantier. Les projets pourront porter sur :

o des composants d’enveloppe : traitement des ponts thermiques des acrotères/loggias/balcons, murs manteaux, extensions/surélévations, isolants très performants, photovoltaïque intégré au bâti, etc. ;

o des équipements climatiques et de confort : équipements solaire thermique, systèmes hybrides couplant plusieurs énergies dont prioritairement des EnR (solaire, biomasse, géothermie...), générateurs à faible puissance, systèmes de ventilation, solutions d’éclairage très performantes, etc.;

Les projets impliquant la réalisation d’un ou plusieurs bâtiments s’adosseront à des bâtiments à rénover et non à des bâtiments neufs.

Même si des gains de performance moindre peuvent être acceptés, l’ADEME privilégiera les bâtiments qui visent le niveau du label BBC rénovation 2009 pour la France métropolitaine.

Axe 2 : Numérique et dématérialisation

 Le développement d’un service ou d’une méthode de travail collaborative en généralisant la maquette numérique – outil basé sur une représentation graphique et une base de données du bâtiment. Cet outil permettra une fluidité dans la communication entre acteurs du bâtiment et une vision globale au maître d’ouvrage, limitant les erreurs, malfaçons, retards, réduisant ainsi les coûts. Cette interface numérique sera ouverte, interopérable, de préférence open source, adaptée à toute taille d’ouvrage voire d’ensemble d’ouvrages et facile d’utilisation notamment pour les artisans et petites entreprises du bâtiment. Elle intégrera les plans, les solutions techniques (catalogue de produits/ procédés), les notions de coûts et performance de la conception à la maintenance/exploitation en vue du développement des carnets de santé du bâtiment. Les projets attendus pourront soit mettre en œuvre l’utilisation d’outils existants soit développer de nouveaux outils3 présentant une solution innovante d’interfacée avec les outils existants.

 Des technologies et méthodologies permettant une réduction des temps et coûts de chantier grâce aux outils numériques de pilotage de chantier visant l’amélioration de la coordination en phase réalisation (mutualisation et phasages pour plusieurs bâtiments), l’optimisation des travaux en site occupé, la réduction des nuisances, le perfectionnement de la phase de préparation de chantier, etc.

 Le développement du secteur de la domotique et l’immotique, de systèmes de gestion intelligente des usages énergétiques du bâtiment (stratégies prédictives de contrôle-commande basées sur de l’acquisition en temps réel, équipements mobiliers à très haute efficacité énergétique et communicants, systèmes d’acquisition des données, capteurs de nouvelle génération, outils de traitement de Big Data/Cloud, etc.). Ces outils devront être adaptés à la typologie du bâtiment ou de l’îlot et justifier d’une optimisation particulière pour leur simplicité d’usage, leur rapide prise en main et une parfaite compréhension du fonctionnement par l’habitant, en prenant en compte le système énergétique dans lequel ils s’insèrent.

Les projets impliquant la réalisation d’un ou plusieurs bâtiments s’adosseront à des bâtiments neufs ou à rénover.

Même si des gains de performance moindre peuvent être acceptés, l’ADEME privilégiera les bâtiments qui visent, pour la France métropolitaine :

 pour le neuf : niveau RT 2012 - 20% ;

 pour la rénovation : niveau du label BBC rénovation 2009.

- Axe 3 : Solutions bois construction, matériaux biosourcés et composants de matériaux issus du recyclage

Le bâtiment de demain sera un bâtiment performant énergétiquement, économiquement, socialement et environnementalement. Les solutions de construction/rénovation à base de bois ainsi que les matériaux biosourcés ont un rôle capital à jouer de par leur caractère renouvelable et leur potentiel de stockage de carbone atmosphérique. De même l’utilisation de composants de matériaux issus du recyclage permettra au secteur de s’inscrire dans une logique d’économie circulaire.

 Développer l’usage du bois comme matériau dans la construction en consolidant la structuration de la filière bois :

o promouvoir les filières mixtes (bois – métal ; bois – béton ; bois – monomur ; bois – pierre, etc.) ;

o promouvoir des solutions bois pour des bâtiments de moyenne, voire de grande hauteur (bois lamellé croisé, poteaux-poutres, colombages) ;

o promouvoir des constructions ou des composants de construction à base de bois4, préférentiellement issu des forêts françaises et de type feuillu (ossature bois, poteaux – poutres, panneaux bois massifs contrecollés, etc.) afin de favoriser notamment la surélévation/extension des logements, la rénovation du bâti ancien.

Les projets s’inscrivant dans une logique d’utilisation du bois en cascade (depuis l’emploi du bois matériau au recyclage des sous-produits de la transformation du bois), seront privilégiés.

 Promouvoir les matériaux biosourcés (chanvre, paille, miscanthus, fibres de bois, ouate de cellulose, coton recyclé, etc.) qui présentent des atouts environnementaux (stockage de CO2 atmosphérique, renouvelabilité de la matière première, etc.).

Promouvoir les composants de matériaux issus du recyclage, issus du démantèlement de bâtiments ou d’autres filières de recyclage.

Les projets impliquant la réalisation d’un ou plusieurs bâtiments s’adosseront à des bâtiments neufs ou à rénover.

Pour les bâtiments neufs situés en France métropolitaine l’ADEME privilégiera ceux d’entre eux qui visent le 3ème niveau du label « bâtiment biosourcé » 2013 ou équivalent.

- Axe 4 : Plateformes technologiques pour l’innovation bâtiment

Afin de permettre aux divers et multiples acteurs du bâtiment de coopérer et travailler ensemble sur le sujet de l’éco-construction, des plateformes technologiques d’innovation sont attendues dans cet axe 4. Ces plateformes ont vocation à développer un tronc commun d’actions générales favorisant le développement de techniques d’éco-construction à l’échelle régionale ou supra-régionale, à encourager les synergies entre acteurs à l’échelle infra-régionale, à jouer un rôle de fédérateur sur une thématique ou un climat spécifique à l’échelle nationale. Elles visent également à faire émerger un potentiel technique et économique important tout en créant

une dynamique de partage entre les entreprises et les professionnels du bâtiment et en diminuant les risques de sinistralité liés aux nouvelles techniques. Il s’agit donc de fluidifier la mise sur le marché de nouveaux produits, procédés et services via un accompagnement technique et financier aux porteurs d’innovation.

Les projets déposés devront concerner des plateformes s’appuyant sur les 4 missions communes (ou partie de ces missions si justification) présentes dans la charte d’engagement des plateformes « Bâtiment Energie » du Plan Bâtiment Durable:

- Le transfert de la recherche et du développement et la diffusion des innovations vers les professionnels des filières : les plateformes développeront un rôle de conseil scientifique et financier visant le transfert technologique, la validation des travaux en laboratoire, des phases de tests pour les industriels et une accélération de l’amenée vers le marché de nouveaux produits et services ;

- La démonstration via des composants ou des bâtiments démonstrateurs pour le neuf ou la rénovation. Les plateformes faciliteront l’accès à l’assurance construction et la prise en compte des nouveaux produits dans les réglementations (via des showrooms en liaison avec les industriels, la dissémination des « bonnes pratiques » capitalisées (séminaires, journées techniques, colloques, etc.) ;

- La création et le développement d’entreprises sur leur territoire et au niveau national : via l’établissement d’un partenariat avec les incubateurs d’entreprises, en les accompagnant en amont et en aval (aide au montage de projets, mise en relation avec certificateurs/structures d’investissement, etc.) et en leur assurant des locaux pour les héberger ;

- La formation sur la performance énergétique des bâtiments : formation initiale et continue diplômante via des institutions de formation existantes partenaires et via les plateaux techniques PRAXIBAT, formation par apprentissage, formation de formateurs, etc. Les programmes de formation de chaque plateforme feront partie d’un programme complet cohérent avec ceux des autres plateformes.

Les projets attendus pourront porter sur :

- Le renforcement des missions des plateformes existantes afin de répondre parfaitement aux 4 missions citées ci-dessus.

- De nouvelles plateformes régionales. Leur création permettrait d’enrichir et de compléter les plateformes existantes du réseau des plateformes «Bâtiment Energie » ainsi que de promouvoir la conception à l’innovation dans le bâtiment. Elles devront entrer en complémentarité parfaite avec les plateformes du réseau actuel dans un but de coordination de leurs initiatives. La mise en réseau devra se concrétiser par la formalisation d’accords de complémentarité entre les plateformes qui sera à mettre en application avant la fin du projet.

Dans les deux cas, une attention particulière sera portée aux projets fédérateurs au niveau régional associant plusieurs structures (plateformes « Bâtiment Energie » du Plan Bâtiment Durable, pôles de compétitivité, clusters, centres de ressources, centres techniques, incubateurs...) déjà existantes au sein d’une même région et mettant en évidence la cohérence d’ensemble, la répartition des rôles et les complémentarités de chacune de ces structures pour la mise en œuvre des missions portées par le projet.

Ces plateformes seront constituées de partenaires divers techniques et financiers (majors du bâtiment, PME locales, organismes de recherche, centres techniques et laboratoires publics et privés, organismes de financement, assureurs, etc.) leur permettant un socle de prestations internes minimales.

AMIBAT, un AMI pour la rénovation et la construction de bâtiments-1ère clôture 30 mars 2015

Coût éligibles et retenus

Seront instruits les projets dont le budget total (coûts totaux) est supérieur à 1 M€.

Les projets de taille inférieure à ces montants pourront être orientés vers d’autres dispositifs de soutien public.

L’ensemble des coûts relatifs au projet doit être détaillé à l’ADEME, qui déterminera ensuite parmi eux ceux qui sont éligibles et retenus pour le financement du projet par le PIA.

Le financement des bâtiments démonstrateurs se fera conformément aux lignes directrices en faveur de la protection de l’environnement (régime LDE). Pour les autres tâches, le régime d’aide retenu sera majoritairement celui des aides en faveur de la recherche et du développement (régime RDI). Pour les plateformes technologiques, un régime d’aide spécifique pourra être utilisé.

 

Des aides plus attractives
Le Commissariat Général à l’Investissement et l’ADEME proposent dorénavant des modalités d’aide plus simples, plus rapides à décliner et plus intéressantes financièrement. En divisant par deux le temps entre la soumission du projet et le premier versement, ces modalités permettront de déployer beaucoup plus rapidement les financements. Décrites dans le texte de l’AMI, elles se résument à deux types pour les entreprises, principales cibles de ces aides :

  • des aides partiellement remboursables : composées d’un quart de subventions et de trois quart d’avances remboursables, ces aides donnent accès aux taux d’aide maximum. Le remboursement se fera en fonction de l’avancement et du succès commercial du projet ;
  • des subventions : réservées aux petits montants, ces aides s’adossent alors sur des taux d’aide minorés.

1ère clôture

|

2ème clôture

|

Clôture finale

30 mars 2015

|

30 janvier 2016 

|

30 décembre 2016 

 
AMIBAT, un AMI pour la rénovation et la construction de bâtiments-1ère clôture 30 mars 2015

CRITERES DE SELECTION

Les projets seront sélectionnés sur la base des critères suivants :

Contenu innovant

 Adéquation avec la feuille de route stratégique ADEME (cf. annexe Cadrage stratégique) ;

 Développement de nouveaux produits ou services, à fort contenu innovant et valeur ajoutée, conduisant à une mise sur le marché et à la génération de résultat à un terme proche de la fin du projet ;

 Comparaison des innovations technologiques ou non-technologiques (offre, organisation, modèle d’affaire) proposées à un état de l'art international ;

Pertinence de la taille du projet et du dimensionnement des étapes conduisant à une mise sur le marché (notamment, échelle du démonstrateur ou de l’équipement). La taille choisie pour les démonstrateurs devra être à échelle réelle pour que les options technologiques, organisationnelles et économiques proposées puissent constituer de réelles preuves de faisabilité et de pertinence au regard de l’engagement vers la rénovation massive du parc existant et l’industrialisation de la filière.

Impact commercial et financier du projet

 Pertinence des objectifs commerciaux : les produits et services envisagés, les segments de marchés visés, l’analyse du positionnement des différents acteurs sur ces marchés et l’intérêt manifesté par les utilisateurs potentiels et leur implication aux stades de la conception ou du développement de ces nouveaux produits ou services ;

 Qualité du modèle économique, du plan d’affaires et du plan de financement, démontrant notamment un retour sur investissement satisfaisant pour les partenaires et l’Etat, via la capacité à rembourser les avances remboursables. Pour les projets relevant de l’axe 4, la pérennité des plateformes pendant et après la durée de l’aide sera particulièrement analysée : elles devront ainsi présenter un business plan crédible sur 5 et 10 ans ;

 Capacité de valorisation des travaux du projet notamment en termes de propriété intellectuelle (brevets, licences...).

Impact environnemental du projet

 Pertinence du projet par rapport aux enjeux environnementaux et énergétiques (éléments de quantification des bénéfices par rapport à l’existant, perspectives de nuisances et de bénéfices...) ;

Qualité du plan d’évaluation environnementale. Une attention particulière sera accordée aux bilans environnementaux (bilan gaz à effet de serre, bilan énergétique, analyse du cycle de vie, polluants de l'air intérieur et extérieur, confort acoustique et thermique, matières premières renouvelables ou issues du recyclage, combustible biomasse, matériels éco-conçus...).

Impact économique et social du projet

 Perspectives de création, de développement ou de maintien d’activité pendant et à l’issue du projet pour les principaux bénéficiaires : implantation(s) et chiffre d’affaire concerné à l’horizon 2020 ;

 Perspectives de création ou de maintien de l’emploi : emplois directs et indirects à l’horizon 2020 (localisation et ETP) ;

 Pertinence du projet par rapport aux enjeux sociaux et sociétaux (acceptabilité de sites ou de produits, impacts sanitaires, sécurité, qualité de vie, insertion...).

Impact sur l’écosystème d’innovation et de compétitivité

 Pertinence du projet par rapport aux enjeux industriels (impact sur la filière, influence sur la création d’acteurs plus importants ou plus compétitifs...) ;

Intégration dans des réseaux pertinents (liens avec pôles de compétitivité, pôles de recherche...) et, le cas échéant, soutien de collectivités territoriales ;

Complémentarité avec d’autres projets déjà sélectionnés, notamment dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir ;

 Intérêt des bénéfices attendus du projet, directs et induits, pour l’écosystème, au-delà des bénéfices pour les porteurs de projet.

Qualité de l’organisation du projet

Pertinence du partenariat (nombre de partenaires adéquat, complémentarité, synergie et valeur ajoutée des partenaires...) ;

Gouvernance, gestion et maîtrise des risques inhérents au projet, par exemple, degré d’avancement du projet d’accord de consortium... ;

Adéquation du programme de travail et du budget avec les objectifs du projet (définition des jalons, des résultats intermédiaires et des livrables) ;

Localisation territoriale des travaux, y compris des tâches sous-traitées ;

Solidité du plan de financement du projet et robustesse financière des partenaires, notamment capacité financière à mener le projet.

Impact de l’intervention publique

Caractère incitatif de l’intervention (voir annexe Document partenaire) ;

Effet d’entraînement de l’intervention publique : effet de levier du PIA et ratio de financements privés sur financements publics.

