Quantcast
Channel: Le blog de l'habitat durable
Viewing all 2261 articles
Browse latest View live

L’équipe Kengo Kuma et CRB architectes associés à Bouygues Immobilier SLC pour l’îlot P-Place Nautique de Lyon Confluence

$
0
0

îlot P Lyon ConfluenceL’équipe Kengo Kuma et CRB architectes associés à Bouygues Immobilier SLC pour l’îlot P-Place Nautique de Lyon Confluence

 

Après avoir publié le 24 mars dernier « Quatre Candidatures Pour Un Final Annoncé En Juillet 2011 Pour L’îlot P – Lyon Confluence » qui mentionnait la candidature de quatre équipes sur la consultation de Promoteur-Architectes de l’îlot P – Place Nautique.

Shigeru Ban et Rue royale Architectes, associés au promoteur ICADE

Kengo Kuma et CRB architectes associés à Bouygues Immobilier SLC

Dominique Perrault et l'agence Mateo Arquitectura associés au promoteur Vinci

Bernard Reichen et Barbosa & Guimaraes associés au promoteur Altarea Cogedim

Une seule de ces quatre équipes a été sélectionnée à l’issue d’une concertation compétitive. Toutes ont présentées leur offre architecturale, technique, prévisionnelle, administrative et financière.

Dans le cadre de sa mission d’aménageur auprès de la Communauté Urbaine de Lyon, la SPLA Lyon Confluence a organisé une consultation pour l’attribution des droits à construire de l’îlot P au sein de la ZAC Lyon Confluence première phase.

Les caractéristiques de cet îlot d’environ 3 380 m², en situation privilégiée à l’angle du cours Charlemagne et de la place nautique, face à l’hôtel de la Région Rhône-Alpes et au Pôle de Commerces et de Loisirs « Confluence » sont les suivantes :

- un programme mixte : bureaux (de 7 000 à 8 000 m²), commerces (de 1 000 à 1 500 m²) et logements (de 3 000 m² à 4 000 m²) ;

- une ambition architecturale élevée qui marque la centralité et s’inscrit dans la qualité urbaine et paysagère du quartier de la place nautique ;

- un programme résolument innovant pour le développement durable car il vise zéro énergie en mettant en œuvre des solutions technologiques nouvelles. Cette exigence en fera un « démonstrateur ».

La SPLA a souhaité à travers cet agencement urbain vaste de 12.000 m2 établir deux écritures architecturales. L’un des deux architectes sera désigné, architecte en chef et garantira de la cohérence général de l’îlot. Architecte chevronné, il fera valoir des références à l'échelle de l'ambition et des enjeux urbains et architecturaux relatifs à l’ilot P.

A l’issue de cette compétition, c’est donc l’équipe portée par l’architecte japonais Kengo Kuma, l’agence lyonnaise CRB architectes, et Bouygues Immobilier (SLC, Société lyonnaise pour la construction) qui a été retenue jeudi par le Grand Lyon, un nouvel espace urbain qui constituera le dernier élément de la place nautique du nouveau quartier Confluence.

Panorama :

Le projet porté par Kengo Kuma s’articule autour de 3 bâtiments distincts, « Higashi » (Est en japonais), les bureaux situés à l’angle du cours Charlemagne ; « Minami » (Sud), les logements de la place nautique ; et, « Nishi » (Ouest), les commerces, d’autre bureaux et, étrangement, de petites villas sur le toit le long de la voie ferrée.

îlot P Lyon Confluence1

Ce projet apprécié pour ses qualités architecturales et environnementales explore les variations de l’apport de la lumière naturelle et une architecture toute en transparence à travers les différents matériaux sélectionnés. Apprivoisant la lumière, les bâtiments proposeront différents types matières et différentes couleurs, du gris bleu pierre (bleue) de Savoie veinée provenant de la région Rhône-Alpes, posée en stries horizontales pour les bureaux, le verre pour le bâtiment central de 42 logements, parement bois des façades et des brise-soleil en peuplier pour le bâtiment mixte le long de la voie ferrée.

Les bâtiments offriront aux promeneurs une succession d’horizons, tantôt sue les façades transparentes qui laisseront devinées le jardin intérieur, tantôt sur les bureaux. Le dessin des allèges « changent de géométrie à la rencontre des failles entre les immeubles : elles se plient et s'affinent pour disparaître au pied des châssis vitrés ». Une cour sera aménagée et se précisera selon les prescriptions du paysagiste Michel Desvigne qui a œuvré au plan masse définitif de la ville, une cour qui proposera la plantation d’arbres et qui sera formée d’une dune pour s’abriter du vent.

Baptisé « Hikari », le projet de l’architecte Japonais et de l’Agence Lyonnaise se particularise par son efficacité énergétique, reposant sur l’intégration de trois sources de production d’énergie : une installation photovoltaïque sur le toit et en façade des logements, d’un niveau total de 476 MWh, soit l’équivalent de la consommation d’environ 160 foyers, un équipement géothermique complétera la réalisation de cet îlot, ainsi que de la cogénération à base d’huile végétale, de colza provenant de la région Rhône-Alpes. « L’ensemble devrait consommer entre 50 et 60% de moins que les normes de la réglementation thermique actuelle, L’énergie produite par les bureaux le week-end servira aux logements, et les habitants et utilisateurs seront sensibilisés à l’utilisation de ces technologies pour maitriser leurs consommations, permettant d’équilibrer au mieux production d’énergies renouvelables et consommation », ont précisé les techniciens du groupe Bouygues.

îlot P Lyon Confluence2

Le Grand lyon et le NEDO, l’Adème japonais, ont conclu en octobre 2010 un partenariat pour le développement de projets s’appuyant sur des technologies innovantes et visant à améliorer la performance énergétique du quartier de la confluence. Dans ce cadre, le NEDO prévoit de mettre à disposition de l’îlot p de nouvelles technologies de production d’énergie renouvelable et de maîtrise de la consommation énergétique. Ces technologies seront proposées par un consortium d’industries japonaises. Ce consortium partenaire créé avec Toshiba fournira notamment les équipements à faible consommation d’énergie ainsi qu’un réseau de communication énergétique sera notamment installé entre les trois bâtiments ainsi qu'un système de stockage par batteries prévu en secours d'alimentation et en période de pointe de consommation.


Phase II pour Lyon Confluence …

$
0
0

Lyon Confluence IIPhase II pour Lyon Confluence …

En décembre 2009, les grandes lignes de la deuxième phase du projet urbain, dessinées par les architectes- urbanistes de l’agence Herzog & de Meuron et le paysagiste Michel Desvigne étaient présentées pour la première fois au public : un quartier dense au nord, le champ de La Confluence au sud, et les liens pour connecter le territoire au reste de la ville. Ces fondamentaux ont été travaillés pour aboutir à un plan masse directeur, proposant des typologies bâties arrêtées pour accueillir des fonctions variées. Les espaces publics ont également été finement étudiés, ainsi que les accès, la circulation et le stationnement. Des études appro- fondies ont été menées sur l’organisation des réseaux – eau, énergie-, nécessaires au bon fonctionnement de la ville et à son inscription dans une agglomération adaptée aux changements climatiques : ensoleillement, végétalisation, protection contre le bruit, énergies renouvelables...

Durant cette période, la réalisation de la première phase d’aménagement côté Saône s’est poursuivie à un rythme constant ; les conventions et partenariats signés avec le WWF, puis avec le NEDO, ont conforté la démarche développement durable du projet soutenue par la désignation récente du tandem Bouygues-Kengo Kuma qui réalisera un ensemble de bâtiments à énergie positive.

En parallèle,

- le bon déroulement des commercialisations des programmes au nord de la ZAC 1ère phase,

- le lancement des études sur la réorganisation du pôle multimodal de la gare de Perrache et du centre d’échanges,

- le réaménagement des rives de Saône de la Confluence au centre ville historique ou encore la désignation des opérateurs pour la reconversion des prisons Saint-Paul et Saint-Joseph construisent une dynamique forte.

Dossier de réalisation de ZAC en 2012

Un projet d’aménagement approfondi, une programmation réfléchie et adaptée au positionnement de La Confluence, qualifié de « cœur créatif » de l’agglomération, un travail méticuleux sur l’exposition et les hauteurs des futurs bâtiments, et des axes de circulation un calendrier opérationnel posé, permettront d’adopter dès 2012, le dossier de réalisation de la zone d’aménagement concerté 2eme phase et d’engager les premières consultations de promoteur-architectes.

 Lyon Confluence II-2

Délimité au nord par la rue Casimir Perier, au Sud par la future transversale, à l’ouest par le Cours Charle- magne et à l’Est par le Quai Perrache, le quartier du marché s’inscrit dans le prolongement de la presqu’ile et du quartier de Perrache et Sainte-Blandine. Du Nord au Sud, les rue Smith et Delandine sont prolongées tout comme la rue Montrochet d’Est en Ouest ; le travail de couture urbaine est conçu autour d’une rue Casimir Perier redynamisée. Le quartier conserve environ 30% des halles existantes de l’ancien marché de gros et représente 320 000 des 420 000 m2 de la phase 2. Ce quartier de centre ville, mixte, est destiné à accueillir bureaux, commerces, équipements publics et des logements pour toutes les bourses.

La morphologie urbaine : de l’îlot Confluence au quartier

Le quartier du marché est dense et perméable. La silhouette de la ville offre une grande diversité : la typolo- gie des constructions est variée, depuis les maisons de ville jusqu’aux immeubles de belle hauteur. Le réseau des rues et des cours se fonde sur la structure linéaire de l’ancien marché dont il s’affranchit ensuite pour les parcours piétons qui traversent parfois les cours jardinées, ces espaces ensoleillés à l’intérieur des îlots plantés d’arbres. Les rues s’élargissent régulièrement et offrent alors des espaces publics de taille modeste : propices

à l’installation de terrasses ou de jeux pour enfants, ces retraits d’alignement animent la ville et confortent l’identité du quartier. La présence végétale s’affirme déjà au sein de la ville dense et dessine une continuité avec l’ambiance « verte » du champ. Le soir, un éclairage singulier prend le relai pour unifier les espaces.

Cette organisation des rues à géométrie variable conjuguée aux différentes hauteurs des bâtiments crée une diversité de la ville dans toutes les dimensions : respirations horizontales au détour d’une placette qui élargit la rue, surprises verticales avec un immeuble de belle hauteur ou la reconversion d’une petite halle qui crée une relation très forte à la rue et à l’espace public.

La conception même des îlots repose sur la diversité des hauteurs, des programmes, la qualité des cours, la faculté pour le piéton d’emprunter certains parcours et de créer des ambiances de ville différentes en fonc- tion de cette grande diversité de composition. Petites halles reconverties, immeubles mixtes de bureaux et de logements, commerces, immeubles de belle hauteur, placettes et cœurs d’îlot généreusement plantés com- posent une ville diverse et surprenante : chaque îlot aura un caractère particulier, offrant des parcours dans la ville sécurisés et aménagés.

L’îlot Confluence, marque de fabrique de ce nouveau quartier du marché, est adapté aux contraintes de la ville : bien exposé, le soleil y pénètre et apporte de la lumière naturelle aux logements, lesquels sont protégés du bruit de la ville.

Si des règles fixent les relations entre les bâtiments, comme la longueur des façades et les hauteurs, le positionnement des bâtiments est souple et permet d’adapter la composition de chaque îlot et la réalisation du quartier dans le temps.

Lyon Confluence II-1 

Anciennes halles reconverties, nouvelles maisons de ville

Témoins de l’activité logistique du siècle passé, les bâtiments à caractère industriel qui accueillaient fruits, légumes et fleurs de l’ancien marché d’intérêt national, inauguré en 1961, sont pour partie préservés. Un travail approfondi a conduit à sélectionner les halles en fonction de leur état et d’une logique de répar- tition sur l’ensemble du territoire, pour créer, à chaque endroit, de la surprise, et conférer au quartier une vraie identité. Leur structure modulaire offre de multiples solutions, depuis la petite halle constituée de trois modules intégrée dans un îlot jusqu’à la longue halle destinée à accueillir un équipement plus ambitieux : halle créative, groupe scolaire... La hauteur de ces halles (rez-de-chaussée + 2 étages) s’accompagne de la construction de maisons de ville privilégiant la relation au sol et aux cours jardinées.

 

Des immeubles de 5 à 6 étages

Accueillant logements et bureaux, ces immeubles participent à la composition des îlots. Bureaux et com- merces jouissent de la visibilité des rez de chaussée sur rue et les logements, traversants, profitent du calme des cœurs d’îlot. On accède aux bureaux et aux commerces depuis la rue. Les habitants quant à eux se rendent à leurs logements, situés dans les étages les plus hauts, depuis le cœur d’îlot.

 

Des immeubles de 8 et 9 étages aux franges du quartier

Le long du cours Charlemagne, du quai Perrache ou de la transversale, des immeubles plus hauts protègent l’intérieur du quartier du marché des axes de circulation majeurs. Ils offrent des surfaces de bureaux plus importantes, et peuvent accueillir des sièges sociaux. Mixtes, ces immeubles accueillent dans leurs derniers niveaux des logements en duplex profitant des vues sur la ville lointaine et sur le fleuve.

 

Immeubles de belle hauteur : ponctuation urbaine

Quelques immeubles de 16 étages dédiés au logement parachèvent la composition du quartier du marché. Vivre en hauteur, à cet endroit de Lyon, c’est ménager des vues sur le paysage et la géographie singulière du Sud de la presqu’ile : les collines, la Confluence du Rhône et de la Saône, les Alpes, le centre-ville historique. Ces immeubles de belle hauteur, très effilés, offrent aux futurs habitants un panorama d’exception et au paysage de la ville une grande qualité architecturale. Les halls d’accès sont généreux; les volumes sont à l’échelle des architectures élancées qui les abritent.

Lyon Confluence II-3

Central, dense et mixte, le quartier du marché est bien connecté aux réseaux de transport public. Il anticipe un usage de « centre ville » de la voiture individuelle (0,7 place de parking par logement) et propose trois types de stationnement pour le quartier :

- des parkings en sous-sol d’un niveau s’implantent dans l’emprise des bâtiments dans le but de libérer de maintenir les cours jardinées en pleine terre pour donner une vraie qualité à la végétation. Les accès aux parkings sont intégrés aux bâtiments.

- trois grands parkings mutualisés sont accessibles depuis le quai Perrache ; ces parkings profonds seront dimensionnés par étapes, et proportionnés aux besoins du quartier et des équipements et entreprises qui pourront s’y implanter. Le principe consiste à mutualiser son usage entre habitants, salariés et visiteurs, permettant de couvrir davantage de besoins avec un nombre plus limité d’emplacements. Un salarié quittant son bureau libère une place à un habitant ; un habitant parti en week-end libère une place pour un visiteur...

- des places de stationnement sur voirie. Cette disposition rend la ville accessible et respecte les autres usages d’une ville confortable, sécurisée et accessible aux autres modes de déplacement.

Cette organisation souple permet, étape par étape, d’adapter la ville aux besoins en matière de stationnement, sans figer une situation au regard des évolutions possibles de la place de la voiture individuelle dans l’organisation des déplacements urbains futurs.

La pointe Sud de La Confluence est un espace singulier dans la géographie lyonnaise. L’ouverture sur les grands paysages laisse deviner la rencontre de la Saône et du Rhône. Le projet du « champ » est destiné à révéler cette exception urbaine : un environnement naturel composé de parcelles privées, fortement végéta- lisées, et de chemins piétons accueillera des activités du domaine de la culture, de la créativité et des services innovants. A l’étude aujourd’hui, l’implantation de la nouvelle maison de la danse et une résidence pour chercheurs internationaux.

Ces parcelles privées sont délimitées par un tracé d’espace public inédit. Son dessin s’inspire de la situation du site avant le remblaiement, lorsque les bras du Rhône et de la Saône s’enchevêtraient. Il offre un paysage de méandres dans lequel s’installe l’ensemble des voies et des cheminements. Il implique un réseau hydraulique de noues végétalisées, en partie en eau et en partie sèches, qui recueillent et conduisent les eaux pluviales vers le fleuve et servent à limiter les parcelles privées.

Lyon Confluence II-4

Les voies et cheminements sont essentiellement dévolus aux piétons et aux cyclistes, l’accès des véhicules aux parcelles se faisant par les pourtours : quai Perrache, cours Charlemagne et transversale.

Le cours Charlemagne revêt un caractère particulier lorsqu’il traverse le champ ; des bandes de prairies fleuries plantées se déroulent le long des cheminements piétons et pistes cyclables. Des percées visuelles sont ménagées, laissant entrevoir les espaces paysagers du champ à travers un cordon de saules.

Le déploiement des programmes du champ crée des synergies avec les activités du port Rambaud. Pour ren- forcer ces liaisons entre l’est et l’ouest du faisceau ferroviaire, des passages sont aménagés. Dans la continuité de la transversale, les franchissements sont assurés par des passerelles dans un premier temps, par un passage souterrain pour les véhicules ensuite avec la réduction programmée du nombre de voies ferrées. Ces liaisons seront conjuguées avec la réalisation d’une halte TER.

L’achèvement de l’aménagement de la presqu’île s’accompagne d’une série de ponts et passerelles pour conforter l’accessibilité du site et renforcer les liens de La Confluence avec son environnement urbain.

Le premier ouvrage aujourd’hui engagé porte sur la réalisation d’une passerelle dédiée au tramway et aux modes doux : le pont Raymond Barre. Il permettra au tramway de franchir le Rhône et de rejoindre la ligne B du métro à la station Debourg, au cœur du quartier de Gerland, en 2014. La ligne T1 comptera trois nouvelles stations : le musée des Confluences, la halle Tony Garnier et l’école normale supérieure de Lyon avant de rejoindre le métro B à l’intersection des avenues Debourg et Jean Jaurès dans le 7e arrondissement. A terme, une nouvelle station sera créée au droit de la transversale.

Pont « interquartiers », dans le prolongement de la rue des Girondins, il est destiné à relier Gerland à La Confluence et à renforcer l’accessibilité de La Confluence. Il s’affranchit des contraintes de l’autoroute qu’il enjambe pour finir sa course dans le nouveau quartier du marché. Cette disposition préserve le quai, qui sera aménagé à terme en promenade. Evolutif, le pont pourra être relié au futur boulevard urbain, offrant un accès direct à l’axe nord-sud. Son insertion urbaine a été étudiée pour garantir la perméabilité Nord-Sud et Est-Ouest à travers les îlots et assurer une continuité commerciale sous le pont.

La transversale, ce boulevard prolongé de deux passerelles au-dessus du Rhône et de la Saône forme la transversale. Ce geste fort de paysage, incliné par rapport à la trame orthogonale de la presqu’ile fait face au grand Rhône. Il devient un nouvel axe urbain, à la rencontre du quartier et du champ . Cet axe urbain continu relie d’Est en Ouest les quatre rives. Il fait face au champ et forme un nouveau front de la ville. Sur cet axe s’implantent des édifices importants (la Maison de la Danse, et, à l’ouest, potentiellement deux tours). Lieu de passage, la transversale est aussi conçue comme un espace public à part entière où le piéton aura toute sa place, en particulier par l’aménagement projeté d’une promenade couverte. Ces arcades, situées au pied des immeubles, protègent les piétons de la pluie et du soleil et animent la transversale.

Lyon Confluence II-5

CHIFFRES ET DATES CLÉS

Territoire d’étude : 150 hectares dont mutables : 70 ha

ZAC première phase

41 hectares. Lancée en 2003. En chantier.

Constructibilité : 400 000 m2

300 000 m2 livrés fin 2011

Commercialisation : 80%

Logements : 150 000 m2 soit 1 700 logements / 3 500 habitants

Activités (bureaux, commerces, ...) : 250 000 m2 SHON, soit 7 000 emplois

Part des espaces publics phase 1 (incluant les voiries) : 22, 5 ha (35 dans le projet global)

Part des espaces verts phase 1 : 17 ha (25 à 30 dans le projet global)

ZAC deuxième phase

35 hectares.

La ZAC a été créée en septembre 2010.

420 000 m2 : programmation mixte et équilibrée entre logements (45%), bureaux et activités (45%), commerces (5%) et équipements publics de proximité (5%)

Logements : 160 000 m2 , soit 2 000 logements.

25% à 30% de logements sociaux, 20% de logements intermédiaires

Quartier Sainte-Blandine

600 000 m2 (actuellement)

Logements : 350 000 m2 SHON, soit 7500 habitants

Activités : 200 000 m2 soit 6000 emplois.

Constructibilité nouvelle (mutations) : 130 000 m2

Logements : 45 000 m2, soit 1000 habitants

Activités : 75 000 m2, soit 2500 emplois

Constructibilité globale du territoire : 1 million m2 supplémentaires

Nombre d’emplois à terme : 25 000

Nombre d’habitants à terme : 16 000

Confluence

Un HUB destiné à l’Information à Lyon Confluence, le siège d’EURONEWS …

$
0
0

le-siege-d-EURONEWS-2.jpgUn HUB destiné à l’Information à Lyon Confluence, le siège d’EURONEWS …

Alors que les travaux du futur siège d’Euronews ont démarré et que la première pierre ait été posée au mois de novembre 2011, ce nouvel édifice sera le signal du grand projet de renouvellement urbain, Lyon Confluence

Le projet de requalification urbaine de 150 hectares lancé il y a maintenant 10 ans par le Grand Lyon, implanté au Sud de la presqu’île lyonnaise, longtemps consacré à l’industrie et aux transports, est engagé dans un renouvellement urbain sans précédent. Hier gagné sur les eaux, ce site fluvial retrouve ses rives et son environnement naturel. L’aménagement progressif met en valeur un espace d’exception et des paysages uniques. Il permettra à terme de doubler la superficie de l’hypercentre de l’agglomération : un projet urbain rare en Europe, un enjeu fort pour la métropole et une chance pour les habitants.

Dans ce nouveau quartier, Euronews rejoindra des sociétés internationales telles que GL Events et des médias dont Le Progrès et Espace Group 

« Tendre vers le même but, arriver en nombre. » Telle est la symbolique de ce grand programme urbain.

Dessiné et imaginé par le cabinet d'architecture Jakob + MacFarlane, le futur siège d'Euronews sera un bâtiment audacieux, moderne, porteur des valeurs de la chaîne et doté d'une forte personnalité. La chaîne internationale d'information se situera sur les Docks, au cœur du nouveau quartier "Lyon Confluence", le plus vaste chantier de réaménagement urbain en Europe.

Le bâtiment sera livré au 4ème trimestre 2013. Six mois seront alors nécessaires afin de finaliser l'aménagement intérieur et technique, l'installation de la chaîne dans son nouveau bâtiment est prévue courant 2014.

le-siege-d-EURONEWS-1.jpg

Un nouveau hub de l'information mondiale au cœur de Lyon

D'une superficie d'environ 10 000 m2 répartis sur 6 niveaux, il accueillera les 800 collaborateurs actuels de la chaîne internationale. Avec ses deux évidements et sa façade dotée d'une enveloppe perforée en aluminium vert lumineux, le bâtiment s'illustre par ses prouesses techniques et son aménagement intérieur conçu pour répondre aux besoins d'une chaîne de télévision émettant dans le monde entier en direct 24 heures sur 24.

Ce nouveau bâtiment, l'un des plus surprenants de la Confluence par sa taille et son design, offrira une visibilité exceptionnelle à la chaîne, non seulement dans sa ville d'origine, à Lyon, mais également à l'échelle du territoire, et bien au-delà comme étant la vitrine de l'un des plus importants médias mondiaux.

Ce déménagement, au cœur de la ville, est aussi un vrai pari pour Euronews et répond au besoin de superficie supplémentaire que les développements intervenus ces dernières années ont rendu nécessaire. En doublant la surface de son bâtiment, Euronews transformera radicalement son environnement de travail et donnera les moyens de poursuivre son développement mais proposera également à toutes ses équipes un nouvel espace de travail implanté dans un cadre incomparable, à la confluence du Rhône et de la Saône.

Euronews sera copropriétaire de son futur bâtiment aux côtés de la Caisse des Dépôts et des Voies Navigables de France, au sein de la SCI Pavillon Vert (35% Euronews, 25% Caisse des Dépôts, 40% VNF).

La Caisse d'Epargne Rhône Alpes (CERA) assure le financement à long terme de la SCI porteuse des murs, ainsi que certains des équipements intérieurs. De plus, la CERA a délivré la garantie financière nécessaire au promoteur qui construit l'immeuble, dans le cadre d'un contrat de promotion Immobilière.

Les copropriétaires du futur siège mondial d'euronews :

Euronews

Euronews, chaîne internationale d'information couvre l'actualité 24h/24 partout dans le monde. Composée de 11 éditions* et de 400 journalistes de plus de 25 nationalités, Euronews est un modèle unique d'analyse et de traitement de l'information. Lancée en 1993 et basée à Lyon, Euronews est reçue par 350 millions de foyers dans 155 pays via tous les modes de diffusion : tv, internet, smartphone, tablettes...

* allemand, anglais, arabe, espagnol, français, italien, persan, portugais, russe, turc et ukrainien.

 

Voies Navigables de France :

Dès l'origine du projet de "La Confluence", VNF s'est associé avec le Grand Lyon et la CDC dans le cadre de ce grand projet urbain avec pour objectif de valoriser le Port Rambaud et de le transformer en Docks, à l'image de ce qui se passe dans de nombreuses villes portuaires dans le monde. Pour Marc Papinutti, Directeur général de VNF, "l'établissement n'est pas un aménageur urbain mais un « valoriseur » de patrimoine fluvial avec pour éthique une grande exigence en termes de créativité architecturale, de prise en compte de l'environnement, et d'ancrage urbain qui renvoie à l'image du fleuve".

 

Caisse des Dépôts

Etablissement public au service du développement économique des territoires, la Caisse des Dépôts intervient en tant qu'investisseur de long terme dans l'immobilier d'entreprise. Son action s'inscrit en cohérence avec la volonté et la stratégie de développement économique des collectivités locales. Dans le cadre de l'opération de réhabilitation des Docks de Lyon, la Caisse des Dépôts, associée aux Voies Navigables de France et à des investisseurs privés, s'est engagée pour la valorisation globale de 65000 m2 de locaux. Cette opération est une illustration de la capacité de la Caisse des Dépôts à intervenir en anticipation du marché pour accélérer le processus de mutation et de développement économique des zones en friche. Elle exerce ainsi un effet d'entraînement auprès d'autres investisseurs et répond aux attentes des collectivités locales concernées.

 

Le promoteur

Groupe Cardinal

Créé en 2000, le groupe est spécialisé dans la promotion, l'investissement immobilier et la gestion de résidences. Il se démarque par ses réalisations avant-gardistes, prenant en compte développement durable et bien-être. Dixième promoteur national en immobilier d'entreprise et premier promoteur indépendant régional, le groupe est notamment l'auteur des futurs sièges régionaux de Véolia, Manitowoc ainsi que des Mama Shelter de Marseille, Lyon et Bordeaux.

Sur le quartier des Docks, le Groupe Cardinal a réalisé successivement le siège du Progrès (12 000 m2), les sièges de DDB et Communiquez au sein du Bâtiment des Douanes (4000 m2), la Maison de la Radio (4000 m2), le siège de son groupe dans le cube orange (4000 m2). Le Groupe Cardinal est aujourd'hui le 1er opérateur privé de la Confluence, tant en investissement qu'en réalisation. Jean-Christophe Larose, président du Groupe, annonce "une croissance annuelle de + 35% de son chiffre d'affaires pour les deux ans à venir".

Jakob + MacFarlane

Jakob + MacFarlane ont notamment à leur actif la Cité de la Mode et du Design sur les Docks de Paris, le Restaurant Georges au Centre Pompidou et le "Cube orange", siège du Groupe Cardinal à Confluence. Leurs projets sont régulièrement exposés dans différents musées (Victoria & Albert Museum de Londres, SFMOMA de San Francisco, au Musée de l'Architecture de Moscou, 2000, au Mori Art Museum de Tokyo, 2004...).

le-siege-d-EURONEWS-.jpeg

Lyon : la Rue Garibaldi s’apprête à requalifier son tronçon, vers une ‘’coulée verte’’

$
0
0

Rue-Garibaldi.jpegLyon : la Rue Garibaldi s’apprête à requalifier son tronçon, vers une ‘’coulée verte’’

 

Véritable artère de la Rive Gauche, au sein du quartier de la Part-Dieu, la rue Garibaldi s’étend selon un axe nord/sud du Boulevard des Belges jusqu’à l’avenue Berthelot, et traverse trois arrondissements de Lyon : le 6e, le 3e et le 7e.

Réalisée au cours des XIXe et XXe siècles, la rue Garibaldi incarnait à l’origine le développement de la rive gauche du Rhône. Elle est devenue, il y a un peu plus de 30 ans, dans le cadre du projet du centre directionnel de la Part Dieu, un axe de desserte routière majeur. A cette époque, l'un des objectifs de l'urbanisme était d'adapter la ville à l'automobile.

Dans les années 90, la Communauté urbaine a requalifié la majeure partie du nord de cette rue entre la rue de Sèze et la rue Vauban. Puis, avec la démolition d’une passerelle, un carrefour à feux a été installé à l’intersection avec les rues Bouchut et Mazenod. La section entre la route de Vienne et l’avenue Berthelot a également été requalifiée lors de la réalisation de la ligne de tramway T 1.

Plus récemment, le carrefour des rues de l’Arménie et du Pensionnat a été réaménagé pour une traversée piétonne plus sûre et confortable.

Composée d’une succession d'ouvrages en trémie, la rue Garibaldi est aujourd’hui une voie au caractère routier marqué, dotée de cinq à six voies de circulation sur certains tronçons. Avec 15 000 véhicules par jour au nord du cours Lafayette et 30 000 véhicules par jour au sud, elle constitue un axe routier Nord/Sud structurant, permettant la desserte de la rive gauche du Rhône. Une grande partie des véhicules qui l’empruntent ne sortent pas du périmètre des 6e, 3e, 7e et 8e arrondissements de Lyon.

A noter que le soir, principalement, elle assure une fonction de sortie de la Part-Dieu en direction du Sud.

De par son caractère routier privilégiant la vitesse et le transit automobile, la rue Garibaldi constitue une véritable coupure au sein du quartier et une source de nuisances importantes pour les riverains (bruit routier et pollution de l’air). De plus, elle ne contribue pas à valoriser les grands équipements qui la côtoient, qui sont pourtant attractifs (les Halles Bocuse, l’Auditorium, la piscine Garibaldi...), et rend même leur accès piéton difficile, notamment au niveau des trémies. Quant aux modes doux et transports en commun, peu ou pas de place leur est accordée.

Rue-Garibaldi1.jpg

Avec le projet « Part-Dieu 2020 », le Grand Lyon a l’ambition de faire de la Part-Dieu un véritable quartier métropolitain contemporain, où l’on vient travailler, se distraire, se cultiver, se rencontrer et échanger. Le projet de réaménagement de la rue Garibaldi s’inscrit pleinement dans cette évolution.

Le Grand Lyon prévoit ainsi de transformer une voie aux fortes caractéristiques routières 
en une voie apaisée en redistribuant l’espace au profit des piétons, des vélos, des 
transports en commun et des espaces publics.

Rue-Garibaldi2.jpg


Une circulation apaisée. Le flux automobile devrait quant à lui croître avec le développement des activités du
secteur. Toute la difficulté du projet est donc de continuer à assurer une bonne 
déserte tout en mettant fin aux nuisances et en rendant l'artère agréable à la 
déambulation.