Enfin, les documents attendus apporteront suffisamment de précision dans les références et les arguments pour permettre d’évaluer sérieusement les aspects techniques et scientifiques, la justification des coûts du plan de travail ainsi que les perspectives industrielles et commerciales.

Tout comme en Italie, le secteur français du bâtiment continue d'afficher des évolutions négatives

0
0
Tout comme en Italie, le secteur français du bâtiment continue d'afficher des évolutions négatives

Tout comme en Italie, le secteur français du bâtiment continue d'afficher des évolutions négatives

Les évolutions positives en Espagne se poursuivent également au 3e trimestre 2014. Ces améliorations concernent le ressenti des architectes, ainsi que d'autres indicateurs du marché. La France et l'Italie continuent d'afficher des évolutions négatives. L'économie et le secteur du bâtiment allemands présentent également des signes de ralentissement pendant ce trimestre. Ce sont quelques-unes des conclusions du rapport du Baromètre européen d'architecture du 3e trimestre 2014, étude trimestrielle réalisée auprès de 1 600 architectes dans huit pays européens. Les architectes européens ont un rôle d'indicateur clé dans les activités de construction.

Le secteur français du bâtiment n'affiche pas d'amélioration. Un bien plus grand nombre d'architectes français ont vu leur nombre de commandes baisser (plus de 40 % l'année passée) au lieu d'augmenter (environ 20 % chaque trimestre), et ce trimestre présente la différence est la plus importante depuis des années. La baisse du nombre de commandes et du chiffre d'affaires au 3e trimestre 2014 est, avec celle du 1er trimestre 2013, la plus importante depuis le début des relevés d'Arch-Vision, ce qui prouve que la situation en France ne s'améliore pas. D'autres indicateurs affichent également une tendance à la baisse. C'est pourquoi Arch-Vision prévoit une baisse du secteur du bâtiment français en 2014 (- 2 %) et 2015 (- 1 %), qui ne récupérera pas avant 2016 (2016 : 0%).

Le marché britannique continue de s'améliorer, mais à un rythme plus faible que ce qui était prévu aux trimestres précédents. Une des principales raisons de ce phénomène est le fait que le nombre de permis de construire résidentiels et non résidentiels est stable, tandis que certains indicateurs de confiance affichent une légère baisse. D'autres indicateurs présentent une évolution plus positive, comme le ressenti des cabinets d'architectes au 3e trimestre 2014. Ces derniers constatent une forte évolution des commandes et du chiffre d'affaires : 43 % des architectes ont remarqué une augmentation du nombre de commandes supérieure à 5 %, et 19 % d'entre eux signalent une augmentation située entre 0 et 5 %. Cependant, plusieurs indicateurs nous amènent à penser qu'il ne faut pas crier victoire trop rapidement : les trois derniers trimestres présentent clairement un nombre important d'architectes qui s'attendent à ne recevoir aucune commande dans les 12 mois à venir (environ 40%). Arch-Vision prévoit tout de même une augmentation modeste du marché en 2014 (+ 3 %), qui se poursuivra en 2015 (+ 3 %) et en 2016 (+ 2 %).

Depuis le 3e trimestre 2010, une évolution positive stable a été constatée parmi les architectes allemands. Au 3e trimestre 2014, l'évolution des commandes et du chiffre d'affaires en Allemagne était à nouveau positive, mais avec de légers changements seulement par rapport aux résultats du trimestre précédent. 26 % ont constaté une augmentation du nombre de commandes. Il s'agit d'un des nombres les plus faibles depuis la création du Baromètre européen de l'architecture. Au 3e trimestre, seuls 4 % des cabinets d'architectes prévoient un carnet de commandes vide au cours des 12 prochains mois. Cependant, plusieurs indicateurs incitent à la prudence : les trois indicateurs de confiance (confiance des consommateurs, des industriels et du secteur du bâtiment) sont en légère baisse, et l'évolution du PIB était négative au 2e trimestre (date du relevé le plus récent disponible). Par conséquent, Arch-Vision s'attend à une croissance plus faible que celle qui était prévue au trimestre précédent : 2014 (+ 1 %), 2015 (+ 1 %) et 2016 (+ 1 %).

Ce qui était déjà prévu au 1er trimestre 2014 pour l'Espagne est en train de se vérifier aux 2e et 3e trimestres : le déclin continu s'est arrêté. Les résultats sont positifs sur trois trimestres d'affilée, puisqu'un plus grand nombre d'architectes (plus de 30 % chaque trimestre) ont vu leurs commandes augmenter au lieu de baisser (25 % maximum chaque trimestre). À chaque trimestre de l'année 2013, les architectes espagnols ont affiché des prévisions positives : après avoir touché le fond, la situation ne pouvait que s'améliorer. Malheureusement, cet optimisme n'est pas entièrement en accord avec l'évolution des permis de construire. Les permis de construire pour les bâtiments résidentiels sont stables, mais les permis non résidentiels ont connu une baisse importante au 2e trimestre 2014. Étant donnés les derniers résultats, Arch-Vision prévoit une évolution légèrement meilleure, bien que toujours négative, en 2014 (- 4 %) par rapport à 2013 (- 9 %). Les deux prochaines années seront marquées par le rétablissement du secteur espagnol du bâtiment (2015 : - 1 % et 2016 : 0%).

Après avoir connu plusieurs trimestres particulièrement mauvais en 2013, les architectes italiens ont de nouveau expérimenté une baisse du nombre de commandes et du chiffre d'affaires en 2014, mais cette tendance négative est moins marquée qu'en 2013. Un plus grand nombre d'architectes signale une augmentation du nombre de commandes par rapport à 2013. Cependant, ce nombre reste faible, par rapport à la proportion d'architectes dont le nombre de commandes est en baisse. Ce trimestre-ci, 50 % des architectes italiens ont signalé une évolution négative du nombre de commandes, et seulement 11 % ont constaté une tendance à la hausse. Bien qu'aucune donnée sur les permis de construire ne soit encore disponible pour 2014, les chiffres des années précédentes n'étaient pas positifs : ils affichaient un déclin considérable comparé à 2010. Ceci aura une influence sur la construction pendant les 2 à 3 années suivant l'octroi des permis de construire. Par conséquent, les prévisions pour l'année à venir ne sont toujours pas très prometteuses. Arch-Vision prévoit un rétrécissement du marché de 7 % en 2014, de 4 % en 2015 et de 1 % en 2016. Cela s'ajoute au déclin déjà conséquent de 2013 (- 11 %).

Pour le quatrième trimestre consécutif, l'évolution hollandaise des commandes et du chiffre d'affaires a été positive. Ceci est la suite logique des améliorations que nous avons vues les trimestres précédents, même si la hausse du chiffre d'affaires est la plus faible des quatre derniers trimestres. Un plus grand nombre d'architectes (43 %) constate une amélioration, par rapport à ceux dont le nombre de commandes a baissé (23 %). Cette tendance existe depuis maintenant un an. À l'heure actuelle, 22 % des architectes s'attendent à ne recevoir aucune commande dans les 12 prochains mois. Cette prévision est plus pessimiste que celle du premier trimestre (19 %), mais elle n'atteint tout de même pas les niveaux de 2012 (> 30 %). Ce ressenti positif se retrouve également dans d'autres chiffres, comme ceux des indicateurs de confiance des consommateurs, des industriels et du secteur du bâtiment. Ces signaux sont en hausse par rapport au trimestre précédent. C'est pourquoi Arch-Vision prévoit une légère augmentation en 2014 (+ 1 %), suivie d'une amélioration plus importante en 2015 (+ 2 %) et en 2016 (+ 3 %).

Le 1er trimestre 2013 a présenté une évolution positive et relativement stable des commandes des architectes belges. Au 1er trimestre 2014, cette tendance a semblé se neutraliser, mais les deux trimestres suivants (2e et 3e trimestres) ont à nouveau présenté les chiffres de 2013. Un plus grand nombre d'architectes signalent un nombre croissant de commandes (36 % au 3e trimestre) que décroissant (23 % au 3e trimestre). Plus d'un tiers des architectes ont indiqué que leur nombre de commandes n'a pas changé (41 %). Seulement 9 % des architectes belges s'attendent à ne recevoir aucune commande. Ce chiffre est le même qu'au trimestre précédent, mais il s'agit tout de même d'un nombre relativement bas. En revanche, le nombre de permis de construire affiche une évolution inverse : les permis résidentiels et non résidentiels présentent une baisse importante. Tout ceci amène Arch-Vision à maintenir ses prévisions pour le secteur du bâtiment en Belgique, à savoir une croissance stable pour les années à venir : + 2 % (2014), + 2 % (2015) et + 2 % (2016).

Après une baisse du nombre de commandes en 2013, le nombre d'architectes polonais ayant constaté un plus grand nombre de commandes en 2014 est plus élevé que ceux dont les commandes ont continué de diminuer. Ceci était déjà prévu aux trimestres précédents, puisque le nombre d'architectes qui s'attendaient à un carnet de commandes vide dans les 12 prochains mois avait chuté de 31 % à 14 %. Cependant, ce trimestre-ci, nous constatons une hausse importante du nombre d'architectes s'attendant à ne recevoir aucune commande lors des 12 prochains mois (24 %). Les nouvelles constructions (73 %) tiennent une place prépondérante dans le secteur polonais du bâtiment. Nous pouvons toutefois être rassurés par l'évolution positive des autres indicateurs du Baromètre. C'est également le cas des permis de construire, dont la tendance est stable. Globalement, Arch-Vision prévoit que le secteur polonais du bâtiment fluctuera entre 31 et 32 milliards d'euros : + 2 % (2014), + 2 % (2015) et + 3 % (2016).

Ces résultats, ainsi que de nombreux autres résultats et tendances de l'évolution du marché européen de la construction, figurent dans le Baromètre européen d’architecture, une étude de marché internationale réalisée auprès de 1 600 architectes en Europe. Cette étude est réalisée par Arch-Vision quatre fois par an en Allemagne, en France, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique et en Pologne. En dehors des indicateurs prévoyant les volumes de construction en Europe, un sujet spécifique est mis en évidence chaque trimestre. Le thème du 3e trimestre 2014 était : « La durabilité ».

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

0
0
Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

C'est à cette question que les Etablissements FOAMGLAS ont tenté de répondre notamment avec l'apport du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte adopté en première lecture, le 14 octobre 2014, par l’Assemblée Nationale. Dans cette loi, la responsabilité des acteurs de la construction concernant les performances thermiques des bâtiments est abordée. Les « produit(s) » et « équipement(s) », et donc leurs fabricants, sont concernés. Pour tous travaux « visant à une amélioration énergétique et environnementale », les isolants thermiques utilisés font partie des produits importants : est- ce une évolution vers plus d’exigence réglementaire envers les fabricants ?

Au même moment, des polémiques entre fabricants d’isolants sont médiatisées. Ces polémiques auraient-elles lieu si les fabricants étaient tenus de garantir dans le temps la résistance thermique de leurs isolants ? Pour une bonne information du consommateur, la réglementation ne devrait-elle pas demander aux fabricants de s’engager sur un minimum garanti de résistance thermique dans le temps de leurs matériaux ?

1- Nouveautés pour l’acte de construire dans le projet de loi relatif à la transition énergétique.

De nombreuses nouveautés sont contenues dans ce projet de loi :

• a- Article 5 IV :

L’article 1792 du code civil est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Tout constructeur d’un ouvrage de rénovation énergétique est responsable de plein droit, envers le maître ou l’acquéreur de l’ouvrage, du respect de la réglementation thermique en vigueur. »

• b- Article5bisA:

Après l’article L. 122-8 du code de la consommation, il est inséré un article L. 122-8-1 ainsi rédigé : « Art. L. 122-8-1. – Tout contrat de prestation visant à une amélioration de la performance énergétique ou environnementale d’un bâtiment, qu’il s’agisse d’une construction, de l’installation d’un produit ou d’un équipement ou de travaux d’amélioration plus importants, doit préciser, sous peine de nullité, par une mention explicite, si le prestataire s’oblige ou non à un résultat en précisant, si c’est le cas, lequel. »

• c- Article 8 bis A

Le code de la construction et de l’habitation est ainsi modifié : (...) 2° L’article L. 111-13 est complété par un alinéa ainsi rédigé : « En matière de performance énergétique, l’impropriété à la destination, mentionnée à l’article 1792 du code civil reproduit au présent article, ne peut être retenue sauf en cas de défauts avérés liés aux produits, à la conception ou à la mise en œuvre de l’ouvrage ou de l’un de ses éléments constitutifs ou éléments d’équipement conduisant, toute condition d’usage et d’entretien prise en compte et jugée appropriée, à une surconsommation énergétique ne permettant pas l’utilisation de l’ouvrage à un coût raisonnable. »

Le premier article confère au constructeur une responsabilité concernant le respect de la réglementation thermique. Or celle-ci demande dans de plus en plus de cas des résultats quantifiés en terme de déperdition énergétique. En conséquence, les fabricants des matériaux isolants, fournisseurs des constructeurs, ne seront-ils pas aussi concernés par ce point ?

Le deuxième article demande que les contrats de prestation précisent si le prestataire s’oblige ou non à un résultat d’amélioration de la performance thermique. C’est en soi un changement considérable posant le problème de la vérification des résultats obtenus.

Le troisième apporte une grande nouveauté : une « surconsommation énergétique ne permettant pas l’utilisation de l’ouvrage à un coût raisonnable » pourrait entraîner une « impropriété à la destination, mentionnée à l’article 1792 du code civil ».

Dans l’attente de l’interprétation de ces articles, cette loi apporte de nouveaux éléments concernant les acteurs de la construction et leurs responsabilités sur le sujet de la performance énergétique du Bâtiment.

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

2- Problème de la chaîne incomplète des responsabilités – Natures et qualités différentes des isolants – Polémique entre fabricants.

A ce jour, la résistance thermique considérée pour les isolants thermiques est une valeur établie par l’ACERMI, suivant l’épaisseur (du matériau) considérée, et définie suite à des essais en laboratoire dans des conditions précises http://www.acermi.com/documents-reference/cahiers-techniques/

L’un des problèmes actuels est que les fabricants sont responsabilisés sur la résistance thermique de leurs matériaux en sortie d’usine, mais qu’ils ne le sont pas, si, une fois mis en œuvre suivant leurs spécifications (avis techniques, cahiers des charges, ...), les matériaux isolants perdent dans le temps une partie de leur pouvoir isolant.

Au regard des nouvelles responsabilités attribuées aux acteurs de la construction, cette absence de responsabilité des fabricants pourrait poser problème.

En effet il n’y a pas de garantie réglementaire portée à ce jour par les fabricants sur le minimum d’isolation thermique sur lequel l’entreprise, la maîtrise d’oeuvre, le maître d’ouvrage, le consommateur peut réellement compter lorsque leurs produits sont utilisés.

Les isolants thermiques sont de nature et de prix très différents. Suivant leurs qualités physiques et chimiques, et suivant la conception des systèmes d’isolation, il n’est pas anormal que les isolants, puissent, une fois mis en œuvre, avoir des performances thermiques différentes de celles obtenues en laboratoire en sortie d’usine, en fonction de divers paramètres liés à leur nature et au type d’assemblage prescrit par leurs fabricants : prise d’humidité possible, dilatation suite à de grandes différences de températures jour/nuit, autres paramètres...