La circulation automobile sera ainsi ramenée à la surface avec la suppression des 
trois trémies (Lafayette, Paul Bert et Gambetta) et les voies de circulation ramenée 
de 5 à 3. 

Des voies propres seront réservées aux transports en commun et aux modes doux. 

D'un parc à l'autre :

Des Brotteaux à la Guillotière, la rue Garibaldi réaménagée se voit attribuer un nouveau rôle, celui de relier -en vert- le parc de la Tête d'Or au futur Parc Sergent-Blandan.

Afin d'obtenir une véritable "coulée verte", une trame végétale va être créée par la plantation d'un double alignement d'arbres de part et d'autre des voies de circulation, les arbres existants étant conservés. 

Rue-Garibaldi3.jpg

-􏰀Atténuer l’effet « cassure urbaine » et relier l’Est (quartier Part-Dieu) à l’Ouest (Berges du Rhône, Presqu’île lyonnaise).

-􏰀Transformer cet axe routier en voie apaisée, grâce à la suppression des trémies, la création d’un itinéraire modes doux sécurisé et la réalisation d’aménagements évolutifs permettant l’intégration éventuelle de transports en commun.

-􏰀Reconquérir les espaces publics (parvis des Halles, parvis Incity, place de l’Auditorium, place des Martyrs de la Résistance, place Stalingrad et accès au parc Blandan) et les espaces publics latéraux (jardins, terrasses, etc.) pour les rendre plus agréables.

-􏰀Favoriser l’accessibilité aux grands équipements (Halles Paul Bocuse, Auditorium, piscine, administrations, etc.) et prendre en compte les personnes à mobilité réduite.

-􏰀Redistribuer l’espace (voirie et stationnement) au profit des modes doux et des transports en commun.

-􏰀Embellir le cadre de vie par un aménagement paysager reliant le parc de la Tête d’Or (au nord) au futur parc Sergent Blandan (au sud).

Le premier tronçon réaménagera la rue Garibaldi entre les rues Vauban et Bouchut mais aussi toute la zone d'accès au parc Blandan.

Celui-ci comprend :

La suppression de la trémie Lafayette.

La suppression de la passerelle des halles.

La suppression de la station service.

L’aménagement de traversées piétonnes est/ouest.

L’aménagement du parvis des halles.

L’aménagement du parvis de l’Auditorium et l’accès à l’esplanade Part-Dieu.

L’aménagement de l’accès au parc Blandan

Le réaménagement de la rue Garibaldi est prévu par tranches successives, notamment pour limiter les perturbations de circulation en phase chantier (accès Part -Dieu) :

Tronçon Vauban - Bouchut et accès Parc Blandan : études et travaux d’ici 2014

Tronçon Bouchut - Arménie : études d’ici 2013 et Travaux dès 2014

Tronçon Arménie/Berthelot : intentions d’aménagement d’ici 2014

Etudes Préalables depuis 2009

Concertation préalable à compter du 1er juin 2010 Ateliers (juin-septembre 2010), réunion publique (automne) Bilan partiel de la concertation : fin 2010

Avant-projet 1ère tranche : 1er trimestre 2011 Enquête publique 1ère tranche : mi 2011

Consultation des entreprises et démarrage des travaux de la 1ère tranche : mi 2012

En chiffres :

67 millions d'€

Coût prévisionnel de la requalification complète de l'axe

2,6 kilomètres

Longueur total de l'aménagement

Rue-Garibaldi4.jpg

L’ouverture ce 04 avril du Pôle de loisirs et de commerces à Lyon Confluence

$
0
0

Pole-de-loisirs-et-de-commerces-.jpgL’ouverture ce 04 avril du Pôle de loisirs et de commerces à Lyon Confluence

Ayant à de diverses reprises présentées le nouveau cœur de ville, le quartier Confluence de Lyon, qui prolonge l’hypercentre, au sud de la presqu’île, un vaste espace urbain profondément ancré dans l’histoire des Lyonnais, bordé par les fleuves et les collines arborées, est entré en mutation. Après une intense période de concertation, de conception et de consultations, grues et pelleteuses façonnent aujourd’hui le nouveau visage de ce site, côté Saône. Et une deuxième phase d’aménagement se prépare côté Rhône avec le départ programmé des dernières installations logistiques.

Entre Rhône et Saône, le nouveau quartier de la confluence occupe un territoire unique. Au cœur de la presqu’île, le pôle de commerces et de loisirs confluence a été conçu comme une invitation à l’embarquement, comme un voyage entre deux rives.

Un espace de loisirs et de commerces qui se déploieront sur 4 niveaux dont la base de l’édifice sera composé de deux niveaux d’activités commerciales. Le troisième niveau permettra les activités ludiques et de loisirs, du bowling au rollerdôme et mur d’escalade.

Confluence offrira à ses visiteurs une architecture à la fois puissante et légère, aérienne et protectrice. conçu par Jean-Paul viguier, le pôle de commerces et de loisirs incarnera une nouvelle façon de vivre, parfaitement ancrée dans la modernité.

Grâce à son étonnante toiture matelassée, constituée de 24 000 m2 de coussins d’air transparents, le pôle bénéficie d’une lumière naturelle. On y circule de façon fluide, en toute continuité avec le quartier. La structure, portée par de fins poteaux et des volumes aux arêtes vives et découpes nettes, apporte une dimension aérienne et légère se fondant idéalement dans le paysage entre air et eau.

La gigantesque toiture du pôle confluence de 2 hectares est constituée de coussins translucides en forme de losanges et de triangles, ce défi technique a pu être réalisé grâce à un matériau magique : l’éthylène tétrafluoroéthylène issu de l’industrie du fluor et non du pétrole. Très résistant et souple à la fois, étanche, isolant du froid, de la pluie et du vent, insensible aux ultra-violets, ce matériau ne jaunit pas et se sublime en cas de feu. Pour obtenir de grandes surfaces résistantes, les coussins ont été gonflés à une certaine pression maintenue automatiquement, lui donnant une très forte résistance aux tensions. Le résultat est étonnant : une toiture légère, esthétique et sur laquelle on pourrait marcher !

Enfin, sur chaque partie basse de la voûte, des lampes LED, peu consommatrices en électricité, éclairent l’ensemble d’un véritable bain de lumières et de couleurs (conception lumière ACL). Cette toiture est aujourd’hui unique en France par sa portée.

Les façades, revêtues de bois clair (mélèze), apportent de la douceur et de la chaleur et participent à faire du bâtiment un trait d’union subtil entre les deux fleuves lyonnais, et un nouveau point d’horizon de la presqu’île.

« Le Pôle de Commerces et de Loisirs se devait d’être l’un des bâtiments fondateurs du nouveau quartier de la Confluence, l’un des symboles de la renaissance de la pointe de la presqu’île de Lyon. Sa toiture, son concept pavillonnaire, la mixité de ses fonctions, répondent à ce désir. Nous avons voulu faire du Pôle un centre ouvert sur l’extérieur et dominé au dernier étage par de larges terrasses ouvertes sur ce nouveau quartier » - Jean-Paul viguier, architecte du projet.

A l’intérieur du Pôle proposera un design intérieur ludique marqué par le confort, l’éveil des sens et la découverte. Des zones de repos aux aires de jeux pour les enfants, des espaces de circulation à la manière de coursives de paquebots aux sanitaires reprenant les codes des salles des machines, tout a été pensé pour transporter le visiteur dans un univers étonnant et agréable. Mobilier, décoration et signalétique seront autant d’éléments de déclinaison de l’esprit nautique, conçus avec l’ambition de proposer aux futurs visiteurs une véritable pause détente entre Saône et Rhône.

Résolument différent, le pôle de commerces et de loisirs sera articulé autour d’espaces de circulation pensés pour permettre des parcours fluides, au gré des envies et rythmes de chacun. Organisé en 3 niveaux : pont 0, pont 1 et pont 2 (le Deck), confluence offrira de grands volumes avec des perspectives dégagées, naturellement mises en valeur par la lumière venue du toit.

Pole-de-loisirs-et-de-commerces-2.jpg

« Ce qui ressort souvent des études clients sur l’appréciation des centres commerciaux est l’insuffisance de lumière. A Confluence, nous avons œuvré à proposer aux Lyonnais un espace, véritable lieu de vie, directement ouvert sur son environnement, laissant pleinement pénétrer la lumière naturelle » souligne Stéphane Psomiadis, directeur du pôle.

L’agence Tricoire Design a réalisé pour confluence un ensemble de sculptures végétales spectaculaires. Elles sont composées de trois installations principales (les îles végétales, l’arbre à bulles, l’écran végétal 3D) imaginées par Alexis Tricoire et réalisées par végétal atmosphère, en partenariat avec le botaniste Frédéric Pautz, vice-président du CCVS (conservatoire des collections végétales spécialisées) missionné pour la sélection des plantes.

La plus haute sculpture, la plus aérienne, est étonnante de légèreté, suspendue entre air et eau. Une structure presque invisible soutient ces « îles végétales » au fond rétro éclairé de couleurs changeantes accueillant une végétation luxuriante.

Les plantes et leurs halos lumineux se multiplient dans un effet de miroir, formé par le double mur d’eau de 15 m de haut situé en retrait. Elles ne sont plus quinze, mais quarante cinq à flotter autour au dessus des visiteurs.

Dans cette partie du mail, un nouveau système d’irrigation régulée, a été conçu afin de pouvoir ajuster la quantité d’eau nécessaire sans évacuation, tout en s’adaptant aux variations saisonnières. Le botaniste a donc choisi des espèces d’origine locale ou vivant naturellement dans des écosystèmes proches.

L’arbre à Bulles

Face à l’espace accueil, la présence de « l’arbre à bulles » éveillera l’esprit de curiosité. une grappe de gros fruits transparents composée de 17 bulles lumineuses proposant dans chacune d’entre elles un espace protégé baigné de lumière et à bonne température, qui agit comme une mini-serre où les plantes ont tout ce dont elles ont besoin pour se développer. Les plantes pourront s’épanouir dans ce micro climat et déborder des bulles mettant ainsi à l’honneur les énergies renouvelables : solaire, éolien et biomasse.

L’écran végétal 3d

La plus imposante des mises en scènes végétales de confluence se trouve sous la voie ferrée qui traverse le centre. Un cadre métallique blanc, de 20 mètres de large par 6 de haut met en perspective une scène de nature comme un immense écran qui diffuserait une image 3D. Cette jungle reconstituée paraît plus vraie que nature par la diversité de paysages et d’espèces qu’elle contient. Le panorama se divise en deux, d’un côté la jungle tropicale de sous-bois, à la végétation riche et diversifiée, de l’autre, la jungle tropicale en milieu déboisé, dense et homogène.

La cascade en pierre, le ruisseau et la pièce d’eau sous l’escalier transparent apportent la vie par le mouvement continu de l’eau. Mais ce n’est pas tout, cette forêt est bien animée, car comme dans les films sur grand écran, c’est un vrai faux orage qui se déclenchera régulièrement, avec le son, la lumière, les brumes et le vent, de concert. De quoi nous faire voyager !

Réalisation

Architecture : Jean-paul viguier

Design Végétal : agence tricoire

Design intérieur : agence CB’a

Les dates clefs du pôle de commerces et de loisirs

2002 Jean-paul viguier remporte le concours d’architectes 

Confluence en quelques chiffres

3 niveaux dédiés aux loisirs et aux commerces

100 enseignes présentes dont une quinzaine de moyennes surfaces et une surface alimentaire ; 70 boutiques

53 000 m2 de surface

Novembre 2007 pose de la première pierre

Un hôtel novotel dernière génération disposant de 150 chambres

25 % des espaces seront réservés aux loisirs avec un cinéma multiplexe de 14 salles, un mur d’escalade, une salle de fitness, un ludopôle et de nombreux restaurants

Avril 2012 ouverture du pôle de commerces et de loisirs confluence

1 500 places de parking

300 millionsd’euros de budget global.

Pole-de-loisirs-et-de-commerces-1.jpg

 

La région Rhône-Alpes retient 5 équipes pour la reconversion du Site de Charbonnières

$
0
0

Site-de-Charbonnieres.jpgLa région Rhône-Alpes retient 5 équipes pour la reconversion du Site de Charbonnières

 

Depuis la livraison mi-2011 du nouvel Hôtel de Région à Lyon, présenté par le blog de l’habitat durable en mai 2011, le site de Charbonnières, que le Conseil régional occupait depuis 1974, fait l’objet d’un appel à projets pour une reconversion globale des 10,5 ha, par un opérateur unique offrant un équilibre entre logements et activités économiques, tout en étant exemplaire en matière de développement durable et de qualité environnementale.

La phase d’appel à candidatures, qui s’est déroulée du 12 janvier au 29 février, visait à vérifier les capacités techniques, financières et humaines des équipes candidates. Chacune des 10 équipes a alors fait l’objet d’une analyse précise, grâce à une grille de critères préétablie, portant sur leurs capacités financières, leurs capacités techniques, la composition et la cohérence des équipes ou encore leurs références.

Après analyse technique des offres par la SERL, Société d’Equipement du Rhône et de Lyon qui a été désignée comme assistant à Maîtrise d’ouvrage en apportant appui technique pour le suivi de l’ensemble de la consultation, les analyses des offres, les négociations, et la finalisation des contrats de vente, et avis du Comité de pilotage réunissant le Président de la Région Jean-Jack QUEYRANNE, le Vice-président du Grand Lyon Patrick BOUJU, et le Maire de la Ville de Charbonnières Maurice FLEURY, le Conseil régional a annoncé ce 6 avril 2012 que 5 équipes étaient retenues pour continuer le projet de reconversion.

Les 5 équipes retenues

Chacune d’elle est composée a minima : d’un investisseur / promoteur, de concepteurs (architecte, urbaniste, paysagiste), et de concepteur spécialisé dans les démarches environnementales. Ces équipes sont :

-            BOUWFONDS MARIGNAN Immobilier / Atelier Thierry ROCHE et associés / ILEX / TRIBU Bouwfonds Marignan, filiale du groupe Rabobank, prestataire de services financiers diversifiés et groupe immobilier européen, développe un projet global de logements et d'activités sur le site du Carré de Soie ; il est aussi le promoteur de l’immeuble Lyon Islands à Lyon Confluence. Il a choisi de s’associer avec l’Atelier Thierry Roche, connu pour son engagement dans les constructions environnementales (Cité de l’Environnement à Saint-Priest, Ecole Nationale des Ponts et Chaussées...), le paysagiste lyonnais Ilex et le Cabinet Tribu.

-            BOUYGUES IMMOBILIER / Agence Nicolas MICHELIN et Associés / S’PACE / FILIGRANE, QUADRIVIUM, SAUNIER et ASSOCIES

Bouygues Immobilier, filiale du groupe Bouygues, a de nombreuses références en aménagement. Il vient de remporter un concours important à Lyon Confluence, avec le projet très innovant Hikari de l’architecte japonais KengoKuma.

Il a constitué une équipe très étoffée associant l’agence Nicolas Michelin et Associés (équerre d’argent en 2003 et 2010), le paysagiste Pascal Cribier, les cabinets d’architecture Atelier de la Passerelle, Patriarche et Playtime, les bureaux d’études S’pace pour l’environnement, Saunier et Associés, Filigrane, Quadrivium et Embix.

-            FINANCIERE RIVE GAUCHE / Groupe BREMOND / François LECLERCQ / Clément VERGELY et TECTONIQUES / BASE / ITF

Financière Rive Gauche, filiale d’un grand groupe international, et le Groupe Brémond se sont associés et ont constitué une équipe dont l’urbaniste sera François Leclercq, qui a déjà réalisé un bâtiment à Lyon Confluence (Pyramide d’Or 2010), avec deux cabinets d’architecture lyonnais connus pour leurs constructions innovantes et leur intérêt pour l’environnement, Clément Vergely et Tectoniques, l’agence de paysage Base, le bureau d’études d’environnement ITF.

-            ICADE et ALTAREA COGEDIM / Atelier Yves LION Associés / Atelier CORAJOUD SALLIOT TABORDA / 2EI

Les deux grands groupes de promotion Icade (filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations) et Altarea Cogedim se sont associés et ont constitué une équipe avec l’atelier Yves Lion (grand prix de l’urbanisme 2007, équerre d’argent en 1989 et 2003, qui a construit à Lyon le Palais de Justice et la ZAC Berthelot), l’atelier Michel Corajoud (Grand prix de l’urbanisme 2003, concepteur du Parc de Gerland et de la Cité Internationale), et le bureau d’études 2EI pour l’environnement.

-            NEXITY / SIER / SEURA / OLM / CARDONNEL / E2CA Le groupe NEXITY a de nombreuses références en aménagement et en construction, par exemple localement la ZAC Berthelot à Lyon ou la ZAC Berliet à Saint-Priest. Il s’est associé pour ce projet avec le promoteur lyonnais SIER, le cabinet SEURA qui comprend en particulier David Mangin (grand prix de l’urbanisme en 2008, lauréat du réaménagement des Halles à Paris), le paysagiste OLM et les bureaux d’études Cardonnel pour l’environnement et E2CA pour les VRD.

Les étapes à venir

Le dossier de consultation, ouvrant la phase « offres », sera remis les jours prochains à chaque candidat, avec le règlement de la consultation et le programme. Les 5 candidats auront alors jusqu’au 29 août prochain pour déposer leurs projets d’aménagement, qui seront évalués sur des critères suivants : qualité du programme proposé, qualité urbaine, architecturale, paysagère et environnementale, et montage juridique et financier. Après avis du comité de pilotage, le Président soumettra au Conseil régional la proposition de vente au candidat désigné.

L’ensemble de la procédure se déroulera en 2012, la reconversion opérationnelle s’inscrivant quant à elle dans les années suivantes.

- Fin août 2012 : dépôt des projets des cinq candidats retenus 

- Début septembre : comité de pilotage – présentation des offres avec audition des candidats

- Automne 2012 : Analyse des projets – discussions

- 20 novembre au plus tard : comité de pilotage – Proposition de désignation d’un candidat

- Mi - décembre : Assemblée plénière : désignation du candidat

8 séquences pour un river-movie sur les rives de Saône

$
0
0

rives de Saône88 séquences pour un river-movie sur les rives de Saône

En février 2011, le blog avait publié le projet du Grand Lyon concernant une première phase sur la création de 25 km de promenade depuis la Confluence jusqu’à l’île Barbe. Au total 50 km de rives transformées et décomposés en différentes séquences d’aménagement intégrant chacune des interventions artistiques.

Le projet des Rives de Saône déroulera son River Movie sur 50 km, soit 25 kilomètres sur chacune des rives : 11 km de la Confluence à l’île Barbe et 4 km dans le Val de Saône, conduisant le promeneur sur 14 communes et 5 arrondissements de Lyon. L’objectif est bien de préserver l’environnement et de conforter la biodiversité, en étirant la végétation des secteurs naturels, dont le Val de Saône, jusqu’au cœur de l’agglomération afin de réintroduire la nature en ville.

8 premières séquences sont aujourd’hui menées de concert par les aménageurs, paysagistes, architectes, artistes... pour être livrées dans la même temporalité et pour conserver la cohérence globale du projet directeur.

D’autres territoires seront d’ores et déjà identifiés pour poursuivre ce mouvement de réappropriation des Rives de Saône dans les prochaines années.

Rives de Saône

Dès 2016, d’autres sites prolongeront le scénario actuel : le quai de l’industrie à Vaise (9e arrondissement de Lyon), la loupe d’Albigny sur Saône-Couzon au Mont d’Or, les marches de Neuville-sur-Saône, ou encore le nouveau parking Saint Antoine et les terrasses de la Presqu’île à Lyon 1er et 2e arrondissement.

Cet aménagement urbain suit la logique du Grand Lyon qui s’inscrit dans la démarche de reconquête des fleuves matérialisée par l’aménagement des Berges du Rhône. Cette coulée piétonne finalisée en 2007 a relié, sur la rive gauche, le parc de la Tête d’or au parc de Gerland sur six kilomètres.

La volonté de renouer avec son environnement fluvial a permis au Grand Lyon d’initier cette démarche de l’autre côté de la presqu’île, le long de la Saône. Un fleuve ombrageux par rapport au Rhône et de révéler l’âme de la rivière à travers une relation intime et douce. Une grande richesse de liens avec la rivière, tissés à travers plusieurs lignes directrices en suivant le cours de l’eau. D’abord valoriser les sites naturels et leur biodiversité, tout en préservant un patrimoine écologique exceptionnel. D’où le rôle du projet comme révélateur des usages de la rivière et de ses rives : pêche à la ligne, aviron, haltes fluviales, promenade.

Recouvrer le paradis à travers huit séquences de couples concepteurs urbanistes, architectes et paysagistes et treize artistes, unis dès l’origine du projet dans un dialogue constant. Selon Gérard Collomb, « C’est pour être dans la plus grande adéquation possible aux sites que je voulais que les couples concepteurs et artistes soient choisis ensemble dès le début et s’imprègnent des lieux. Il ne s’agit en aucun cas de plaquer ici ou là une œuvre mais d’une vraie insertion dans un cadre. »

Ensemble, architectes, paysagistes et artistes révéleront la rivière. Au fil des aménagements et des œuvres, ils réaliseront une promenade alliant patrimoine naturel, historique et culturel, mettant en valeur et développant les usages liés à la Saône et à ses rives: promenade à pied ou à vélo sur les quais, immersion dans la nature. Le cheminement minéral continu permettra une identification pour le promeneur mais surtout la protection des espaces naturels limitrophes. Les équipes choisies re-végétaliseront les rives dont certaines parties sont inexistantes ou très minérales en créant un cordon végétal, des parcs et des jardins aquatiques, des prairies, des plages aux endroits les plus larges.

Élaborés en concertation avec les divers maîtres d’œuvre et paysagistes, et pensés en relation avec l’histoire, la poésie et la typologie de chaque site, les projets d’art public retenus dans le cadre de la première tranche d’aménagement des Rives de Saône rythmeront le parcours au fil de l’eau et les 8 séquences identifiées. Placée en des points stratégiques, chaque réalisation introduira de la surprise au détour d’un escalier, d’un pont, d’un chemin, afin de convier le promeneur à des expériences sensorielles et intellectuelles, aussi diverses que l’est la création contemporaine sous toutes ses formes.

Un fil rouge artistique a été confié à Tadashi Kawamata, fin connaisseur des sites aquatiques sur lesquels il a souvent travaillé : grâce à sa présence récurrente, il crée un lien, une trame narrative, entre les différents sites selon l’approche directrice qu’il a lui-même défini « Marcher, Toucher, Voir ».

UN FIL ROUGE CONFIE À TADASHI KAWAMATA

L’artiste japonais Tadashi Kawamata déroulera un fil rouge artistique avec trois dominantes sensorielles disséminées tout au long du parcours :

• Walk (Marcher) : des liaisons en pente douce destinées à la marche. • Touch (Toucher) : des éléments (comme des plages, des pontons) où le promeneur

pourra se reposer.

• View (Voir) : des points de vue réels ou imaginaires sous la forme d’une tourelle, d’un belvédère ou d’une cabane.

8 SÉQUENCES POUR UN RIVER-MOVIE SUR LA SAONE

D’ici 2013, 15 km de promenade piétonne continue au plus près de l’eau seront aménagés entre la Confluence et l’Île Barbe et entre Fontaines-sur-Saône et Rochetaillée.

Cette première phase du projet Rives de Saône concerne 22 hectares d'aménagement sur huit sites.

Sur chacun d'eux, une équipe de maîtrise d'œuvre différente et un ou plusieurs artistes associés ont imaginé la transformation de leur séquence en respectant un vocabulaire commun aux Rives de Saône, garant d'une cohérence globale : composition du cheminement continu, choix des matériaux, éclairage, palette végétale, etc.

Ces 8 séquences traversent des paysages très différents : on passe ainsi de Rives de Saône contemporaines à la Confluence à des Rives de Saône plus urbaines longeant le centre- historique de Lyon. La transition paysagère se fait petit à petit à Caluire à la sortie de Lyon, avec une séquence plus naturelle, un chemin nature, prémice des rives plus bucoliques et plus sauvages à découvrir de Fontaines-sur-Saône à Rochetaillée.

LES RIVES DE SAÔNE URBAINES (4 séquences) 

►► SÉQUENCE 1 : L’ESPACE KITCHENER-MARCHAND ET BAS-PORT RAMBAUD (LYON)

Rives de Saône Séquence 1

Mandataire – ADR Architectes - Georges et Julien Descombes Equipe : SOGREAH CONSULTANTS, BET Structure / ACOGEC, BET Structure / CAP VERT INFRA, BET VRD et infrastructure /LEA, éclairagiste. Maîtrise d’ouvrage déléguée : SPLA Lyon Confluence Artiste : sélection en cours

Gagné sur la Saône et le Rhône, occupé pendant 40 ans par le marché d’intérêt national, le quartier de la Confluence, longtemps délaissé et séparé de la presqu’île historique par un vaste réseau routier et ferroviaire, fait l’objet d’un ambitieux projet urbain depuis une dizaine d’années. Ce nouveau quartier en plein essor accueille désormais le nouvel Hôtel de Région, des immeubles de bureaux et d’habitations dessinés par des architectes de renoms, un vaste pôle de loisirs et de commerces, des lieux de culture et de création, de nouveaux espaces publics...

Sur un 1,2 kilomètre, le site du bas-port Rambaud/Espace Kitchener-Marchand comprend trois séquences :

- au sud, le théâtre de verdure et le parc de Saône,

- au centre, le nouveau quartier de vie et les maisons flottantes,

- au nord, un territoire marqué par la présence de trois ouvrages d’art : le viaduc de la Quarantaine (voie ferrée aboutissant à la gare de Perrache), le viaduc de l’A6 (par lequel l’autoroute débouche du tunnel de Fourvière, avant de s’engouffrer dans la vallée du Rhône) et le pont routier Kitchener Marchand. Ce triple axe de circulation reflète un urbanisme complexe (l’alliance de la gare multimodale de Perrache et de l’échangeur autoroutier), qui scinde la presqu’île en deux parties.

Associé à l’équipe artistique, le projet des architectes Georges et Julien Descombes en lien avec la SPLA Lyon Confluence, a pour ambition d’assurer la continuité du cheminement piéton, d’imaginer une liaison attractive entre la nouvelle polarité du quartier de la Confluence et la presqu’île (en particulier sous la voûte ingrate formée par la succession des trois ponts), ainsi que diverses manières d’instaurer de la convivialité autour de l’eau, compatibles avec les usages actuels et à venir (bateaux d’habitation, restaurants, loisirs, détente et navigation).

Leur projet s’inspire de l’histoire de la Saône, de ses usages actuels et des pratiques plus anciennes qui faisaient de la rivière un support de l’activité économique. Il prévoit ainsi, au fil de l’eau, des ambiances distinctes :

- dans le secteur des ponts et du port, la voûte formée par la succession des ponts sera adoucie et le niveau du quai historique sera retrouvé au plus près de l’eau. L’étroitesse du quai sous les ponts sera compensée par une estacade. C’est sur cette partie spécifique que va intervenir l’équipe artiste associée sélectionnée ;

- Plus loin, le théâtre de verdure sera valorisé (renouvellement végétal en quai haut, nouveau mobilier urbain) ;

- enfin, les alentours de la station service du port Rambaud deviendront une halte fluviale disposant d’une passerelle qui reliera le jardin aquatique naturel au parc de Saône. 

Rives de Saône Séquence 1-1

 

►►SÉQUENCE 2 : LA PROMENADE DU DÉFILÉ DE LA SAÔNE (LYON)

Rives de Saône Séquence 2

Mandataire : agence HYL - Arnaud Yver et Pascale Hannetel Équipe : Coup d’éclat - Concepteur Lumière ; ISL - BET ouvrage d’art et hydraulique ; SOTREC- BET VRD ; Sinbio - BET Génie Végétal ; Artiste : Tadashi Kawamata

Le site du Défilé de la Saône dessine sur 2,9 km, rive gauche, une ample courbe, portion de la rivière qui constitue une image emblématique, pittoresque et historique de la ville de Lyon : c’est en effet ici que la cité s’est d’abord développée.

La promenade du Défilé de la Saône longe un environnement d’une grande richesse patrimoniale où se rencontrent l’histoire et la géographie de la ville, de l’ancien port d’Occident aux anciens greniers d’abondance qui accueillent aujourd’hui la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Elle fait ainsi face à la partie la plus ancienne de la cité, le Vieux Lyon, surplombé par la colline de Fourvière et longe son cœur historique, classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Outre les façades Renaissance du Vieux-Lyon, le parcours offre un beau point de vue sur un grand nombre de bâtiments historiques, notamment la primatiale de Saint-Jean, l’ancien Palais de justice, mais aussi la basilique de Fourvière, tandis que rive gauche, il longe le quai Saint-Antoine et son marché quotidien (2ème marché lyonnais). Plus loin on s’engage sur le quai Saint-Vincent, puis le quai Gillet, jusqu’au bâtiment des Subsistances qui furent autrefois un couvent puis une caserne militaire, et qui abritent aujourd’hui l’École des Beaux-arts.

Le site du Défilé de la Saône, au cheminement heurté par des rampes et des escaliers, constitue un terrain d’expérimentation idéal pour la collaboration entre artistes et maîtres d’œuvre.

Mené par l’agence HYL (Arnaud Yver / architecte), ISL, Sotrec, Sinbio et Coup d’éclat, le projet de Promenade du Défilé de la Saône consiste à aménager un nouveau cheminement continu sur près de 2.9 kilomètres au plus près de l’eau.

Le nouveau parcours sera rendu possible par la création d’estacades - de 3.5m de large - sur 1.9 kilomètre.

Cette promenade sera l’occasion d’offrir aux Lyonnais, Grand Lyonnais et visiteurs un point de vue inédit sur le cœur de l’agglomération, et surtout de retrouver la rivière. Les quais comprendront des jardins et alcôves, continuité du fil vert créé quai Gillet, qui inviteront à la flânerie et à la détente, mais aussi à une échappée culturelle vers la mémoire patrimoniale de la ville.

« Flâner entre terre et eau »

Rives de Saône Séquence 2-1

Sur le site de la Promenade du Défilé, Tadashi Kawamata a choisi d’intervenir sur la promenade en la ponctuant de trois évènements, qui conserveraient à la fois un cheminement bas et permettraient des liaisons avec le quai supérieur, et qui sont aussi le point de départ du fil rouge artistique.

Célèbre pour ses constructions en milieu urbain et naturel, réalisées en bois, fragments assemblés les uns aux autres pour bâtir des monuments éphémères ou pérennes et pour son intelligence simple, sa manière subtile d’investir les territoires pour y créer des espaces de surprise et de beauté, l’artiste a imaginé trois œuvres pour créer des accroches entre la promenade et les quartiers limitrophes.

En souvenir du Pont d’Ainay, au niveau du quartier du même nom, Le Balcon, un belvédère en bois s’installe sur le dernier vestige de l’ouvrage aujourd’hui disparu. L’artiste intervient tout d’abord en partie haute, adossant sur la culée de l’ancien pont d’Ainay, un belvédère permettant de jouir à loisir de la vue. Il introduit ainsi du bois dans un paysage à dominante fortement minérale et remémore l’histoire du site pour inciter à la contemplation et soulever la question de la modification de nos points de vue, de nos perceptions et de notre expérience du site.

La double rampe, accrochée au parking Saint-Antoine, est constituée de deux rampes de 180 mètres de long entrecroisées. Elle assurera la continuité de la promenade au plus près de la Saône et permettra de gommer temporairement la présence du parking, tout en introduisant une note ludique. Cette œuvre monumentale illustre de façon spectaculaire l’intention de l’artiste d’accompagner le promeneur ou l’usager du parking dans des pentes douces, en contraste avec les escaliers qui marquent fortement le reste du paysage, pour cheminer dans le lit de la rivière.

Enfin, dans les méandres du Défilé, au bas-port Neuville au pied de la passerelle de l’homme de la Roche, l’artiste propose Les planches. Une rampe fine monte vers la pile du pont et une plage sous forme de planches larges à fleur d’eau invitera les promeneurs à profiter de l’ensoleillement d’un site exposé plein sud et de sa situation un peu en retrait de la ville, pourtant si proche.

Rives de Saône Séquence 2-2

« Le balcon »

Structure en pin Douglas et platelage en châtaigner ou robinier. Garde corps en acier galvanisé. Largeur : 9,32 mètres. Profondeur : 3 mètres à partir du mur du quai.

Surface : 30 m2. Capacité d’accueil : jusqu’à 80/90 personnes.

« La double rampe »

Structure en Pin Douglas et platelage et habillage en châtaigner, robinier ou chêne. Garde-corps et main courante : acier galvanisé. Longueur : 180 mètres. Largeur des rampes : de 1,80 mètre à 3,80 mètres.

Surface : 900 m2. Pente maximum : 4% (faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite). Capacité d’accueil : Jusqu’à 1 000 personnes.

« Les planches »

Structure métallique de caisson métallique recouvert d’un platelage bois (châtaigner ou robinier), avec rives métalliques et éventuel habillage bois. Pare-embâcle : tubes acier avec habillage bois. 6 planches de taille maximum : 14 (L) x 3 (l) x 0,30 (ep) / 5 planches horizontales et 1 en pente. Surface : 42 m2 - Capacité d’accueil : 20 personnes environ.

Mode d’accrochage : Ancrage sur des pieux métalliques dans l’eau et au dessus du bas-port (revêtus d’un coffrage en bois) 14 pieux au total.

Rives de Saône Séquence 2-3

 

►►SÉQUENCE 3 : LE DÉBOUCHÉ DE LA PASSERELLE DU PALAIS DE JUSTICE (LYON)

Rives de Saône Séquence 3

Mandataire : Dumetier Design – Charlotte Vergely Équipe : Alep Architectes ; LEA - Concepteur lumière ; ICC - BET VRD. Artistes : Michael Elmgreen & Ingar Dragset

Cette séquence, sur un peu plus de 500 mètres est la seule de la rive droite réalisée dans la première tranche du projet Rives de Saône.

Elle s’étend du pont Bonaparte aux bretelles du pont Maréchal-Juin, où plusieurs édifices historiques se succèdent en front de quai : le chevet de la primatiale Saint-Jean, le Palais Saint-Jean et l’ancien Palais de justice, construit par Baltard en 1850.

La passerelle, construite en 1983 est suspendue par des haubans plantés dans un mât unique ancré sur la rive gauche de la Saône. Elle enjambe la rivière depuis le quai Saint- Antoine, sur la presqu’île, pour déboucher devant le Palais de Justice.

Reliant les quartiers de Saint-Jean et de la presqu’île, cette séquence franchit littéralement la Saône. Le projet des artistes et des architectes se propose de « resculpter » un site marqué par l’ordre, le classicisme et la verticalité, qu’accentuent les colonnes de l’ancien Palais de Justice, dont la façade sera mise en valeur.

Le groupement Dumetier design, Alep architectes, ICC et LEA aura pour tâche, à travers l’aménagement du débouché de la passerelle, d’améliorer les liaisons piétonnes entre le quartier du Vieux Lyon et la presqu’île, aujourd’hui entravées par la dense circulation du quai Romain Rolland. Le Palais de justice rénové sera mis en valeur par la création d’un parvis, tandis qu’un belvédère s’élancera pour donner à voir la Saône et la presqu’île.

Deux larges bassins seront aménagés de part et d’autre de l’escalier du Palais de justice qui en reflèteront la silhouette et assiéront la stature. Le mouvement de l’eau contribuera à adoucir la minéralité du site.

De chaque côté du belvédère accueillant l’œuvre, des alignements de buis proposent une présence végétale. La mise en lumière joue un rôle singulier : l’éclairage est totalement intégré au traitement architectural de manière à rendre l’ambiance nocturne plus agréable.

« Bousculer l’ordre »

Rives de Saône Séquence 3-1

Sur le belvédère, au débouché de la passerelle, s’élèvera une étonnante sculpture de 2.7m de haut, The Weight of One Self (le Poids de soi-même). Elle est l’œuvre du duo d’artistes scandinaves Michael Elmgreen et Ingar Dragset.

Austère et solennel, le Palais de Justice de Lyon traduit dans son architecture les valeurs d’ordre, de fermeté et d’équité dont il est le garant. Dans son axe, enjambant la Saône, la passerelle, soutenue par un pylône et des haubans métalliques, respecte la symétrie classique de l’ensemble. A sa droite, au bord de l’eau, une statue d’allure classique viendra, tel un grain de sable dans les rouages, introduire une onde de trouble, de perplexité.

L’homme porte son double, devenant ainsi son propre sauveur mais aussi son propre fardeau. Ces préoccupations philosophiques font écho aux questions de responsabilités civiques et individuelles débattues quotidiennement au Palais au Justice. L’œuvre reprend la longue tradition classique de la sculpture : le nu héroïque et le marbre, même si il s’agit ici d’une technique nouvelle (la poudre de marbre solidifiée).

Un « néo-classicisme » en clin d’oeil à l’architecture des lieux. Par leur échelle, supérieure à l’échelle humaine, les deux personnages font également fonction de repère dans le paysage.

Œuvre de Michael Elmgreen et Ingar Dragset

« The weight of Oneself »

Poudre de marbre reconstituée. Traitement de surface anti graffitis. Socle acier corten. Hauteur : 2,70 mètres.

700 kg environ. Le socle s’inspire de la structure des ducs d’Albe. Éclairage uniforme de la sculpture avec 6 sources différentes.

Rives de Saône Séquence 3-2

 

►► SÉQUENCE 4 : LE BAS-PORT GILLET (LYON)

Rives de Saône Séquence 4

Mandataire : ILEX - Jean Claude Durual – Noémie Chevereau Équipe : Marc Speeg - Concepteur Lumière ; Biotec - BET génie Végétal ; Cap Vert - BET VRD ; AGIBAT - BET ouvrage d’art ; ANTEA - BET hydraulique. Artistes : Pablo Reinoso, Meschac Gaba.

Le parcours de 1,9 km débute rive gauche au pied du Grenier d’abondance (ancien grenier à céréales du 18ème siècle, qui accueille aujourd’hui les bureaux de la Drac). Au- dessus, trône l’imposant fort Saint-Jean, bâti aux alentours de 1830 sur le rocher de l’Aigle, à l’emplacement des anciennes murailles de la ville. De concert avec le rocher de Pierre Scize, sur l’autre rive, le Rocher de l’Aigle resserre sensiblement le Val de Saône et constitue une frontière naturelle.

Le bas-port Gillet constitue une réelle transition entre l’agitation de la ville et un paysage plus vert et bucolique s’étageant sur les collines qui glissent vers la Saône.

Le promeneur pénètre ici dans la ville par un quartier calme et résidentiel. La balme surplombe la rive, comme une grande canopée.

Le groupement Ilex, Antea, Biotec, Cap Vert, Agibat, Marc Speeg assurera l’aménagement de cette séquence de transition importante entre la promenade urbaine et la promenade plus naturelle du chemin nature.

Les bas-ports plus larges permettent une densification de la végétation au fur et à mesure que l’on remonte vers le Nord. L’équipe s’est lancé un double défi : réintroduire de la nature dans cette partie, et recréer un dialogue entre le quai haut et le bord de Saône, comme une invitation à venir vivre sur le bas-port.

Le cheminement piéton est de 1,9 kilomètre sur cette seule portion. Le groupement en assure la continuité et va introduire de petits salons verts arborés et enherbés, des jardins aquatiques, voire de vastes prairies quand l’espace le permet. Cette promenade végétale ne va pas donc seulement s’étirer en longueur mais en épaisseur, pour donner de la profondeur de champ a cette séquence.

Le projet s’articulera avec les grandes opérations structurantes en cours sur le quartier Serin : construction du Pont Schuman entre Vaise et le bas de la colline de la Croix-Rousse, percement du second tube modes doux du tunnel de la Croix-Rousse, réhabilitation du quai Gillet et de l’avenue de Birmingham. C’est aussi le lieu où se situeront les premières péniches d’habitation qui devront être repositionnées de part et d’autre du pont Schuman.

« Dessiner avec l’espace »

Rives de Saône Séquence 4-1

Dans ce quartier résidentiel et paisible, le ville et la nature se rejoignent et la balme surplombe la rive comme une grande canopée. Espace de détente, de flânerie où aux beaux jours l’on retrousse son pantalon pour tremper les pieds dans l’eau, le Bas-Port Gillet laisse place avec les artistes Pablo Reinoso et Meschac Gaba à la fantaisie, au jeu et à l’inattendu.

Sortant des niches situées sous les doubles escaliers menant aux rives, des tiges métalliques souples surgissent et se développent sur une centaine de mètres, courant le long des murs, escaladant les parois. L’œuvre Nouages de l’artiste argentin Pablo Reinoso évoque le végétal et son principe de croissance inéluctable mais aussi les cordages de bateaux venant s’amarrer le long de la Saône, ou encore l’utilisation autrefois des quais par les tisserands lyonnais pour teindre, tordre et faire sécher les tissus. Ornement inattendu, l’œuvre de Pablo Reinoso, d’allure organique, s’articule parfaitement avec la double trame végétale et minérale de l’aménagement du site. Elles offrent une fonction d’assise tout en contribuant à réindroduire le concept de végétation dans un site jusqu’alors très minéral.

Ces volutes d’inspiration végétale, dont les circonvolutions ne sont pas sans rappeler l’Art nouveau d’Hector Guimard, évoqueront les fils de soie artificielle des usines Gillet et la végétation qui serpentera bientôt le long du mur. Universel, le jeu de marelles se décline selon différentes formes : rectangulaire, carrée, circulaire, triangulaire ou en spirale. L’artiste béninois Meschac Gaba s’approprie ce dispositif populaire et installe un parcours d’une dizaine de marelles en différents points du site, du quai haut au bas-port qu’il appelle le jeu de la vie.

Dans chaque case, l’artiste fait figurer un symbole, généralement lié à la faune ou à la flore, et issu d’armoiries du Grand Lyon ou de différents pays francophones. Il s’agit ainsi, pour lui, de ramener la nature en ville, en cohérence avec le projet global des Rives de Saône.

Détournement, dialogue des cultures, l’artiste Meschac Gaba s’appuie sur les pratiques de loisirs et de plein air sollicitant la participation active des habitants. Associés dans le processus artistique, des enfants des écoles de la ville ont été invités à redessiner certaines armoiries et à inventer de nouvelles règles de jeu.

Universel, le jeu de marelles se décline selon différentes formes : rectangulaire, carrée, circulaire, triangulaire ou en spirale. L’artiste béninois Meschac Gaba s’approprie ce dispositif populaire et installe un parcours d’une dizaine de marelles en différents points du site, du quai haut au bas-port qu’il appelle le jeu de la vie.

Dans chaque case, l’artiste fait figurer un symbole, généralement lié à la faune ou à la flore, et issu d’armoiries du Grand Lyon ou de différents pays francophones. Il s’agit ainsi, pour lui, de ramener la nature en ville, en cohérence avec le projet global des Rives de Saône.

Détournement, dialogue des cultures, l’artiste Meschac Gaba s’appuie sur les pratiques de loisirs et de plein air sollicitant la participation active des habitants. Associés dans le processus artistique, des enfants des écoles de la ville ont été invités à redessiner certaines armoiries et à inventer de nouvelles règles de jeu.

Œuvre de Meschac Gaba

«Le jeu de lavie»

10 marelles prévues (la 1ère en 2013, les 9 autres en 2014 après la réalisation du Pont Schuman) Armoiries, traits de contours et textes : mosaïque en émaux de Venise gamme « grand passage » Fond de case : mortier beige Dimensions variables selon les marelles :

Longueur maximum : 4,75 mètres Largeur maximum : 3,64 mètres Dimension des motifs : 40 x 40 cm en moyenne

Œuvre de Pablo Reinoso

« Nouages » Les sculptures sont réalisées en profilés acier de section 6 cm Traitement des surfaces par sablage, métallisation et peinture industrielle epoxy 1 œuvre, 4 sculptures : 2 installées dans des niches sous escaliers, 2 sur des placettes Grand escalier : 25 mètres environ Petit escalier : 15 mètres environ Placettes : 8 à 9 mètres pour chaque placette Linéaire total d’acier : 750 mètres environ Capacité d’accueil : 20 à 25 personnes Ancrage directement dans la chape de béton de 16 cm d’épaisseur Les éléments verticaux sont également ancrés dans le mur de quai par chevillage chimique Éclairage des murs et des niches conçus par les MOE

Rives de Saône Séquence 4-2

 

LA TRANSITION ENTRE VILLE ET NATURE (1 Séquence)

►►SÉQUENCE 5 : LE CHEMIN NATURE (LYON / CALUIRE-ET-CUIRE)

Rives de Saône Séquence 5

Mandataire : BASE - Bertrand Vignal – Marie Thomas. Équipe : ON - Concepteur lumière ; HYDRATEC - BET hydraulique ; DVVD - BET ouvrage d’art ; SOTREC - BET VRD ; Champalbert Expertises - BET Génie Végétal. Artistes : Érik Samakh, Pascale Marthine Tayou, Tadashi Kawamata.

Du quai Gillet aux chevets de l’Ile Barbe, le site du Chemin nature longe, sur près de deux kilomètres, les villes de Lyon et de Caluire-et-Cuire.

Le Chemin nature est caractérisé par son étroitesse et sa linéarité, mais également par l’alternance de milieux végétaux ouverts et fermés.

Le chemin nature constitue véritablement la jonction entre la Saône urbaine et une Saône plus « sauvage ».

L’équipe prendra soin de développer les accroches aux quartiers de Caluire, notamment au niveau de la place de la Rochette, qui fera l’objet d’une recomposition d’ensemble comprenant la création d’une placette au bord de l’eau.

Entre les quais Clemenceau et Gillet, c’est une véritable galerie végétale qui sera créée à partir d’espèces adaptées à l’écosystème.

Cette végétalisation efface le caractère oppressant des murs qui deviennent le support de petits jardins miniatures.

L’équipe a fait preuve d’une grande ingéniosité pour installer ce cheminement en respectant les espaces sensibles traversés: aménagement de chemins portés sur pieux ou large estacade permettant de contourner ces espaces.

Le Chemin nature, en raison de sa linéarité et de son étroitesse, sera propice aux activités comme la marche, la course à pied, la pêche à la ligne. Le contact avec le bord de l’eau est également recherché. Des estacades et pontons flottants seront créés pour favoriser la pratique de l’aviron et pour permettre aux sportifs et promeneurs de déambuler entre la fraîcheur de la végétation foisonnante et celle de la rivière.

« s’immerger dans la nature »

Rives de Saône Séquence 5-1

Ici, soudain, la ville s’efface et la nature semble reprendre ses droits. Le long de la rive, en contrebas de l’avenue Clémenceau, on chemine entre les buissons et les arbres au fil de l’eau. Etroit, le passage s’apparente par moment à un chemin côtier que l’on emprunte en file indienne, chacun absorbé dans ses pensées ou par le rythme de la marche. Tel le Petit Poucet avec ses cailloux blancs, les artistes Pascale Marthine-Tayou et Erik Samakh ont disséminé sur ce parcours autant d’éléments soulignant la magie des lieux.

L’artiste camerounais Pascale Marthine-Tayou investit la surface du mur qui, côté quai, court le long du chemin telle une barrière infranchissable. En y greffant différentes matières et couleurs, il transforme cette surface neutre, uniforme en un espace de narration que les différents usagers (promeneurs, joggeurs, flâneurs ou navigateurs) pourront s’approprier à leur guise. Sur ce mur imposant, une série de masques africains incrustés dans la paroi, faisant parfois office de gargouilles. L’œuvre Au fil de l’eau évoque une tradition inspirée d’Afrique centrale : des masques-passeports, chatoyants visages stylisés en céramique qui, avant l’arrivée des Européens, jouaient le rôle de papiers d’identité. Le plus grand d’environ deux mètres de haut sera visible depuis le quai de l’Industrie, en face. Intimiste, discrète, l’intervention se fait plus majestueuse et monumentale là où le site, souvent étroit, s’élargit et le permet. L’œuvre est également visible depuis l’autre rive, donnant l’impression d’un rideau de matière habillant le mur de quai.

Parallèlement, l’artiste Erik Samakh parsème le chemin nature de Lucioles aquatiques, petites diodes lumineuses incassables et résistantes à l’eau qui, accumulant de l’énergie solaire le jour, s’allument de manière intermittente dès la tombée de la nuit. Scintillement magique dans l’obscurité, ces clignotements, visibles dans leur ensemble depuis l’autre rive, évoquent la présence vivante de lucioles et engageront un dialogue poétique avec la voûte étoilée

Sur la berge, Erik Samakh installe encore des Girouettes à crues, blocs de pierre placés sur un axe mobile en inox, pivotant au gré du courant et des crues de la rivière. Induisant un rapport participatif à l’œuvre, les promeneurs pourront s’amuser à en changer l’orientation et sont invités à s’en servir pour s’asseoir, pique-niquer ou pêcher.

La mise en scène proposée par les paysagistes s’attache à créer des zones de repos, et joue entre ombre et lumière pour valoriser la végétation du site. C’est ici que Tadashi Kawamata déploiera sa Terrasse, qui s’avancera au-dessus de la promenade et de l’eau. L’artiste souhaite travailler sur les situations de passage, les transitions au cours de la promenade. En contraste avec un paysage fortement marqué par la présence d’escaliers, il propose des liaisons en pentes douces, au ras de l’eau ou de la berge, comme cette terrasse en balcon et sa rampe d’accès au quai bas.

Œuvre de Pascale Marthine-Tayou

«Au fil de l’eau» 200 à 300 masques de 4 tailles : 4 x 6 cm environ, 0,9 kg 18 x 23 cm environ, 3,5 kg 30 x 50 cm environ, 7 kg 120 x 2 mètres environ (pour un masque), 50 kg maxi Longueur totale : 120 mètres de mur minimum - Répartition aléatoire voulue par l’artiste, espacement suffisant pour ne pas fournir de prises à l’escalade. Plâtre polyester, fibre de verre et résine polyester / Vernis de protection Fixation des masques par scellements

Œuvres de Erik Samakh

« Lucioles aquatiques » 150 lucioles Plots lumineux solaires (leds vertes) encastrés dans le mur et se rechargeant avec l’énergie solaire. Composants d’un plot : LED verte, cellules photovoltaïques, batterie rechargeable Lithium Polymère, carte électronique, coque polycarbonate anti-UV. Dimensions et poids d’une luciole : Diamètre : 84 mm Hauteur : 25 mm Poids : 150 g Mode d’accrochage : Carottage circulaire dans le mur puis fixation du plot dans un boitier d’encastrement avec une colle-mastic.

« Girouettes à crues » 3 girouettes, regroupées sur un même site Pierres en granit d’aspect brut, axe en acier inoxydable 2 x 1 mètre maximum (environ 2,5 tonnes chacune) Principe structurel : Tube avec un roulement en partie haute (roulement graissé à vie, pas de maintenance nécessaire), sur lequel est soudée l’armature permettant de fixer la pierre. Fondations : semelles bétons.

Œuvre de Tadashi Kawamata

« La terrasse » Ensemble en bois (pin Douglas, châtaigner, robinier) Environ 20 mètres de long et 4 mètres de large / Surface : environ 80 m2 Débord d’environ 4 mètres au dessus de la berge Rampe d’accès inclinée à 5% avec un palier Capacité d’accueil : Jusqu’à 240 personnes Mode d’accrochage : Ancrage sur le quai haut (semelle béton) et sur le mur de quai (longrine en béton armé). L’habillage bois du garde-corps sera réalisé in-situ par l’artiste (aspect irrégulier / aléatoire)

Rives de Saône Séquence 5-2

 

LES RIVES « NATURELLES » DE LA SAÔNE

►►SÉQUENCE 6 : ANCIENNE ÉCLUSE DE CALUIRE

Rives de Saône Séquence 6

Mandataire : HYL - Arnaud Yver Équipe : Géraud Périole - Concepteur Lumière ; ISL - BET ouvrage d’art et hydraulique ; SOTREC - BET VRD ; Sinbio - BET Génie Végétal Artiste : Jean-Michel Othoniel

Toujours en rive gauche de la Saône, le site de l’ancienne écluse de Caluire-et-Cuire, scindé en deux par le resserrement des balmes de Saint-Rambert et Caluire, déroule un kilomètre de promenade.

L’ancienne écluse accueille aujourd’hui des activités nautiques, tandis que les maisons éclusières abritent un club d’aviron. Mais surtout, elle voisine avec la verte Ile Barbe (l’île « barbare »), qui fut à l’époque romaine un refuge pour les druides, puis pour les Chrétiens persécutés.

On y signale dès le 5ème siècle l’établissement d’un monastère. Toutefois, l’âge d’or de cette abbaye bénédictine débute véritablement au 9ème siècle. Elle jouit jusqu’au 14ème siècle d’une certaine puissance et d’une grande indépendance vis-à-vis de l’archevêché lyonnais. En 1793, elle est morcelée et ses bâtiments sont vendus à des propriétaires particuliers. Reliée aux rives de Caluire et de Saint-Rambert par un pont suspendu datant de 1827, l’île Barbe est aujourd’hui un site classé, dont les habitants se sont constitués en 1977 en « baronnie souveraine ».

Maîtres d’œuvre et artiste travailleront ici particulièrement sur l’idée d’une forme de conversation visuelle entre le site de l’ancienne écluse de Caluire et la pointe de la médiévale île Barbe, toute proche.

Le groupement HYL Paysagistes, Géraud Periole, ISL, Sinbio aura pour mission d’assurer la revégétalisation du cheminement piétonnier qui se déroule le long des rives de Saône.

Le parcours se divisera en deux séquences :

- Au niveau de l’ancienne écluse, réhabilitée pour accueillir une nouvelle halte fluviale ainsi qu’une nouvelle péniche commerciale, le projet fait la part belle aux activités nautiques et notamment aux clubs d’aviron. Les maîtres d’œuvre créeront également des liaisons avec le pont de l’île Barbe, tout en isolant la rive, grâce à un rideau d’arbres, de la forte circulation du pont.

- Une seconde séquence, plus bucolique et davantage dédiée à la promenade, se déroulera en amont de l’Ile Barbe. Le défi par l’équipe HYL consistera en grande partie à établir un dialogue visuel avec le site remarquable de l’île.

Il s’agit ici de tisser un lien paysager entre les balmes vertes des contreforts de Cuire et les rives de l’Ile Barbe. Une végétation importante masquera donc l’intervention humaine le long des murs en béton du quai, mais en préservant quelques rochers débordant du mur.

Ce nouvel espace public sera connecté au quartier de Cuire le Bas par une nouvelle rampe accessible aux personne à mobilité réduire.

« entrer dans la légende »

Outre son caractère propre, l’ancienne écluse de Caluire a l’avantage d’offrir une vue imprenable sur l’île Barbe, surnommée « l’île barbare ». Autrefois, raconte-on, les druides y effectuaient des sacrifices humains. Un halo de légendes et d’histoires entoure cette île, rocher touffu surgi de l’eau tel un mirage. Rituels collectifs, fêtes et processions s’y sont déroulés au fil des siècles, érigeant l’île en repère religieux. Le temps semble ici suspendu et un caractère immémorial et mystique enveloppe les lieux.

L’histoire mystérieuse de l’Ile Barbe a inspiré à l’artiste Jean-Michel Othoniel une féérie colorée, fragile et merveilleuse. Tout en perles géantes de verre coloré, vocabulaire plastique qu’il exploite depuis de nombreuses années, son Belvédère et ses Lanternes sur l’Ile Barbe surprendront les usagers des bords de Saône qui ne s’attendent pas à rencontrer ici, dans un tel cadre naturel et patrimonial, des objets à l’aspect si fragile. L’artiste Jean-Michel Othoniel s’attache à la magie ambiante, en créant un belvédère d’observation aérien et précieux, situé sur le bajoyer de l’ancienne écluse, et trois lanternes lumineuses, également réalisées en verre de Murano coloré, sur la pointe de l’Ile Barbe.

« Le Belvédère de Caluire » 6 mâts en acier, habillage de perles de verre et de moulages en fonte d’aluminium. Au bout de chacun des 6 bras, une boule éclairante est suspendue. Garde-corps du belvédère : grilles en fonte d’aluminium anodisé. Rampe d’accès : tubes et profilés en acier, main courante de section ronde, plancher en bois. Perles de couleurs ambre, cobalt, cristal, turquoise, rouge et aluminium. Dimensions : 3 mètres de diamètre / Hauteur : 5,10 mètres Socle : cylindre de 2,5 m de hauteur / Rampe : 55 m de longueur, pente à 4% max (accessible PMR) Capacité d’accueil : 4-5 personnes Ancrage et fondations : Belvédère : Implantation sur un radier d’épaisseur 0,6 mètre et d’une largeur maximale de 1,40 mètre appuyé sur 4 micropieux - Passerelle : une poutre en béton armé supporte les poteaux. Éclairage intégré à l’œuvre.

« Les lanternes de l’Ile Barbe » Serrurerie métallique et perles de verre de Murano. Des LED sont intégrées dans chaque lanterne. Dimensions : Lanterne 1 : 92 (h) x 60 x 60 cm. 72 perles. Poids total des perles : 92 kg. Lanterne 2 : 108 (h) x 70 x 70 cm. 45 perles. Poids total des perles : 57 kg. Lanterne 3 : 90 (h) x 153,5 cm. 65 perles. Poids total des perles : 70,5 kg. Diamètre des perles : 8 à 12 cm / Hauteur des mats : 6,50 mètres / Lanternes fixées sur trois mats d’éclairage standard et raccordées au réseau d’éclairage public.

Rives de Saône Séquence 6-1

 

►►SÉQUENCE 7 : PROMENADE DE FONTAINES-SUR-SAÔNE

Rives de Saône Séquence 7

Mandataire : Tim Boursier Mougenot - paysagiste Équipe : Anne Laure Giroud - paysagiste ; Alep Architectes - architecte du patrimoine ; LEA - Concepteur lumière ; Ginger - BET VRD, Hydraulique, Ouvrage d’art; BIOTEC - Génie Végétal. Artistes : Le Gentil Garçon - Tadashi Kawamata

Déployé sur une longueur de 1,7km, le site de la promenade de Fontaines-sur-Saône tourne son regard vers l’Ile Roy, laquelle, au contraire de l’Ile Barbe, est en partie inhabitée. Les rives de Fontaines, encore très sauvages, présentent quelques particularités. La morphologie de la rive entraîne une forte érosion des berges, deux ruisseaux et une source traversent le parcours, tandis que se succèdent un certain nombre d’éléments insolites : une île ponton, une halte fluviale, une presqu’île. Au-dessus se déploie le centre urbain et commercial très actif de Fontaines-sur-Saône.

Le site connaîtra une vraie renaissance, après avoir été scindé par une voie de circulation très importante – l’un des principaux accès à Lyon par le nord – et privé d’accès à la rivière.

Le projet permettra de créer une longue promenade agrémentée de larges chambres vertes où de nouvelles anses et plages de galets sont installées pour permettre de « toucher l’eau ».

Cette séquence incarne, sur moins de deux kilomètres, la double identité urbaine et végétale de Rives de Saône.

Le groupement Tim Boursier Mougenot, Anne-Laure Giroud, Alpe Architecture, LEA, Ginger et Biotec aménage une séquence très naturelle mais fragile, fortement soumise à l’érosion. Il s’agira de donner à voir les qualités naturelles du lieu en redonnant de la continuité au cheminement piéton, au plus près de l’eau.

L’enjeu est également de valoriser les liens entre la promenade sur rives, la halte fluviale et le centre de Fontaines qui bénéficiera, lui aussi, d’un projet de renouvellement urbain, sans oublier la voie cyclable existante. Le groupement créera selon la géographie de vastes prairies, de petites anses vertes ou des plages de galet permettant la recomposition de la faune et flore aquatique.

Les maîtres d’œuvre travailleront également aux interfaces pratiquement inexistantes entre la rive et le quai haut en proposant notamment de requalifier une grande partie de la façade urbaine, et notamment le large giratoire qui, une fois supprimé, laissera place à de larges gradins végétalisés. Un escalier monumental vient s’intégrer dans le mur de quai et rend accessible la halte fluviale aujourd’hui délaissée.

« entrer dans le jeu »

Rives de Saône Séquence 7-1

Entre l’île Roy et le Bourg de Fontaines-sur-Saône, la promenade cède place à de larges pelouses où il fait bon pique-niquer, jouer au ballon, lire ou se prélasser au soleil. La rivière, peu profonde, y est ponctuée d’éléments insolites : plages naturelles, pontons, cours d’eau annexe venant s’y jeter. La vue sur l’île Roy s’avère magnifique. Dans ce site aéré et propice à la détente, le Gentil Garçon a disséminé, comme pour un jeu de piste, une série d’interventions subtiles et oniriques. Travaillant sur l’imaginaire, Le Gentil Garçon souligne aussi le romantisme contenu du site. Ses quatre séries d’œuvres constituent une collection de formes disséminées se fondant dans le paysage, incitant le visiteur à les rechercher et donc à parcourir le site.

Tout d’abord, Souvenir du monde inversé constituera la parfaite inversion des Girouettes à crue installées par Erik Samakh sur le site du Chemin nature. Il s’agit d’un arbre à poissons éolienne dont les branches supportent des poissons faisant office de girouettes. L’idée de ces poissons dans l’arbre est venue à l’artiste à la pensée de la rivière en crue et de sa manière, après la débâcle et au delà de la catastrophe, de poétiser le paysage et de l’inverser. Cet arbre en métal de près de huit mètres de haut apparaîtra comme une sorte de mobile, dont les branches porteront des poissons qui tourneront au gré du vent.

Plus loin, La Sucrerie, une curieuse forêt de roseaux percera la surface de l’eau ; à y regarder de plus près, le promeneur s’apercevra qu’il s’agit de cheminées d’usine miniatures. Leurs panaches forment des fleurs ou des fruits colorés. En écho aux industries qui se sont développées sur l’autre rive, elles seront comme les vestiges d’une civilisation engloutie par une crue dévastatrice. L’artiste joue ici sur le changement d’échelle et glissement de sens en rapport avec le paysage industriel visible sur la rive opposée.

Rives de Saône Séquence 7-2

Les Cercles logiques, sortes de souches métalliques, seront, eux, en tous points semblables aux troncs d’arbres qui jonchent les bords des rivières. A la différence que les cernes concentriques de leur coupe dessineront des motifs qui ne peuvent avoir été l’œuvre de la nature, établissant ainsi de curieuses correspondances entre microcosme et macrocosme, entre nature et culture. Le Gentil Garçon a choisi volontairement non pas les lignes de croissance de l’arbre, mais différents schémas également concentriques (système solaire, cercle chromatique, empreinte digitale, labyrinthe médiéval...).