Les performances thermiques demandées aux bâtiments sont de plus en plus élevées, et de plus en plus difficiles à atteindre. L’effort demandé aux concepteurs et aux entreprises est important et les épaisseurs d’isolants sont en augmentation. Une exigence nouvelle vis-à-vis des fabricants et de leurs produits isolants n’est-elle pas d’actualité ?

Certaines polémiques entre fabricants, portant sur les résistances thermiques réelles in situ, auraient-elles lieu si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux par exemple pendant 2 ans ? Si les fabricants d’isolants étaient responsabilisés, et tenus de s’engager dans le temps (2 ans ? 10 ans ?) sur les résistances thermiques affichées de leur matériau, alors le consommateur aurait une réelle information utile pour son achat, et des polémiques n’auraient plus lieu d’être.

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

3- Avancées à venir pour le consommateur et les acteurs de l’acte de construire ?

Si les fabricants étaient ainsi responsabilisés sur les résistances thermiques de leur matériau une fois mis en œuvre sur une durée précisée, alors les acteurs de l’acte de construire (les entreprises, le maître d’ouvrage, l’architecte, le bureau d’études thermiques, l’économiste de la construction, ...) auraient des données fiables pour isoler les ouvrages et faire face à leur éventuelle future responsabilité.

Bien-sûr, réclamer que tous les fabricants garantissent 100% de la résistance thermique, mesurée en laboratoire, de leurs matériaux est impossible pour des raisons physiques et chimiques liées aux matériaux (cf. ci-dessus), car les matériaux sont de plus ou moins bonne qualité, l’offre est nombreuse et les prix très différents. Mais, apporter une information sur le niveau minimum de résistance thermique sur lequel le client peut compter serait une amélioration de la situation actuelle, au bénéfice des prescripteurs, des entreprises et du client-maître d’ouvrage.

Personne mieux que le fabricant ne connaît aussi bien que lui son matériau. Ne doit-il pas pour le consommateur et pour la société au titre de l’environnement et du développement durable, garantir, pendant un minimum de temps, un certain pourcentage de la résistance thermique annoncée à l’achat du matériau ?

Par exemple : cela consisterait à afficher que tel isolant utilisé dans une application précise a une résistance thermique garantie par le fabricant pour x % pendant y années.

Rappels sur le matériau verre cellulaire – Positionnement sur le Marché français.

Le verre cellulaire FOAMGLAS®, fabriqué par Pittsburgh Corning Corporation, est un matériau isolant rigide, composé de bulles de verre étanches à l’air et à l’humidité. Les plaques isolantes peuvent être collées entre elles ; il est obtenu ainsi une couche isolante continue et étanche à l’air. Cette couche isolante compacte en verre cellulaire peut être mise en œuvre pour tout type de paroi : sols, murs, toitures.

Au départ utilisé pour des applications militaires et industrielles (pétrochimie), FOAMGLAS® a ensuite été utilisé pour des applications Bâtiment. En France, le verre cellulaire FOAMGLAS® a d’abord été reconnu pour ses qualités en milieu à forte humidité (piscines) ou pour des applications avec contraintes de fortes charges (ex : parkings) ; depuis 30 ans il est de plus en plus présent en toiture-terrasse pour tout type de bâtiment : bâtiments municipaux, collèges et lycées, logements sociaux, bureaux, industries, particuliers, etc.

Ces dernières années, suite à l’amélioration de la qualité et à l’augmentation de l’exigence thermique en France, le verre cellulaire FOAMGLAS® est de plus en plus utilisé dans de nouvelles applications : isolation des couvertures, isolation par l’extérieur (sous vêture et sous enduit), isolation intérieure, isolation des sols et des murs enterrés.

L’isolation en verre cellulaire FOAMGLAS® a un prix plus élevé et une résistance thermique en sortie d’usine moins élevé que d’autres isolants. Cependant, en plus d’avoir des caractéristiques physiques spécifiques (cf. ci-dessous) bien meilleurs, le FOAMGLAS® se distingue par une résistance thermique qui ne s’altère pas dans le temps. En effet, son étanchéité à l’air et à l’humidité, d’une part, et sa très bonne tenue dimensionnelle, d’autre part, permettent aux plaques FOAMGLAS® de conserver leur résistance thermique dans le temps. Aussi, le client est rassuré car avec FOAMGLAS® le résultat thermique est réellement obtenu.

Produit incompressible, très stable dimensionnellement, incombustible, insensible aux insectes et rongeurs, le FOAMGLAS® a par ailleurs des qualités physiques autres que thermiques qui rencontrent aussi l’intérêt du consommateur, suivant les types et niveaux de performances souhaités.

FOAMGLAS® se distingue aussi par la sécurité qu’il apporte aux ouvrages, suivant ses applications : sécurité face aux infiltrations, sécurité face aux condensations, sécurité face aux incendies, sécurité face aux termites, sécurité face au radon, etc.

Le positionnement du FOAMGLAS® sur le Marché français est différent suivant son utilisation. C’est un positionnement su le créneau de la haute qualité, et c’est aussi un positionnement économique pour certaines applications.

Pour toutes ses applications en sols, murs, toitures, grâce à ses propriétés thermiques et physico-chimiques, FOAMGLAS® est une isolation thermique de très haute qualité pouvant isoler toutes les parois d’un bâtiment. Mais c’est aussi une application économique pour certaines applications.

Exemple des toitures-terrasses. C’est particulièrement vrai dans le cas de l’isolation des toitures-terrasses, grâce à la technique de mise en œuvre que permettent les qualités physiques du verre cellulaire : la toiture Compacte FOAMGLAS®. Cette technique consiste à coller l’isolant sur son support (béton, bois, acier), à coller les plaques isolantes entre elles, et à coller l’étanchéité en pleine adhérence sur le verre cellulaire. Cette technologie de pose, outre le fait d’avoir une isolation pérenne, entraine une longévité importante de l’étanchéité. Or, refaire une toiture-terrasse coûte très cher.

La durabilité des toitures-terrasses Compacte FOAMGLAS® est reconnue comme étant de 40 ans, contre 15/20 ans pour les toitures-terrasses en général ; de plus, s’il faut refaire une étanchéité sur une terrasse isolée en verre cellulaire type FOAMGLAS®, le verre cellulaire peut être conservé, entraînant une économie financière et de déchet considérable.

En évitant des rénovations fréquentes, en économisant des matériaux, l’application du verre cellulaire est clairement économique pour le maitre d’ouvrage sur le moyen terme ; de plus, FOAMGLAS® fait face à deux types de risque avec une efficacité maximum pour les bâtiments : le risque d’infiltration avec l’emploi de la technique Toiture Compacte FOAMGLAS® (en cas de performation de l’étanchéité, l’eau ne peut pas envahir la toiture ) et le risque incendie en étant incombustible et étanche à l’air.

Pour les bâtiments humides, l’isolation en verre cellulaire a une qualité complémentaire remarquable : il est pare-vapeur dans la masse, ainsi il ne peut pas y avoir de condensation dans la couche isolante et les pare- vapeurs sont inutiles.

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

Pour homogénéiser la température du logement, une distribution d’air chaud pour foyer fermé

0
0
Pour homogénéiser la température du logement, une distribution d’air chaud pour foyer fermé
Pour homogénéiser la température du logement, une distribution d’air chaud pour foyer fermé

Premier équipement de chauffage au bois, la cheminée à foyer fermé offre une bonne production de chaleur, à un coût moindre que les chauffages utilisant les énergies fossiles. Pour optimiser son rendement, homogénéiser la température du logement et réaliser des économies d’énergie, Autogyre propose le système de distribution d’air chaud Chemin’Air® «Grand Confort». Compatible avec tout type de VMC, il va récupérer la chaleur du foyer pour la répartir dans toutes les pièces principales de la maison. Équipé d’une filtration intégrée aux bouches d’insufflation, le système est facile et moins onéreux à entretenir, et améliore la qualité de l’air intérieur.

Le complément indispensable des foyers fermés pour homogénéiser la chaleur

Le système Chemin’Air® «Grand Confort» récupère, par dépression, l’air chaud contenu dans la hotte d’un insert. Il le mélange à de l’air neuf, puis le redistribue dans les pièces principales de la maison (séjour, bureau, chambre) via un réseau de conduits et de bouches d’insufflation filtrantes.
Avant d’être redistribué, l’air chaud passe dans un té de mélange équipé d’une grille de prise d’air neuf extérieur. Le mélange d’air passe ensuite dans un caisson motorisé.
Ce té apporte de l’air neuf dans l’habitat (50 % du débit insufflé) et préserve une qualité d’air intérieur satisfaisante.
Il permet de maîtriser la température d’insufflation, en limitant les gênes thermiques et les salissures dues aux fortes températures, et de minimiser la dépression dans la hotte et dans le foyer, en garantissant le non refoulement des fumé
es dans les pièces.

Autogyre-BoucheFiltré-CheminairGrandconfort

Autogyre-BoucheFiltré-CheminairGrandconfort

Un système avec filtre pour une meilleure qualité d’air intérieur

Les recommandations CSTB 2012 imposent, notamment, que le système soit muni d’un filtre et qu’il préserve une qualité d’air intérieur satisfaisante dans l’habitat. Conforme à la norme NF DTU 24.2 et aux recommandations 2012 du CSTB, le système Chemin’Air® «Grand Confort» Autogyre dispose de l’Avis Technique (n° 14/12-1766).

Pour simplifier les interventions et l’entretien des filtres, le Chemin’Air® «Grand Confort» est équipé d’une filtration intégrée aux bouches d’insufflation. À l’arrière de la façade de la bouche sont insérés des disques filtrants amovibles classe F5 (filtration poussière, pollen, spore...). Ainsi, le remplacement de ces derniers s’effectue par accès direct depuis la pièce, par simple démontage de la façade de la bouche. La filtration intégrée aux bouches réduit les coûts d’achat et d’entretien.

Rappel réglementaire sur la distribution d’air chaud

Le DTU 24.2 concernant les travaux d’âtrerie, mis en application le 20 décembre 2006, impose que tout système de distribution d’air chaud commercialisé dispose d’un avis technique délivré par le CSTB.
Les nouvelles recommandations imposent, en autre, la filtration de l’air insufflé et généralisent le mélange air chaud/air
neuf.

Un système UNIVERSEL pour maîtriser ses dépenses énergétiques

Compatible avec tout type de foyer fermé, neuf ou existant, toute VMC et ventilation naturelle, le système Chemin’Air® «Grand Confort» d’Autogyre s’adapte à toute puissance de foyer, qu’elle soit minimale ou maximale.

Pour homogénéiser la température du logement, une distribution d’air chaud pour foyer fermé

Des avantages de taille :
• Economies d’énergie : la chaleur produite par le foyer fermé est répartie de manière homogène dans les pièces principales.
• Qualité d’air : la filtration de l’air insufflé et l’apport d’air neuf extérieur (50 % du débit insufflé), maîtrisé et permanent, garantissent une meilleure qualité d’air dans le logement et ne perturbent pas le système de ventilation.
Confort thermique : la chaleur diffusée est douce, confortable (50 à 70° C) et homogène dans les pièces principales. Les écarts de température entre l’air ambiant et l’air insufflé sont limités, et toute détérioration des matériaux environnants (jaunissement des murs et plafonds liés aux fortes températures) est minimisée.
Un thermostat à déclenchement préréglé en usine démarre le caisson motorisé à 40° et l’arrête à 30°.
• Sécurité accrue : le principe d’aspiration air chaud/air neuf mélangés limite la dépression autour de la hotte et évite les risques de refoulement des fumées et des gaz de combustion dans le système de distribution d’air.
• Performant : le moteur, très silencieux et à faible consommation, dispose de 2 vitesses : mi-saison, haute saison. Le système est décliné en 2 motorisations, en fonction du nombre de pièces à chauffer, avec une isolation acoustique renforcée.
• Efficace : pour profiter au mieux de la chaleur disponible, le système peut être raccordé directement sur le carénage du foyer. Il permet de fonctionner quand le foyer est en phase «feu continu», c’est à dire que le foyer est rempli, pour produire de la chaleur toute la nuit. L’apport d’air de combustion est limité et la durée du feu augmentée.

NOUVEAU : Sonde déportée

Autogyre lance une sonde déportée pour le système Chemin’air®. Elle permet de déplacer le thermostat de déclenchement (Marche 70° C et Arrêt 60° C) au plus près du foyer afin d’optimiser la mise en marche du caisson motorisé. Ce dernier se met en marche dès que la hotte atteint 70° et s’arrête dès que la température de l’air insufflé est inférieure à 30°.

Prix de vente conseillé : 30,54 euros TTC

Pour homogénéiser la température du logement, une distribution d’air chaud pour foyer fermé
Sonde déportée

Sonde déportée

Nouvelle éolienne avec un rendement énergétique élevé pour des sites peu venteux

0
0
Nouvelle éolienne avec un rendement énergétique élevé pour des sites peu venteux

Nouvelle éolienne avec un rendement énergétique élevé pour des sites peu venteux

Après le salon Wind Energy à Hambourg du 23 au 26 septembre, Siemens a présenté en France son nouveau modèle d’éolienne au Colloque national éolien FEE le 2 octobre à Paris.

· Première pour le nouveau modèle d’éolienne Siemens SWT-3.3-130 au salon WindEnergy de Hambourg

· Nouvelle génération de la plateforme pour éoliennes à entraînement direct D3

· Génératrice, moyeu, nacelle, mécanisme d’orientation et système de refroidissement : les principales composantes de l’éolienne ont été entièrement revisitées

En Allemagne comme dans toute l’Europe, de plus en plus de parcs éoliens terrestres se développent sur des sites à régime de vent modéré à faible. Siemens Energy entend répondre aux exigences techniques liées à cette tendance du marché éolien en lançant son nouveau modèle de turbine : la SWT-3.3-130. Avec une puissance nominale de 3,3 MW, cette turbine permet de dégager un rendement énergétique maximum sur des sites à régimes de vent faibles à modérés. Elle complète ainsi à la perfection le portefeuille de Siemens dans l’éolien. Innovante, efficiente sur les sites peu venteux, cette gigantesque éolienne, avec son rotor de 130 mètres de diamètre, sera disponible dès début 2017.

La nouvelle éolienne SWT-3.3-130 de Siemens Wind Power est le fruit de plus de cinq années d’expertise acquise sur la plateforme D3. Cette expérience accumulée au fil des ans a permis aux ingénieurs de revisiter entièrement les principales composantes de la turbine : la génératrice à entraînement direct utilise désormais des aimants permanents encore plus puissants pour maximiser le rendement. En outre, la base de la nacelle, le mécanisme d’orientation et d’autres composantes importantes pour la statique de l’éolienne ont été renforcés dans leur conception pour pouvoir accueillir le nouveau rotor de 130 mètres de diamètre.