Enfin, La Théorie des nœuds représente des nœuds traditionnels accrochés comme des tableaux aux anneaux d’amarrage encastrés dans le mur du quai. Ces anneaux d’amarrages présentent un vaste échantillonnage de nœuds se référant à différentes époques et cultures (inca, chinoise, celte, japonaise...) et évoquant les nœuds marins. Leur double valeur décorative et symbolique (explicitée à chaque fois par un panneau : porte-bonheur, pérennité, union, harmonie) se conjugue en une envoûtante invitation au voyage.

Le cheminement invite également à suivre le fil rouge mené par Tadashi Kawamata, ici, La Tour belvédère, avant de redescendre le long d’une rampe adossée au mur de quai, sur un lieu plus intime au droit de l’île ponton. Le promeneur pourra découvrir les paysages, la faune et la flore mais aussi la force de la rivière sur l’île, véritable rescapée des crues.

Rives de Saône Séquence 7-3

Œuvres de Le Gentil Garçon :

« Souvenir du monde inversé »

Arbre : fonte d’aluminium brute (épaisseur 15 mm) Poissons : fonte d’inox, finition poli brillant. Fondation en béton massif. Dimensions : Arbre : 9 mètres de hauteur, 54 cm de diamètre. Poissons : 7 poissons, 120 cm de longueur maximum, 100 kg maximum chacun.

« La théorie des nœuds »

Nœuds : fonte d’aluminium et thermo-laquage Anneaux : fonte d’acier Dimensions : Nœuds : 1,2 mètre de diamètre environ Anneaux identiques à ceux déjà présents sur le site.

« La sucrerie »

Fonte d’aluminium pleine, peinture qualité marine très haute résistance thermo-laquée. Dimensions des cheminées : Hauteur : entre 55 et 140 cm. Diamètre:5à10cmàlabase.

Nombre : 20 cheminées, avec 4 modèles différents et 5 à 6 types de volutes.

« Les cercles logiques »

Fonte d’aluminium d’épaisseur 15 mm avec incrustation d’un autre métal ou d’un matériau composite. Nombre : 7 souches disséminées sur le site. Dimensions : 50 cm de diamètre maximum, 20 à 70 cm de hauteur.

Modalités de réalisation : Tirage en atelier avec des moules réalisés à partir de souches présente sur le site.

Œuvre de Tadashi Kawamata

« La Tour Belvédère » Structure, platelage et bardage : bois (pin douglas, chêne ou robinier) Escalier circulaire : acier galvanisé ou aluminium. Garde-corps et mains courantes : acier galvanisé Toiture : zinc

Rives de Saône Séquence 7-4

 

►► SÉQUENCE 8 : PROMENADE DES GUINGUETTES DE ROCHETAILLÉE- SUR-SAÔNE

Rives de Saône Séquence 8

Mandataire : IN SITU - Emmanuel Jalbert – David Schulz Équipe : LEA - Concepteur lumière ; OGI - BET ouvrage d’art ; ICC - BET VRD ; SINBIO - BET Génie végétal. Artistes : Didier Fiuza Faustino, Sabina Lang/Daniel Baumann, Le Gentil Garçon.

Sur plus de 2,2km, entre le quai Pierre-Dupont et le Quai Lamartine, dans une ample courbe de la Saône, le site de la promenade des guinguettes de Rochetaillée s’ouvre généreusement sur le vaste paysage des Monts d’Or.

Sa disposition privilégiée, sur la rive convexe de la Saône, a favorisé la formation par la rivière d’amples et généreuses prairies dédiées aux loisirs et aux déjeuners dominicaux.

Les plages de Rochetaillée sont fréquentées dès le XIXème siècle par les Lyonnais, qui s’y rendaient grâce au tramway à vapeur autrement appelé « guillotine », puis au tramway électrique ou « train bleu ». En 1928, une première guinguette s’y installe.

Dernièrement cependant, ce paysage s’est un peu « bouché ». Le projet Rives de Saône rouvrira le panorama sur les Monts d’Or et le château de Rochetaillée qui domine le site.

C’est ici que débute – ou se termine, au choix de chacun – le cheminement piéton de la première phase du projet Rives de Saône.

Le groupement formé par In Situ paysagistes, LEA, OGI-BET, Sinbio-BET et ICC-BET travaillera sur les 2,2 km du site pour re-créer des accroches avec le village et le vallon de Rochetaillée (aujourd’hui séparé des bords de Saône par une route départementale à trois voies), renforcer et mettre en valeur les usages existants (restauration des guinguettes, clubs et activités sportives et ludiques...) et diminuer l’impact de la circulation et du stationnement automobile.

Sous le signe de la douceur et de la détente, l’équipe de concepteurs décline un programme d’interventions qui invitent à profiter de ce paysage remarquable :

-La création de plages vertes et de plages de galets dans la pente douce descendant vers la Saône ;

-Le développement des activités (guinguettes, clubs nautiques, location de bateaux électriques...) ;

- L’aménagement du chemin de la plage libéré du stationnement sauvage et développement d’une large promenade en partie haute avec une voirie apaisée.

L’ensemble du projet donne à voir les paysages alentours : carrière de Couzon, mont Verdun, mont Cindre, le château de Rochetaillée ainsi que l’ensemble de la côte des Monts d’Or.

Tant le château, l’écluse, le pont suspendu de Couzon, que les grandioses carrières qui dominent le site font de ce lieu un cadre unique et spectaculaire. Réputée dans toute l’agglomération lyonnaise, la promenade de Rochetaillée séduit aussi avec ses guinguettes et ses bords de rivière où faire la sieste. Prenant en compte cette dimension de loisir et de détente, les artistes Lang/Baumann, Didier Fiuza Faustino et Le Gentil Garçon ont chacun imaginé des dispositifs aussi étonnants qu’inédits avec pour dénominateur commun le ludique.

Rives de Saône Séquence 8-1

Les trois artistes sélectionnés pour travailler sur le site de Rochetaillée ont tous inclus la dimension paysagère remarquable dans leurs propositions en invitant les passants à changer de perspective.

Les Suisses Sabina Lang/Daniel Baumann proposent Beautiful Steps, un escalier tournant au-dessus de la rivière et conduisant à un belvédère d’où l’on peut contempler la Saône et ses environs. En écho au château de Rochetaillée, l’escalier en porte à faux des deux artistes ne mène nulle part, sauf à la contemplation. Les artistes invitent les promeneurs à emprunter cet escalier pour s’élever aux bords de la Saône et adopter un autre point de vue sur leur environnement. Ils offrent aussi aux flâneurs une image insolite à regarder, même pour ceux qui feraient le choix de ne pas gravir les marches.

Au creux de la prairie, le Gentil Garçon propose une œuvre en forme de cratère, formé par une météorite qui se serait écrasée ici. Ses pentes moelleuses deviennent toboggan et mur d’escalade. Les plus jeunes pourront s’insinuer sans danger dans les alvéoles lumineuses de ce Génialithe. Objet à escalader en lui-même, la météorite garnie de lentilles réfléchissante fait apparaître prismes et jeux de lumière et offre des espaces à explorer.

L’eau est aussi un miroir. C’est là-dessus que joue Didier Fiuza Faustino, qui invite à s’élever, à prendre de la hauteur au-dessus de la rivière. Ses Trompe le Monde, « postes d’observation » en inox poli miroir reflète le paysage, diluant alors le corps dans son environnement tout en créant une distorsion optique à l’horizon des promeneurs du site de Rochetaillée. L’œuvre propose ainsi une double expérience de l’ordre de l’intime et du collectif, s’inscrivant dans une problématique au cœur du travail de Didier Faustino.

Autre œuvre présente sur cette séquence, et inscrite dans le fil rouge de Tadashi Kawamata, le projet La cabane, fait écho aux formes d'habitations vernaculaires les plus basiques (huttes, baraques, cabanons) et à une certaine mythologie qui continue à alimenter l'imaginaire collectif. Cette mythologie a toute sa place dans le site très champêtre et arboré de Rochetaillée, où l'œuvre saura « parler » à tous les publics, notamment les familles.

Rives de Saône Séquence 8-2

Œuvre de Didier Fiuza Faustino

« Trompe le Monde »

Inox poli miroir sur la face avant des panneaux. Acier galvanisé pour l’arrière des panneaux, les échelles et les finitions. Poteau en béton brut. Panneaux emboutis : 4m x 3m environ. Hauteur du poteau en béton : 2,5 m.

Œuvre de Lang & Baumann

« Beautiful Steps »

Béton technologique. 8,9 x 5,5 x 3,2 mètres - Envergure du porte à faux : entre 7 et 8 mètres. Capacité d’accueil : 20 à 30 personnes maximum.

Œuvre de Le Gentil Garçon

« Génialithe »

Météorite : béton et pavés de verre incrustés - 2,75 mètres de hauteur / 2,5 tonnes. Cratère : 14 mètres pour le diamètre supérieur et 7,7 mètres en fond de cratère.

-         zones de glisse : béton projeté lissé et résine facilitant la glisse.

-         zones de grimpe : béton projeté non lissé et résine de protection.

Une structure métallique permet de réaliser la forme des toboggans (de 70 cm à 901 cm de largeur). Sol du cratère : granulats de caoutchouc liés avec des résines polyuréthanes.

Œuvre de Tadashi Kawamata

« La Cabane »

Ensemble bois (poutres de 15 x 15 cm). Volume : 12 à 15 m3 environ. Les dimensions précises seront à déterminer sur le site pendant la construction.

Rives de Saône Séquence 8-3

Le Monolithe, entre mixité et sociale et architecturale… Lyon Confluence…

$
0
0

Monolithe-II.jpgLe Monolithe, entre mixité et sociale et architecturale… Lyon Confluence…

Ayant à maintes reprises relayés divers articles sur le nouveau quartier lyonnais, ‘’Confluence’’, dont l’essence du projet tourne autour du développement durable urbain augurant la ville du 21ième siècle et permet d'animer à travers d’inédits prototypes d’habitat contribuant ainsi à une mutation de l’agglomération et donc de ses habitants.

Ce Territoire au Sud de la presqu’île lyonnaise, longtemps consacré à l’industrie et aux transports, fait aujourd’hui l’objet d’un projet de renouvellement urbain sans précédent. Hier gagné sur les eaux, ce site fluvial retrouve ses rives et son environnement naturel. L’aménagement progressif met en valeur un espace d’exception et des paysages uniques. Un aménagement urbain maîtrisé qui permettra à terme de doubler la superficie de l’hyper centre de l’agglomération : un projet urbain rare en Europe…

Depuis le lancement de la ZAC en 2003, une partie significative de la première phase d’aménagement a été réalisée. Cette première étape a donc signé la grande ambition du renouvellement urbain de la métropole. Elle consiste à réaménager 41 des 150 hectares totaux sur une période de 12 ans (2003-2015). Pariant sur l’aménagement d’espaces publics structurants, la ZAC fait de la mixité fonctionnelle et sociale une priorité. Une mixité fonctionnelle qui se traduit dans les chiffres : sur les 400 000 m2 de la phase 1, 130 000 m2 sont dédiés au logement, 120 000 m2 aux commerces, services, hôtels et loisirs et 130 000 m2 aux activités tertiaires.

Les îlots ABC, situés au nord de la place nautique (ou Quai nord), sont les premiers programmes résidentiels et tertiaires construits. Au total, 75 000 m2 seront livrés : 620 logements (dont 23 % de logement social) et 14 000 m2 de bureaux et des commerces en pied d’immeuble. La mixité fonctionnelle, organisée de façon horizontale, a été en particulier recherchée pour l’îlot C (rebaptisé plus tard «Le Monolithe»). La Haute Qualité Environnementale (HQE) est une préoccupation essentielle de ces programmes. Depuis les études jusqu’à la livraison, toutes les étapes de la construction de ces logements collectifs prennent en compte l’environnement. L’objectif est de tirer le bilan énergétique vers le haut. Les îlots ABC ont bénéficié du soutien du programme Concerto Renaissance : les promoteurs ont reçu par ce biais 3,5 millions d’euros de la Commission européenne, soit 35 % du surcoût généré par la recherche d’économie d’énergie.

Au cœur de ce nouvel ensemble urbain, un édifice est sorti de terre en 2010, le ‘’Monolithe’’ synthétisant à lui seul l’image du renouvellement urbain du quartier. Situé sur la place nautique, nouvelle place dans la Presqu'île de Lyon Confluence qui développe 900 mètres de quais dont la superficie représente 4 hectares, dont 2 hectares de quais et gradins ouest descendant du Cours Charlemagne (soit l’équivalent de la place Bellecour) et 2 hectares de bassin, ouvert sur la Saône, avec halte fluviale pour une trentaine de bateaux de plaisance. Une conception que l’on doit à François Grether, urbaniste, et Michel Desvigne, paysagiste, quant à la maîtrise d’œuvre, elle a été confiée à Georges et Julien Descombes, paysagistes (Genève).

monolithe-1.jpg

D’ailleurs, autour de cette place on y retrouve d’autre bâtiment innovant :

- l'hôtel de la Région Rhône Alpes à l'est (ouverture été 2011),

- un pôle de loisirs et de commerces au sud (ouverture à l'automne 2011),

- quai sud, des péniches amarrées proposeront d'autres activités (café-concert, petits spectacles, restauration sur l'eau...),

- à l'ouest, des gradins et des pontons flottants rendent possible l'organisation d'animations sur l'eau,

- le plan d'eau, enjambé par ses deux passerelles, sera le lieu d'animations nautiques légères comme des tournois de joute, des petites régates ou les sports d'eau comme l'aviron ou le kayak.

Ainsi dans le cadre de référencement de bâtiments résidentiels ou tertiaires, permettant d’analyser les innovations mises en œuvre dans différents domaines relatifs à la qualité de la construction, le BATEX s’est intéressé à l’immeuble ‘’Le Monolithe’’, à Lyon Confluence, qui propose un ensemble de programmes (bureau, logement social et accession libre) indépendants, mitoyens ou superposés, avec quelques commerces de proximité, dans un ensemble compact. On doit cette opération à la démarche innovante du promoteur ING Real Estate Development France, associé ici à Atemi. Elle nécessite de faire aboutir simultanément toutes les cessions à des opérateurs, qu'ils soient sociaux ou privés, comme dans le cas du volume de bureaux. Ensuite, outre la mixité fonctionnelle et la mixité de propriétaires, il y a le choix d’une mixité architecturale.

Créée en 1999 par la ville de Lyon et la communauté urbaine du Grand Lyon pour conduire l’opération Lyon Confluence, cette Sem a fait appel à plus de 100 architectes et paysagistes en vue de l’élaboration de la première phase du projet. C'est finalement à partir des prescriptions de François Grether et Michel Desvigne qu’ont été organisés des consultations et concours pour la conception d'espaces publics et pour la construction de programmes immobiliers.

La Sem Lyon Confluence a fait par ailleurs analyser le projet par le bureau d’études techniques Tribu, spécialisé sur les questions environnementales et le développement durable, et lui a demandé de fixer des objectifs réalistes de management environnemental et leur traduction en cahier des charges de prescriptions HQE pour les bâtiments projetés. Tribu assure également un suivi des actions mises en oeuvre et des résultats.

Le moyen d’action de l’aménageur consiste à imposer aux investisseurs privés, au moment de la cession des terrains généralement organisée par concours, un cahier des charges haute qualité environnementale, ou HQE. Il leur est également demandé de s’associer les services d’un BET spécialisé dès la phase concours. La Sem Lyon Confluence, avec son assistance à maître d’ouvrage, élabore différents types de cahier des charges, les prescriptions prioritaires variant en fonction de la nature des programmes : bureaux, logements, commerces, etc. Ils concernent aussi l’environnement immédiat des bâtiments, par exemple le confort acoustique à traiter en priorité pour des programmes du Monolithe proches de la voie ferrée.

Pour les trois îlots ABC donnant sur la nouvelle darse – sachant que l’îlot C porte aussi le nom « le Monolithe » –, les promoteurs ont été dans un premier temps présélectionnés sur la base d’un dossier de candidature où figurait la composition d’une équipe de maîtrise d’œuvre et la base d’un projet détaillé comportant un programme, un projet architectural, une série de mesures HQE, un certain nombre d’engagements quant à la conduite du chantier et de la commercialisation, une offre de prix pour l’achat des terrains et des droits à construire.

Dans le cadre du second tour de la consultation, en plus du respect du cahier des charges HQE, les réponses à la consultation devaient intégrer deux maîtres mots dans leurs projets : mixité et diversité. Mixité en termes de gamme de produits (de l’accession standing au locatif social) et diversité en ce qui concerne l’adaptation des surfaces à des modes de vie variés. Cette seconde consultation a permis de sélectionner les 3 maîtres d’œuvre pour les îlots ABC.

- IGN Real Estate Development Le protagoniste de cette opération innovante entend être un interlocuteur de la puissance publique dans l’aménagement urbain et est structuré pour faire de la mixité.

- Atemi Fondé en 1992, cet opérateur immobilier national est devenu un acteur de référence dans l’immobilier résidentiel, l’immobilier d’entreprise et « l’asset management ». Le développement croissant de ses activités résidentielles est la résultante d'une véritable politique de qualité.

Le Monolithe porte bien son nom. Livré en 2010, l’îlot C qui a pris entre temps ce nom de « Monolithe » facile à mémoriser est un bâtiment massif réunissant côte à côte ou en superposition huit programmes spécifiques, avec ponctuellement des commerces en pied d'immeuble. Cinq architectes différents se partagent la conception de cet ensemble de 28 000 m2 shon dans lequel se répartissent des bureaux et différents types de logements (les 2/3 sont sociaux) sur le mode de la mitoyenneté et de la superposition. Cette partition ne correspond pas généralement au découpage en tranches verticales qui anime les façades du Monolithe.

monolithe-2.jpg

Afin de donner en effet de la diversité au Monolithe, les architectes ont opté pour des percements et des revêtements différents, la volumétrie étant unitaire. Le montage et le chantier de cette opération ont été facilités par le choix de former avec Atemi une seule entité de maîtrise d'ouvrage en créant ensemble une société immobilière à cet effet. Chacun des programmes a été cédé à des investisseurs différents.

Mixité sociale et fonctionnelle du projet

Deux longs immeubles parallélépipédiques structurent ce bâtiment monobloc de part et d’autre d’un vaste passage public (fermé la nuit), orné de ginkgos par le paysagiste Adriaan Geuze (WEST 8). A l'ouest, côté nouveau quartier, l’immeuble est composé de sept niveaux de logements aux catégories variées. A l'est, le long de la voie ferrée, l’immeuble est composé de six niveaux de bureaux. En crête, trois ponts transversaux les relient l'un à l'autre ; deux d'entre eux sont occupés par des logements ; le troisième par des bureaux, l'occasion pour ceux qui sont situés sur le flan ouest, d'offrir des vues magnifiques sur les balmes de Saône. L’ensemble, volontairement compact, offre un développé de façade optimisé au regard de la surface de plancher. Découpé en tranches, il a été conçu par cinq architectes différents et s'est inscrit dans la politique environnementale de l'aménageur du nouveau quartier, lauréat du programme européen Concerto-Renaissance.

La Ville de Lyon a imposé aussi une forte mixité sociale dans ce nouveau quartier. Sur 152 logements réalisés au total, il y en a seulement 44 qui ont été programmés en accession libre. L'opération comprend du logement social mais pas uniquement. Elle compte aussi des structures à vocation sociale plus affirmée. Le bailleur social Habitat et humanisme crée ici une 'maison-relais' destinée à des personnes qui n'ont jamais été sédentarisées. On imagine que des sans-papiers vont pouvoir trouver ainsi un logement pour la première fois. L'Opac du Rhône ouvre quant à lui un 'foyer handicapés' pour accueillir des personnes adultes dont le handicap ne permet pas ou plus d'exercer une activité professionnelle.

monolithe-3.jpg

La place réservée aux commerces est réduite. ING et ATEMI ont choisi d'orchestrer la mixité avec l'idée d'offrir un lieu vivant mais toute l'attractivité commerciale se trouve de l'autre côté de la darse. Le schéma directeur de l'architecte de la ZAC imposait du commerce de proximité dont des restaurants. Le Monolithe a donc seulement 1100 m2 de surfaces commerciales, divisées en 8 petits commerces sur rue. Leur emplacement répond aux attentes de l'aménageur qui veut faire vivre l'espace public le long des quais de la darse.

La commercialisation des bureaux du Monolithe n'a pas souffert de la mixité sociale. Que ce soit pour l'investisseur du programme de bureaux – le Crédit Agricole – ou pour ses utilisateurs, la basse consommation du Monolithe a été un critère motivant. Pour GDF SUEZ, une société qui vend de l'énergie, l'excellence énergétique a compté certainement dans son choix de louer 8 500 m2 de planchers sur les 13 000 m2 proposés.

Dans le même esprit d'ouverture vers l'écologie, les entreprises ont pris des surfaces en acceptant la proximité de logements sociaux. Ce challenge était facile à relever, ces programmes restant à vingt mètres de distance de leurs fenêtres, de l'autre côté de la cour intérieure du Monolithe. Dans n'importe quelle grande rue, la présence d'un foyer pour handicapés ou d'une maison d'accueil n'est pas nécessairement perceptible par ceux qui travaillent en face. Il y avait donc les conditions de confort réunies pour que la mixité intéresse, intrigue aussi avec un ensemble aussi contrasté de programmes : on peut être curieux de savoir comment cela va fonctionner.

Comme dans le cas de l’îlot B3-C3 de la ZAC « Quartier de l’Amphithéâtre » à Metz (analyse de cas n°2), on trouve dans le Monolithe des « copropriétés en volumes », formule choisie quand il n’existe pas de parties communes entre les « lots » ou lorsqu’il y a coexistence d’espaces publics et privés dans un même ensemble. Pour mémoire, le volume de copropriété en volumes est un bien immobilier. « Schématiquement, c’est un droit réel de propriété, détaché du sol, portant sur une tranche tridimensionnelle et homogène d’espace (superficie) ou de tréfonds [...]. » (©Juris Prudentes, Droit Immobilier). Ce mode de division de la propriété demande un cahier des charges qui « fixe les droits et obligations liés à chaque volume et définit l’ensemble des servitudes réciproques indispensables à l’exploitation des lots ».

Les bureaux ont été achetés d'une pièce par le Crédit Agricole. Aussi la question ne concernait-elle que la partie des logements où la nécessité d'une copropriété en volumes s'est imposée. Cela veut dire que chacun est propriétaire d'un volume autonome – on les repère en altimétrie – et en a la charge. Le bâtiment présente des séparations verticales franches – des doubles murs de refend – et dans les travées ainsi constituées, divers volumes peuvent se superposer, voire s'imbriquer. Chacun d'entre eux a pourtant ses propres accès, ses propres sorties de secours, ses propres colonnes et gaines techniques... et ses propres consommations. Prenons les cas du volume de trois niveaux de Habitat et humanisme et du volume qui le surmonte en abritant un programme de logements « libres ». Chacun a déjà sa cage de circulation – ascenseur et escalier. L'une dessert le volume de Habitat et humanisme, c'est à dire les premiers étages, jusqu'au 3e. L'autre dessert directement le volume de logements « libres », du 4e au 6e étage.

S’il est bien en soi, le principe est un peu pénalisant du point de vue économique. On a beaucoup de cages : au lieu de sept, on aurait pu sans doute en faire que cinq. Il faudrait en faire l'étude. Chaque volume a ses équipements mais on pourrait dire aussi que ceux-ci servent en doublon. Si l'on avait conçu le projet sans cette contrainte d’autonomie, on aurait certainement pu optimiser l’ensemble en réalisant des cages plus centrales et en mettant moins d'ascenseurs qui, plus gros en revanche, desserviraient tous les niveaux...

Cette autonomie doit aller de pair avec une bonne entente entre les propriétaires des « volumes » superposés pour décider de certaines dépenses, notamment des ravalements extérieurs. Le jour où un propriétaire voudra refaire une façade, il faudra qu'il obtienne de la part de ceux qui la partagent avec lui, l'accord de lancer ces travaux. Quand il s'agit de bailleurs sociaux – comme dans le cas d'Alliade et de l'OPAC du Rhône –, une culture commune peut les rapprocher dans ces choix à faire. On peut imaginer que le mariage entre bailleur social et copropriété privée impliquera des moments plus délicats, car ces deux profils de copropriétaire n'attendent pas forcément la même périodicité d'entretien.

monolithe-4.jpg

Montage du projet

Le cahier des charges de la consultation était encadré sur le plan de la mixité sociale : les bailleurs sociaux étaient identifiés, avec leurs besoins et même les fourchettes de prix au mètre carré sur lesquels ils pouvaient s'engager. ING RED et Atemi savaient donc à peu près qui achèterait et à quels coûts. Les promoteurs avaient déjà un carcan, un cadre dans lequel pouvoir naviguer. Il leur a fallu monter les bilans autour de ces contraintes qui rendaient l'opération un peu compliquée. L'opération est découpée en «tranches» étanches entre elles, ce qui imposait des combinaisons de programmes ad hoc. Pour les maîtres d'ouvrage, il fallait partir d'éléments fiables, afin de ne pas avoir à percer les murs de refend... Mais quand ils ont été enfin en mesure de connaître les ultimes évolutions du programme, ce découpage était déjà formalisé et ne pouvait plus coller à toutes les demandes des acquéreurs.

Comment trouver des logements en plus, même quand ce supplément se réduit seulement à deux, dans un programme de trente ? Pour ce faire, il a fallu mordre parfois dans un des volumes mitoyens du demandeur. L'OPAC du Rhône qui manquait par exemple de quatre logements pour son foyer handicapés, a trouvé un accord avec un de ses voisins. Alliade lui a réservé dans son volume le lot demandé, mais sans accepter pour autant de lui vendre. L'OPAC Grand Lyon Habitat a pu obtenir aussi quelques logements dans un immeuble mitoyen et il a pu quant à lui les acquérir.

Quoi qu’il en soit, il est rare de voir ce type d'ajustement dans l'architecture de promotion immobilière.

Ce sont des configurations définitives. Le volume de l'OPAC de Grand Lyon Habitat conservera toujours la petite extension qu'il a récupérée dans un volume mitoyen. Le double mur de refend a été percé à cet effet. L'arrangement entre l'OPAC du Rhône et Alliade n'est pas provisoire non plus, en dépit du fait que le second reste propriétaire des quatre logements dont bénéficie le premier – certes pour une période illimitée. Mais il y a quand même le risque pour l'OPAC du Rhône de les perdre à l'occasion d'un départ éventuel d'Alliade du Monolithe, lors d'une transaction en bloc de son volume.

 Mixité architecturale

monolithe-.jpg@ ECDM

Le maître d'ouvrage a choisi une organisation collégiale du travail de conception. Les architectes ont été invités à se rencontrer plusieurs fois sous la forme d'atelier. Certains d'entre eux ont été chargés d'orchestrer le travail : MVRDV pour la coordination architecturale, Manuelle Gautrand pour la cohérence du soubassement et des parkings... 273 places réparties en deux nappes dont une en rez-de-chaussée, sous le parvis. Quand les points structurants ont été arrêtés, chacun a pu alors travailler dans la « tranche » qu'il avait à traiter, sachant que les 5 concepteurs devaient respecter les mêmes altimétries. L'aspect monolithique recherché par l'équipe d'ING/Atemi imposait qu'il n'y ait pas un niveau de plus ou de moins. Le but était de garder un aspect unitaire.

Il y a eu des thèmes de réflexion assez récurrents, de l'organisation des parties communes à la production de chaleur et au système de rafraîchissement. Le Monolithe est alimenté par une chaufferie bois centralisée. Ce n'est pas forcément simple pour certains locataires de dépendre de tiers quand il s’agit d’un poste aussi sensible que le confort thermique. Le programme de logements sociaux d'un OPAC occupe généralement un immeuble entier. Le gestionnaire de bureaux, si vous lui demandez, préfèrera être indépendant également.

Aspects constructifs de l'immeuble

Ce sont des ossatures en béton construites sur une trame de 1,35 m et dont les flans sont porteurs (planchers résistant à 350 kg/m2). Le bureau et le logement s'organisent tous les deux selon une trame de 13,50 m. Les plateaux de bureaux sont libres par le jeu de poteaux et peuvent s'organiser selon le module standard de 1,35 m. La hauteur sous plafond y est de 3,20 m de dalle à dalle.

Les logements qui s'organisent avec des murs de refend offrent des espaces scindés, avec une hauteur sous plafond de 2,60 m.

Retour sur l'une des “ tranches ” les plus complexes : celle d'ECDM

La tranche confiée à ECDM est la seconde en partant du nord, après celle de Erick Van Egeraat. Elle est constituée de bureaux à l’est et regroupe à l’ouest des logements en accession, des PLI, des PLUS, un foyer de jeunes travailleurs et une résidence pour handicapés mentaux.

Les plans de logement peuvent être volontairement « ambigus » malgré des refends à 5,40 m, de façon à autoriser une souplesse d’usage, à la manière des anciens ateliers de soyeux, aujourd’hui transformés en appartements où des logements bourgeois du centre ville reconvertis en bureaux de professions libérales.

Emmanuel Combarel reconnaît volontiers qu’ « il y a une grande différence de besoins et de fonctionnements. Si bien qu’aux mixités programmatique et sociale s’ajoutaient les usages. L’aménagement des logements visant à déconcentrer les populations a été d’une grande complexité. Les normes de sécurité des logements handicapés, les manières de desservir les cellules, imposent une trame différente, illisible en façade de manière à offrir un front urbain tout en retenue, calme et unifié, pour faire la ville avec sérénité ».

En effet, le jeu régulier de grandes baies horizontales et verticales en façade ne laisse pas présager des différents équipements et budgets intérieurs. La mutualisation des entrées et des parties communes complique l’économie du projet, notamment ici les bailleurs sociaux en matière de typologies de logements et de dispositifs HQE

Pour ces raisons, chaque bailleur a son entrée en rez-de-jardin. C’est plus haut que les choses se compliquent, car les programmes s’imbriquent dans les étages : l’entrée de Habitat et Humanisme implantée chez ECDM dessert tous les logements du bailleur, c’est-à-dire qu’elle alimente également ceux de la tranche Erick Van Egeraat ; en revanche les bureaux d’ECDM n’ont pas d’entrées, celles-ci étant situées dans les deux tranches mitoyennes... un exemple parmi d’autres de la complexité d’ensemble.

monolithe-5.jpg

Les façades

Dans le Monolithe, elles affichent en général une seconde peau composée d’éléments préfabriqués suspendus, désolidarisés des planchers et des refends tel un mur rideau continu, ce qui résout la question des ponts thermiques tout en offrant des revêtements pérennes.

Chaque architecte a travaillé avec un seul matériau : façade constituée d’un mélange aléatoire de panneaux en mélèze et de verre émaillé gris et blanc pour Erick Van Egeraat au nord ; béton texturé doré pour ECDM et noir, façon roche brute, pour Pierre Gautier ; inox poli miroir pour Manuelle Gautrand ; aluminium pour Winy Maas, le tout offrant ainsi un patchwork qui entend exprimer la mixité.

A chaque tranche, une façade

Au nord, dans la tranche du bâtiment confiée à l'architecte Erick van Egeraat, des murs- rideau classiques en verre émaillé jouent avec des panneaux pleins habillés en mélèze massif de 18 mm d’épaisseur. Ce bois a causé un problème de masse combustible sur la façade ouest de cette tranche. La largeur de la rue Denuzière n'était pas suffisante pour protéger l'immeuble de Marignan, situé en face... Cela a été long à mettre au point. Le maître d'ouvrage a envisagé à un moment de choisir des panneaux Trespa, matériau composite qui garantissait l'image du bois et un bon classement au feu. Dans un bâtiment conçu dans une perspective écologique, le panneau Trespa peut choquer du fait qu'on l'assimile à de la matière synthétique. En tout cas, l'architecte n'était pas du tout d'accord. D'autre part, le maître d'ouvrage a vendu à l'origine, lors de la consultation, des façades incluant du bois en vantant les mérites de celui-ci. Il lui fallait garder les matériaux proposés et il a choisi d'en modifier seulement la répartition. La façade de la rue Denuzière qui posait un problème a été réalisée finalement en verre émaillé mais sans bois : seules des épines verticales ont été gardées.