Tandis que de nouveaux servomoteurs garantissent la précision de rotation de la nacelle même à des pressions de vent très élevées, les vérins hydrauliques particulièrement puissants du nouveau moyeu permettent d’ajuster l’angle des pales avec une extrême précision. La turbine SWT-3.3-130 est équipée de pales B63, d’une longueur de 63 mètres. Ces pales ont des propriétés d’aéroélasticité optimales qui réduisent la charge statique de la nacelle et du mât, notamment par forte turbulence. En effet, l’extrémité des pales fait fonction d’amortisseur, ce qui permet d’absorber les pressions de vent élevées qui y sont exercées. Entre autres innovations, l’éolienne SWT-3.3-130 comporte un nouveau système de refroidissement, désormais intégré à la nacelle, qui garantit un refroidissement optimal de la génératrice et des autres éléments électriques. Grâce à ces améliorations techniques et au rotor de 130 mètres, le rendement énergétique annuel de la nouvelle turbine dépasse de 17 à 20 % celui de la gamme précédente d’éoliennes D3 (SWT-3.0- 113 / SWT-3.2-113).

« Sur notre nouvelle éolienne SWT-3.3-130, nous avons à nouveau exploité à plein les réserves de performance de la plateforme D3 de Siemens, notamment de sa génératrice à aimants permanents à entraînement direct », explique Morten Pilgaard Rasmussen, directeur du département Recherche & développement de la Division Wind Power. « Nous sommes fiers de présenter cette solution optimisée pour les sites à régime de vent faible, qui constituera une nouvelle référence en matière d’efficience économique, de rendement énergétique et de fiabilité. »

La Division Wind Power et les services associés appartiennent au portefeuille environnemental de Siemens. Près de 43 % du chiffre d’affaires consolidé de l’entreprise est généré par les produits et solutions verts. Siemens compte aujourd’hui parmi les principaux fournisseurs d’écotechnologies à l’échelle mondiale.

Un cri à la face du monde, mardi 25 novembre à 20h40 sur France 5

0
0
Un cri à la face du monde, mardi 25 novembre à 20h40 sur France 5

Un cri à la face du monde, mardi 25 novembre à 20h40 sur France 5

CONGO, UN MEDECiN POUR SAUVER LES FEMMES

Récompensé par le prix Sakharov 2014, le chirurgien congolais Denis Mukwege opère depuis quinze ans, dans l’hôpital qu’il a fondé, des femmes victimes de sévices sexuels dans la province du Sud-Kivu. Ce film, qui lui donne la parole, ainsi qu’aux soignants et à leurs patientes, est un cri à la face du monde.

« Je me sens perdue. Tout mon entourage me déteste parce que j’ai été violée par des militaires en rentrant de l’école ; mes amies ne me parlent plus à cause de ça. [...] Tout me ramène aux souffrances qu’ils m’ont infligées. [...] Malheureusement, je suis restée en vie. Si j’avais pu mourir... » Des histoires comme celle d’Annie-Françoise, 17 ans, qui porte le fruit de son viol, le Dr Denis Mukwege en entend tous les jours. Cela fait près de vingt ans qu’en République démocratique du Congo, notamment à l’est du pays, dans la très riche province du Sud-Kivu, les violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre pour terroriser la population et détruire le tissu social. Et quinze ans que ce médecin gynécologue soigne les séquelles physiques et psychiques des innombrables agressions subies par les femmes. En 1999, lorsqu’il décide de créer, dans un Congo alors en plein conflit, l’hôpital de Panzi à Bukavu, sa ville natale, c’est pour permettre aux futures mères d’accoucher en sécurité. Contre toute attente, la première patiente du

Dr Mukwege n’est pas une parturiente, mais une victime de viol. En à peine un an, le docteur voit le nombre de femmes ayant subi des violences sexuelles tripler. Pour faire face au drame, il ouvre un service spécialisé et avertit les organisations internationales. Depuis lors, Denis Mukwege n’a jamais cessé un combat qui lui a valu d’être la cible de plusieurs tentatives de meurtre, dont la dernière s’est soldée par l’assassinat de son ami et garde du corps. En quinze ans, le « médecin qui répare les femmes » a pris en charge plus de 40 000 de ses concitoyennes, mais aussi créé les Maisons Dorcas, des centres d’apprentissage où les survivantes s’initient à un métier, reprennent goût à la vie et apprennent à défendre leurs droits, y compris en justice.

Le documentaire sera suivi d’un débat animé par Marina Carrère d’Encausse en présence de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, et de deux autres invités.

Un cri à la face du monde, mardi 25 novembre à 20h40 sur France 5

Entretien avec la réalisatrice Angèle Diabang

Pourquoi avez-vous décidé de réaliser un documentaire sur le Dr Mukwege et son travail ?

Angèle Diabang : J’ai découvert le Dr Mukwege en lisant un article dans Le Monde qui m’a vraiment interpellée. Ce sujet m’a semblé prioritaire par rapport à ceux sur lesquels je travaillais alors. Il se trouve que, par chance, une de mes amies le connaît bien. Il a tout de suite accepté que je fasse un film sur lui et m’a proposé de me joindre à l’équipe de journalistes qui allaient le suivre lors de son retour au Congo, après plusieurs mois d’exil forcé en raison de menaces de mort.

Vous êtes donc partie seule ?

A. D. : Oui, la première fois, en janvier 2013. Dès l’arrivée, ç’a été émotionnellement très fort. A Kamuvu, des centaines de femmes attendaient le Dr Mukwege à sa sortie de l’avion ; les gens chantaient, l’acclamaient. Quand nous avons atteint l’hôpital de Panzi, c’était dix fois plus intense. C’était littéralement le retour du Messie. Pendant cette première journée, je n’ai eu le temps que de filmer son retour et de faire quelques repérages.

Comment avez-vous procédé pour amener les femmes à vous faire confiance ?

A. D. : J’ai visité l’hôpital le lendemain ; au départ, ça m’a déroutée parce qu’il ressemblait à tous ceux que je connaissais. Mais, plus loin, dans un îlot de verdure, je me suis retrouvée face à 100, 200, 300 femmes... Leur corps, la tension, leur regard, tout me disait que c’était bien d’elles qu’il s’agissait. Je ne savais pas trop quoi faire ; j’ai posé la caméra sur une table et attendu. On a échangé des sourires, mais c’était difficile de communiquer. J’ai alors décidé d’allumer la caméra et de tourner le viseur pour qu’elles puissent se voir, ce qui les a fait rire. Je ne sais pas combien de temps je suis restée là à discuter à demi-mot et à rigoler. C’est comme ça que cela a commencé.

La plupart des femmes témoignent à visage découvert...

A. D. : J’ai entièrement respecté leurs souhaits. A l’exception de Barhakomewa, toutes les autres ont voulu témoigner à visage découvert pour que le monde entier se rende compte de ce qui se passe au Kivu. Pour elles, il était temps que chacun entende leur cri de détresse afin que nul ne puisse détourner la tête face à ce drame.

Votre condition de femme, et de femme africaine, vous a-t-elle aidée dans votre travail ?

A. D. : Le fait d’avoir eu une camerawoman, Marine Tadié, et que Betty, mon assistante congolaise, qui avait déjà travaillé avec plusieurs associations, soit aussi une femme a permis d’établir une complicité certaine. Aujourd’hui, ces femmes sont mes dadas, c’est-à-dire des sœurs, dont j’ai régulièrement des nouvelles. Il y a eu beaucoup de reportages sur ce drame, mais en général le journaliste vient, pose la caméra, filme et part. Moi, j’y ai passé plus de temps. Je ne dis pas que mon travail est meilleur, mais le rapport n’est pas le même.

Vous êtes retournée au Congo pour les besoins du tournage ?

A. D. : En 2013, j’étais repartie avec un 26 minutes : les interviews du docteur, son arrivée, des scènes de l’hôpital et trois personnages de femme. Cette année, j’y suis retournée plus longuement avec une chef opératrice et une équipe légère, et on a procédé de la même manière. On est allés plusieurs fois dans l’espace réservé aux femmes victimes de viol avec le matériel, mais sans les filmer, juste pour se poser, discuter ou faire des plans d’extérieurs. Du coup, quand j’abordais l’une d’entre elles, c’était assez facile. Elles étaient en confiance avec mon équipe.

Votre film se termine malgré tout sur une note d’espoir. Croyez-vous, comme le Dr Mukwege, que ces femmes sont l’avenir du Congo ?

A. D. : J’aurais pu faire un film sur un docteur superpuissant, mais ce qui me touche chez le Dr Mukwege, c’est qu’en plus de les réparer physiquement, il sait donner à ces femmes un rayonnement, une place, une certaine estime de soi... C’est un médecin qui a un véritable amour pour ses patientes, qu’il ne prend pas en pitié, mais qu’il écoute et respecte. Si elles ont réussi à survivre à un tel traumatisme et à envisager un avenir, elles peuvent tout faire. Denis Mukwege est un féministe qui n’hésite pas à mettre en avant les femmes, et notamment dans l’organigramme de l’hôpital qui en compte plus de 65 %. Pour moi aussi, la femme est l’espoir de l’Afrique.

Un cri à la face du monde, mardi 25 novembre à 20h40 sur France 5

Le Monde en face

Présentation

Marina Carrère d’Encausse Congo, un médecin pour sauver les femmes

Documentaire Format

52 min

Auteure-réalisatrice

Angèle Diabang

Une production

Roches Noires Productions / Karoninka Avec le soutien du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud, de la Région Basse-Normandie, en collaboration avec la Maison de l’image Basse-Normandie En partenariat et avec la participation du Centre national du cinéma et de l’image animée et de France Télévisions

Année

2014

Diffusion

Mardi 25 novembre 2014 à 20.40

Programme déconseillé aux moins de 10 ans

Pensée du Jour

0
0
Pensée du Jour

Pensée du Jour

« Rendre le mal pour le bien est la quintessence de la vilenie que peut abriter la bassesse humaine. »

Félix Lope de Vega y Carpio 1562 - 1635

Repenser l'Énergie, d’un système dominé à un système diversifié

0
0
Repenser l'Énergie, d’un système dominé à un système diversifié

Repenser l'Énergie, d’un système dominé à un système diversifié

REthinking Energy ou comment repenser l’énergie, lancé sous le haut patronage de M. le Sénateur Ronan Dantec, avec le concours du Syndicat des Energies renouvelables, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) vient de faire paraître un nouveau rapport mentionnant que les énergies renouvelables doivent faire partie de toute solution pour éviter un changement climatique catastrophique.

L’IRENA a présenté son nouveau rapport dans l’enceinte du Sénat français le mardi 18 novembre, mettant en évidence les dynamiques économiques, sociales, technologiques, environnementales et climatiques de la transition énergétique mondiale. Jean-Louis BAL, Président du SER est intervenu dans le cadre du débat qui a suivi la présentation du rapport, au côté du Sénateur Ronan DANTEC, de Marie-Hélène AUBERT, conseillère pour les négociations internationales climat et environnement du président de la République, de Jean JOUZEL, Climatologue et membre du GIEC et d’Adnan A. AMIN, DG de l’IRENA.

Dans sa synthèse, le rapport stipule qu’au regard de la rapidité des avancées technologiques, associée à une réduction des coûts, à une connaissance accrue des risques financiers et à une meilleure appréciation des bénéfices macro-économiques, les énergies renouvelables sont de plus en plus perçues comme la réponse à cette équation. REmap 2030, une feuille de route mondiale élaborée par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), montre que les énergies renouvelables peuvent non seulement répondre à la demande mondiale croissante, mais aussi le faire à moindre coût tout en participant aux efforts de limitation du réchauffement climatique à moins de 2 degrés Celsius (seuil critique du changement climatique cité par tous).

C’est donc au travers de cette nouvelle représentation que l’IRENA explorera la dynamique du financement, de la production, de la distribution et de la consommation des énergies renouvelables, et décrira l’évolution qu’elles induisent au sein des relations entre les États, les sociétés et les personnes.

Dans ce rapport, il est question de la mutation énergétique principalement au secteur de l’électricité. Il raconte une histoire – celle des tendances à l’origine de ce changement, de la manière dont les technologies évoluent, des sources de financement, et des bénéfices à grande échelle qui en découleront. Enfin, il présente ce à quoi pourrait ressembler un système énergétique alimenté par les énergies renouvelables, et examine le soutien que les responsables politiques peuvent apporter à cette transformation.

Au cours des 40 dernières années, la population mondiale est passée de 4 à 7 milliards de personnes, la génération d’électricité a connu une augmentation de plus de 250 % et la tendance de la croissance vers 2030 se poursuivra, c’est donc dans ce cadre que le rapport a souhaité apporter quelques réflexions, notamment en lien avec le consensus qui se généralise sur la menace de changement climatique que représente l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, fer de lance des initiatives mondiales visant à réduire les émissions de ces gaz. Au cours des 20 dernières années, l’intensité moyenne en carbone de la production d’électricité n’a que très peu changé. Le terrain gagné par le déploiement grandissant des énergies renouvelables et l’utilisation de combustibles fossiles moins intenses en carbone, tels que le gaz naturel, s’est vu contrebalancé par l’exploitation de centrales électriques moins performantes et l’augmentation du recours au charbon. Sans une part plus importante octroyée aux ressources renouvelables, l’objectif d’atténuation du changement climatique restera hors d’atteinte.

Le rapport REmap 2030 démontre que, si l’on s’en tient aux politiques et plans nationaux actuels (statu quo), la moyenne des émissions de dioxyde de carbone (CO2) sera réduite à seulement 498 g/kWh d’ici 2030. Ce niveau est insuffisant pour maintenir les concentrations de CO2 dans l’atmosphère au-dessous de 450 parties par million (ppm), seuil au-delà duquel un changement climatique conséquent a de fortes chances de se produire. Si l’on double la part des énergies renouvelables, il sera possible d’atténuer le changement climatique par une réduction de la moyenne des émissions mondiales de CO2 à 349 g/kWh – soit 40 % de réduction de l’intensité par rapport aux niveaux de 1990, comme l’illustre la figure ci-après.

Cette forte pression qui pousse les Etats à réduire leur dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles importés afin d’obtenir une plus grande indépendance énergétique tout en évitant les risques d’interruption de l’approvisionnement (par exemple en cas de conflit ou de catastrophe naturelle) entraine une prise de conscience de la nécessité d’un changement. Les combustibles fossiles ont alimenté la première révolution industrielle, mais même en cette nouvelle ère du pétrole et du gaz de schiste, leur compatibilité avec le bien-être durable de l’humanité fait encore l’objet de questions restées sans réponse. Il est temps de passer à l’ère des énergies renouvelables modernes dont les coûts sont compétitifs, la consommation généralisée et l’utilisation durable.

Repenser l'Énergie, d’un système dominé à un système diversifié

Le rapport REmap 2030 illustre parfaitement la tendance à la chute du coût des énergies renouvelablesà mesure que leur déploiement augmente…

Les énergies hydraulique, géothermique et la biomasse sont compétitives depuis quelques temps déjà, alors que les énergies éolienne et solaire ont eu des difficultés à concurrencer le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Au cours de la dernière décennie, et notamment ces cinq dernières années, la situation a pris un tour radicalement différent.

Les technologies des énergies renouvelables ont gagné en fiabilité et en efficacité, et peuvent aujourd’hui générer de l’électricité même dans des conditions sous-optimales, comme par exemple en cas de faible vitesse de vent ou de faible ensoleillement. Les technologies de stockage de l’énergie connaissent des progrès rapides. Grâce au soutien des États en Europe et aux États-Unis et à la stimulation suscitée par les nouveaux centres de fabrication tels que la Chine, les coûts ont chuté. Ces tendances sont illustrées dans le graphique ci-dessous, qui présente le coût moyen actualisé de l’électricité (LCOE) pour les différentes formes d’électricité générées par les grandes entreprises publiques ou par les systèmes hors réseau.

Les prix de l’énergie solaire photovoltaïque (PV) ont chuté de 80 % depuis 2008 et devraient continuer de baisser. En 2013, l’électricité solaire commerciale a atteint la parité réseau en Italie, en Allemagne et en Espagne, et y parviendra bientôt au Mexique et en France. Le solaire PV rivalise de plus en plus avec les autres ressources sans recourir à des subventions : par exemple, l’électricité produite par une nouvelle centrale solaire de 70 mégawatts (MW) en cours de construction au Chili devrait, selon les prévisions, se vendre sur le marché spot national en concurrence directe avec celle produite à base de combustibles fossiles. Le coût de l’électricité éolienne terrestre a chuté de 18 % depuis 2009, avec une baisse des coûts des turbines de près de 30 % depuis 2008, la rendant ainsi la source d’électricité nouvelle la moins chère sur un éventail de marchés large et qui ne cesse de s’étendre. Plus de 100 pays utilisent aujourd’hui l’énergie éolienne. L’énergie éolienne en mer devrait également se développer rapidement au rythme de la baisse des coûts, sur un marché dominé par le Royaume-Uni avec une capacité effective de 4.2 gigawatts (GW) à la mi-2014.

Ces développements, entre autres, ont rendu les énergies renouvelables attrayantes sur de nombreux nouveaux marchés. En 2013, pour la première fois, les nouvelles installations de capacité renouvelable étaient plus importantes dans les pays non-membres de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). Le déploiement du solaire PV et de l’éolien en Chine était estimé en 2013 à 27,4 GW : près de quatre fois plus que son voisin le mieux placé, le Japon.

La capacité mondiale de production d’électricité renouvelable a augmenté de 85 % au cours des 10 dernières années, atteignant 1 700 GW en 2013, et les énergies renouvelables représentent aujourd’hui 30 % de la capacité installée totale. La difficulté n’est plus aujourd’hui d’évaluer la capacité des énergies renouvelables à alimenter nos styles de vie modernes pour un coût raisonnable (ce qui est possible aujourd’hui), mais de déterminer les meilleurs moyens de financer et d’accélérer leur déploiement.

Repenser l'Énergie, d’un système dominé à un système diversifié

Le rapport mentionne également que le financement des énergies renouvelables devient moins cher et plus simple

Les énergies renouvelables sont compétitives en termes de coût par kilowatt-heure. En raison de leur rapport coûts initiaux/coûts d’exploitation relativement élevé, la viabilité des technologies renouvelables est particulièrement sensible au coût du capital. Aussi, le soutien financier des gouvernements joue généralement un rôle essentiel dans la promotion des énergies renouvelables. Pourtant, avec la compétitivité grandissante des technologies et l’augmentation de la pression budgétaire, les gouvernements ont diminué leur soutien.

En revanche, les établissements de financement privés se montrent de plus en plus enclins à investir. Forts d’une expérience accrue, les développeurs améliorent leurs prévisions de flux de trésorerie, et les financiers sont ainsi en mesure d’évaluer les risques avec plus de précision. Le coût du capital baisse et les produits sont adaptés à un éventail d’investisseurs élargi, qui inclut de petites communautés comme de grandes institutions. Les initiatives de financement participatif peuvent également servir à attirer le capital, notamment dans les pays en voie de développement où le coût du capital est généralement élevé. La figure ci-après illustre l’évolution des sources d’investissement dans les énergies renouvelables à mesure que les technologies et les marchés gagnent en maturité.

À l’autre extrémité de l’échelle, les investisseurs institutionnels commencent à se montrer intéressés. Ils tiennent de plus en plus compte du risque associé aux combustibles fossiles et de nouveaux instruments à long terme et à faible risque sont en cours d’élaboration pour les encourager à investir dans les énergies renouvelables. Les premiers développeurs privés intervenus dans cet espace ont attiré 11 milliards de dollars US en 2013, soit une augmentation de 200 % sur 12 mois.

De grandes entreprises extérieures au secteur de l’énergie commencent également à s’impliquer. Par exemple, les turbines et panneaux solaires d’IKEA produisent aujourd’hui 37 % de sa consommation d’énergie, et Google a investi plus d’1,4 milliards de dollars US dans l’éolien et le solaire. Ces investissements sont généralement motivés par des rentabilités financières attractives.

Mais ces tendances positives ne sont pas encore suffisantes. L’investissement total dans les énergies renouvelables est passé de 55 milliards de dollars US en 2004 à 214 milliards de dollars US en 2013 (à l’exclusion des grandes centrales hydrauliques), ce qui reste bien loin des 550 milliards de dollars US par an nécessaires jusqu’en 2030 pour doubler la part mondiale des énergies renouvelables et éviter un changement climatique catastrophique.

Les responsables politiques ont un rôle important à jouer. En réservant une place plus importante aux énergies renouvelables dans leur bouquet énergétique national et en s’engageant à mettre en place des mécanismes non financiers de soutien à long terme, ils pourront atténuer l’incertitude et attirer davantage d’investisseurs. Sur les marchés émergents, le financement public restera important grâce à l’élaboration de structures nationales de soutien au déploiement des énergies renouvelables. Dans ce contexte, le rôle joué par la coopération internationale et les flux de financement devient capital. La compétitivité grandissant, le soutien financier pourra être réduit de manière progressive et prévisible, et être centré sur l’amélioration des réseaux, la formation et les normes industrielles, afin de renforcer le marché dans son ensemble.

Les compagnies d’électricité traditionnelles ont également la possibilité de faire plus. La mise en œuvre de projets conjoints entre les grandes compagnies d’électricité, les petits développeurs et les clients peut dessiner une nouvelle voie à suivre alors que les modèles de gestion s’adaptent aux conditions de marché en évolution.

Repenser l'Énergie, d’un système dominé à un système diversifié

Enfin, le rapport établit les bénéfices macro-économiques des énergies renouvelables.

Il apparaît de plus en plus manifeste que les énergies renouvelables ont des répercussions positives au sein de la société, en vue d’objectifs économiques, sociaux et environnementaux. Leurs coûts et bénéfices sont mieux appréhendés en dépassant les délimitations traditionnelles des politiques publiques, et en adoptant une stratégie holistique pour promouvoir la prospérité, le bien-être et l’environnement.

Les énergies renouvelables sont bénéfiques à l’économie nationale. Une récente étude japonaise, au regard d’un objectif de 14 % à 16 % d’énergies renouvelables en 2030, a conclu que les bénéfices étaient 2 à 3 fois plus importants que les coûts — notamment les économies réalisées sur les importations de combustibles fossiles, les réductions d’émissions de CO2 et les répercussions économiques positives. En utilisant les énergies renouvelables, l’Espagne a économisé 2,8 milliards de dollars US en importations de combustibles fossiles en 2010, et l’Allemagne 13,5 milliards de dollars US en 2012. Le déploiement des énergies renouvelables dans les pays exportateurs de combustibles augmente la part de leurs ressources disponibles pour les exportations.

Les bénéfices existent tout au long de la chaîne de valeur car les énergies renouvelables stimulent l’activité économique au niveau national et créent des emplois. En 2013, elles représentaient 6,5 millions d’emplois directs et indirects (notamment 2,6 millions en Chine, comme l’illustre la figure ci-dessous).

Les énergies renouvelables peuvent également fournir un accès à l’électricité aux personnes qui en sont actuellement privées, en leur permettant des usages productifs ou de se former, en leur donnant accès aux moyens de communication modernes et à une multitude d’opportunités nouvelles.

Les bénéfices pour l’environnement sont tout aussi convaincants, à l’échelle locale et mondiale. La plupart des énergies renouvelables n’épuisent pas les ressources limitées (malgré la nécessité de recourir à l’eau à des fins de nettoyage et de refroidissement, qui peut se révéler contraignante dans les régions arides). Les énergies renouvelables réduisent également les risques de catastrophes écologiques.

De façon décisive, elles offrent une nouvelle voie vers une réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’une des principales causes du réchauffement climatique. L’électricité représente à elle seule plus de 40 % des émissions de CO2 générées par l’homme aujourd’hui. Les énergies solaire, éolienne, nucléaire, hydroélectrique, géothermique et bioénergétique présentent, tout au long de leur durée de vie, une intensité en carbone 10 à 120 fois moins importante que le combustible fossile le plus propre (gaz naturel) et contiennent jusqu’à 250 fois moins de carbone que le charbon. REmap 2030 estime que le doublement de la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique, combiné avec une meilleure efficacité énergétique, peut permettre de maintenir la concentration de CO2 dans l’atmosphère au-dessous de 450 ppm – seuil au-delà duquel un changement climatique catastrophique se produirait.

Repenser l'Énergie, d’un système dominé à un système diversifié

Quel impact réel des CEE sur l’efficacité énergétique ? Effet d’aubaine, effet rebond et insuffisance du dispositif…

0
0
Quel impact réel des CEE sur l’efficacité énergétique ? Effet d’aubaine, effet rebond et insuffisance du dispositif…

Quel impact réel des CEE sur l’efficacité énergétique ? Effet d’aubaine, effet rebond et insuffisance du dispositif…

Cette question a fait l’objet d’une étude menée en collaboration avec le Conseil général de l’Economie, de l’Industrie, de l’Energie et Technologies, l’Inspection générale des Finances, ainsi que le Conseil général de l’Environnement et du Développement Durable.

En effet, peu d’éléments permettent d’objectiver l’efficacité du dispositif des Certificats d’Economies d’Energie (CEE) pourtant l’un des principaux outils de la politique française en matière d’efficience énergétique, avec à ses côtés notamment les incitations fiscales comme le crédit d’impôt développement durable (CIDD), ou encore l’éco-prêt à taux zéro. La mission de l’étude s’est donc attaché à préciser les modalités du dispositif ainsi que les analyses sur l’efficience énergétique et économique.

Les CEE reposent donc sur une obligation faite aux fournisseurs d’énergie (« les obligés ») d’inciter à la réduction de consommation d’énergie finale. Depuis la mise en place du dispositif (en 2006), ces obligations ont été satisfaites en majorité par la réalisation d’actions sur le parc résidentiel, permettant l’attribution de CEE aux obligés sur la base de fiches d’actions standardisées.

En théorie, ce dispositif original permet ainsi de laisser les obligés s’orienter vers les économies d’énergies les plus faciles à obtenir à moindre coût. Leur impact théorique sur le confort énergétique et la consommation d’énergie est intermédiaire entre une taxation (type contribution climat énergie, puisque les CEE font peser une charge sur les énergéticiens) et une subvention (type CIDD, puisque certains obligés choisissent de distribuer des primes aux ménages pour les inciter à réaliser les travaux).

Les CEE s’inscriront à partir de l’année 2015 dans un cadre juridique européen défini par la directive 2012/27/UE dite «efficacité énergétique», qui contraint les États-membres à mener une politique volontariste d’économies d’énergie. Dans sa notification, la France a indiqué que près de 90 % de l’objectif de 1,5 % d’économie annuelle sera atteint grâce aux CEE.

Par ailleurs, la directive « efficacité énergétique » prévoit que seuls les CEE associés à des actions allant au-delà de la réglementation en vigueur au titre de la directive « éco-conception » seront comptabilisés pour la satisfaction des objectifs. Le rapport observe que les évaluations effectuées par la mission conduisent à estimer à plus de 20 % la part des CEE qui ne seront ainsi pas éligibles à l’échelon européen.

Quel impact réel des CEE sur l’efficacité énergétique ? Effet d’aubaine, effet rebond et insuffisance du dispositif…

Sur la base des données statistiques fournies par le SOeS (Service de l’Observation et des Statistiques du ministère chargé du développement durable) et le CEREN (centre d’étude et de recherches économiques sur l’énergie), le rapport note que la mission a cherché à observer l’effet des CEE sur la consommation d’énergie du secteur résidentiel (qui représente 70% des CEE). Les modélisations réalisées par la mission font apparaître que les différents outils publics d’efficacité énergétique (les CEE, le CIDD et l’éco-PTZ étant indissociables dans l’analyse) ont eu un effet très inférieur à l’impact attendu sur la consommation finale. De 0 à 50 % de l’effet attendu, les divergences entre les données fournies par le SOeS et celles fournies par le CEREN, ainsi que l’absence de consensus relatif aux élasticités prix et revenu de l’énergie, ne permettant pas d’estimer la valeur la plus probable.

Le rapport souligne que les données statistiques et les modèles économétriques disponibles sont néanmoins insuffisants pour permettre un suivi et une évaluation fiables de cette politique publique, évaluation qui n’est aujourd’hui pas réalisée.

Au vu des enjeux environnementaux et budgétaires (le coût annuel de l’ensemble des dispositifs est supérieur à 1Md€), le rapport recommande donc de renforcer significativement l’évaluation de l’efficacité de ces outils et de mettre en regard le résultat de cette évaluation avec les engagements européens. Le rapport précise que la mission a proposé pour ce faire la mise en place de plusieurs indicateurs et d’un observatoire des travaux d’économie d’énergie, et recommande de confier au CGDD (Commissariat général au développement durable) le suivi global du dispositif.

Plusieurs phénomènes sont susceptibles d’expliquer l’impact plus faible que prévu des CEE sur la consommation énergétique : un « effet rebond » (certains ménages augmentent leur confort thermique après des travaux d’efficacité énergétiques), une surévaluation des économies annoncées par certaines fiches standardisées, ou encore un «effet d’aubaine » (certains travaux donnant lieu à la délivrance de CEE auraient été réalisés même en l’absence du dispositif).

Le rapport rajoute qu’une étude statistique effectuée par GDF sur les relevés de consommations de plus de 5 000 foyers ayant effectué des travaux d’efficacité énergétique (principalement l’installation de chaudières) montre ainsi que les économies d’énergies observées en pratique sont en moyenne de 50% inférieures aux économies annoncées par les fiches standardisées.

Quel impact réel des CEE sur l’efficacité énergétique ? Effet d’aubaine, effet rebond et insuffisance du dispositif…

Dans ce cadre le rapport souligne que le dispositif des CEE présente des avantages décisifs par rapport au CIDD et à la TVA à taux réduit, toutefois, il recommande néanmoins de le faire évoluer de façon significative pour la quatrième période débutant en 2018. En particulier, il insiste sur l’importance que chaque CEE délivré corresponde effectivement à une économie d’énergie, et propose donc :

¨ une révision du montant de CEE correspondant à chaque fiche standardisée, sur la base non pas d’estimations théoriques des gains attendus mais à partir d’analyses statistiques d’évolution de la consommation d’un échantillon de ménages ;

¨ le retrait de toute fiche standardisée sans lien direct avec des économies d’énergie, ainsi que la sortie des programmes du dispositif. Ces derniers n’ont qu’un lien indirect avec les économies d’énergie et leur logique est plus proche de la taxe que des CEE, il convient donc de les financer par d’autres moyens ;

¨ rehausser les objectifs d’économies d’énergie fixés d’une estimation du volume d’effet d’aubaine

Par ailleurs, le rapport montre que l’analyse de la rentabilité économique des travaux d’efficacité énergétique éligibles aux CEE pour le particulier fait apparaître une forte hétérogénéité du taux de rentabilité interne (qui varie de -10% à +15%) selon les opérations, et des temps de retour sur investissement souvent peu réalistes, car supérieurs à la durée de vie de l’équipement.