Les façades en béton architectonique de la tranche suivante, confiée à l'agence ECDM (Emmanuel Combarel et Dominique Marrec), devaient à l'origine être parées d'éléments préfabriqués, rapportés devant l'isolation extérieure. L'entreprise a proposé de passer l'isolation à l'intérieur et de couler en place les façades avec leur modénature. Cela nécessitait une modification par rapport à la matrice envisagée. Les matrices en néoprène ont été mises en fond de banche. Les architectes sont contents du résultat.

Manuelle Gautrand a hérité de la seule tranche intégralement dédiée à un même programme de bureaux, prochainement occupé par la direction régionale de GDF Suez. Pour orner la porte ouest, sur la rue Denuzière, qui ouvre une magnifique perspective vers le parc de Saône et les collines, l’architecte a choisi des motifs métalliques et la sous-face du « pont », traitée en inox poli miroir, figure une toiture habitée reflétant la nature et les mouvements des piétons sur le parvis.

Dans la tranche confiée à Pierre Gautier, celui-ci a repris le même principe qu'ECDM mais avec une matrice différente. L'isolation est toujours à l'intérieur. Sur ce dernier point, iI a fallu un peu batailler. Quand on est dans un programme ambitieux sur le plan environnemental comme Concerto, l'isolation par l'extérieur est recommandée. Mais l'isolation par l'intérieur telle qu'elle est gérée ici reste très satisfaisante. Les voiles de refend ne vont pas jusqu'aux façades de manière à laisser passer l'isolant qui double la façade, et éviter ainsi des ponts thermiques. Ce dispositif a été labellisé entre autres par Qualitel sur le plan phonique.

Enfin, tout au sud, on notera que la tranche confiée à MVRDV (et dont la façade est parée d'aluminium), comprend des logements en accession libre devant la darse. On y trouve notamment aux derniers niveaux des duplex avec accès à une terrasse réalisée en toiture. Avec un cahier des charges permettant de développer une surface vitrée équivalente au tiers de la surface au sol, l'architecte Winy Maas a démultiplié les ouvertures vers la place nautique.

La barre de bureaux située à l'est ne compte que trois noyaux de circulation verticale pour desservir l’ensemble des niveaux et les plans d’étage sont guidés par la sécurité incendie, non par l’enveloppe. Les façades vues de l’intérieur des plateaux présentent parfois des petites différences d'aspect. Elles ne sont pas forcément perceptibles. Entre les tranches de Erick van Egeraat et de ECDM, le noyau central (ascenseurs/ escaliers ou sanitaires) vient créer une césure entre les deux tranches et le problème ne se pose pas. Par contre, entre ECDM et Manuelle Gautrand, on peut voir que la façade change, les fenêtres passent du nu extérieur de la cour au nu intérieur. On change de rythme de fenêtres, même si l'on garde toujours cette divisibilité de 1,35 m. Le faux-plafond a dû aussi être adapté avec des fenêtres hautes. Il a fallu créer des joues par rapport au plénum, de manière à ce que le faux-plafond ne vienne pas recouper les fenêtres. On peut deviner que l'on change de façade, surtout au mur et au plafond.

Il semble que les prix de vente soient raisonnables par rapport au marché lyonnais. Pour avoir un avis tranché, il faudrait faire le calcul d'additionner au prix élevé du terrain tous les coûts liés à la qualité architecturale et technique : façades non banalisées, porte-à-faux situé à 20 m de haut, implication dans le programme Concerto – avec menuiseries en bois, chaudière bois de 540 kW/h implantée dans le parking au niveau – 1, avec ses deux chaudières de secours gaz de 400 kW/h. Il faut aussi tenir compte que les logements sociaux sont presque vendus à moitié prix, même si les bureaux compensent en partie cette faible marge. Il n'y a que 44 logements qui sont au prix du marché, soit environ 4 000 € du mètre carré.

Rappelons que La Confluence est le premier « quartier durable » de France à être labellisé par le WWF. Première étape du nouveau quartier, la « place nautique » de Lyon Confluence, qui se décompose en Quai nord – 664 logements, 15.000 m2 de bureaux et 3.500 m2 de commerces, programme dont le Monolithe fait partie – et Quai sud (le long du Pôle de loisirs et de commerces), vise une division par deux de sa consommation énergétique par rapport aux réglementations en vigueur. Les toitures sont réservées à l'implantation de panneaux photovoltaïques : 80% de l'énergie consommée dans la place nautique est renouvelable. En moyenne, les logements ne devraient pas dépasser 53 kWh/m2.an.

L'équipement solaire du Monolithe est donc constitué de capteurs solaires thermiques implantés en toiture et qui fournissent une grande partie de l'eau chaude sanitaire des logements, 60 % à plein régime quand il fait beau. Le complément est fourni par des chaudières collectives au gaz installées dans la chaufferie, au niveau – 1. Les bureaux sont équipés de petits ballons électriques.

Il y a aussi en toiture 270 panneaux photovoltaïques correspondant à une puissance de 65 kW/h crête par an, ce qui a fait de l’immeuble au moment de l'appel d'offres, la plus grosse centrale de production électrique solaire en France après un immeuble réalisé par Eiffage.

Ces panneaux couvrent un long édicule technique de toiture situé en retrait des bureaux. Cette toiture photovoltaïque est considérée comme « intégrée » par EDF et forme en outre étanchéité. Les bacs acier nécessaires en dessous ne sont pas censés recevoir ici de l'eau de pluie.

Le chauffage (chaudière bois) et le stationnement sont mutualisés dans le Monolithe, bien que cela aille à l'encontre du souhait des utilisateurs des bureaux qui auraient aimé rester à part (ne pas dépendre de tiers extérieurs en matière de chauffage et disposer au moins d'une barrière levante pour disposer de places de parking attitrées). ING Red observe déjà qu'il est difficile de faire respecter les places, c'est un problème tout simple qui devrait se résoudre avec une signalétique adaptée.

La copropriété s'organise très simplement. Les « volumes » en copropriété sont gérés chacun par un syndic comme n'importe quel immeuble. L'ensemble des volumes est réuni en « association syndicale libre », une entité qui existe déjà juridiquement et qui assurera la gestion et l'entretien de leurs parties communes, à savoir la voirie, le parvis, les parkings, la chaufferie, les capteurs solaires, etc. Cette association pourra faire des appels de fond quand elle le jugera nécessaire, à l'instar d'un syndic de copropriété classique. Ces charges seront répercutées sur propriétaires et syndics de copropriété de volume. Au bout de la chaîne, les acquéreurs des logements « libres » ne devraient pas y voir vraiment de différence.

monolithe-6.jpg

Fiche technique

- LE MONOLITHE

- Superficie : 28 200 m2 shon

- Gabarit : 8 niveaux

- Programme : 152 logements depuis le locatif social au haut de gamme, en passant par une résidence médicalisée pour adultes handicapés et un foyer de jeunes travailleurs (44 en accession libre soit 3 600 m2, 28 PLI et 80 PLS/PLU, soit 8 800 m2) ; 14322 m2 de bureaux ; 1100 m2 de commerces ; 273 places de stationnement souterrain sur 2 niveaux

- Points remarquables : appartements simplex et quelques duplex ; isolation par l’extérieur et par l’intérieur ; châssis bois ; double vitrage isolant à faible émissivité ; vêtures (le bois, les bétons coffrés avec des matrices, l'inox et l'aluminium) ; chaud par chaudière bois / gaz flexibilité des plateaux de bureaux (13,5 m de profondeur) ; isolation acoustique ; ventilation double flux / sur-ventilation nocturne; rafraîchissement par panneaux rayonnants en faux plafond dans les bureaux ; ascenseurs accessibles aux personnes à mobilité réduite ; contrôle, surveillance et gestion des équipements techniques ; sécurité : contrôle d’accès, vitrage anti-effraction sur les parties accessibles au public. Le projet s’inscrit dans une démarche de Haute Qualité Environnementale (HQE) renforcée par le programme européen Concerto-Renaissance

- Maître d’ouvrage : ING Real Estate Development et Atemi

- Bailleurs sociaux ayant acheté en VEFA : Habitat et Humanisme, OPAC Grand Lyon

Habitat, OPAC du Rhône, Alliade

- Concepteurs : Winy Maas (MVRDV), Pierre Gautier (PGA), Manuelle Gautrand (MGA), Erick van Egeraat (EEA) et ECDM (Emmanuel Combarel et Dominique Marrec)


L’Îlot A3 de Lyon Confluence 2 attribué à Icade associé à Herzog & de Meuron

$
0
0

L’Îlot A3 de Lyon Confluence 2-2L’Îlot A3 de Lyon Confluence 2 attribué à Icade associé à Herzog & de Meuron

Le 14 février dernier le jury présidé par le Sénateur-Maire de Lyon et Président du Grand Lyon Gérard Collomb a sélectionné ICADE, associé aux architectes suisses Herzog & de Meuron et l’atelier AFAA, pour la réalisation du premier îlot de Lyon Confluence 2.

 La phase 2 du quartier Lyon Confluence vient d’entrer dans une nouvelle étape par l’attribution du marché  l’îlot A3 qui est situé au croisement du cours Charlemagne et de la rue Casimir Perier. Représentant 26 400 m2 et se développant, au sud, jusqu’à l’esplanade François Mitterrand, s’inscrit dans le projet urbain de la ZAC 2, conçu par les même Herzog et de Meuron dont l’objectif est de suivre la genèse de la ZAC 1 autour des notions de mixités et d’équilibres urbains…

L-I-lot-A3-de-Lyon-Confluence-2-.jpg

L’aménagement urbain de la ZAC 2 sera accompagné par la création de liens supplémentaires pour connecter La Confluence au reste de la ville. Le pont Raymond Barre prolongera le tramway jusqu’au métro B, celui des Girondins reliera Gerland à La Confluence. Et la transversale, nouvel axe urbain réservé aux modes doux, enjambera Rhône et Saône. Vive la ville marchable !

Au nord, un quartier dense et perméable

Le quartier du Marché représente 320 000 des 420 000 m2 de la phase 2. Quartier de centre-ville, il est destiné à accueillir bureaux, logements, commerces, équipements publics... dans des immeubles collectifs de hauteur variable (du R+2 au R+16 étages). Les trottoirs de ses rues s’élargissent régulièrement pour former des placettes et des places ménageant des surprises et des ambiances contrastées, confortables pour le piéton et qui appellent à la promenade. Leur taille modeste est propice à l’installation de terrasses ou de jeux pour enfants. Afin de conserver des cœurs d’îlot en pleine terre et de favoriser leur végétalisation pour lutter contre l’effet d’îlot de chaleur urbain, le stationnement au sein des îlots sera limité à la couronne des bâtiments. Deux parkings mutualisés situés sur le quai Perrache permettront de trouver les places complémentaires nécessaires. 

L-I-lot-A3-de-Lyon-Confluence-2-3.png

Au sud, place au paysage

Le Champ est destiné à révéler une exception urbaine. Celle d’un environnement naturel, un nouveau type de parc habité et destiné à la promenade. Il offre un paysage de méandres dans lequel s’installent généreusement les cheminements et promenades dévolus aux piétons et aux cyclistes. Les parcelles privées qui les bordent sont fortement végétalisées et accueillent des programmes du domaine de la culture, des industries créatives et des services innovants.

Quant à l’îlot A3 sur le principe architectural suivra toutes les hauteurs de bâtiments et tous les programmes caractéristiques de la ZAC 2. Autour de la halle aux fleurs qui sera réhabilitée, les nouveaux bâtiments déclineront une architecture aux volumes simples où le blanc dominera. A3 est le premier îlot faisant l’objet d’une vente charge foncière auprès des promoteurs.

L-I-lot-A3-de-Lyon-Confluence-2.jpg

Plus précisément, l’îlot A3, confié à Icade, sera pourvu de 8 bâtiments, 15 600 m2 de logements, 10 000 m2 de bureaux (sur 2 bâtiments, cours Charlemagne et rue C. Perier), et 800 m2 de commerces. 200 appartements environ sont programmés sur 6 bâtiments. Avec une mixité conforme au programme local de l’habitat : 55% de logements libres, 25% de logements sociaux (PLUS+PLAI), 10% de PLS et 10% de logements abordables.

Ce morceau de ville traversé par un passage public intègre un immeuble de belle hauteur de 16 étages conçu par l’agence Herzog & de Meuron et un bâtiment existant : la halle aux fleurs, héritage de l’ancien marché d’intérêt national, sera reconvertie en salles de sport réalisées par la Ville de Lyon.

L-I-lot-A3-de-Lyon-Confluence-2-4.jpg

Le dépôt du permis de construire est prévu à l’automne 2013, avec un démarrage des travaux en 2015 et une livraison en 2017.

Les 8 bâtiments à construire et la halle aux fleurs sont situés au nord-ouest de l’ancien marché de gros. Ils s’ouvrent à la fois sur le Cours Charlemagne, l’Esplanade François Mitterrand, la rue Smith prolongée et la rue Casimir Perier.

Le choix d’Icade se fonde sur une meilleure prise en compte du cahier des charges de l’aménageur, qui préconisait en particulier les points suivants : l’organisation d’un véritable morceau de ville, mixte, respectueux de l’environnement, s’appuyant sur les valeurs de la ville marchable ; le défi d’une ville intelligente raccordée au smart grid de La Confluence ; la volonté d’organiser le vivre ensemble et la rencontre par l’utilisation des cours intérieures, très végétalisées et le développement de services de proximité pour les salariés et les habitants.

L-I-lot-A3-de-Lyon-Confluence-2-1.jpg

La Ville intelligente pour le Grand Lyon, 3 défis : initier, fédérer et dynamiser

$
0
0

Grand-Lyon-Ville-Intelligente.jpgLa Ville intelligente pour le Grand Lyon, 3 défis : initier, fédérer et dynamiser

C’est pour répondre à ces défis du 21e siècle, dans une approche durable du territoire, que le Grand Lyon s’est engagé dans la structuration d‘une stratégie « ville intelligente ».

Le projet du Grand Lyon concilie dynamisme économique et développement durable : il s’agit de trouver de nouvelles solutions technologiques, urbaines, sociales, environnementales ... pour améliorer la qualité de vie en ville, et ce faisant créer de nouveaux emplois, voire de nouveaux métiers. Les solutions développées dans le projet du Grand Lyon doivent permettre :

• d’économiser les ressources, que ce soit en optimisant leur utilisation, en découvrant de nouveaux procédés industriels ou encore en intégrant de nouvelles sources d’énergie (solaire, éolienne...)

• de réduire les dépenses énergétiques de chacun

• d’améliorer la qualité de l’air dans l’agglomération ...

La question du bien-être et de la qualité de vie est au centre de la réflexion, au travers du développement de nouveaux services, notamment ceux qui s’adressent aux personnes dont l’usage de la ville est le moins aisé : les personnes âgées (difficultés du maintien à domicile, solitude, ...), personnes en situation de handicap (déficients visuels, mobilité réduite, malentendants ...)

Vue panoramique sur l'agglomération dans un lieu emblématique de l'innovation made in Lyon, le skyroom de la tour Oxygène accueillait, le jeudi 21 février 2013, une conférence de presse dédiée à la démarche "Lyon, ville intelligente".

Les villes sont aujourd'hui confrontées à un défi majeur : celui de faire évoluer leur modèle pour faire face à l'augmentation extrêmement forte de la population urbaine et aux conséquences inhérentes. Aux carrefours des flux, des problèmes et des solutions, les villes esquissent les contours de nouveaux modèles urbains.

Avec sa démarche "Ville intelligente" le Grand Lyon prend la mesure de sa position centrale et stratégique pour initier, fédérer et dynamiser les initiatives privées et collectives au service de nouvelles solutions, de nouveaux usages et donc de nouvelles formes de croissance.

Lyon smart city, 4 piliers fondateurs pour une stratégie durable

La démarche Ville intelligente du Grand Lyon repose sur 4 fondamentaux :

  1. une approche globale qui envisage tous les domaines : énergie, mobilité, nouveaux services, développement économique, environnement, urbanisme etc. ;
  2. les habitants au coeur de la stratégie avec la mise en place de projets concrets et de bénéfices directs ;
  3. un projet collaboratif impliquant les différents acteurs du territoire : entreprises, citoyens, partenaires académiques et institutionnels ;
  4. des expérimentations à différentes échelles allant jusqu'au quartier complet pour tester des solutions innovantes et vérifier leur fiabilité technologique.

Qu'il s'agisse de l'énergie et des smarts grids, des nouvelles mobilités ou encore des services innovants, de nombreuses initiatives et expérimentations conduites sont d'ores et déjà à l'œuvre sur le territoire lyonnais.

Les expérimentations initiées à différentes échelles du territoire s'organisent autour de 4 thématiques fortes :

Nouvelles mobilités : devenir le territoire référent :

- Optimod'Lyon, pour optimiser la mobilité des personnes et des marchandises. Dans le cadre d’un appel à projets sur la mobilité urbaine lancé par l’ADEME en janvier 2011, le Grand Lyon a réuni autour de lui 12 partenaires afin de réaliser avec eux le projet Optimod’Lyon. L’objectif d’Optimod’Lyon est d’améliorer la mobilité des personnes et des marchandises en s’appuyant sur trois composantes clés : une approche intégrée des transports de voyageurs et du fret urbain ; le développement de services basés sur les ITS (Intelligent Technical Services) ; le développement d’une politique d’innovation en partenariat avec le secteur privé.

- Citylog, le projet européen pour réinventer la distribution de marchandises en milieu urbain. CITYLOG, réinvente la distribution urbaine de marchandises : Les partenaires du projet CityLog ont expérimenté, depuis début avril 2012 sur le territoire du Grand Lyon, un nouveau concept de livraison : le «Combi Fret». Ce concept, testé depuis le début du mois d’avril 2012 par le transporteur TNT, est innovant tant sur le plan technique qu’opérationnel. L’expérimentation consiste pour le transporteur, à répartir ses colis non plus dans un « bloc » camion unique mais dans 3 modules, indépendants les uns des autres situés à l’arrière du camion. Ces modules, des caisses d’une contenance de 10 m3, sont chargés sur le dépôt lyonnais de Pierre Bénite sur un poids lourds mis à disposition par Renault Trucks. Ils sont ensuite acheminés jusqu’à un espace réservé situé sur la commune de Vaulx-en-Velin, à proximité immédiate de la zone de livraison. Chaque caisse est alors transférée sur un véhicule léger qui prend le relais pour la livraison du dernier kilomètre sur Vaulx-en-Velin et Villeurbanne. Ce transfert ne nécessite pas de bâtiment dédié ou d’infrastructures particulières ce qui permet d’envisager une utilisation de la zone concernée pour d’autres usages. En fin de journée, les véhicules légers effectuent leur tournée de ramassage puis transbordent à nouveau leur module mobile sur le poids lourd qui retourne sur le dépôt du transporteur. Cette expérimentation s’inscrit dans la démarche globale de Renault Trucks visant à fournir des solutions optimisées pour le transport de marchandises en ville. Le constructeur a d’ailleurs développé dans le cadre de ce projet un système télématique pour l’optimisation des itinéraires lors de ces livraisons. Les premiers retours sont positifs et démontrent des résultats satisfaisants. TNT Express Italie a d’ailleurs également expérimenté le système Combi Fret à Turin.

- E-partage, pour favoriser l'usage de la voiture plutôt que sa possession. Favoriser l’usage de la voiture plutôt que sa possession... Au fil des années, la mise en place de politiques de développement durable, mais également la hausse du prix du carburant et du budget « déplacements » des ménages, ont conduit à revisiter l’usage de la voiture particulière.

Le Grand Lyon développe depuis 2005 une politique volontariste de management de la mobilité sur les zones d’emplois ; sur les territoires économiques où se développent des PDIE (plan de déplacements inter-entreprise), il expérimente de nouveaux services de mobilité. Parmi ceux-ci, le sujet de la « voiture en partage » est un axe fort et le Grand Lyon s’est engagé aux cotés de PSA et de différents partenaires (Deways, Docapost) dans une réponse à un AMI (appel à manifestation d’intérêt) de l’Ademe qui vise à encourager les changements de comportements des salariés dans leurs déplacements professionnels et personnels. Cela a conduit à mettre en place un projet expérimental « e-partage » qui sera décliné sur plusieurs zones d’emplois : ZI Meyzieu, Techlid, Villeurbanne-Tonkin, et Part Dieu sur une durée de 24 mois.

Services numériques : faciliter la ville :

- GrizzLY, des capteurs urbains innovants pour optimiser le traitement hivernal de la voirie. L’exemple de GrizzLY ou l’optimisation du traitement hivernal de la voirie : Le Grand Lyon a déployé un réseau de capteurs autonomes et communicants pour rendre ses infrastructures routières plus intelligentes. L’installation de ces capteurs sans fil dans la chaussée permet d’anticiper et d’optimiser les opérations d’entretien de la voirie en période hivernale avec l’enjeu notamment de réduire les quantités de sel utilisées. Les directions de la propreté et de la voirie du Grand Lyon ont développé un partenariat d’expérimentation avec la jeune entreprise lyonnaise HIKOB, destiné à optimiser les interventions de « viabilité hivernale » avec pour objectif de :

limiter la consommation des ressources et maîtriser les coûts

diminuer les consommations de sel

optimiser les moyens humains et matériels.

- Grand Lyon Smartdata, pour l'ouverture des données publiques. Grand Lyon SMARTDATA : l’ouverture des données publiques. Le Grand Lyon a souhaité mettre à disposition du public - professionnel ou particulier - une partie de ses données de référence et de gestion sur une plateforme expérimentale de diffusion de données et services, nommée Grand Lyon Smartdata. L’objectif du Grand Lyon est d’abord le soutien à l’innovation et aux nouveaux usages. Pour cela, Grand Lyon Smartdata envisage les données comme un moteur de l’économie locale, un vecteur de croissance et d’innovation. Grâce à des dispositifs adaptés, le Grand Lyon souhaite accompagner ses partenaires (les communes, les entreprises, le monde académique) pour favoriser la création des services à valeur ajoutée à destination des usagers et l’enrichissement ou l’optimisation d’offres actuelles. Il s’agit aussi sur un second axe d’encourager la participation citoyenne en permettant aux citoyens de mieux interagir avec la puissance publique. Grâce à Grand Lyon SmartData, chacun peut, dès à présent « consommer » les données dans son propre système d’information en les téléchargeant ou en se connectant à des flux Le projet garanti l’actualité des données et une simplification des opérations d’intégrations. Réciproquement, le Grand Lyon met à disposition ce socle technique et fonctionnel pour permettre à ses partenaires d’offrir à leur tour au public leurs propres données. Les entreprises pourront donc bénéficier de l’architecture et des services existants.

- services NFC, pour développer la technologie sans contact de demain via un bouquet de services dématérialisés. Services NFC, la technologie sans contact de demain : Le Grand Lyon, en partenariat avec la Ville de Lyon, lance une expérimentation d’un bouquet de services dématérialisés et sans contact. Dans un premier temps, les lyonnais pourront à partir de leur téléphone mobile avoir accès à certaines informations et possibilités d’actions :

* D’ici septembre 2013, l’accès à un parcours de découverte des sites historiques de la Ville de Lyon, développé avec le Musée Gadagne et à des parcours de découvertes des œuvres et de visites au Musée des Beaux Arts

* Dès à présent, le paiement du stationnement en ville (expérimentation sur 12 horodateurs avec Parkéon sur le secteur de la Presqu’île, et déploiement sur les 1500 horodateurs de la Ville de Lyon à horizon 2014)

A l’horizon 2014, le Grand Lyon a pour objectif de déployer et de généraliser les services numériques sans contact sur l’ensemble de l’agglomération. L’objectif à terme est de dématérialiser progressivement les services publics des 58 communes de l’agglomération. Les partenaires : Le premier bouquet de services est développé en partenariat avec la Ville de Lyon, l’Office de Tourisme, et les Musées Gadagne et Musée des Beaux Arts.

Energie et smart grids : devenir un acteur majeur de l'efficacité énergétique

- Transform : un projet européen pour définir un processus de transition énergétique à l'échelle du quartier Lyon Part-Dieu. TRANSFORM, la planification énergétique de la ville de demain : Dans le cadre du projet européen « Smart Cities and Communities », le Grand Lyon s’est engagé dans un ambitieux programme de recherche et développement européen : TRANSFORM. Ce projet vise à définir un processus de transition énergétique à l’échelle d’un quartier (avec en villes partenaires Amsterdam, Copenhague, Hambourg, Vienne et Gènes). Au niveau de l’agglomération lyonnaise, le quartier Part-Dieu a été retenu comme territoire d’expérimentation. Le consortium local est composé d’ERDF et l’association Hespul (spécialisée dans le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique).

- Watt&Moi : un nouveau dispositif de suivi des données de consommation électrique Linky. WATT&MOI, Depuis le mois de mai 2012, ERDF (Electricité Réseau Distribution France) expérimente, avec son partenaire GRANDLYON HABITAT (Office Public de l’Habitat), un nouveau dispositif de suivi des données de consommation électrique Linky : Watt&Moi. L’avantage de ce dispositif est double pour le locataire : l’aider à se familiariser avec les données de consommation électrique fournies par le compteur communicant Linky d’une part, et lui apporter un outil permettant de mieux matérialiser sa consommation d’énergie électrique, et d’adapter de façon durable ses comportements de consommation électrique d’autre part.

- Smart Electric Lyon : un démonstrateur à très grande échelle, en aval du compteur, auprès de près de 25 000 foyers. Le projet «Smart Electric Lyon» piloté par EDF prévoit un démonstrateur à très grande échelle, en aval du compteur, auprès de près de 25 000 foyers. Avec la volonté de sensibiliser le consommateur aux enjeux de maîtrise de la consommation, l’usager est ici au cœur de la démonstration : il devient le premier contributeur et acteur du test. L’importance des données recueillies assurera la fiabilité statistique des enseignements. Pour faciliter la diffusion des systèmes Smart Grids, la standardisation sera aussi un des objectifs. Le projet Smart Electric Lyon fait le pari que l’évolution des comportements de chaque client contribuera à sécuriser l’accès de tous à une énergie maîtrisée, disponible et sûre en limitant les pics de consommation et en favorisant les énergies renouvelables notamment.

Conditions de l'innovation, soutenir et renforcer les capacités d'innovation des acteurs du territoire

- La Cellule Grand Lyon Expérimentation : pour faciliter la mise en oeuvre d'expérimentations. Le Grand Lyon a créé une cellule d’expérimentation (depuis 2012) destinée à accompagner les entreprises et les porteurs de projets innovants dans leur développement, en facilitant la Recherche et le Développement par la mise en place d’expérimentations sur le territoire lyonnais. L’idée de la Cellule Expérimentation n’est pas de financer des projets mais de leur donner une visibilité importante et de mettre à disposition des porteurs de projets soit des compétences spécifiques présentes au Grand Lyon (propreté, voierie...), des espaces publics (voirie, façades...) ou des données publiques spécifiques nécessaires pour les expérimentations.

- déploiement de la fibre optique Très Haut Débit : pour "fibrer" les 58 communes du territoire horizon 2019. Conscient de l’enjeu que représente le très haut débit notamment en terme de compétitivité et d’emplois, le Grand Lyon a tracé les grandes lignes du déploiement de la fibre optique. Pour « fibrer » les 58 communes qui la composent au plus tard en 2019, la communauté urbaine de Lyon a pris des dispositions pour faciliter les déploiements privés et soutiendra un réseau d’initiative publique en complément. Le Grand Lyon compte assurer à tous ses habitants une équité d’accès au numérique en proposant des offres de très haut débit à des conditions optimales de diversité et de tarifs. Le déploiement de la fibre optique permettra l’apparition de nouveaux services et usages professionnels et privés : e-santé, e-education, e-commerce, jeux vidéo en ligne, services TV, e-culture .

- le Living Lab : pour faciliter le développement de nouveaux produits et services issus des partenariats public/privé. Le Living Lab : Le living Lab un dispositif partenarial public/privé qui facilite le développement de nouveaux produits et services ainsi que leur expérimentation sur le territoire lyonnais auprès d’utilisateurs tests pour accélérer leur mise sur le marché. Pour le Grand Lyon, l’objectif principal est de mettre à disposition des entreprises, des start-up et des PME en particulier, les conditions pour innover, développer de nouveaux services et favoriser leur accès au marché. Autant lieu d’animation et d’échanges pour les entreprises et autres parties prenantes (chercheurs, usagers, étudiants, etc.), que lieu d’accès aux données urbaines, Lyon Urban Data est un laboratoire urbain à grande échelle, avec pour vocation de faire émerger, par les entreprises du territoire et pour ses habitants, les services de demain.

Le démonstrateur Lyon Smart Community prend vie sur le quartier de Lyon Confluence

$
0
0

Hikari-Kuma3Le démonstrateur Lyon Smart Community prend vie sur le quartier de Lyon Confluence

Photo-1:© Kuma

À l’occasion de la première pierre de l’îlot Hikari, le Grand Lyon et NEDO, agence japonaise de soutien à l’innovation dont l’homologue en France est l’Ademe, dressent un premier bilan du partenariat qu’ils ont scellé en décembre 2011, pour doter le quartier de la Confluence à Lyon d’un projet démonstrateur «Smart Community» unique en Europe.

NEDO a en effet identifié le Grand Lyon et le site de la Confluence comme un terrain d’expérimentation européen idéal pour la mise en œuvre d’un démonstra- teur «Smart Community».

Lyon Smart Community ambitionne de faire de Lyon Confluence «le» quartier exem- plaire en matière d’efficience énergétique. Il s’agit d’un défi humain, urbain, architectural, technologique et environnemental de taille. Pour cela, le démonstrateur s’appuiera notamment sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) pour contrôler et optimiser infrastructure et flux.

Le démonstrateur Lyon Smart Community prend vie sur le quartier de Lyon Confluence, reconnu premier quartier durable par le WWF en 2010.

Le démonstrateur comprend plusieurs volets dont :

— la réalisation d’un ensemble de bâtiments à énergie positive, — la mise en service d’une flotte de véhicules électriques en autopartage, — l’installation de systèmes de suivi énergétique dans les logements — la mise en place d’un système d’analyse de données liées à la consommation d’énergie de l’ensemble du démonstrateur et notamment la production d’énergie renouvelable, les usages, mais aussi les conditions climatiques, etc.

Lyon Smart Community intègre donc avec pertinence et complémentarité les problématiques de l’efficience énergétique, de la multi-modalité, du rôle du citoyen et les outils de pilotage qui y sont liés.

Un projet au potentiel de rayonnement national et international très fort pour l’agglomération lyonnaise.

Suite à l’appel public à projets de NEDO, Toshiba et Toshiba Solutions ont été sélectionnés pour mener le consortium japonais chargé de la réalisation de ce projet. Le partenariat stratégique entre institutions, grands groupes et startups innovantes constituent la clé de voûte du succès de ce démonstrateur Lyon Smart Community.

Sont ainsi désormais associés au projet : Bouygues Immobilier, Transdev et GRAND- LYON HABITAT. Le Grand Lyon joue quant à lui le rôle de facilitateur et de promoteur de la démarche, notamment dans le montage des partenariats locaux, et ce par le biais de sa société d’aménagement Lyon Confluence.