Le rapport recommande dès lors de mieux informer le particulier quant à la pertinence des opérations d’efficacité énergétique et à leur rendement financier, dans un souci de protection du consommateur. En particulier, il conviendrait de supprimer l’éligibilité des opérations dont la rentabilité est très négative et n’est pas compensée par les autres usages que le particulier est susceptible d’en tirer.

En guise de conclusion, le rapport explique que tous ces éléments précédents amènent à considérer que l’efficacité des CEE est aujourd’hui affectée par l’insuffisant ciblage du dispositif. La très grande palette d’opérations éligibles peut conduire les énergéticiens à privilégier des actions au moindre coût d’incitation, mais à fort effet d’aubaine et guère pertinentes en termes énergétiques.

Le rapport recommande donc de tester deux outils de ciblage des CEE dès la troisième période (2015-2017) afin de décider de leur généralisation en quatrième période (2018 – 2020) si l’évaluation qui en sera faite conclut à leur efficacité :

¨ la mise en œuvre d’un passeport énergétique fondé sur un audit approfondi du bâtiment et proposant une combinatoire hiérarchisée de travaux au particulier ;

¨ le ciblage sur les bâtiments présentant les plus fortes perspectives d’économie d’énergie.

Si l’expérimentation est concluante, la généralisation du ciblage à tout le territoire devra être intégrée pour la quatrième période.

Quel impact réel des CEE sur l’efficacité énergétique ? Effet d’aubaine, effet rebond et insuffisance du dispositif…

Le prix moyen du mètre carré de terrain à bâtir atteint 73 euros en 2013, soit 8,8 % de plus qu’en 2012

0
0
Le prix moyen du mètre carré de terrain à bâtir atteint 73 euros en 2013, soit 8,8 % de plus qu’en 2012

Le prix moyen du mètre carré de terrain à bâtir atteint 73 euros en 2013, soit 8,8 % de plus qu’en 2012

C’est à travers une enquête sur le prix du terrain à bâtir (EPTB parue dans l’édition ‘’Chiffres & statistiques’’ du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) qui concerne l’ensemble des permis délivrés en 2013 à des particuliers pour la construction d’une maison individuelle en secteur diffus, que plusieurs constat ont pu être soulevés, notamment ceux des coûts relatifs au terrain et à la construction de la maison dont la progression en 2013 représente 3,8 % par rapport à 2012

Dans une approche plus globale, l’enquête sur le prix des terrains à bâtir observe qu’en 2013, plus de neuf ménages sur dix ayant reçu l’autorisation de construire une maison individuelle souhaitent en faire leur résidence principale. Ils sont pour 48 % d’entre eux locataires (hors HLM) et pour 27 % déjà propriétaires d’un logement. Dans le cas de la construction d’une résidence secondaire, 84 % des particuliers sont déjà propriétaires de leur résidence principale.

Les trois quarts des terrains ont été achetés, les autres étant obtenus par succession ou par donation. Parmi ces terrains achetés, 78 % l’ont été durant l’année 2013.

Le prix moyen du mètre carré de terrain à bâtir atteint 73 euros en 2013, soit 8,8 % de plus qu’en 2012. Cette hausse du prix au mètre carré s’accompagne d’une

nette diminution de la superficie moyenne des terrains achetés, passant de 1 070 m2 en 2012 à 1 010 m2 en 2013. Au final, le prix moyen d’un terrain est de 74 000 euros en 2013, contre 72 200 euros en 2012, soit une augmentation de 2,6 %.

Le coût de la maison dans les projets de construction a augmenté en moyenne de 3,5 %. Il s’élève à 153 400 euros en 2013 pour une superficie moyenne de 123 m2. Lorsque l’achat du terrain a eu lieu en 2013, l’investissement total est en moyenne de 221 000 euros, soit une augmentation de 3,8 % par rapport à 2012. Le terrain représente un tiers du coût global de la construction.

L’un des premiers constats de l’étude du SEoS est celui du prix au m2 des terrains qui augmente entrainant l’achat de surfaces plus petites.

Le prix moyen du mètre carré de terrain continue d’augmenter à un rythme élevé : la progression est de 8,8 % entre 2012 et 2013. Du fait d’une réduction de la surface achetée moyenne de 5,7 %, le prix moyen des terrains augmente de façon moins prononcée (+ 2,6 %), passant de 72 200 euros en 2012 à 74 000 euros en 2013. Une partie de ces évolutions est due à des effets de structure : en particulier, les ventes de terrains en zone rurale ont diminué entre 2012 et 2013 (- 3 points), au profit

des unités urbaines de 200 000 à 1 999 999 habitants (+ 2 points), caractérisées pas des coûts de transaction plus élevés et des surfaces plus petites. Ce mouvement est présent depuis 2010 : la part des terrains achetés en zone rurale est passée de 50 % en 2010 à 43 % en 2013, quand ceux achetés dans les unités urbaines de 200 000 à 1 999 999 habitants représentent 12 % des transactions en 2013 contre 8 % en 2010.

L’enquête montre également que l’augmentation du prix au mètre carré des terrains entre 2012 et 2013 est plus marquée dans les unités urbaines de 100 000 à 199 999 habitants (+ 12,7 %) ainsi que dans les petites unités urbaines (moins de 50 000 habitants) et les zones rurales, variant entre 5 % et 11 %. Cette hausse est plus modérée dans les agglomérations de 50 000 à 99 999 habitants, et dans les grandes agglomérations de 200 000 à 1 999 999 habitants, aux alentours de 1,5 %. En revanche, le prix au mètre carré moyen des terrains de l’agglomération parisienne baisse en 2013 (- 4,2 %). Les prix restent toutefois fortement échelonnés selon la taille d’agglomération, de 47 euros/m2 en zone rurale à 310 euros/ m2 en agglomération parisienne. Cette dimension géographique transparaît dans le prix selon la catégorie socioprofessionnelle de l’acheteur : les agriculteurs ont acheté leurs terrains 32 euros/m2 et les cadres et professions intellectuelles supérieures 96 euros/m2. Par ailleurs, les écarts de prix des terrains sont moins prononcés selon l’âge de l’acheteur : 58 euros/m2 pour les moins de 30 ans, 78 à 86 euros/ m2 pour les autres tranches d’âge.

En incluant le montant de la construction, l’investissement total pour une maison individuelle progresse de 3,8 % et s’élève en moyenne à 221 000 euros ; la part du terrain représentant un tiers du coût total du projet. Cette part varie comme le prix du terrain selon la taille de l’agglomération : de 29 % en zone rurale à 50 % en agglomération parisienne.

Sur l’ensemble des maisons, le prix moyen au mètre carré de la construction augmente de 4,5 % (de 1 191 euros en 2012 à 1 244 euros en 2013). Cette augmentation, plus marquée que les années précédentes (la hausse a été de 1,9 % par an en moyenne sur les six dernières années), est à rapprocher de la mise en œuvre au 1er janvier 2013 de la réglementation thermique RT2012, imposant aux logements neufs une performance énergétique plus exigeante (équivalente à celle exigée pour l’attribution du label BBC avant 2013). La surface de plancher moyenne des constructions passe de 124 m2 en 2012 à 123 m2 en 2013.

Évolutions annuelles des différents indicateurs concernant les terrains achetés et les maisons construites en 2013

Évolutions annuelles des différents indicateurs concernant les terrains achetés et les maisons construites en 2013

Aussi, l’enquête montre qu’avec la mise en place de la RT2012, seuls 20 % des ménages qui font construire en 2013 ont opté pour le chauffage « tout électrique », proportion en forte baisse par rapport à 2012 (- 12 points). Les énergies renouvelables (bois, pompe à chaleur, solaire thermique) prennent le pas : elles sont présentes seules ou combinées entre elles dans 34 % des projets en 2013 (+ 12 points par rapport à 2012) et en ajoutant les cas où elles sont associées à un autre mode de chauffage, les énergies renouvelables sont présentes dans 47 % des projets (+ 12 points par rapport à 2012), devenant de ce fait le mode de chauffage le plus répandu dans la construction de maisons individuelles. La proportion de maisons chauffées au gaz augmente également de 3 points, passant à 10 % en 2013. Les maisons chauffées à l’électricité restent toutefois moins chères à construire : en moyenne 1 198 euros/m2 contre 1 271 euros/m2 pour un chauffage par énergies renouvelables seules ou combinées entre elles et 1 308 euros/m2 pour un chauffage au gaz. D’autre part, 10 % des maisons construites ont un label énergétique certifiant d’une performance énergétique supérieure à celle exigée par la RT 2012.

Ensuite, l’étude souligne que plus de la moitié des constructions de maisons sont supervisées par un constructeur de maisons individuelles, 28 % le sont par les particuliers eux-mêmes. Le prix moyen par mètre carré des maisons est de 1 244 euros en 2013 ; ce coût varie selon le maître d’œuvre entre 1 098 euros dans le cas où le particulier coordonne lui-même les travaux et 1 559 euros lorsqu’il s’agit d’un architecte. La surface moyenne des maisons s’échelonne de 114 m2 dans le cas d’un constructeur de maisons individuelles à 149 m2 en cas de recours à un architecte. À noter que le recours à un architecte est obligatoire pour les constructions excédant 170 m2.

Prix moyen (en euros/m2 de surface de plancher et en euros) et surface de plancher moyenne des maisons en 2013 selon le dégré de finition, le mode de chauffage et le maître d’œuvre

Prix moyen (en euros/m2 de surface de plancher et en euros) et surface de plancher moyenne des maisons en 2013 selon le dégré de finition, le mode de chauffage et le maître d’œuvre

Le prix moyen du mètre carré de terrain à bâtir atteint 73 euros en 2013, soit 8,8 % de plus qu’en 2012

Le MasCobado un important projet d'habitat participatif en Languedoc-Roussillon

0
0
Le MasCobado un important projet d'habitat participatif en Languedoc-Roussillon

Le MasCobado un important projet d'habitat participatif en Languedoc-Roussillon

L'ADEME accompagne le plus important projet d'habitat participatif en Languedoc-Roussillon (23 logements) : MasCobado à Montpellier. Une affaire pas si simple prise dans un mouvement incessant de coups de théâtre, d’obstacles, d’incertitudes et d’attentes. Pas de quoi désespérer, bien au contraire : la coopération, la persévérance et une rigueur de tous les instants n’ont jamais fait défaut au cours des nombreuses péripéties du projet MasCobado.

Une petite poignée de Montpelliérains qui ont mené jusqu’au bout l’aventure d’un « habitat participatif » dont la première pierre est posée en novembre 2014. Au départ, on trouve l’association « Habiter C’est choisir », qui regroupe des familles désireuses de se lancer dans l’autopromotion et se propose de créer un habitat collectif en centre-ville. L’expérience est basée sur la motivation des familles, l’utilisateur est en première ligne avec ses rêves, ses moyens... et son ignorance, mais aussi sa capacité à découvrir et à s’approprier des notions complexes pour composer son habitat.

L'habitat participatif est une approche constructive qui se développe de plus en plus et permet aux habitants de se réapproprier leurs logements et de les imprégner de lien social. A la différence des opérations immobilières classiques, les futurs occupants définissent leurs besoins et les bases architecturales de leurs logements. Ils se posent comme concepteurs et généralement investisseurs. Les coûts de l'immobilier et la pression des obligations de la vie quotidienne conduisent de plus en plus de foyers à se diriger vers cette approche de la construction.

Dans son nouveau quartier des Grisettes, la Ville de Montpellier, précurseur dans ce domaine, a lancé un appel à candidature en avril 2012 pour deux parcelles destinées à des projets d'habitat participatif. Deux associations lauréates ont présenté leur programme constructif et ont finalement fait le choix de se réunir autour d'un seul et même projet sous le nom de «MasCobado». Les futurs habitants en tant que maître d'ouvrage ont été accompagnés dans cette tâche par un Assistant à Maîtrise d'Ouvrage (Toits de Choix) et le PUCA (Plan Urbanisme Construction Architecture), intervenu pour les aider dans la définition de leur projet, notamment architectural.

Le MasCobado un important projet d'habitat participatif en Languedoc-Roussillon

Un maître mot : la rigueur

Afin de répondre aux objectifs incombant à une maîtrise d’ouvrage collective, l’association confie rapidement la conduite du projet à Toits de choix, une société de conseil spécialisée dans l’accompagnement de projets d’habitat participatif. Au nombre des tâches qui lui reviennent : le pilotage du projet, son organisation, l’assistance à la rédaction des cahiers des charges dont le pré-programme, l’assistance au montage juridique ou encore la mise en place et le suivi des outils budgétaires. Autant de dimensions qui, comme le précise Stefan Singer, fondateur de la société « requièrent des compétences multiples, non seulement en ingénierie immobilière mais aussi en ingénierie sociale. » Car il faut constituer avec les participants collectivement un nouvel acteur social et convaincre la collectivité que le projet est aussi solide que celui d’un promoteur conventionnel. « Après tout, pourquoi les élus feraient-ils confiance à une bande de citoyens qui prétend construire un immeuble »

Les particularités du MasCobado sont multiples tant sur le plan architectural que social et économique.
Comme souvent en habitat participatif, le MasCobado mutualise des espaces et des équipements, chambres d'amis, buanderie, salle polyvalente, atelier, jardins, etc... dans un triple intérêt : améliorer la qualité du cadre de vie, limiter les coûts de l'accession à la propriété et réduire l'empreinte carbone des familles résidentes. Intégré dans la démarche d'accompagnement BDM (Bâtiment Durable Méditerranéen), le projet traite la problématique du confort d'été, particulière aux logements en bassin méditerranéen (le projet a obtenu le « niveau Or » pour sa conception). Côté constructif, une structure mixte bois/béton et une isolation écologique ont été choisies pour réduire l'énergie grise de la construction.
La véritable originalité du projet tient à la mixité sociale par la présence parmi les futurs habitants d'acquéreurs classiques, de candidats à la location/accession (PSLA) et de résidents locataires. Ainsi, si la loi ALUR a identifié deux statuts pour les Maitrises d'Ouvrage Collectives (les SCI d'autopromotion ou les Sociétés Coopératives), celui de ce collectif intégrant ces différents statuts d'occupation sous le même toit est une véritable innovation en France. Le groupe a donc cherché très en amont du projet à faire participer un bailleur social. Promologis a été choisi pour une co-maîtrise d'ouvrage avec les habitants pendant la phase de la conception et deviendra maître d'ouvrage de l'opération dans sa globalité au moment du démarrage des travaux, prévus en novembre.

L'ADEME a choisi d'accompagner ce projet novateur.
Le caractère « BBC+ » du logement et l'utilisation de matériaux biosourcés (structure bois, ouate de cellulose, panneaux de bois) ont permis au projet d'être lauréat de l'Appel à projets «PREBAT 2013», une partie du surcoût constructif de cette opération par rapport à une opération règlementaire est prise en charge par l'ADEME et la Région, soit 130 000 euros.
Du point de vue énergie, le projet sera raccordé au réseau de chaleur utilisant l'énergie produite par l'usine de méthanisation des déchets située à proximité.
Il est également apparu intéressant à l'ADEME d'évaluer les bénéfices environnementaux, économiques et sociaux de ce type d'habitat. Les questions sont multiples et le sujet d'étude vaste : le lien social conduit-il à une meilleure prise en main du bâtiment par ses usagers et à une meilleure qualité de vie? La responsabilisation a-t-elle un effet bénéfique sur les frais d'exploitation du bâtiment ? Quel usage des espaces communs ? Quel réel bien-être pour les habitants ? etc...
L'ADEME a donc confié une étude autour de ces thématiques aux bureaux d'études ADRET et CERFISE, qui se poursuivra pendant deux années après la date de réception du bâtiment. L'ADEME espère recueillir une analyse fine de ce nouveau mode constructif de logements collectifs, dans lequel le tissu social et la responsabilisation semblent gager des pratiques environnementales exemplaires.

Le MasCobado un important projet d'habitat participatif en Languedoc-Roussillon

Le programme en résumé ==================================================

Les deux bâtiments représentent 23 logements dont 5 logements sociaux locatifs et 7 loge-

ments en location-accession :

• 2 T1 de 29 à 49 m2

• 3 T2 de 44 à 50 m2

• 6 T3 autour de 60 m2

• 6 T4 de 73 à 84 m2

• 6 T5 de 80 à 112m2

• 3 chambres d’amis de 13 à 20 m2

• 30 places de parking en sous-sol

• une salle polyvalente de 45 m2

• un local à vélos

• un local poubelles

• un local technique

• une buanderie

• une grande terrasse commune

• petits jardins à usage exclusif pour les logements au rez-de-chaussée, terrasses ou grands balcons pour les logements aux étages

Dans le jardin, le groupe prévoit déjà un cabanon en limite de parcelle, pour entreposer outils et matériel. Un potager verra le jour. Une des membres du groupe étant paysagiste, le jardin est déjà dans toutes les têtes.

Le projet MasCobado en résumé : 23 logements de 30 à 110 m² dont 5 logements sociaux, hauteur R+2, SdP 1873 m², coût total du projet 4,2 Meuros HT.

Le MasCobado un important projet d'habitat participatif en Languedoc-Roussillon

Le mythique Stade Vélodrome de Marseille et ses 67.000 places sous 70 000 m2 de toile polytétrafluoroéthylène (PTFE)

0
0
Le mythique Stade Vélodrome de Marseille et ses 67.000 places sous 70 000 m2 de toile polytétrafluoroéthylène (PTFE)

Le mythique Stade Vélodrome de Marseille et ses 67.000 places sous 70 000 m2 de toile polytétrafluoroéthylène (PTFE)

Démarré en octobre 2009, le projet de reconstruction du Stade Vélodrome a duré 5 ans, l’inauguration officielle du nouveau Stade Vélodrome de Marseille a eu lieu le 16 octobre à 11 heures en présence de Patrick Kanner, Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, de l’ensemble des partenaires institutionnels et de Martin Bouygues, PDG de Bouygues et Nicolas Jachiet, PDG d’Egis. Avec une capacité portée à 67.000 places, le nouveau Stade est déjà prêt à accueillir les rencontres de l’Euro 2016.

Passant de 60.000 à 67.000 places, le nouveau Stade Vélodrome de Marseille bénéficie désormais d’une architecture monumentale et moderne avec la mise en avant d’une couverture blanche et translucide dont l’ondulation volontairement très marquée s’inscrit dans le paysage de la Ville en faisant écho avec les montagnes environnantes tout en suivant le mouvement caractéristiques de la traditionnelle « ola » du public. Cette nouvelle architecture est l’œuvre du cabinet SCAU qui, associé à Didier Rogeon et aux sociétés d’ingénierie Egis (pour le Stade), Beterem et Garcia (pour le programme immobilier d’accompagnement), a conçu cette impressionnante transformation du Stade et de ses abords.

L’enceinte est aujourd’hui protégée des intempéries par une immense couverture en PTFE (fibre de verre imprégnée de téflon) fixée sur une charpente métallique tridimensionnelle de 6.000 tonnes. La démolition d’un tiers de la tribune Ganay, la démolition-reconstruction complète de la tribune Jean-Bouin et la pose de la charpente - couverture ont eu lieu dans un stade maintenu en activité.

Pendant les travaux, le Stade Vélodrome a accueilli en toute sécurité 80 matchs et plus de 3 millions de spectateurs !

Véronique Paul – AREMA ©

©Arema/ Egis

©Arema/ Egis

La rénovation du stade Vélodrome de Marseille se caractérise par l’augmentation de sa capacité d’accueil, la couverture de l’ensemble des tribunes et sa mise en conformité aux normes internationales (67357 places).

Plus grand, plus confortable avec une sécurité et accessibilité accrues, le nouveau stade s’intègre dans un quartier durable de 100000 m2, en cours de développement.

Le caractère innovant de l’ouvrage repose à la fois sur le parti pris architectural – charpente indépendante des tribunes, composée d’une couverture complexe – et sur le matériau utilisé – une membrane souple en toile polytétrafluoroéthylène (PTFE) sur une surface de 70000m2. L’un des défis majeurs du chantier consistait à maintenir l’activité du stade pendant la phase des travaux. Cette problématique a nécessité d’étudier les effets du vent pour chaque séquence de montage, des phases provisoires de construction à la configuration définitive. Les travaux ont débuté en avril 2011 et se sont terminés en août 2014.

AREMA ©

AREMA ©

Témoignage

Romain VONDIÈRE, directeur technique chez GFC Construction (Bouygues) «La collaboration avec le CSTB a commencé en 2010 pour mener les essais d’effets du vent lors des différentes phases du chantier. Les délais étaient serrés et nous souhaitions travailler avec un partenaire français pour faciliter et sécuriser les démarches de validation et autorisation du bureau de contrôle. Le CSTB est reconnu pour son expertise sur les grands ouvrages et plus particulièrement les stades, il est équipé aussi d’une soufflerie atmosphérique permettant des essais à grande échelle.

Le choix du CSTB s’est fait naturellement. On s’est d’abord intéressé à l’ouvrage final puis aux séquences de montage, soit du plus général au particulier. L’objectif de la première mission était de déterminer les effets du vent sur la couverture et de mener les études de confort sur l’aire de jeu et le parvis extérieur à l’enceinte du stade.

Des essais réalisés sur 6 maquettes de 3,8m de diamètre Une première campagne expérimentale de 3 semaines a été menée, avec la réalisation de 4 maquettes testées en soufflerie atmosphérique, correspondant aux 4 grandes phases provisoires du chantier. Le CSTB a su traduire avec succès un projet architectural complexe en 3D, sous la forme d’une maquette prenant en compte l’environnement de l’ouvrage. Les maquettes réalisées au 1/250e représentaient des plateaux de 3,8m de diamètre (soit 475m en vraie grandeur). Les résultats obtenus nous ont permis d’identifier les effets de bords de la couverture, les effets d’amplification du vent, la valeur de pression et de surpression sur la membrane, mais aussi l’ensemble des chargements de la toiture du stade (charpente et couverture) sous les effets statiques et dynamiques du vent. J’ai vraiment apprécié le professionnalisme du CSTB pour l’analyse et l’exploitation des résultats. Un process spécifique entre le CSTB et les bureaux d’études de structures (charpente et couverture) a été mis au point, bien en amont des essais. Suite aux modifications géométriques apportées à la structure, une deuxième campagne a été menée en juin 2011 pendant 4 semaines. Grâce aux essais menés sur 2 maquettes, les premières données obtenues ont été mises à jour. En juin 2012, nous avons confié au CSTB des campagnes spécifiques correspondant aux phases de montage de la toiture selon leurs configurations provisoires pour assurer le déroulé des événements dans le stade.

15 passages dans la soufflerie atmosphérique Au final, ces essais ont nécessité la réalisation de maquettes démontables pour reproduire les configurations de travaux jugées sensibles au vent. Au global, ce sont 15 passages dans la veine de soufflerie atmosphérique du CSTB à Nantes, et autant d’essais à analyser qui ont permis de définir l’ensemble des actions du vent sur l’enveloppe. L’équipe du CSTB a toujours été très réactive et enthousiaste pour le projet, on a apprécié un vrai «service client». Malgré les contraintes de délai et demandes imprévues, le CSTB a fait en sorte de trouver des solutions, pour mener à bien le projet. »

Phase de construction testée en soufflerie atmosphérique au CSTB à Nantes.

Phase de construction testée en soufflerie atmosphérique au CSTB à Nantes.

Une mission d’ingénierie complète pour Egis :

Egis a assuré l’ensemble des missions d’ingénierie des lots techniques dont plus particulièrement :

ª La conception de la charpente métallique de 6.000 tonnes et de la couverture en toile tendue PTFE sur 65.000 m2

ª L’analyse des essais en soufflerie et la détermination des efforts de vent, les études d’ensoleillement de la pelouse

ª La réhabilitation des tribunes Ganay, Virage Nord et Virage Sud, la démolition et la reconstruction complète de la tribune officielle Jean Bouin pour un total de 40.000 m3 de béton, 3.800 tonnes d’acier et plus de 13 km de gradins

ª 3.000 m2 de parkings

ª Le dimensionnement des structures au séisme dans le respect du critère de vibration de confort (fréquence > 5 Hz) sous charges dynamiques engendrées par le sautillement des spectateurs

ª La création d’une voie de service intérieure « VSI » sécurisée par un désenfumage de type tunnel (débit de 360.000 m3/h)

ª Un réseau multiservice centralisant l’ensemble des systèmes de vidéosurveillance, télévision, téléphonie, interphonie, billetterie, contrôle d’accès et anti-intrusion

ª Un éclairage intérieur atteignant 2.000 lux sur la pelouse pour une diffusion TV en HD, un éclairage extérieur dynamique tout en couleur pour une mise en valeur du Stade lors d’évènements nocturnes

ª La récupération des eaux de pluie de la toiture et leur réutilisation pour une autonomie du Stade en eau grise

ª La climatisation de 8.500 m2 de salons privatifs

ª La conception des voiries et réseaux extérieurs

ª La gestion des modifications et le suivi des travaux dans un environnement complexe : maintien des matchs de l’OM pendant les 3 ans de travaux (jauge > 40.000 places), pelouse inaccessible, proximité d’ouvrages existants tels que le métro et la station d’épuration

© ©Arema

© ©Arema

Fiche technique

Maîtrise d’ouvrage

Ville de Marseille

Maîtrise d’œuvre

Société AREMA

Architectes

Cabinets SCAU et Didier Rogeon Architecte

Entreprise générale GFC Construction

Bureaux d’études IOSIS, GARCIA Ingénierie et BETEREM Ingénierie

«Une oeuvre monumentale de Guillaume Bottazzi à La Défense»

0
0
«Une oeuvre monumentale de Guillaume Bottazzi à La Défense»

«Une oeuvre monumentale de Guillaume Bottazzi à La Défense»

Guillaume Bottazzi a une grande expérience de la création dans l'espace public. Ses oeuvres appartiennent désormais au patrimoine des villes où il les installe, contribuant ainsi à l'animation de lieux qu'il rend plus vivants.

En renouvelant l'image du quartier, l'intervention de l'artiste contribue à renforcer son identité et à intégrer les différents éléments qui le composent.

En associant sa marque à un événement artistique, La Défense, le plus grand quartier d’affaire d’Europe, communique sur ses valeurs de manière très visible et contribue ainsi à créer un sentiment d’appartenance chez les employés qui y travaillent.

Dans l’univers de la ville, les oeuvres d’art dans l'espace public adoucissent la confrontation à un urbanisme parfois perçu comme déshumanisé : elles contribuent au bien-être des habitants en introduisant de l'étrangeté dans leur quotidien, de la fantaisie dans la rigueur.

Pour Guillaume Bottazzi la dimension esthétique est toujours présente dans ses oeuvres in situ qu'il ne conçoit ni comme provocantes ni comme fondues dans l'espace. L'artiste doit savoir s'adapter au site, proposer un dialogue entre l'oeuvre et l'espace où il se situe, sans toutefois se plier à une commande.

Guillaume Bottazzi ne transige pas, son oeuvre n'est pas une illustration ni un miroir, elle s'adresse aux émotions. Les oeuvres qu'il créé dans l'espace public sont vivantes, mouvantes, sans cesse renouvelées dans le regard des gens. De façon inattendue, on peut passer devant chaque jour sans s'en lasser, avec chaque fois un regard nouveau car l'Art stimule le potentiel créatif de celui qui la regarde.

L'art dans l’espace public est partie prenante de la fabrique de la construction du mieux ensemble.

Les oeuvres de Guillaume Bottazzi ne sont pas uniquement un jeu de couleurs et de formes ; elles créent des liens entre les passants, appelés à échanger, à dialoguer entre eux, à s'exprimer sur leur vision de l'oeuvre ou de l'Art.

Il en va de même dans les quartiers d'affaire où l'on reste "entre soi". Avec cette oeuvre en lien direct avec l'esplanade, Guillaume Bottazzi va interpeller les passants, les confronter à une réflexion sur l'Art et sur leur rapport à l'Art et construire des échanges entre eux. Parce que l'art a le pouvoir de nourrir la réflexion, les nombreux salariés qui chaque jour empruntent cette voie ne resteront pas indifférents : l'oeuvre suscitera la parole, l'échange, introduisant un peu de convivialité dans les relations formelles du monde professionnel.

Depuis sa création en 1958, La Défense mène une politique ambitieuse d’acquisition d’oeuvres d’art. Son espace, impressionnant par son architecture, est ainsi devenu un lieu d’expression culturelle reconnu.

Sculptures, peintures, vitraux, fresques... De Calder à Richard Serra en passant par Miró et César, les plus grands ont marqué le quartier d’affaires de leur empreinte. Aujourd’hui, 69 pièces monumentales forment le plus grand ensemble d’art moderne et contemporain à ciel ouvert.

Guillaume Bottazzi, peintre français, est né en 1971. C'est en Italie que, très tôt, il débute son activité artistique en se rendant à Florence découvrir la technique des maîtres anciens. Puis, de retour en France, lauréat d'un concours, il s'installe dans un atelier attribué par la DRAC (Direction Régionale des Affaires Cultu-relles). Très vite, il s'impose sur la scène artistique et entame une carrière internationale : il expose régulièrement en galeries et musées dans plusieurs pays en Europe, en Asie, aux Etats-Unis, notamment à New York où il s'ins-talle dans les années 2000. A partir de 1992, il combine travail en atelier, expositions en galeries et musées, et réalisation d'oeuvres dans l’espace public, qui connaissent un grand succès. He has received orders from different museums, for exemple from the Tokyo Metropolitan Foundation of History and Culture, the National Art Center of Tokyo and the Suntory Museum of Art.

A ce jour, Guillaume Bottazzi a signé près de 40 oeuvres monumentales. C'est à Sapporo, au Japon, que sa récente réalisation peut-être vue sur toutes les façades du Miyanomori International Museum of Art ; une oeuvre de 900 m2, fleuron de l'art contemporain dans l'île d'Hokkaido. Au Japon toujours, à Tokyo, il impose son style avec plusieurs commandes artistiques du Mori Art Museum.