Sur L’îlot P, dernière pièce du puzzle de la place Nautique, s’élèvera HIKARI (Lumière naturelle en Japonais), élément modèle en termes d’efficacité énergétique et d’intégration des énergies renouvelables.

Hikari-Kuma2© Kuma

Hikari propose d’apprivoiser la lumière du soleil comme source d’énergie naturelle et renouvelable avec des panneaux photovoltaïques en toiture et en façade. Il est également prévu d’associer une centrale de co-génération pour répondre aux objectifs énergétiques ambitieux. Hikari, constitué d’un ensemble de trois bâtiments à usage mixte pour un total de 12 000 m2, se compose de trois éléments distincts :

Higashi (Est en japonais), bâtiment de bureaux à l’angle du cours Charlemagne.

Minami (Sud), bâtiment de logements situé sur la place nautique.

Nishi (Ouest), bâtiment mixte situé le long de la voie ferrée.

Une équipe pilotée par le promoteur bouygues immobilier associé à SLC Pitance avec le cabinet d’architecture japonais Kengo Kuma associates, adossé à l’équipe lyonnaise Crb architectes, a été retenue pour la réalisation du projet.

Le volet «énergie positive» d’Hikari bénéficie de l’apport des technologies japonaises sous la coordination de Toshiba, fournisseur des principaux systèmes énergétiques d’Hikari : production d’énergie électrique avec les panneaux photovoltaïques en toiture et sur façade ; stockage de l’énergie avec les batteries SCib; pilotage de l’énergie avec la mise en place d’un système de contrôle et monitoring «bemS» (Building Energy Management System) pour les parties communes et les parties tertiaires du bâtiment, et «HemS» (Home Energy Management System) pour les parties résidentielles ; et d’un Cloud bemS pour le pilotage intégré via un réseau internet sécurisé de l’ensemble des bâtiments.

Le programme immobilier neuf est situé au coeur de La Confluence dans le 2ème arrondissement de LYON, sur la presqu’île lyonnaise, c’est un projet immobilier d’envergure à LYON.

Hikari-Kuma1© Kuma

Implanté à l’angle du cours Charlemagne et de la place nautique de Lyon 2ème, l’îlot Hikari s’insère au cœur de la 1ère phase du projet de Lyon Confluence, un pôle économique d’avenir, tourné vers le développement durable. À proximité des transports en commun et des principaux axes autoroutiers, Hikari est relié efficacement au centre-ville de LYON. Ici, toute la ville de LYON se connecte à Hikari, à pied, en vélo, en tramway, en métro, en voiture ou en train. Une architecture dictée par la lumière et la nature au Coeur de LYON

L’architecte Kengo Kuma a voulu se placer dans la ligne du plan d’urbanisme du cabinet Herzog & de Meuron, avec des constructions d’allure générale parallélépipédique. Il a ensuite imaginé comment « sculpter » ces bâtiments grâce à de entailles triangulaires conduisant la lumière naturelle jusqu’à l’intérieur des appartements neufs. Les bâtiments doivent également leur luminosité exceptionnelle à leurs grandes zones vitrées. Celles-ci contribuent à effacer la frontière entre intérieur et extérieur et offrent une vue sur les commerces, le jardin intérieur et les entrées des bureaux. De cet ensemble, se dégage une impression de mouvement et de légèreté, fidèle à la vision de Kengo Kuma d’une architecture contemporaine inspirée de la nature. La cour intérieure s’inscrit dans le même esprit, reprenant la géométrie architecturale du projet et accorde une place prépondérante à la verdure. Un exemple d’innovation environnementale pour ce programme immobilier neuf à LYON

En anticipation sur la future réglementation thermique des bâtiments à énergie positive (« BEPos »), Il vise à générer plus d’énergie qu’il n’en consomme pour l’ensemble de ses services, ce qui en fait un bâtiment à énergie positive.

L’îlot Hikari se distingue par son avance en matière d’efficacité énergétique. Les bâtiments intègrent 3 sources de production d’énergie renouvelable :

• des panneaux photovoltaïques, intégrés en toiture et en façade des logements, permettent de produire l’équivalent de la consommation d’environ 160 foyers

• un système géothermique

• une centrale à cogénération à base d’huile végétale de colza provenant de la région Rhône-Alpes. Chaque appartement neuf sera équipé d’une tablette numérique permettant aux résidents de suivre et piloter leurs consommations énergétiques selon leurs besoins. Cette gestion sera également possible à distance via un ordinateur ou un smartphone et permettra ainsi, à titre d’exemple, d’allumer son chauffage depuis son lieu de travail. Il est prévu de mutualiser la consommation et la production d’énergie des 3 bâtiments grâce à un réseau de communication énergétique. Un système de stockage par batteries permet également de répondre aux pannes d’alimentation ou aux pics de consommation. Ce dispositif devrait permettre au bâtiment de consommer entre 50 et 60 % de moins que les normes de la réglementation thermique actuelle. L’énergie positive Si HIKARI, par son bilan énergétique, devance de plusieurs années les futures constructions urbaines, c’est grâce à la combinaison pertinente de plusieurs éléments :

- Une enveloppe intelligente qui isole les intérieurs tout en leur permettant de bénéficier d’un apport de lumière maximal.

- Une architecture bioclimatique qui intègre et utilise des systèmes de production d’énergies renouvelables et de stockage permettant une mutualisation de l’énergie pour l’ensemble des immeubles de l’îlot.

- Les résidents d’Hikari eux-mêmes ! Ils sont les acteurs de cette révolution énergétique. Ce sont eux qui vont être guidés au quotidien pour réaliser des économies d’énergies, tout en profitant d’un confort optimal. Hikari est un îlot précurseur des quartiers de demain. Dans ce projet visionnaire à LYON, le mot énergie prend tout son sens : l’énergie d’une ambition internationale entre le Grand Lyon, l’Union Européenne et le NEDO*, l’énergie maîtrisée des innovations qui visent l’exemplarité, l’énergie de ses espaces conçus pour le bien-être et l’énergie de ses habitants qui souhaitent vivre autrement à

LYON dans leurs logements neufs. Hikari s’inscrit dans le projet Lyon Smart Community, fruit du partenariat entre Le Grand Lyon et le NEDO, qui regroupe plusieurs projets ayant pour vocation de construire la ville de demain. Toshiba a été choisi par le Nedo en tant que partenaire industriel pour la coordination des différents projets constituant le démonstrateur Lyon Smart Community. Pour Hikari, Toshiba contribue à l’innovation « énergie positive » en apportant des technologies japonaises et notamment les principaux systèmes énergétiques de l’îlot. Œuvre de l’architecte japonais Kengo Kuma, en association avec l’agence lyonnaise CRB, le projet Hikari (« Lumière », en japonais) est articulé autour de 3 bâtiments « made in Japan » favorisant la mixité des fonctions et des services. À terme, Hikari accueillera :

• un bâtiment de bureaux de 5 500 m2, nommé « Higashi » (« Est » en japonais)

• 38 logements neufs sur 3 400 m2 de surface, dans le bâtiment « Minami » (« Sud » en japonais),

• un immeuble mixte nommé « Nishi » (« Ouest »), comprenant des bureaux (2 600 m2) et 4 villas sur le toit (700 m2)

• 1 000 m2 de commerces répartis en rez-de-chaussée des 3 bâtiments.           

Dans la ligne des projets urbains du Grand Lyon

Le projet Hikari s’inscrit dans le cadre du projet urbain Lyon Confluence, dont le but est de réhabiliter d’anciennes friches industrielles à l’extrémité sud de la presque-île lyonnaise. Ce projet de renouvellement urbain met particulièrement l’accent sur les enjeux écologiques.

«Le projet Lyon Smart Community est un projet ambitieux que nous sommes fiers de voir émerger sur le territoire de l’agglomération. Ce démonstrateur à l’échelle d’un quartier tout entier, celui de La Confluence, nous projette d’ores et déjà dans cette ville du futur que nous voulons construire ! Une ville intelligente qui associe croissance économique tout en réduisant l’impact des activités sur l’environnement... C’est un projet unique et emblématique à l’échelle internationale auquel nous sommes fiers de participer!» Gérard Collomb Sénateur-Maire de Lyon, Président du Grand Lyon

Brises soleil électriques, Carrelage grès céramique 60 cm x 60 cm dans cuisines wc et buanderies, Domotique, Garages sous sols, Menuiseries mixtes bois-aluminium, Panneaux de verre avec cellules photovoltaïques sur les facades SUD, Parquet contrecollé à lames larges dans séjour chambres dégagements et halls, Placards aménagés, Salle de bain équipée, Triple vitrage

Hikari-Kuma © Kuma

 

SUNMOOV, l’un des impératifs de Lyon Confluence était de redonner vie à cet ancien quartier industriel sans pour autant surcharger les axes de transports, sa situation en presqu’île et les ponts qui la desservent en faisant potentiellement un nœud de circulation sensible.

 

Cet objectif sera poursuivi grâce au déploiement d’une flotte de véhicules

électriques en autopartage, utilisant l’énergie produite par des systèmes photovoltaïques. Transdev, via sa filiale proxiway, spécialisée dans la gestion de véhicules en autopartage, a prévu la mise en circulation d’une trentaine de véhicules électriques dès 2013. Il s’agira de voitures citadines du groupe pSa peu- geot Citroën et de mitsubishi motors. Ce service d’autopartage constituera une offre innovante de mobilité visant à compléter le réseau de transports exis- tant et à devenir le maillon qui man- quait pour que les professionnels et les habitants puissent se passer de voiture personnelle. il a été conçu à destination d’un public mixte et pour des usages complémentaires: les collaborateurs des entreprises présentes sur le site de la Confluence pourront ainsi utiliser la flotte dans la journée pour leurs déplacements professionnels ponctuels, et les habitants du quartier profiteront de l’autopartage notamment pour leurs loisirs.

L’aspect du pilotage et de la balance énergétique entre les sources de production d’énergie renouvelable sur le territoire ainsi que les besoins de recharge des véhicules électriques, représente un enjeu important de ce projet. Toshiba a conçu un système de μemS (Micros Energy Management System) pour veiller à l’équilibre entre les usages, en fonction de la production d’énergie renouvelable disponible et l’état du réseau local de distribution d’énergie électrique. Toshiba assure également le lien entre les systèmes de réservation client du service d’autopartage, la production d’énergie solaire et le réseau électrique local d’ErdF.

Hikari-Sunmoov 

ConsoTab, l’efficacité énergétique d’un quartier, par-delà les nouvelles constructions telles que les bâtiments à énergie positive, passe par l’éco-rénovation des bâtiments existants qui représentent l’essentiel du tissu urbain. GrandLYon Habitat, acteur régional du logement social, a pris en compte cette dimension essentielle en proposant un ambitieux programme d’éco-rénovation, notamment sur la Cité Perrache, un ensemble de 275 habitations résidentielles situées en bordure du Rhône et au cœur du quartier de La Confluence.

Dans le cadre de ce programme d’éco-rénovation, une meilleure gestion des ressources énergétiques passe par la connaissance des besoins et des approvisionnements. La mise en place d’un système de suivi énergétique résidentiel s’appuie sur la mesure détaillée de la consommation d’électricité, de gaz et d’eau, mais aussi sur le partage de ces informations avec les principaux intéressés : les résidants.

Ce système de suivi énergétique comprend un ensemble de capteurs de mesure d’énergies ainsi qu’un dispositif de visualisation permettant à chaque résidant de pouvoir suivre en temps réel ses consommations électriques, d’eau et de gaz, et d’agir pour mieux les maîtriser. Toshiba est responsable de la mise en place de ce système de gestion multifluides dans le cadre du programme de rénovation de la Cité Perrache.

 

CEMS

Ce Community Energy Management System, ou CEMS, collectera un nombre important de données hétérogènes, sur des points variés: bâti, infrastructures de recharge pour véhicules électriques, sources de production d’énergie renouvelable, points de consommations d’énergie, etc. Le système les agrégera avec d’autres données provenant des systèmes mis en place par le Grand Lyon dans le cadre de son programme «Grand Lyon métropole intelligente», telles que météo, qualité de l’air, etc., et les traitera en y appliquant les techniques du Big Data, afin de les restituer en différents tableaux de bords destinés aux parties prenantes du projet.

Le CemS est un outil de pilotage et de prospective, qui s’appuie sur une

mesure approfondie de la consommation globale d’énergie sur l’ensemble du territoire de La Confluence, visant à donner aux acteurs de la ville une vision d’ensemble pour une planification optimisée des besoins et des ressources énergétiques.

Toshiba, responsable du développement du CEMS, collabore avec les gestionnaires de réseau d’énergie, les gestionnaires de bâtiments, et les opérateurs de service de mobilité pour collecter les données sur la production et la consommation d’énergie, les agréger, et en assurer la transmission centrale afin de fournir un outil de planification énergétique, permettant la visualisation à l’échelle du quartier.

Le Community Energy Management System comprend :

— l’identification des indicateurs de Lyon Smart Community jugés les plus pertinents pour le territoire

— la collecte et agrégation des données de mesure provenant de différents bâtiments, des infrastructures et sources de production d’énergie du quartier

— l’analyse et mise en forme des résultats obtenus

— la simulation et planification des consommations énergétiques à venir.

Hikari-Cems

Pour inventer la Cité du Corps Humain, Montpellier a opté pour BIG…

$
0
0
Pour inventer la Cité du Corps Humain, Montpellier a opté pour BIG…

Pour inventer la Cité du Corps Humain, Montpellier a opté pour BIG…

Une nouvelle cité va naître au cœur de Montpellier qui puisera dans les racines humanistes et médicales montpelliéraines. Une nouvelle vision unique en Europe en convoquant les approches artistiques, scientifiques et les questions de société elle explorera les connaissances et les interrogations liées au corps pour permettre à chacun d'accéder, à son rythme, à une meilleure connaissance de soi, des autres et des enjeux liés à ce corps commun. Ouverte aux familles, aux enseignants et à leurs classes, aux amateurs d'art et aux férus de sciences aussi bien qu'aux visiteurs du monde entier, la Cité sera accessible à toutes et à tous. Expositions et ateliers, spectacles et conférences y favoriseront la rencontre entre les publics, les chercheurs et les artistes. Coeur de réseau, la Cité du Corps Humain créera sur notre territoire une véritable dynamique touristique en orientant les visiteurs vers les nombreuses propositions patrimoniales et artistiques, scientifiques, sportives et ludiques qui impliquent le corps ou qui parlent de lui.

Geste architectural sensible, la Cité du Corps Humain sera construite dans la ZAC Parc Marianne, sur les hauteurs du Parc Charpak. En vis-à-vis de l'Hôtel de Ville, visible de l'autoroute et à proximité immédiate de l'aéroport et des gares SNCF, elle bénéficiera d'une excellente desserte des transports en commun.

Après avoir retenu cinq cabinets d'architectes au concours d’architecture internationale de la Cité du Corps Humain, le 28 mars dernier, le jury à révélé son choix pour la réalisation de cet équipement phare.

Des cinq cabinets, Steven Holl (New York, Etats-Unis), qui a livré à Biarritz, la Cité de l'Océan et du Surf et a conçu entre autre le Musée d'Art Contemporain de Herning au Danemark, Kengo Kuma et associés Europe (Tokyo, Japon), qui a réalisé le FRAC de Marseille inauguré dans le cadre de la capitale européenne de la Culture, Manuelle Gautrand (Paris, France) qui est l'architecte de la Gaité Lyrique et du Musée d'Art Moderne de Lille, Emmanuel Nebout (Montpellier, France) associé à l'agence Brochet Lajus Pueyo (Bordeaux, France) ont déjà réalisé ensemble les restructurations du Musée Fabre de Montpellier et du Musée de l'Homme dans le Palais de Chaillot de Paris, c’est l’agence BIG architectes (Copenhague, Danemark), qui a notamment gagné le concours du Musée d'Histoire Naturelle au centre de Copenhague et le musée national des Beaux-Arts du Québec qui a remporté le concours. Ils sont associés à l'agence montpelliéraine A+ architecture, concepteurs du stade Yves du Manoir, de la salle Arena, et du nouveau théâtre J.-C. Carrière du Domaine d'O.

Réuni le vendredi 8 novembre, le jury, présidé par Hélène MANDROUX, a retenu la proposition du cabinet Big Architectures, basé à Copenhague, pour ses qualités architecturales, fonctionnelles et environnementales, particulièrement adaptées aux objectifs culturels et économiques du projet.

Dans le projet retenu, le parti pris architectural présente une façade ondulée, favorisant l'alliance du parc et de l'ambiance urbaine des nouveaux quartiers de Port Marianne. L'ensemble est de plein pied. Les jeux de pentes favorisent un accès naturel aux toits, traités en terrasses végétales et minérales.

Le principe d'organisation intérieure se décline en de vastes cellules lumineuses, reliées par une circulation centrale continue qui dessert les principales fonctions du bâtiment (hall d'entrée ; salles d'exposition ; plateau d'expérimentation ; salle de gala ; auditorium ; restaurant...).

Le projet de Big Architectes a su fondre la délicatesse de ses courbes au contexte végétal et urbain qui l'entoure. Sobre et retenu à l'échelle du paysage, il affirme vis-à-vis du visiteur une calme et tranquille monumentalité. Conçu pour favoriser le confort thermique naturel, la maîtrise des consommations énergétiques et les coûts de maintenance et d'exploitation, le bâtiment proposé répond parfaitement aux exigences environnementales du programme.

Après des études d'architecture, Bjarke Ingels (né en octobre 1974 au Danemark) débute sa carrière en travaillant avec le célèbre architecte néerlandais Rem Koolhaas avant de créer son premier cabinet, PLOT, avec son partenaire Julian de Smedt. En 2006, les deux architectes se séparent, l'un crée JDS Architects (jdsa.eu), l'autre crée l'agence BIG (Bjarke Ingels Group). Située au centre de Copenhague, dans le quartier de Nørrebro, l'un des plus multiculturels de la capitale danoise, BIG dispose également d'un relais New- Yorkais. Multiculturelle, l'agence rassemble des collaborateurs d'une vingtaine de nationalités : chinoise, allemande, canadienne, japonaise, turque, française... Aujourd'hui, le cabinet BIG engrange succès sur succès, remporte des concours partout dans le monde et la liste des récompenses décernées à Bjarke Ingels s'allonge à un rythme soutenu. Parmi ses réalisations les plus célèbres, il faut citer l'ensemble mixte d'habitation 8 House ainsi que The Mountain, plusieurs fois récompensées, notamment par le prix Housing Award du Festival international d'architecture. Quand il ne dirige pas les travaux de son équipe, Bjarke Ingels occupe une chaire de professeur associé à Harvard ainsi qu'à l'Académie royale des beaux-arts du Danemark. http://www.big.dk/#projects

A + ARCHITECTURES

Implantée à Montpellier, et co-dirigée par Philippe Bonon, Philippe Cervantes et Gilles Gal, l'agence A+ Architecture réunit des architectes, mais aussi des designers, des graphistes et des urbanistes. Elle compte dans ses références équipements publics divers, immeubles debureaux et sièges sociaux, logements privés et publics (lauréats du palmarès de l'Habitat). http://www.aplus-architecture.com

LA CITE DU CORPS HUMAIN, UN ATOUT D'ENVERGURE INTERNATIONALE POUR MONTPELLIER

La Cité du Corps Humain sera, comme la Cité de la Villette, un lieu vivant d'expositions, d'expérimentations et de spectacles. Elle favorisera la circulation des idées pour inviter le public à mieux connaitre son propre corps et celui des autres. En associant les approches scientifiques, artistiques et sociétales, elle explorera les connaissances et les interrogations liées au corps à travers les regards croisés de toutes les disciplines. Aucun lieu affichant clairement cette volonté transdisciplinaire n'existe aujourd'hui. Il s'agit d'une occasion unique de positionner notre ville sur un créneau extrêmement porteur à l'échelle internationale.

UN LIEU D'EDUCATION POPULAIRE

L'accès à la culture dans sa diversité est un puissant facteur de réussite et d'intégration. C'est pourquoi la Cité du Corps Humain sera avant tout un lieu dédié à la réussite éducative, que tous les élèves de la région montpelliéraine pourront s'approprier pour compléter leur enseignement. Les Universités, nombreuses à Montpellier, seront ainsi associées.

LE CORPS AU COEUR DE L'IDENTITE MONTPELLIERAINE

Depuis le X° siècle, la Ville de Montpellier n'a eu de cesse d'accroitre et de diversifier ses savoirs et ses compétences autour du corps. Projet d'intérêt universel par sa thématique, la Cité du Corps Humain s'impose comme un outil de promotion de cette identité patrimoniale, universitaire, médicale, artistique et sportive montpelliéraine. Aujourd'hui, elle a pour vocation de valoriser, d'explorer, d'étendre ce patrimoine scientifique et culturel pour le rendre accessible à tous dans un lieu de référence incontournable sur le corps.

UN PROJET CLE DANS UNE DYNAMIQUE DE TERRITOIRE

Comme Toulouse qui a construit la Cité de l'Espace, ou Bordeaux, qui développe une Cité du Vin, la Cité du Corps Humain s'inspire de l'identité profonde de Montpellier pour mettre en cohérence le passé, le présent et l'avenir de la ville. Cet équipement culturel servira de tête de pont et d'emblème à un projet économique porteur, qui positionnera Montpellier au niveau européen et international.

Miser sur la culture et le tourisme urbain, c'est également choisir de promouvoir des secteurs économiques non-délocalisables, qui créent des emplois et bénéficient au territoire, notamment en termes de retombées économiques indirectes (nuitées, restauration, consommation locale). Pour la Cité du Corps Humain, qui accueillera 250 000 visiteurs chaque année, ces retombées sont estimées entre 6 et 8 millions d'euros par an.

Afin de mutualiser les coûts, de nombreux contacts ont été établis avec des mécènes et des partenaires économiques locaux et internationaux désireux de soutenir financièrement le projet en abondant le fond de dotation qui sera prochainement créé.

La Cité du corps humain a pour ambition d'accueillir 250 000 visiteurs par an. Les travaux de réalisation devraient débuter courant 2016 pour se terminer courant 2018.

UNE IMPLANTATION IDEALE

Geste architectural sensible au cœurdu nouveau projet urbain, la Cité du Corps Humain sera construit dans la ZAC Parc Marianne, sur les hauteurs du Parc Charpak. En vis-à-vis de l'autoroute et à proximité immédiate de l'aéroport et des gares SNCF, elle bénéficiera d'une excellente desserte des transports en commun.

* Le jury était composé de : Hélène MANDROUX, Jacques TOUCHON, Michel PASSET, Frédéric TSITSONIS et Perla DANAN, adjoints au maire, Nancy CANAUD , Professeur Didier SICARD (Président du Conseil d'Orientation Scientifique de la Cité du Corps Humain), Marc GIRARD (Directeur des Expositions d'Universcience, représentant Madame Claudie HAIGNERE, Présidente d'Universcience), Professeur Francis NAVARRO, Professeur André GIORDAN, Paul CHEMETOV, architecte, Bernardo SECCHI, architecte urbaniste, Suzel BROUT, architecte conseil du ministère de la Culture, Daniel ANDERSCH, architecte, Jean-Louis DESTISON, architecte.

« Ville de Montpellier - Big Architectures «
« Ville de Montpellier - Big Architectures «

« Ville de Montpellier - Big Architectures «

Avant-post, Exposition des diplômes de Paysagiste DPLG 2013 au Chai de Bercy

$
0
0
Avant-post, Exposition des diplômes de Paysagiste DPLG 2013 au Chai de Bercy

Avant-post, Exposition des diplômes de Paysagiste DPLG 2013 au Chai de Bercy

La promotion de paysagistes DPLG sortie en juillet 2013 de l’École nationale supérieure de paysage expose ses travaux de fin d’études au Chai de Bercy, à Paris, jusqu’au 24 novembre.

De postures, de stratégies, de ripostes, de l’utilisation de compost et peut-être même de quelques belles impostures : voici ce dont il est question dans cette exposition.

AVANT-POST :

Non, le paysagiste n’est pas indéfiniment voué à verdir des espaces conçus sans grande qualité. Et ce n’est pas après-coup qu’on doit faire appel à lui. Oui, il a un rôle crucial à jouer dans la manière dont se fabrique et évolue notre société. Et c’est aux avant-postes que sa place doit être définie.

Cette exposition fait de cet apophtegme sa gageure. En s’appuyant pour cela sur la présentation des travaux des paysagistes tout fraîchement diplômés de l’École nationale supérieure de paysage de Versailles- Marseille.

Pendant quatre années, chaque étudiant reçoit une formation qui lui permet de se façonner un regard, une pensée et une pratique qui lui sont propres. Elles lui donneront la possibilité, une fois sorti du nid, de suivre une ligne qu’il aura lui-même tracée au fil des années, rencontres et projets menés.

Faire des choix sans forcément savoir où l’on va, Apprendre à se positionner et développer un esprit bien trempé, Revendiquer une certaine forme d’exercice du métier, Avoir les idées bien tranchées et prendre part aux débats.

Ces quelques principes sont partie intégrante de ce qui s’enseigne et se sème dans – mais aussi hors – les murs de cette école. Et, à défaut d’assurer la possibilité d’aménager une quelconque place de marché, ils ont pour objectif de permettre à chacun de se faire sa place sur le marché 2.

Ainsi, c’est autour de la notion de postures qu’a été conçue l’exposition. Ces postures, ce sont les nôtres, nombreuses, diverses, et pour certaines bien différentes de celle de Le Nôtre. Elles brossent le portrait d’un métier aux multiples facettes et modalités d’exercice. Et elles doivent être comprises comme des choix, des volontés individuelles, fortes et assumées, que chacun d’entre nous a élaborées et développées, conscient qu’elles constituent un bagage indispensable pour pouvoir bien exercer son futur métier.

Le rôle du paysagiste est crucial dans la conception, la fabrique et l’évolution de nos espaces de vie en société. C’est aux avant-postes que sa place doit être définie. Tel est le propos que défend cette exposition. Elle s’appuie sur la présentation des travaux des post-étudiants et tout frais paysagistes, diplômés de l’École nationale supérieure de paysage de Versailles- Marseille, regroupés autour de six thématiques :

• L’humain d’abord ;

• Matières à projet ;

• Extra-ordinaire ;

• Si c’était à refaire ;

• Retournements/Détournements ;

• Scénarios de demain.

Au cours des quatre années passées à l’école, chaque étudiant a reçu une formation qui lui a permis de façonner son regard, de développer une pensée et une pratique singulières. Celles-ci lui donneront la possibilité une fois sorti du nid, de suivre une ligne qu’il aura lui-même tracée.

Créée en 1976, l’École nationale supérieure du paysage (ENSP) est un établissement public sous tutelle du ministère en charge de l’Agriculture. Elle forme des concepteurs en paysage intervenant aussi bien sur les parcs et jardins que sur les grands territoires et les espaces publics urbains ou ruraux. Les étudiants apprennent à agir en amont ou en aval de la commande publique et privée et à différentes échelles géographiques de façon à modeler le territoire en l’adaptant aux évolutions de la société.

Présente à Versailles dans le cadre prestigieux du Potager du Roi et à Marseille, à proximité du Vieux-Port, l’ENSP propose plusieurs types de formations centrées sur l’apprentissage et la connaissance du projet de paysage :

• Paysagiste DPLG en quatre ans, soit un équivalent des années licence 3, master 1 & 2 et d’un post- master du système européen. La formation délivre un diplôme accessible également par la voie de la validation des acquis de l’expérience et par celle de l’apprentissage ;

• Le certificat d’études supérieures paysagères (CESP) , accessible à partir du niveau master 1 ;

• Le cursus EMiLA (European Master in Landscape Architecture), une formation européenne « partagée » avec quatre établissements européens (Amsterdam, Barcelone, Edimbourg, Hanovre). L’ENSP propose aussi des masters en cohabilitation avec d’autres établissements :

• Paysage et aménagement avec l’université de Provence et Aix-Marseille sur le site de Marseille ;

• Théories et démarches du projet de paysage avec AgroParisTech et l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne

sur le site de Versailles.

Le Laboratoire de recherche de l’ENSP, le LAREP, accueille des doctorants qui préparent leur thèse dans la spécialité Sciences et architecture.

Enfin, le service de formation continue propose un diplôme de conception de jardin dans le paysage et une trentaine de stages courts adaptés à la demande pour des professionnels, des amateurs de jardin et des publics en reconversion.

LE TRAVAIL PERSONNEL DE FIN D’ETUDES

Le TPFE doit être compris comme une proposition d’évolution d’un territoire réel. À travers cet exercice, l’équipe pédagogique attend de l’étudiant qu’il fasse preuve de ses capacités de concepteur dans le cadre d’un projet de paysage.

Lors des trois premières années de la formation de Paysagiste DPLG, les étudiants se concentrent sur l’apprentissage de la pratique du projet de paysage et sur l’acquisition des connaissances et méthodes indispensables à son élaboration. La quatrième année a pour objectif de les préparer à l’exercice du métier et de les placer au cœur des débats de la profession. Pour prétendre au titre de Paysagiste DPLG, les étudiants doivent justifier de leurs compétences à travers deux travaux menés simultanément : un atelier pédagogique régional et un travail personnel de fin d’études (TPFE).

Le sujet du travail personnel de fin d’études est laissé au choix de l’étudiant, il doit conduire à une approche « projectuelle » sur un territoire d’étude clairement défini. Pour développer une probléma- tique de projet, l’étudiant mène des investigations approfondies sur le mode sensible, plastique (outils graphiques et écrits), géographique, écologique, économique, politique et culturel, etc.

Une large place est attribuée à l’initiative, à la créativité et aux positionnements personnels mais égale- ment à la réflexion en équipe. Chaque TPFE est en effet élaboré sous la direction d’un directeur d’études. Des séances pédagogiques collectives (séminaires, colloques, enseignements pluridisciplinaires, pré- jurys, etc.) accélèrent la maturité du travail et sont l’occasion de vérifier les méthodes imaginées par l’étudiant.

Le TPFE permet ainsi de prouver la capacité de l’étudiant à reconnaître de manière sensible les poten- tialités d’un lieu, à développer ses hypothèses ou postulats de travail, à argumenter et imaginer des réponses (ou alternatives) redonnant du sens et de la cohérence au site.

La qualité du travail de l’étudiant et son aptitude à présenter et à défendre ses propositions sont éva- luées au cours d’une soutenance publique à la fin de l’année universitaire.

Ce sont les travaux de fin d’études des soixante diplômés de la promotion 2013 de la formation de Paysagiste DPLG qui sont exposés au Chai de Bercy du 12 au 24 novembre 2013, avec le soutien de la mairie de Paris.

LA FORMATION DE PAYSAGISTE DPLG

Un accès sur concours :

L’accès à la formation de Paysagiste DPLG (Diplômé par le gouvernement) s’effectue par voie de concours. Celui-ci est commun à l’École nationale supérieure du paysage (sites de Versailles et de Marseille) et aux écoles nationales supérieures d’architecture et de paysage de Bordeaux et de Lille.

Les études durent quatre années après l’admission, soit un équivalent des années licence 3, master 1 & 2 et d’un post-master du système européen.

Le diplôme sanctionnant la formation de Paysagiste DPLG est un diplôme de troisième cycle du ministère chargé de l’Agriculture, homologué au niveau I (cf. l’arrêté du 17 juin 1980 du ministère du Travail). Le diplôme est également accessible par la voie de l’apprentissage et par celle de la validation des acquis de l’expérience.