Informations pratiques :

Oeuvre visible du public en cours de réalisation dès à présent et jusqu'à son aboutissement prévu le 9 décembre 2014. Tous les jours Visible en cours de réqlisation depuis la Passerelle Alsace- Place de l'Iris - Place des Reflets - 92095 Paris La Défense. Rencontres du pblic avec l'artiste progrémmés par l'Epadesa de 12h15 à 13h00 le 19 novembre et le 3 décembre 2014. Point de rencontre : Passerelle Alsace - Place de l'Iris - 92095 Paris la Défense Présence à confirmer par e-mail à guillaume@guillaumebottazzi.com

«Une oeuvre monumentale de Guillaume Bottazzi à La Défense»

Pensée du Jour

0
0
Pensée du Jour

Pensée du Jour

« (...) prendre conscience de la réalité, c'est aussi prendre d'elle une conscience critique. Changer le cours de la réalité, c'est changer le cours qu'elle a pris ou le retenir : ne pas s'y soumettre, comme on pense justement qu'il faut se soumettre de corps à la nécessité et d'esprit à la vérité. »

Michel Freitag 1935 - 2009

Coup d’envoi de la géothermie à Rosny-sous-Bois et Noisy-le- Sec

0
0
Coup d’envoi de la géothermie à Rosny-sous-Bois et Noisy-le- Sec

Coup d’envoi de la géothermie à Rosny-sous-Bois et Noisy-le- Sec

Faisant suite à l’appel d’offre qui a conduit le SIPPEREC, en accord avec les villes de Rosny-sous-Bois et Noisy-le-Sec, à choisir Cofely Réseaux pour construire et exploiter un réseau de chaleur géothermique au Dogger, le chantier de préparation de forage a débuté début novembre.

Dans la dynamique du renouveau de la géothermie en Ile-de-France, les communes de Rosny-sous-Bois et Noisy-le-Sec ont décidé de s’engager à leur tour dans un projet ambitieux et durable, réaliser un réseau de chaleur géothermique commun aux deux villes, répondant à un triple objectif : environnementale, économique et social.

Le forage est prévu au premier trimestre 2015 et les travaux de déploiement du réseau et de la construction de la chaufferie d’une puissance de 10 MW devraient commencer au cours du second trimestre 2015.

La création ex-nihilo de ce nouveau réseau de chaleur permettra de répondre au besoin d’environ 10 000 équivalents logements pour un réseau de 10 km de longueur. L’utilisation de l’énergie géothermique portera à plus de 50% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, faisant ainsi bénéficier les usagers d’une TVA à 5,5%.

Signé en janvier 2014 pour une durée de 30 ans, le contrat de délégation de service public prévoit une mise en service du réseau pour l’été 2016.

Les travaux représentent un investissement de 33 millions d’euros, à la charge du délégataire qui a créé une société dédiée baptisée Ygéo. Ce projet bénéficie du soutien du fonds chaleur de l’ADEME1 et de la Région Ile-de-France à hauteur de 6,5 millions d’euros. Ce réseau permettra d’éviter l’émission d’environ 15 800 tonnes de CO2 chaque année.

Coup d’envoi de la géothermie à Rosny-sous-Bois et Noisy-le- Sec

YGÉo : un projet ambitieux et durable

L’ensemble du projet YGéo, de la conception à l’exploitation, est conçu pour préserver le cadre de vie des habitants des villes de Noisy-le-Sec et Rosny-sous-Bois. Il intègre, dans son concept même, les fondamentaux de la transition énergétique. Le projet vise à encourager les économies d’énergie, à favoriser le recours aux énergies renouvelables avec un objectif supérieur à 50 %, à sécuriser la fourniture d’énergie et à lutter contre la précarité énergétique.

Le projet

La chaufferie géothermique et le réseau de chaleur associés couvriront les besoins énergétiques d’environ 10 000 équivalent-logements (équipements publics, immeubles collectifs et entreprises) sur les deux communes.

La solution proposée

 1 doublet géothermal : deux forages de 1 830 mètres de profondeur en acier renforcé

 10 km de réseau

 10 MW de puissance par géothermie et 7 MW par des pompes à chaleur

 1 chaufferie centralisée

 10 chaudières d’appoint-secours délocalisées sur le réseau 36 sous stations

 103 GWh de besoins

La conception technique de la production

La chaufferie géothermique YGéo sera composée de :

 Une chaufferie de production géothermique d’une puissance de 10 MW ;

 Des pompes à chaleur (d’une puissance de 7 MW, nécessaires pour relever la température).

Les étapes du projet :

Septembre 2011 : début des études

Décembre 2013 : délibération du Comité du SIPPEREC pour l’attribution de la délégation de service public

Janvier 2014 : signature du contrat de Délégation de service public (DSP)

2ème quinzaine d’octobre 2014 : préparation de la plateforme de forage

1er trimestre 2015 : début des travaux de forage des puits géothermaux

Second trimestre 2015 : début des travaux de déploiement du réseau et de la construction de la chaufferie.

Été 2016 : mise en service du réseau

Forage au Dogger à environ 1 830 mètres, pour récupérer une eau à 64°C.

 Le forage durera 4 mois, le temps nécessaire pour creuser les deux puits du doublet (un puits producteur pour alimentation de la chaufferie de géothermie et un puits injecteur pour assurer le retour de l’eau géothermale refroidie dans la ressource sous-sol).

 La construction du réseau de chaleur commencera au deuxième semestre 2015. La chaufferie et le réseau de chaleur fonctionneront dès l’été 2016.

LES POINTS FORTS DU PROJET

Création ex-nihilo d’un nouveau réseau de chaleur associée à la maîtrise de la technologie liée à la géothermie.

 Une part des énergies renouvelables supérieur à 60%.

Un taux de TVA à 5,5% pour l’usager. Une solution d’évolution durable pour lutter contre la précarité énergétique

Limiter au maximum les nuisances pour les riverains

 Utilisation d’une machine de forage dernière génération compacte, hybride électrique/diesel et moins bruyante que les machines traditionnelles (-15dB).

 Choix d’une implantation de la machine de forage limitant les nuisances sonores et olfactives.

 Étude minutieuse des flux de circulation et calage d’un planning des travaux limitant la gêne à la circulation.

Respecter l’environnement

 Les boues de forage seront re-traitées et valorisées.

 Sur le plan architectural une attention particulière est apportée à la conception et à l’orientation de la chaufferie dans son environnement : intégration paysagère, choix des matériaux, isolation phonique renforcée, parcours visiteurs. L’absence de cheminée sur la chaufferie contribue également à sa parfaite intégration au paysage urbain local.

Sécuriser le réseau

 Par le recours à des ressources d’énergie d’appoint et de secours, sollicitées en périodes hivernales extrêmes.

 Un système d’exploitation fiable qui offre une souplesse de gestion et qui valorise au maximum les puits géothermaux.

Optimiser les coûts pour les usagers et s’engager dans la durée

 Cofely Réseau encourage les comportements éco-citoyens en proposant des formules d’intéressement et une allocation aux fonds « petits travaux ».

 Cofely Réseaux s’est engagée à densifier le réseau, afin de faire bénéficier les abonnés de coûts compétitifs. Le réseau vise l’alimentation de 10 000 équivalents logements, ce qui correspondra à une livraison de 103 GWh.

Coup d’envoi de la géothermie à Rosny-sous-Bois et Noisy-le- Sec

La commune de Rosny-sous-Bois

Depuis plusieurs années, Rosny-sous-Bois est une des villes d’Ile-de-France les plus en pointe sur le secteur du développement durable, et notamment en ce qui concerne la géothermie. En effet, cette opportunité est inscrite dans les projets d'action de l'Agenda 21 de la Ville, voté le 7 octobre 2010 et renouvelé le 23 septembre 2014. La Ville a compris les enjeux essentiels que la raréfaction des énergies fossiles et l’augmentation des prix qui en découlent font peser sur l’économie locale, aussi bien sur le budget de la commune que sur celui des contribuables rosnéens.

C’est pourquoi elle a décidé, dans le cadre d’un projet intercommunal avec la ville de Noisy-le-Sec, d’utiliser pleinement les ressources offertes par le sous-sol de la Seine-Saint-Denis, département le mieux doté de France en matière de nappe d’eau chaude suffisamment importantes pour alimenter un chauffage géothermique.

L’installation offrira ainsi un faible coût d’utilisation par rapport aux autres énergies puisque la géothermie est une ressource non indexée sur les énergies fossiles (pétrole, gaz naturel). De plus, cette énergie fiable et stable dans le temps, en termes de coût et de température, est respectueuse de l’environnement puisque l’eau chaude captée par forage est réinjectée dans la nappe souterraine après utilisation et présente l’avantage de produire peu de rejets de CO2.

Dans un premier temps, la mise en place du chauffage par géothermie concernera les quartiers de Bois-Perrier et la Boissière. A la Boissière, les écoles seront notamment équipées, ainsi que le Cercle Boissière, centre socioculturel municipal. Au Bois-Perrier, un accord avec les bailleurs sociaux présents dans ce quartier permettra de faire profiter de nombreuses habitations de ce système de chauffage. A terme, l'ensemble des équipements municipaux sera équipé.

La commune de Noisy-le-Sec

Noisy-le-Sec, située aux portes de Paris – à 9,5 km – dans le département de la Seine-Saint-Denis, est une ville dynamique, sportive tournée vers la culture et les loisirs. Trois grands espaces culturels proposent aux habitants une programmation de qualité à chaque saison et 360 associations sont dénombrées. Plus de 40 000 habitants composent les 9 quartiers de la ville : Boissière / Renardière, Centre-ville mairie, Centre-ville gare, Haut-Goulet / Jules-Auffret, Langevin, Léo-Lagrange, Londeau, Merlan, Petit-Noisy.

Les autoroutes A86 et A3 ainsi que de nombreux modes de transport en commun desservent la ville, notamment le RER E. Ces derniers permettent d’accéder à la gare du Nord en 7 minutes et à Hausmann / Saint-Lazare en 14 minutes. La commune s’étend sur 504 hectares et est bordée par cinq communes, Bondy, Bobigny, Romainville, Montreuil et Rosny-sous-Bois, et par le Canal de l’Ourcq, espace en pleine mutation urbaine. Noisy-le-Sec appartient depuis le 1er janvier 2010 à la communauté d’agglomération Est ensemble. La Ville dispose d’un budget annuel de l’ordre de 64 millions euros de financement et investit 21,6 millions d’euros pour mener à bien et développer les projets structurant de la commune.

Qui plus est, le premier Agenda 21 de la commune a vu le jour en novembre 2012. À travers une communication au ton décalé, Noisy-le-Sec a révélé en 2013 sa feuille de route sur les deux années à venir : 76 actions concrètes (39 sont réalisées ou en cours de réalisation) qui font du développement durable une réalité. Par ailleurs, la Ville de Noisy-le-Sec a reçu en décembre 2013 le label Agenda 21 local, délivré par le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.

C’est donc tout naturellement que l’utilisation de la géothermie s’inscrit dans le programme d’actions de la Ville en faveur du développement durable. Cette initiative marque une volonté de maîtrise des coûts et renforce la politique menée à Noisy-le-Sec pour la protection de notre environnement. Trois bâtiments communaux du quartier du Londeau seront concernés : un groupe scolaire, un multi-accueil petite enfance et une ludothèque.

Coup d’envoi de la géothermie à Rosny-sous-Bois et Noisy-le- Sec

Enjeux du développement du chauffage urbain en Île-de-France

Objectifs retenus par le SRCAE d’Île-de-France

 Multiplier par 1,4 le nombre de raccordements à des réseaux de chaleur, soit une augmentation de près de 450 000 équivalent-logements d’ici 2020 ;

 Produire la moitié de la chaleur distribuée par les réseaux à partir d’énergies renouvelables d’ici 2020.

Les recommandations du SRCAE d’Île-de-France

Mobiliser les outils d’aménagement du territoire et d’urbanisme

 Élaborer un schéma directeur de développement pour chaque réseau, définir des prescriptions pour les réseaux dans les documents d’urbanisme (CDT, SCOT, PLU, ZAC, etc.)

Améliorer le contrôle et la gestion des réseaux de chaleur

 Favoriser les structures intercommunales pour mieux coordonner toutes les concessions (gaz, électricité, réseaux)

Renforcer l’attractivité des réseaux de chaleur en agissant sur la tarification et l’allègement des factures

 Soutenir financièrement le développement des réseaux et améliorer la transparence sur les prix.

Mettre en place des mesures de soutien à l’échelle régionale

 Constituer un comité régional, exploiter les informations du Système d’Information Géographique (SIG) de l’étude

21Enjeux du développement de la géothermie en Île-de-France

État des lieux

Une exploitation engagée et à développer :

Des opérations sur aquifères profonds (Dogger) : 33 doublets géothermiques, avec un dynamisme retrouvé de la filière : 11 opérations aidées depuis 2007

Des opérations sur aquifères « intermédiaires » : 2 opérations en fonctionnement, 2 en cours de travaux

Des pompes à chaleur installées sur aquifères superficiels et sur champs de sondes dans le résidentiel collectif et tertiaire : une centaine d’opérations fin 2010

Potentiel en géothermie profonde

Extension des réseaux de chaleur géothermiques existants : sur 29 communes, économie d’environ 37 kilotonnes d’équivalent pétrole par an d’ici 2020.

« Géothermisation » de réseaux de chaleur existants alimentés par des énergies fossiles : une dizaine de réseaux peuvent faire l’objet d’un changement de système, substituant 35 kilotonnes d’équivalent pétrole par an en 2020.

Création de nouveaux réseaux de chaleur géothermique sur une cinquantaine de communes: économie d’environ 185 kilotonnes d’équivalent pétrole par an d’ici 2020.

Objectifs du SRCAE

L’étude du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), menée dans le cadre des travaux préparatoires au SRCAE, a confirmé que la géothermie profonde peut alimenter 3 à 4 fois plus d’équivalent logements d’ici 2020.

L'objectif du SRCAE est de doubler la production géothermique profonde d'ici 2020.

L’étude a également mis en évidence un potentiel de géothermie sur nappe superficielle considérable qui pourrait, en théorie, concerner plus de 2 millions d’équivalent-logements.

L'objectif du SRCAE est d'augmenter de 50 % la production par pompes à chaleur d'ici 2020.

22

Recommandations du SRCAE

Sensibiliser et informer les collectivités et aménageurs (outils d’aide à la décision / site internet geothermie-perspectives.fr / rubrique réseaux et chauffage basse température)

Améliorer la connaissance des ressources (autres nappes aquifères comme l’Albien, le Néocomien, le Lusitanien ou le Trias)

Accompagner la recherche et développement (R&D) et la structuration de la filière :

o forage, tubage des puits, instrumentation,...

o Certification des professionnels (Qualiforage, QualiPAC) et labels de qualité pour bureaux d’étude sous-sol

o développer la compétence « assembleur » entre bureaux d’études sous-sol et surface

o dispositif de couverture du risque (garantie AquaPac)

Pour les collectivités :

o identifier les potentiels locaux de développement

o hors réseau, étudier la faisabilité des pompes à chaleur géothermiques pour tous les bâtiments neufs

Viewing all 2261 articles
Browse latest View live




Latest Images