Les inscriptions au concours commun 2014 débuteront le 9 décembre 2013.

Une pédagogie centrée sur le projet de paysage :

La pédagogie de l’ENSP a été mise au point avec le concours de paysagistes reconnus. Il en découle un enseignement original et pionnier visant à singulariser pour le paysage les démarches de conception.

La formation de Paysagiste DPLG s’articule autour d’un enseignement en atelier où les étudiants sont mis en situation de projet et encadrés par des professeurs paysagistes et des professionnels concepteurs. D’une prise de position personnelle sur un questionnement lié à la lecture d’un site et à partir d’une analyse pluridisciplinaire du contexte, l’étudiant propose un projet. Année après année, les ateliers s’étalent sur une période plus longue et les territoires abordés se font plus complexes.

L’ENSP favorise l’émergence de la démarche conceptuelle en suscitant un échange permanent entre les différentes disciplines mobilisées par le projet de paysage et en stimulant la créativité par la pratique artistique. Cette formation s’appuie en effet sur un enseignement pluridisciplinaire : sciences humaines, géographie, écologie, enseignements artistiques, techniques de programmation et de construction. À travers de multiples allers-retours entre identification des enjeux, atouts du site et spatialisation du projet, il s’agit de maîtriser l’ensemble et le détail, le proche et le lointain. Les étudiants développent ainsi un esprit d’analyse et de synthèse permettant d’établir un état des lieux de l’existant et d’imaginer des projets de paysage redonnant du sens au site dans un souci de cohérence territoriale et de service aux usagers.

INFORMATIONS PRATIQUES

L’exposition Avant-post

La promotion de paysagistes DPLG sortie en juillet 2013 de l’École nationale supérieure de paysage exposera ses travaux de fin d’études au Chai de Bercy, à Paris, du 12 au 24 novembre.

Avec le soutien de la mairie de Paris

Entrée libre

Ouverture du mardi 12 au dimanche 24 novembre 2013

Horaires 11h-17h

Adresse Chai de Bercy, 41 rue Paul Belmondo, Parc de Bercy, 75012 Paris

Métro Cour Saint-Émilion (ligne 14) et Bercy (ligne 6)

Contact - Karelle Watelet, responsable communication - k.watelet@ecole-paysage.fr Tél. : 01 39 24 62 43

Agenda

Du 09/12/2013 au 26/02/2014 Inscriptions au concours commun d’entrée en formation de Paysagiste DPLG (sur le site internet)

08/02/2014 Journée portes ouvertes à l’ENSP Versailles

15/02/2014 Journée portes ouvertes à l’ENSP Marseille

Plus d’information sur l’École nationale supérieure de paysage : www.ecole-paysage.fr

ENSP Le Potager du Roi 10, rue du Maréchal-Joffre 78000 Versailles Tél. : +33(0)1 39 24 62 00

ENSP 31, boulevard d’Athènes / 13232 Marseille cedex 01 Tél. : +33(0)4 91 91 00 25

Avant-post, Exposition des diplômes de Paysagiste DPLG 2013 au Chai de Bercy
Avant-post, Exposition des diplômes de Paysagiste DPLG 2013 au Chai de Bercy
Avant-post, Exposition des diplômes de Paysagiste DPLG 2013 au Chai de Bercy
Avant-post, Exposition des diplômes de Paysagiste DPLG 2013 au Chai de Bercy
Avant-post, Exposition des diplômes de Paysagiste DPLG 2013 au Chai de Bercy
Avant-post, Exposition des diplômes de Paysagiste DPLG 2013 au Chai de Bercy

Pensée du Jour

$
0
0
Pensée du Jour

Pensée du Jour

" L'âme, l'esprit, le coeur, ont besoin d'enthousiasme, comme les arbres et les fleurs ont besoin d'eau et de soleil, comme l'oiseau a besoin d'air et le voilier, besoin de vent."

Arthur Haulot 1913 - 2005

Les dépenses énergétiques, un sujet préoccupant pour 8 foyers français sur 10

$
0
0
Les dépenses énergétiques, un sujet préoccupant pour 8 foyers français sur 10

Les dépenses énergétiques, un sujet préoccupant pour 8 foyers français sur 10

Cette conclusion est issue de la 7ème édition du baromètre annuel sur l’ouverture des marchés, une enquête réalisée par l’institut CSA du 5 au 13 septembre 2013 auprès d’un échantillon représentatif de 1503 foyers français, interrogés par téléphone, pour le compte du médiateur national de l’énergie et de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Les préoccupations toujours plus prégnantes à l’égard des dépenses liées à la consommation d’énergie :

L’intérêt des Français pour les questions relatives à la consommation d’énergie est une nouvelle fois confirmé. Ainsi, alors que la crise économique et sociale se poursuit, près de 8 foyers sur 10 (79% ; équivalent à 2012 et +4 points par rapport à 2011) déclarent que la consommation d’énergie constitue pour eux un sujet de préoccupation important. Notons que ce sujet préoccupe cette année un peu plus les foyers consommateurs de gaz et d’électricité (82%) que les foyers consommateurs exclusifs d’électricité (77%), alors que les niveaux étaient comparables en 2012.

Cette préoccupation manifeste s’explique très probablement par le coût de ces énergies. Interrogés sur la part des factures de gaz et d’électricité dans leurs dépenses, 67% des foyers (stable par rapport à l’an passé : 65%) estiment en effet cette part importante. C’est en particulier le cas des catégories socioéconomiques modestes (77%), des employés (72%), des ouvriers (68%) et des retraités (68%), tandis qu’une part moindre des cadres et professions intellectuelles supérieures (52%) jugent cette part importante. Notons que le type d’énergie consommée impacte également les réponses à cette question. En effet, suite aux augmentations successives des tarifs du gaz durant les derniers mois, la part des dépenses énergétiques est perçue comme étant plus élevée parmi les consommateurs de gaz et d’électricité (74%) que parmi les consommateurs exclusifs d’électricité (62%).

Afin de limiter des dépenses énergétiques qui apparaissent donc élevées au sein de leur budget, 44% des foyers (stable vs. 2012 : 42%) affirment avoir restreint leur chauffage chez eux au cours de l’hiver dernier pour ne pas avoir de factures trop élevées. En outre, une part des enquêtés plus importante cette année déclarent avoir rencontré des difficultés pour payer certaines factures d’électricité ou de gaz naturel (15% vs 11% en 2012). C’est en particulier le cas des 18-34 ans (24%, contre 10% des 65 ans et plus) et des classes modestes (27%, contre 3% des classes aisées).

Dans ce contexte, on observe une très forte progression de la notoriété des tarifs sociaux pour l’électricité et le gaz naturel : un peu plus des trois-quarts des personnes interrogées (78%) connaissent leur existence ; ils étaient 48% en 2010. C’est parmi les 55-64 ans (86%) et les classes aisées (84%) que leur notoriété est la plus élevée.

A tout cela s’ajoute une nouvelle fois une anticipation de l’évolution des tarifs de l’énergie qui reste pessimiste puisque la quasi-totalité des foyers interrogés (96%, stable vs 2012) s’attend à une hausse des tarifs dans les prochains mois, dont 80% pour les deux énergies (-5), 11% pour l’électricité uniquement (+8) et 5% seulement pour le gaz (-4).

Enfin, les ménages français sont plus nombreux que l’an passé à considérer avoir suffisamment d’information pour suivre leur consommation d’énergie (76%, contre 71% en 2012). Les principales raisons du sentiment de manque d’information sont le manque d’information et de temps (42%) et, en forte hausse cette année, l’absence de clarté des factures (41%, +9).

- La tarification uniquement en fonction de l’énergie consommée : un système qui suscite l’adhésion :

Une solution proposée par le médiateur national de l’énergie pour inciter les consommateurs à réduire leur consommation d’énergie est la tarification uniquement en fonction de l’énergie consommée, avec une suppression de l’abonnement et des frais fixes qui seraient intégrés dans le prix de l’énergie.

Après avoir reçu des explications sur une telle tarification, 70% des personnes interrogées s’y déclarent favorables (dont 40% « tout à fait »), toutefois 27% qui n’y sont pas favorables (dont une part ne l’étant « pas du tout » : 16%). Notons que ce système est perçu un peu plus favorablement par les non-utilisateurs de gaz (72%) que par les consommateurs de gaz (66%), et un peu moins positivement par les 65 ans et plus (60%) que par les autres catégories d’âge.

Quoi qu’il en soit, si ce système était mis en place, 75% des foyers déclarent qu’il permettrait une plus facile comparaison des offres entre les différents fournisseurs (75%) et que cela simplifierait les factures (74%, avec 78% chez les catégories modestes). Ils sont également 61% à reconnaitre que cela les inciterait à diminuer leur consommation (avec 65% parmi les catégories modestes).

Dans la 7ème édition du baromètre, les règles induites par l’ouverture de marché ne sont pas encore totalement intégrées.

- Une progression de la connaissance du droit à changer de fournisseur d’énergie :

Six ans après l’ouverture effective du marché de l’énergie aux particuliers, la connaissance du droit à changer de fournisseur d’énergie est en légère progression :

§ Un peu plus de la moitié (53%) des personnes interrogées sait ainsi qu’il est possible de changer de fournisseur d’électricité (en hausse de 5 points par rapport à 2012). Notons que les consommateurs de gaz et d’électricité sont plus nombreux à connaître l’ouverture du marché de l’électricité (59%, contre 50% des consommateurs exclusifs d’électricité). L’écart entre ces deux catégories s’est néanmoins amenuisé, passant de 13 à 9 points.

§ Un part légèrement plus importante (55%) des utilisateurs de gaz naturel sait qu’il leur est possible de changer de fournisseur de gaz naturel (en hausse de 7 points vs. 2012).

* Rappelons que lors de la 1ère vague d’enquête en 2007, ces proportions étaient respectivement de seulement 35% et 30%. En six ans, la connaissance du droit à changer de fournisseur a par conséquent progressé de 18 points pour l’électricité et de 25 points pour le gaz naturel.

Si les foyers apparaissent donc de mieux en mieux informés sur ce point, les écarts de connaissance demeurent néanmoins toujours très importants selon la catégorie socioprofessionnelle du chef de ménage. Les CSP+ sont en effet correctement informées à 64% pour l’électricité et à 65% pour le gaz naturel, tandis que les CSP- le sont à 51% pour l’électricité et à 52% pour le gaz naturel. Quant aux retraités, ils se distinguent par une connaissance encore plus faible, avec seulement 47% pour l’électricité comme pour le gaz naturel.

- Les consommateurs restent néanmoins encore très hésitants à franchir le pas du changement de fournisseur :

Six ans après l’ouverture à la concurrence, le changement de fournisseur demeure encore une décision relativement rare au sein des ménages, au même niveau que les années passées. En effet, seulement 9% des foyers interrogés ont déjà changé de fournisseur d’électricité ou de gaz naturel, dont significativement plus parmi les consommateurs des deux énergies (15%) que parmi les consommateurs exclusifs d’électricité (5%). Il est intéressant d’observer que plus les enquêtés sont âgés, moins ils ont déjà changé de fournisseur : c’est en effet le cas de 13% des 18-34 ans, 10% des 35-44 ans, 8% des 45-54 ans et des 55-64 ans, et 6% des 65 ans et plus. Notons également que 4% des personnes interrogées ont déjà envisagé de changer de fournisseur, sans le faire pour autant, et que 8% l’envisagent dans le futur.

Davantage encore que l’an passé, la principale motivation à changer de fournisseur est la recherche de tarifs plus compétitifs (70%, + 13 points). Sont ensuite cités à un moindre niveau, des services qu’ils jugent plus avantageux (16%), le démarchage de leur nouveau fournisseur (15%), lors d’un déménagement (11%), un litige avec leur ancien fournisseur (4%), faire jouer la concurrence (4%) et des raisons environnementales (2%).

Dès lors, même si la connaissance de la possibilité de changer de fournisseur progresse, les changements effectifs sont donc stables, sans doute en partie parce que les consommateurs ne connaissent pas la marche à suivre.

- Des modalités de changement dont la connaissance n’a pas évolué depuis l’an passé :

En effet, les modalités pratiques liées au changement de fournisseur ne sont pas encore toutes bien connues et n’ont pas gagné en notoriété par rapport à 2012 :

§ Comme l’année passée, un peu plus des trois-quarts des personnes interrogées déclarent à juste titre qu’il n’est pas nécessaire de changer de compteur en cas de changement de fournisseur d’électricité ou de gaz naturel (76%), contre 16% qui pensent le contraire. Notons que les consommateurs de gaz et d’électricité (79%) sont mieux informés sur ce point que les consommateurs exclusifs d’électricité (74%). Quant aux 65 ans et plus (63%), ils apparaissent nettement moins bien informés que les autres catégories d’âge.

§ D’autre part, un peu plus des deux-tiers des répondants (69%) savent qu’ils ne risquent pas de coupures d’électricité ou de gaz en changeant de fournisseur, contre 26% qui se méprennent. Une nouvelle fois, les 65 ans et plus (65%) sont moins bien informés que les autres classes d’âge.

§ En outre, 57% des foyers savent que changer de fournisseur de gaz naturel ou d’électricité est gratuit, contre 34% qui ne le savent pas. Les consommateurs de gaz et d’électricité (61%) apparaissent à cet égard mieux informés que les consommateurs exclusifs d’électricité (55%).

§ Enfin, le niveau d’information sur le relevé du compteur suite à un changement de fournisseur demeure particulièrement faible. En effet, 70% des personnes interrogées croient à tort qu’en cas de changement de fournisseur c’est leur nouveau fournisseur qui assurera le relevé de leur compteur, contre seulement 21% qui savent que ce n’est pas le cas. Cette large méconnaissance s’explique en grande partie par la confusion qui règne parmi les Français quant à la distinction entre fournisseur et distributeur. Illustration de cette méconnaissance, seulement 63% des enquêtés connaissant ERDF ou GrDF savent que ce sont des distributeurs, 26% croyant qu’il s’agit de fournisseurs et 11% étant incapables de s’exprimer sur leur rôle.

Cette confusion est d’ailleurs encore plus prononcée s’agissant d’EDF et de GDF SUEZ. Seulement 28% (- 4 points par rapport à 2012) des foyers interrogés savent en effet qu’il s’agit de deux entreprises différentes et concurrentes, 29% croyant qu’elles ne forment qu’une seule et même entreprise (stable) et 37% qu’elles sont différentes mais non concurrentes (+6%). Il apparaît que les hommes (37%, contre 22% des femmes) et les classes aisées (36%, contre 24% des classes modestes) savent davantage qu’EDF et GDF SUEZ sont deux entreprises différentes et concurrentes.

Cette stabilité du niveau de connaissance des modalités du changement de fournisseur s’observe également s’agissant du sentiment de connaissance de la marche à suivre pour changer de fournisseur. En effet, 30% des personnes interrogées (stable vs. 2012 : 28%) déclarent qu’elles connaîtraient la marche à suivre si elles devaient changer de fournisseur de gaz et/ou d’électricité, avec un pourcentage plus élevé parmi les consommateurs des deux énergies (36% vs. 26% pour les consommateurs d’électricité exclusifs).

Enfin, les Français apparaissent toujours extrêmement partagés quant à la simplicité du changement de fournisseur d’électricité ou de gaz naturel : ils sont autant à penser qu’un tel changement est simple (46% ; stable vs. 2012) qu’à penser qu’il est compliqué (46%). Ces résultats expliquent sans doute en partie la proportion relativement faible de foyers ayant déjà changé de fournisseur (9%).

- Les tarifs réglementés : une définition qui reste encore très majoritairement méconnue :

S’agissant des tarifs réglementés, seulement 38% des répondants déclarent en avoir déjà entendu parler (stable vs. 2012 : 35%), contre 62% qui avouent n’en avoir jamais entendu parler. Les hommes (46%, contre 32% des femmes), les CSP+ (52%, contre 32% des CSP-), les catégories aisées (52%, contre 32% des catégories modestes) et les utilisateurs de gaz (42%, contre 35% pour les utilisateurs exclusifs d’électricité) en ont davantage entendu parler.

La définition reste confuse parmi ceux qui en ont déjà entendu parler :

§ Une large majorité (81%, en hausse par rapport à 2012 : + 6 points) sait qu’ils sont fixés par l’Etat, mais 45% pensent encore à tort qu’ils sont proposés par l’ensemble des fournisseurs d’énergie.

§ En outre, 53% savent que les tarifs réglementés sont des tarifs que seul EDF ou le fournisseur historique peut proposer pour l’électricité seulement et 43% savent que ce sont des tarifs que seul GDF Suez ou le fournisseur historique peut proposer pour le gaz seulement (avec 53% parmi les consommateurs de gaz et d’électricité contre 35% chez les consommateurs d’électricité exclusifs).

§ Notons aussi que 64% pensent à tort que les tarifs réglementés peuvent être obtenus pour le gaz et l’électricité chez un même fournisseur, contre seulement 28% qui savent que cela n’est pas possible.

En outre, 65% de l’ensemble des personnes interrogées savent qu’après avoir quitté les tarifs réglementés, il est possible d’y revenir (en progression significative de 4 points par rapport à 2012). Ces tarifs sont en outre perçus majoritairement comme étant au même prix que les offres de marché (35%) ou moins chers (31%, baisse significative de 4 points), les 23% restants déclarant qu’ils sont plus chers. Ils paraissent également, même si ce n’est pas toujours le cas, plus stables dans le temps : 39% estiment en effet que les tarifs réglementés changent moins souvent que les prix de marché, 33% qu’ils changent aussi souvent et seulement 14% qu’ils changent plus souvent.

- Une recherche d’informations sur l’ouverture à la concurrence qui demeure limitée :

Si globalement, comme en 2012, 54% des enquêtés se sentent bien informés sur l’ouverture à la concurrence des marchés de l’électricité et du gaz naturel, ce sentiment majoritaire cache en réalité une faible curiosité. En effet, seulement 17% déclarent avoir cherché personnellement à obtenir des informations sur cette ouverture à la concurrence (stable vs. 2012, mais en hausse de 6 points par rapport à 2007), avec une plus grande appétence parmi les foyers consommateurs des deux énergies (20%, mais en baisse de 4 points) que parmi les foyers consommateurs exclusifs d’électricité (15%, -2). Notons également que la recherche d’information est plus fréquente chez les hommes (21%) que chez les femmes (14%), et parmi les 35-44 ans (23%) que parmi les 65 ans et plus (13%).

Ensuite, le baromètre révèle qu’une ouverture du marché à la concurrence est jugée favorablement, mais sans perception de réels bénéfices sur les tarifs

L’ouverture à la concurrence du marché de l’électricité et du gaz naturel est toujours une bonne chose pour 64% des enquêtés (stable vs. 2012, en progression depuis 2007 – 59%). Cette opinion favorable est plus répandue parmi les plus jeunes (avec 69% des 18-34 ans) que parmi les plus âgés (avec 61% des 65 ans et plus, qui ont davantage été habitués au principe de la non-concurrence).

Néanmoins, la majorité des Français demeure encore assez pessimiste concernant les conséquences de l’ouverture du marché de l’électricité et du gaz naturel sur les tarifs :

§ Ils restent 31% à juger qu’elle a provoqué une hausse des tarifs de l’énergie et 14% une baisse, 50% considérant qu’elle n’a pas eu d’impact sur les tarifs (hausse de 4 points vs. 2012).

§ Cependant ils sont légèrement plus nombreux cette année à avoir perçu une amélioration de la qualité de service (22% vs 19% en 2012), 10% signalant une détérioration et 62% estimant que cela n’a pas eu de conséquences sur cette qualité.

Enfin, un pourcentage important et stable, près des deux-tiers des personnes interrogées (63%), considère que pour les foyers utilisateurs d’électricité et de gaz naturel, il vaut mieux avoir un seul fournisseur, cet avis étant en particulier partagé par les 18-34 ans (74%) et les consommateurs exclusifs d’électricité (66%, contre 59% des consommateurs de gaz et d’électricité). En outre, les répondants pensent pour 29% d’entre eux que souscrire chez un seul fournisseur permet d’obtenir des tarifs moins chers et pour 41% d’entre eux au moins au même prix (stables vs. 2012).

Enfin, la 7ème édition rapporte que le médiateur national de l’énergie est connu par 1 Français sur 4

Concernant l’information sur les droits en tant que consommateurs de gaz naturel ou d’électricité, les Français se considèrent mieux informés que l’an passé (53% vs. 48% en 2012). Ce sentiment d’information progresse avec l’âge (avec 40% parmi les 18-34 ans, 59% parmi les 55-64 ans et 61% parmi les 65 ans et plus).

Près d’un quart des foyers (23%) connaissent, ne serait-ce que de nom, le service d’information par Internet et par téléphone Énergie-Info (stable vs. 2012 : 20%), avec une plus grande connaissance parmi les 55-64 ans (29%) que parmi les autres tranches d’âge. Notons que 5% déclarent l’avoir déjà utilisé (stable vs. 2012).

Un quart des enquêtés (25%) a déjà entendu parler du médiateur national de l’énergie (stable vs. 2012 : 23%). Cette notoriété est plus élevée auprès des hommes (28%) que des femmes (22%) et auprès des 65 ans et plus (32%) que des 18-34 ans (17%). L’organisme est principalement connu par les médias (pour 86% des connaisseurs, stable vs. 2012) et plus particulièrement par la télévision (54%) et la presse (37%). Notons qu’il l’est de plus en plus grâce à Internet (22%, +8 points).

Notons également que parmi les personnes qui connaissent le médiateur national de l’énergie, un pourcentage toujours élevé (73%, stable vs. 2012) sait qu’il s’agit d’un organisme indépendant.

Pour les personnes interrogées, les deux principales qualités attendues d’un médiateur, tous secteurs d’activités confondus, sont l’indépendance par rapport à l’entreprise concernée par le litige (51%) et la gratuité (45%), devant la rapidité (32%) et la confidentialité de la médiation (30%).

La proportion de foyers déclarant avoir connu des litiges ou effectué des réclamations auprès de leur fournisseur au cours des douze derniers mois est la même que l’an passé (9%). Pour résoudre ce litige, 92% des consommateurs concernés ont contacté directement leur fournisseur, 7% ont décidé de ne pas payer leur facture et 3% ont contacté le médiateur national de l’énergie.

Plus généralement, concernant la Commission de régulation de l’énergie, les répondants sont 53% à estimer qu’il existe un organisme indépendant chargé de veiller au bon fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaz naturel, contre 33% qui ne le pensent pas, cette connaissance s’amenuisant avec l’âge (avec 66% des 18-24 ans vs. 40% des 65 ans et plus) et étant plus élevée parmi les hommes (57%) que parmi les femmes (50%) et chez les CSP+ (62%) que chez les CSP- (56%).


A l’été 2017, le Sud-Ouest à 2 h de Paris…

$
0
0
A l’été 2017, le Sud-Ouest à 2 h de Paris…

A l’été 2017, le Sud-Ouest à 2 h de Paris…

Grâce à un tronçon de 302 km, le Sud-ouest a s’ouvrir à la capitale. Cette portion permettra de relier par TGV Bordeaux à Paris en 2 h 05 à partir de l’été 2017.

Ce tronçon constitue, par ailleurs, le plus grand chantier linéaire européen actuel.

Pas moins de 440 ouvrages d’art serviront ces 300 km de LGV. Ponts-rails, ponts-routes, sauts-de-moutons, longues estacades constituées de poutres PRAD, grands viaducs dont sept réalisés en voussoirs préfabriqués en béton précontraint, tranchées couvertes, écrans acoustiques constituent le panel des ouvrages d’art…

A l’été 2017, le Sud-Ouest à 2 h de Paris…

La LGV SEA, pour Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique, s’inscrit dans un schéma global d’aménagement du territoire issu des décisions du Grenelle de l’Environnement. Elle va contribuer au renforcement de l’axe transeuropéen qui relie, par la façade Atlantique, les régions nord et est de l’Europe au sud-ouest de la France et à l’Espagne. Représentant un investissement de 7,8 milliards d’euros qui couvre l’ensemble des travaux de génie civil et de superstructure ferroviaire, la ligne est réalisée dans le cadre d’un contrat de Partenariat Public Privé sous forme d’une concession d’une durée de 50 ans.

Jusqu’en 2061 les entreprises ferroviaires qui rouleront sur la LGV verseront une redevance à LISEA, société concessionnaire de la future ligne, responsable des financements privés afférents. Cette redevance lui permettra d’assurer la maintenance, le renouvellement des voies et de rembourser les emprunts contractés pour financer les travaux.

Viaduc de la Boëme Crédit : © Michel Garnier

Viaduc de la Boëme Crédit : © Michel Garnier

Les 302 km nouveaux, auxquels s’ajoutent 38 km pour les dix raccordements de la LGV aux lignes classiques, représentent en fait le prolongement naturel de la branche sud-ouest de la ligne Atlantique mise en service en septembre 1990. Le futur tracé touche 113 communes situées sur six départements, trois régions et quatorze sites Natura 2000. Entre- pris simultanément en février 2012 les travaux, qui constituent le plus gros chantier linéaire européen actuel, vont nécessiter six années d’intense activité. Leur ampleur a imposé un « découpage » de la ligne en 16 lots répartis en sept sections géographiques.

« Dans le contexte environnemental très sensible, la ligne à grande vitesse a été étudiée pour « coller » le plus possible au terrain naturel.

De ce fait, il n’y a pas de remblais démesurés, peu d’ouvrages d’art de grande hauteur hormis ceux de franchissement de vallées, ce qui minimise les contraintes visuelles et environnementales », explique François Batifoulier, de Vinci Construction, directeur du génie civil sur la ligne SEA. Sur les quelque 440 ouvrages d’art comptabilisés, il pilote l’exploitation des 20 ouvrages non-courants qui ne sont pas intégrés dans les sections des lots TOARC. Ces ouvrages se classent en quatre familles.

Viaduc de la Boëme - Crédit : © Michel Garnier

Viaduc de la Boëme - Crédit : © Michel Garnier

La première concerne la tranchée couverte de Veigné, au sud de Tours. Les rames TGV circuleront dans un ouvrage butonné long de 1 755 m, profondde15m, qui passe sous quatre grands axes routiers et autoroutiers dont la RD 910 et l’autoroute A85. Un choix d’ouvrage justifié par l’aspect péri-urbain de ce secteur où une zone d’activité commerciale est en cours de développement, cette solution permettant de réduire l’emprise et les nuisances sonores. Deuxième famille, les estacades au nombre de trois. Celle de La Folie au nord de Poitiers, qui passe au-dessus de la RN 147 et de la RD 910, permettra à la LGV de se raccorder à la ligne classique menant à la gare. Cet ouvrage de 1 800 m comporte 71 piles reposant sur des fondations constituées de pieux de 1,5 à 2 m de diamètre, de 12 à 20 m de hauteur, supportant des massifs intermédiaires (semelles) de 80 à 900 m3 de béton armé. La deuxième estacade, située au sud d’Angoulême, est d’une longueur de 720 m et compte 38 appuis. La troisième, à l’arrivée nord de Bordeaux, est longue de 338 m et comporte 16 appuis. Leurs tabliers font appel à la technique des poutres en béton (classe de résistance C60/75) précontraint par torons adhérents (PRAD). Avec six poutres pour les tabliers simple voie et 11 pour ceux en double voie, il en faudra au total plus de 1 000. Celles de 20 m de long, pesant 30 t, sont fabriquées par un groupement d’entreprises SEA/Bonna-Sabla à La Crèche, près de Niort. Celles de 30 m (55 t), mises en œuvre sur l’estacade de La Folie, proviennent de l’usine espagnole Terra Armada à Madrid. Autre famille importante : les viaducs. Cinq auront un tablier mixte, sept seront constitués de voussoirs préfabriqués en béton précontraint. La pose des voussoirs s’effectue grâce à un système de haubanage provisoire qui permet de les assembler « à l’avancement ». « Une technique Vinci utilisée pour la première fois en ferroviaire », précise François Batifoulier, mais récemment mise en œuvre par Dodin Campenon Bernard pour le viaduc routier de Compiègne et auparavant pour les viaducs du Barrails sur l’A89 et de Nantua-Neyrolles sur l’A40.

Viaduc de la Boëme - Crédit : © Michel Garnier

Viaduc de la Boëme - Crédit : © Michel Garnier

Enfin, le viaduc franchissant la Dordogne constitue à lui seul une famille. Avec ses 1319 m qui en font le plus long de la ligne (hors estacades), ses 20 appuis (2 culées, 18 piles dont 6 en rivière), il se décompose en plusieurs ouvrages. Un pont principal de 800 m au-dessus de la rivière en béton précontraint coulé en place par encorbellements successifs aux piles ayant la forme de fûts creux elliptiques, deux ouvrages mixtes d’accès (6 et 3 travées) et deux travées inertes à ossature mixte. Compte tenu de la géologie, les fondations ont nécessité la réalisation de 3280 ml de pieux de 1,5 à 2 m de diamètre et de 20 à 32 m de long (10 000 m3 de béton).

Construction de l'estacade de la folie - Crédit : © Alain Montaufier

Construction de l'estacade de la folie - Crédit : © Alain Montaufier

A travers la revue Construction Moderne, le CIM Béton s’attache à parcourir les métiers liés aux travaux publics en publiant la description des plus belles réalisations d’ouvrages d’art et de chantiers d’infrastructures permettant ainsi de mieux faire connaître ces métiers.

Relativement sobres, ces grands ouvrages, qui ont été dessinés par le cabinet Lavigne & Chéron Architectes, comporteront une corniche en béton jaune-blanc rappelant la pierre calcaire régionale « animée d’une vague symbolisant l’Atlantique ».

Elévation de caisson au dessus du réseau ferré - estacade de la Folie - Crédit : Alain Montaufier

Elévation de caisson au dessus du réseau ferré - estacade de la Folie - Crédit : Alain Montaufier

Pour réduire les nuisances sonores, la ligne comportera aussi un important linéaire d’écrans acoustiques en béton(11000élémentsde2,50m sur les ouvrages et 10 000 de 5 m posés sur les futurs remblais) soit près de 65 km. Ces éléments sont préfabriqués par le groupement SEA/Bonna Sabla dans une usine située à Cinq-Mars-la-Pile, près de Tours. La LGV franchissant 600 écoulements naturels, dont 89 cours d’eau, du simple ruisseau à la rivière importante, la transparence hydraulique est bien sûr indispensable. Tous les ouvrages ont donc été dimensionnés pour assurer le libre écoulement des eaux, même en cas de crue. D’autres permettent la continuité des territoires pour la faune, qu’elle soit petite avec de simples buses en béton ou grande grâce à des tranchées couvertes réalisées à partir d’éléments préfabriqués en béton.

Les études complexes selon les normes Eurocodes des principaux ouvrages d’art ont pris en compte de fortes contraintes liées aux efforts dynamiques dus à la vitesse de conception de 350 km/h, même si en exploitation les TGV ne rouleront à l’ouverture de la ligne qu’à 320 km/h. Sont également intégrés dans les calculs des efforts liés au freinage – démarrage de deux rames se croisant sur un viaduc et des effets du déraillement de la rame. Le groupement COSEA a conçu des ouvrages d’art non courants qui répondent d’une part aux critères techniques et, d’autre part, aux délais très serrés imposés. « Le Génie Civil a réellement commencé au printemps 2012 et doit s’achever au printemps 2015. Construire plus de 400 ouvrages sur un linéaire de 300 km en trois ans seulement exige des moyens énormes. C’est près de 6 000 collaborateurs et une mobilisation de toutes les forces vives de Vinci, de NGE et de Razel-BEC. Du jamais vu. C’est surtout ce challenge qui fait la spécificité de SEA », conclut François Batifoulier.

Construction du Viaduc de la Boëme - Crédit : © LISEA

Construction du Viaduc de la Boëme - Crédit : © LISEA

1 340 VOUSSOIRS EN BÉTON

Les tabliers de sept viaducs (du nord au sud : l’Indre 480 m ; l’Auxances Ouest 443 m ; l’Auxances est 446 m ; la Charente Nord 480 m ; la Charente Médiane 522 m ; la Boëme 450 m ; du Claix 450 m), seront constitués de 1 340 voussoirs en béton précontraint : 1 097 courants et 243 spéciaux pour ceux situés sur piles ou sur culées. Tous sont conçus dans une aire de préfabrication de 30 000 m2 créée de toutes pièces à Coulombiers (Vienne), à proximité immédiate du futur tracé. Pourquoi un tel choix ? « Ce principe de préfabrication sur une aire dédiée permet de maîtriser les aléas climatiques, de réduire les délais de construction, de rationaliser la fabrication en maîtrisant au mieux les différents paramètres, géométrie, armatures, béton, et en limitant les opérations de bétonnage dans des sites sensibles d’un point de vue environnemental comme les cours d’eau, ou à la topographie difficile à l’exemple de vallées encaissées », explique Peyo Cordova, directeur de projet viaducs à voussoirs préfabriqués.

Menées en parallèle du chantier proprement dit, les opérations de préfabrication permettent de réduire le délai global de construction. D’une largeur de 12,90 m, équivalente à celle de la plate forme ferroviaire, hauts de 4,25 m, les voussoirs courants sont longs de 2,24 m à 2,80 m et les spéciaux de 1,20 m à 1,50 m. D’un poids unitaire de 52 à 65 t, ils nécessiteront au total 33 400 m3 de béton (classe de résistance C 50/60) provenant d’une centrale BPE située à une quinzaine de kilomètres du site. L’aire de préfabrication sur laquelle travaillent 5 personnes en encadrement, 25 pour les opérations de coffrage et de bétonnage, et 25 en sous-traitance pour les armatures (7 000 t) des voussoirs, est active cinq jours par semaine. L’installation comporte une ligne de bétonnage complète avec une trémie agitatrice, une pompe, deux colonnes et un mât de bétonnage. La zone de stockage, d’une capacité de 330 voussoirs sur deux niveaux, est desservie par un portique d’une capacité de 70 t se déplaçant sur 370 m.

Construction du viaduc à voussoirs de la Charente nord - Crédit : ©JM LECOLLIER

Construction du viaduc à voussoirs de la Charente nord - Crédit : ©JM LECOLLIER

La fabrication des voussoirs courants a démarré en juillet 2012, celle des voussoirs spéciaux en octobre. La production hebdomadaire atteint 15 éléments pour les premiers, 2 à 3 pour les seconds. Un voussoir reste entre un et six mois sur l’aire de stockage. Effectuées par convois routiers exceptionnels, les livraisons de voussoirs sur les sites des ouvrages ont démarré en janvier 2013 par celui de la Boëme. Elles s’achèveront par celui de l’Indre au cours de l’automne 2014. «Cette méthode est adaptée aux ouvrages de grande longueur et une telle installation ne se justifie que si le linéaire de tablier à réaliser est important et au moins supérieur à 2 km, poursuit Peyo Cordova. Les ouvrages en béton précontraint ne sont pas démodés, nous avons ici l’exemple que cette technique a de l’avenir. » Pour fournir le béton des ouvrages, soit un volume total estimé à 850 000 m3, le constructeur COSEA s’est appuyé sur les réseaux locaux des centrales BPE existantes pour minimiser les conséquences sur l’environnement et a formé des groupements entre les différents fournisseurs. Réparties géographiquement du nord au sud par rapport à la ligne, ces centrales sont au nombre de 23. Traversant des sous-sols aussi variés que critiques, le projet impose la mise en œuvre de bétons spécifiques capables de résister à diverses agressions, notamment chimiques, nécessitant donc d’être formulés avec des ciments offrant des propriétés adaptées. « Nous utilisons beaucoup de bétons composés de ciments à faible chaleur d’hydratation, ceci pour éviter une montée trop importante en température générée par l’hydratation des ciments et donc répondre aux critères de prévention vis-à-vis du risque de réaction sulfatique interne (RSI) », précise François Batifoulier. La réalisation des grosses semelles d’ouvrages, conçues pour reprendre les efforts énormes imposés par les contraintes ferroviaires, ayant tendance à s’échauffer, nécessite des contrôles permanents. Ne pas tenir compte de cet échauffement du béton au jeune âge provoquerait en effet des risques de fissuration.

Construction du viaduc à voussoirs de la Charente nord - Crédit : © LISEA DR

Construction du viaduc à voussoirs de la Charente nord - Crédit : © LISEA DR

Calendrier :

2010-2012 : études et concertations, acquisitions foncières, fouilles archéologiques, déviations de réseaux

2012–mi-2015 : travaux d’infrastructure et de Génie Civil

Mi-2014 – 2016 : pose des équipements ferroviaires

Mi-2016 : premiers essais, homologation et marches à blanc

Mi-2017 : mise en service de la ligne

Chiffres clés :

Longueur de la LGV : 302 km

Longueur des 10 raccordements :

38 km

Déblais : 68 millions de m3, dont une part réutilisée en remblais

Remblais : 12,8 millions de m3

Ouvrages d’art : 440

Viaducs : 15 ; sauts-de-mouton : 15 ; tranchées couvertes : 5

Ouvrages hydrauliques : 240

Écrans acoustiques en béton :

37km Corniches béton sur OA : 27 km

Volume total de béton : 850 000 m3

Investissement : 7,8 milliards d’€

Collaborateurs sur le terrain au plus fort des travaux : 6 000

Maître d’ouvrage et société concessionnaire : LISEA

Conception et construction :

COSEA piloté par Vinci Construction, composé de Dodin Campenon Bernard, d’Eurovia et du pôle Énergies de Vinci, BEC-FAYAT, NGE, TSO, Ineo, Systra-Inexia, Arcadis, Egis Rail

Maintenance et exploitation :

MESEA ; Vinci Construction ; Systra-Inexia

Durée de la concession :

50 ans, soit jusqu’en 2061

Coût : 7,8 Md €HT

Le nouveau Viaduc de la Dordogne a ses piles situées dans le même alignement que Viaduc autoroutier (A10) - Crédit : © Michel Garnier

Le nouveau Viaduc de la Dordogne a ses piles situées dans le même alignement que Viaduc autoroutier (A10) - Crédit : © Michel Garnier

Photos aériennes du Viaduc de la Dordogne - Crédit : © pascal ledoare

Photos aériennes du Viaduc de la Dordogne - Crédit : © pascal ledoare

Où commence le futur ? Au FRAC Nord-Pas de Calais

$
0
0
Où commence le futur ? Au FRAC Nord-Pas de Calais

Où commence le futur ? Au FRAC Nord-Pas de Calais

Le 16 novembre 2013, le Frac Nord-Pas de Calais ouvrira les portes de son nouveau bâtiment au public. Située face à la mer du Nord, sur le site historique des anciens Chantiers Navals de France à Dunkerque, cette construction à l’architecture audacieuse, imaginée par les architectes Lacaton & Vassal donne au Frac l’opportunité de s’ancrer dans un haut lieu du patrimoine industriel dunkerquois et de mieux rayonner dans toute la région Nord-Pas de Calais et l’Eurorégion.

En choisissant d’implanter le Frac Nord-Pas de Calais à Dunkerque, en 1996, la Région Nord-Pas de Calais a montré sa volonté de faire du territoire régional une terre d’expériences artistiques et culturelles riches et surprenantes où le développement local passe par des actions culturelles fortes et ambitieuses comme l’illustre Dunkerque 2013, Capitale régionale de la culture.

Photo 1 : Allan Sekula, Série Ship of Fools, Churn, 1999-2012. © Allan Sekula, courtesy Galerie Michel Rein. collection Frac Nord-Pas de Calais

credit: Document Communauté Urbaine Dunkerque

credit: Document Communauté Urbaine Dunkerque

L’inauguration du Frac Nord-Pas de Calais, qui s’inscrit aussi dans l’année anniversaire des trente ans des Fonds régionaux d’art contemporain, permet au Frac et à ses partenaires de rendre hommage à l’histoire des Chantiers Navals de France, ainsi qu’à tous ceux qui les ont fait vivre pendant presque 90 ans. L’occasion de révéler plus fortement encore l’attachement et le lien qui unissent ce lieu au territoire dunkerquois.

En construisant une jumelle translucide à l’historique Atelier de préfabrication n°2 (AP2), les architectes Lacaton & Vassal ont imaginé pour le Frac un lieu unique, financé par la Communauté urbaine de Dunkerque, qui en assure la maîtrise d’ouvrage, le ministère de la Culture et de la Communication, la Région Nord-Pas de Calais et l’Union Européenne.

Avec exactement le même volume, les mêmes dimensions au sol, la même hauteur que l’AP2 mais d’une architecture plus légère et contemporaine, le nouveau bâtiment du Frac Nord-Pas de Calais déploie sur 6 niveaux des espaces d’exposition, de travail, de rencontre, où chacun est invité à vivre une expérience avec l’art contemporain. Ce nouveau lieu, d’une surface totale de plus de 9 000 m2, permet au Frac de recevoir du public, de développer son projet autour d’un programme d’expositions et d’actions de médiation dans ses murs et de renforcer son action hors-les-murs.

credit: Lacaton & Vassal

credit: Lacaton & Vassal

L’exposition inaugurale « Le Futur commence ici » offre une plongée dans la collection du Frac Nord-Pas de Calais et présente une sélection d’œuvres emblématiques réalisées par des artistes reconnus, ou émergents parmi, lesquels Andy Warhol, Fabrice Hyber, Lorena Zilleruelo, Mathieu Mercier, Gerhard Richter, Anne Collier, Latifa Echakhch ou Walead Beshty. Cette première exposition permet au Frac de lever le voile sur l’ensemble de ses espaces.

Les visiteurs découvriront les œuvres de la collection et celles produites spécialement pour l’événement.

Les 16 et 17 novembre 2013, lors d’un week-end inaugural ouvert à tous, le Frac proposera une programmation où se mêleront découvertes, performances, concerts et ateliers pour célébrer tous ensemble la vitalité culturelle de la région Nord-Pas de Calais et du territoire dunkerquois en particulier.

Terre d’ouverture sur le monde et lieu de partage propice à l’innovation, Dunkerque, de par son caractère portuaire et son positionnement euro-régional, est un nœud d’échange privilégié. L’agglomération se singularise par une volonté, quel que soit le domaine d’activité, de stimuler la curiosité et les talents de toutes et tous.

En 2013, Dunkerque est « Capitale régionale de la culture ». A cette occasion, elle dévoile, au fil des événements et des inaugurations, une nouvelle facette.

L’ouverture du Frac/AP2, l’inauguration du CIAC – centre d’interprétation de l’œuvre de CARO, la réhabilitation profonde du théâtre qui accueille le Bateau Feu – scène nationale et l’installation du Centre Européen de la Marionnette contemporaine et du théâtre d’objet, sont autant de briques qui contribuent à dessiner les contours d’un Pôle de création contemporaine à vocation transdisciplinaire à l’échelle de l’agglomération.

A ces équipements s’ajoute un dense réseau d’institutions partenaires (le LAAC, l’Ecole supérieure d’art du Nord-Pas de Calais, la Galerie Robespierre, les 4 Ecluses, le Studio 43, la Piscine – atelier culture de l’Uni- versité, le Jazz Club, le Centre culturel Château Coquelle...), ainsi qu’un vivier de pratiques artistiques représentées entre autres par l’association Fructôse ou la Plate-Forme.

L’ouverture prochaine du Frac dans le quartier du Grand Large et sa proximité avec le LAAC vont permettre de renforcer encore ce pôle de création contemporaine, de développer des complémentarités entre ces deux collections de très grande qualité, mais aussi de croiser leurs publics par une intense activité de médiation et d’action culturelle.

Il était donc tout naturel que la Capitale régionale de la culture 2013 accompagne cet événement, à la fois dans le cadre d’un soutien exceptionnel au programme et à l’organisation du week-end festif inaugural, et par le financement des œuvres pérennes des artistes Rainier Lericolais et Angela Bulloch.

credit: Lacaton & Vassal

credit: Lacaton & Vassal

La collection d’œuvres du Frac Nord-Pas de Calais quittera donc les murs de l’ancien hôpital de Rosendaël pour que soient réunis au sein d’un même espace, réserves, administration, espaces d’exposition et de médiation. Le nouveau bâtiment du Frac est conçu par l’agence d’architectes Lacaton & Vassal, sur le site des anciens Chantiers Navals de France. Il fait partie du nouveau quartier Neptune/Grand Large et s’insère dans le cadre de l’opération menée par la Communauté Urbaine de Dunkerque pour reconquérir ce site en promouvant le développement durable. La Communauté Urbaine de Dunkerque a d’ailleurs pris la responsabilité de la maîtrise d’ouvrage de ce projet architectural.

Les architectes, Lacaton & Vassal, ont choisi de protéger l’un des éléments constitutifs de l’histoire et de l’identité du territoire et de sa population en n’apportant aucune modification à la Halle AP2, unique vestige entier d’un passé que la ville de Dunkerque ne saurait oublier.

Les architectes ont proposé de juxtaposer à ce bâtiment un double aux dimensions identiques. Ce qui semblait au premier abord une option relativement coûteuse s’est avéré sur papier être dans l’intérêt de tous, s’inscrire dans les limites budgétaires très strictes et même surpasser les critères du programme fixé.

Les fonctions du Frac sont ainsi contenues dans un volume clos divisé en six niveaux, protégé par une enveloppe légère, transparente et isolante qui créera une zone intermédiaire bioclimatique. Ce volume est ainsi constitué en vue d’améliorer la gestion et la conservation de la collection. En effet, des espaces de réserves sont prévus sur plusieurs étages du bâtiment afin d’assurer un rangement optimal des œuvres et de prévoir l’espace requis pour qu’y soient conservées les futures acquisitions.

Les réserves, les espaces d’exposition, de médiation et d’administration sont conçus pour être modulables et ainsi, être parfaitement adaptés à la transdisciplinarité qu’implique la création actuelle. Une telle conception permet de repenser et de faire

évoluer les modes de présentation des expositions. Le bâtiment tout entier devient un terrain d’expérimentations curatoriales et scénographiques, appréhendé comme une maison ouverte, où chaque visiteur peut saisir l’opportunité constamment renouvelée de s’approprier la collection, dans un lieu qui privilégiera les dialogues, les échanges et les interactions. Le Frac sera en lien avec la place publique que représente la Halle AP2, destinées

à de multiples desseins par la ville de Dunkerque. Le Frac Nord-Pas de Calais pourra y présenter une partie de ces expositions, des œuvres monumentales tout comme des événements de grande envergure.

Des artistes ont été invités à mettre en valeur le nouveau bâtiment en créant des installations semi- pérennes : l’artiste britannique Scott King appellera les visiteurs à entrer dans ce lieu unique au moyen d’une signalétique spécifique et d’une œuvre en néon surplombant le bâtiment ;

les voix de l’œuvre sonore de l’artiste américain Otto Berchem se feront entendre aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du bâtiment ; les artistes suisses Lang/Baumann inviteront les visiteurs à se retrouver autour d’une même table dans l’espace Café ; l’artiste britannique Matthew Darbyshire proposera un espace de repos et de découverte liant art et design dans l’espace Salon.

Le Frac porte une attention toute particulière à l’histoire de la Halle AP2 qui fera partie intégrante de son futur bâtiment. Ainsi, deux artistes s’attacheront à révéler ce lien particulier dans le cadre de Dunkerque, Capitale Régionale de la Culture 2013. L’artiste canadienne Angela Bulloch produira une installation pérenne permettant une mise en lumière exceptionnelle de la façade de la Halle AP2. Cette intervention fonctionnera suivant l’intensité du vent et sera associée à une énergie renouvelable et propre. L’artiste français Rainier Lericolais produira quant à lui, une promenade sonore à expérimenter entre le Frac/AP2 et le LAAC de Dunkerque.

L’AP2, ancien « atelier de préfabrication n°2 » des chantiers Navals de dunkerque est un véritable monument : c’est un lieu de mémoire, un repère géographique et symbolique qui a marqué l’histoire sociale et communautaire de la ville et de la région, et qui continue aujourd’hui de marquer le territoire.

Le bâtiment, surnommé « la cathédrale » par la population, impose sa silhouette de 75 mètres de long sur le littoral dunkerquois depuis sa construction en 1945. pendant près de 40 ans, il a vu naître dans ses ateliers près de quatre navires par an – paquebots de croisière, navires-hôpitaux, cargos postaux, voiliers, pétroliers, navires de guerre, porte-conteneurs... – jusqu’à la fermeture définitive en 1988 des chantiers Navals.

Rythmant les saisons, les lancements des bateaux flambants neufs (certains mesurant près de 200 mètres de long) ont marqué l’imaginaire des dunkerquois pendant des décennies. L’AP2 est aujourd’hui l’un des rares bâtiments industriels des chantiers Navals à être toujours debout et en a acquis une aura unique.

credit: Lacaton & Vassal

credit: Lacaton & Vassal

Le Bâtiment sous toutes les coutures

Les espaces ouverts au public comme le café, les ateliers pédagogiques et les espaces aux cloisons modulables permettent d’adapter les lieux au gré des expositions et sont reliés les uns aux autres. Les grands plateaux libres de toutes parois permettent ainsi une déambulation à travers chacun des espaces. Une salle noire peut être un lieu dédié à la diffusion d’œuvres vidéo ou devenir une salle de conférence. La terrasse sur le toit se transformera à la fois en un espace d’exposition ou de réception. En somme, les espaces de ce bâtiment s’adaptent complètement à la programmation du Frac. Cette architecture ouverte sur l’extérieur est dédiée au visiteur et pensée pour lui.

L’édifice dispose de 9300m2 répartis sur six niveaux dont 2600m2 sont dédiés aux réserves.

Le rez-de-chaussée est constitué de l’accueil, d’un café et d’un espace d’exposition de 470 m2 totalement modulable. Cet espace présentera les nouvelles acquisitions du Frac et une sélection d’œuvres de sa collection.

Le premier niveau est découpé en trois espaces différents mais complémentaires. Un deuxième espace d’exposition est entouré d’un salon qui accueillera régulièrement des collections non artistiques et permettra également au public de consulter un ensemble de publications. Un atelier pédagogique vient compléter cet ensemble.

Au second étage, sont installés les différents services de l’administration.

Le troisième étage offre au visiteur un ensemble d’espaces de découvertes. Le cinéma, d’une surface de 78m2, peut remplir différentes fonctions : diffusion d’œuvres vidéo ou salle de conférence. Le laboratoire, deuxième espace de médiation après le studio est également un espace de recherche. L’espace Vitrine présente lui, l’ensemble des projets que le Frac Nord-Pas de Calais réalise en région avec tous ses partenaires.

Au troisième étage est installé un espace d’exposition dénommé le « Forum » d’une superficie de plus de 500 m2 qui accueillera des expositions thématiques.

Au sommet de l’édifice se trouve le belvédère, espace d’exposition et de promenade.

L’édifice est amplement ouvert sur l’extérieur et offre des espaces de convivialité : café, point-librairie, lieux de consultation et d’information.

credit: Lacaton & Vassal

credit: Lacaton & Vassal

L’agence lacaton & Vassal

En 1988, ils ont fondé l’agence Lacaton & Vassal, située aujourd’hui à Paris, et travaillent sur des projets de logements et d’urbanisme en France ainsi qu’à l’étranger, tels que la maison Latapie à Floirac en 1993, la maison au Cap Ferret en 1998, le réaménagement du Palais de Tokyo en 2001, les logements sociaux de la Cité Manifeste de Mulhouse en 2005 ou encore l’Ecole d’Architecture de Nantes en 2009.

Ils ont reçu de nombreux prix pour leur pratique, notamment le Grand Prix National d’architecture en 2008, principale distinction en France pour l’architecture, après avoir été lauréats du Grand Prix Jeune Talent en 1999, et de la Jeune Architecture en 1991. En 2011, ils ont reçu l’Equerre d’argent pour le projet de la transformation de la tour Bois-le-Prêtre, en collaboration avec l’architecte Frédéric Druot. Ils ont également reçu

de nombreux prix internationaux : le Daylight & Building Components Award de la Velux Foundation à Copenhague en 2011, le Erich Schelling Award de la Fondation Erich Schelling à Karlsruhe en 2006, ou encore le Prix « Innovation Habitat & Développement Durable » de la Ville de Madrid, en 2006. En 2009, ils sont nommés International Fellow (Membership) du RIBA, Royal Institute of British Architects. Ils ont été deux fois finalistes du Prix Mies Van der Rohe, Prix Européen d’Architecture Contemporaine, en 2007 et 2003.

Anne Lacaton

Née le 2 août 1955 à Saint Pardoux la Rivière (Dordogne). Diplômée de l’Ecole d’architecture de Bordeaux (Gironde) en 1980.

DESS d’urbanisme à l’université de Bordeaux en 1984.

Professeur invitée à Harvard GSD (studio paris 2011), l’Ecole polytechnique Fédérale de Lausanne, 2010-2011, 2006 et 2003-04, à l’Ecole d’Architecture d’Oslo, hiver 2009, à l’Etsa de Madrid, (master), depuis 2007.

Jean-Philippe Vassal

Né le 22 février 1954 à casablanca (maroc). Diplômé de l’Ecole d’architecture de Bordeaux (Gironde) en 1980. Architecte-urbaniste en Afrique de l’Ouest (Niger) de 1980 à 1985.

Professeur invité à l’Ecole polytechnique Fédérale de Lausanne, 2010-2011, à la TU Berlin (Technische Universität), depuis 2007, à l’Ecole d’architecture de Versailles 2002-2006, de Bordeaux 1992-1999, à la Peter Behrens School of Architecture de Düsseldorf, semestre d’été 2005.

credit: Lacaton & Vassal

credit: Lacaton & Vassal

Quelques chiffres-clefs

• longueur : 75 m

• largeur : 25 m

• hauteur : 20 à 30 m

• surface totale du bâtiment du Frac : 9371 m2

• surface de la halle AP2 : 1 813 m2

• surface des espaces d’exposition et de médiation : 2 163 m2

• surface des espaces de conservation et ateliers techniques : 2 798 m2

• surface des bureaux de l’administration : 409 m2

• capacité du Frac : 931 personnes

• capacité de la halle AP2 : 1 800 personnes

• budget : 15 millions d’€ ht

Les partenaires

• maîtrise d’ouvrage : communauté urbaine de dunkerque – grand littoral

• maitrise d’œuvre : agence Lacaton & Vassal

• Financement : ministère de la culture et de la communication,

• région Nord-Pas de Calais, communauté urbaine de dunkerque grand littoral et union européenne (Feder).

Les matériaux

• poteaux, poutres, sols et plafonds en béton.

• quelques cloisons en plaques plâtres sur ossatures.

• cloisons des réserves = cloisons industrielles.

• Façades vitrées coulissantes.

• Façades des balcons en polycarbonate.

• toitures en coussins ETFE (éthylène tétrafluoroéthylène), matériau semi cristallin utilisé comme une alternative au verre, il a une grande résistance à l’usure et à une large gamme de température. Il s’agit d’un matériau recyclable.

credit: Lacaton & Vassal

credit: Lacaton & Vassal

Pensée du Jour

$
0
0
Pensée du Jour

Pensée du Jour

« Ce sont deux choses bien différentes qu’aimer la vérité en elle-même et qu’aimer le parti que l’on a une fois pris pour le véritable et que l’on est bien résolu de ne prendre jamais pour faux »

Pierre Bayle 1647 - 1706

Dans le parc tertiaire, le remplacement du système de chauffage/refroidissement constitue le meilleur compromis entre gains énergétiques et investissement

$
0
0
Dans le parc tertiaire, le remplacement du système de chauffage/refroidissement constitue le meilleur compromis entre gains énergétiques et investissement

Dans le parc tertiaire, le remplacement du système de chauffage/refroidissement constitue le meilleur compromis entre gains énergétiques et investissement

L’association Energies et Avenir qui regroupe l’ensemble des professionnels des systèmes à eau chaude pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire a publié en octobre dernier une nouvelle étude consacrée à la rénovation énergétique des bâtiments de bureaux climatisés. Identifiant les solutions de travaux les plus performantes du point de vue économique, de la faisabilité technique et de l’excellence environnementale, l’étude démontre le potentiel du système de chauffage/refroidissement pour atteindre des gains énergétiques significatifs jusqu’à 50%.

Les objectifs posés par le Débat national sur la transition énergétique en matière de sobriété et d’efficacité énergétique ainsi que de développement des énergies renouvelables s’inscrivent dans une démarche ambitieuse et contraignante d’économies d’énergie et de protection de l’environnement. Déjà initiée par le Grenelle de l’environnement et confirmée au niveau européen par le Plan Climat Energie, cette approche nécessite de mobiliser tous les leviers d’action, en particulier dans le bâtiment, secteur le plus énergivore, pour atteindre ces objectifs et tendre vers une réduction de 38% des consommations énergétiques du parc existant (résidentiel et tertiaire) avant 2020.

Le parc du secteur tertiaire public et privé représente 912 millions de m2 et doit, de fait, faire l’objet d’une attention toute particulière. Considérant que celui-ci est à l’origine de plus de 30% de la consommation finale d’énergie du parc des bâtiments résidentiels et tertiaires, il constitue un important gisement d’économies d’énergie et un chantier majeur des politiques de rénovation énergétique nationale et européenne.

Alors que le gouvernement s’interroge sur l’opportunité et le bienfondé en termes environnementaux, économiques et sociaux d’une obligation de rénovation énergétique du parc résidentiel, cette obligation est déjà traduite en terme législatif dans le secteur tertiaire. Sur le plan communautaire, la transposition en droit français de la directive européenne 2012/27/UE relative à l’efficacité énergétique impose à la France, à partir du 1er janvier 2014, une obligation de rénovation de 3% par an de la surface des bâtiments détenus et occupés par l’administration centrale. De surcroit, l’entrée en vigueur du “Bail vert” le 1er janvier 2012 participe à cette dynamique de rénovation dans le secteur tertiaire.

Ainsi, eu égard à l’ensemble des exigences réglementaires et des contraintes de performance qui y sont associées, on comprend l’importance de la prise en compte de la rénovation énergétique du parc tertiaire pour réaliser la transition énergétique. Dès lors, pour réaliser ces objectifs et aller au-delà de la règle de droit, il est crucial d’identifier les travaux de rénovation énergétique les plus pertinents et offrant le meilleur compromis entre investissement et gains énergétiques.

Après avoir consacré deux études à la rénovation énergétique des maisons individuelles (2010) et des logements collectifs (2011), Energies et Avenir n’oublie pas l’analyse du secteur tertiaire et publie une étude sur la rénovation énergétique des bâtiments de bureaux climatisés, qui constituent 22% du parc tertiaire total, soit environ 200 millions de m2.

Le remplacement du système de chauffage/refroidissement : meilleur compromis entre gains énergétiques et investissement Les simulations réalisées démontrent qu’en termes d’efficacité énergétique, la rénovation du système de chauffage et de climatisation est le premier poste d’économies d’énergie. Elle permet à elle seule de réduire la consommation de plus de 40% pour des coûts d’investissements de l’ordre de 50€HT/m2 SHON – en énergie primaire et pour les cinq usages réglementés : chauffage, production d’eau chaude sanitaire, climatisation, éclairage, auxiliaires (ventilateurs, pompes).

Ainsi, les bâtiments tertiaires de bureaux peuvent être rénovés à de hauts niveaux de performance proches de ceux de la RT 2012 avec des bouquets de travaux portant sur la rénovation du système thermique et le traitement, au moins partiel, de l’enveloppe. Pour l’atteinte du niveau BBC rénovation, il est nécessaire de traiter de manière complète le bâti, voire dans certains cas, d’ajouter des panneaux photovoltaïques.

Cette économie d’énergie offerte par le remplacement du système de chauffage/refroidissement se retrouve immédiatement sur la facture énergétique et permet également d’améliorer la classe de performance énergétique du bâtiment. Selon l’étude, après modernisation de l’installation de chauffage, pour un bâtiment utilisant le gaz naturel ou propane (GPL), le fioul domestique ou la chaleur d’un réseau pour chauffer, celui-ci passe d’une classe de performance D (211-315 kWhep/m2 SU) à une classe de performance C (111-210 kWhep/m2 SU).

L’étude souligne également l’importance de la maintenance qui assure la durabilité des équipements et leur performance dans le temps, ainsi que l’optimisation du système de régulation des installations climatiques, rendant possible l’adaptation du fonctionnement du bâtiment au mode d’occupation et aux activités.

Privilégier un phasage des travaux « BBC compatibles »

Comme cela a pu être constaté dans l’analyse du secteur résidentiel, cette étude rappelle la nécessité de favoriser des actions d’amélioration de la performance énergétique du parc tertiaire séquencées et

1ordonnées. A l’inverse des rénovations lourdes, dont le temps de retour sur investissement est long, Energies et Avenir attire l’attention sur la pertinence de privilégier un phasage des travaux « BBC compatibles ». Ce phasage permet en effet de réduire le coût des investissements initiaux tout en générant des économies financières et énergétiques importantes et pérennes dès les premières étapes, nécessaires pour engager d’autres travaux, dans la perspective d’une rénovation globale. Cette approche n’obère pas la réalisation future de travaux supplémentaires sur l’enveloppe, plus onéreux, pour améliorer encore la performance énergétique.

Hervé THELINGE, président d’Energies et Avenir, commente : « Dans le contexte actuel de mutation et de sobriété énergétiques, et alors que l’obligation de rénovation énergétique est déjà une réalité dans le secteur tertiaire, Energies et Avenir a souhaité identifier la nature des travaux les plus efficaces et les plus rentables. Comme dans le secteur résidentiel, la modernisation du système de chauffage constitue un formidable levier pour une rénovation énergétique réussie des bureaux climatisés et représente un gisement d’économies d’énergie financièrement et rapidement accessible. Le caractère flexible et évolutif des systèmes de chauffage à eau chaude, permettant de moduler la puissance en fonction de la réduction future des besoins de chauffage, en cas d’isolation ultérieure du bâti par exemple, permet en outre de garantir la pérennité des investissements engagés. ».

Cette étude qui s’inscrit dans la volonté d’Energies et Avenir d’accompagner les pouvoirs publics pour réussir la transition énergétique est le premier volet d’une série de Guides de l’association sur le parc tertiaire. A cet égard, Energies et Avenir publiera en 2014 une deuxième étude dédiée aux bâtiments d’enseignement scolaire.

Les propositions d’Energies et Avenir :

- Le poids des consommations d’électricité spécifique :

Ce saut d’une à deux classes de performance peut paraître relativement modeste ; il s’ex- plique par le poids de la consommation d’électricité spécifique qui représente un poste important et difficilement compressible. Ainsi, dans un bâtiment BBC, la consommation d’énergie, tous usages confondus, s’établit à un peu plus de 150 kWhep/m2 SU dont plus de la moitié concerne la consommation d’électricité des auxiliaires et de l’éclairage. La classe de performance énergétique d’un bâtiment BBC sera au mieux en C (111 – 210 kWhep/m2 SU) pour des investissements qui sont considérables, de l’ordre de 200 €HT/m2 SHON.

Cela veut dire également que la part des usages réglementés d’un bâtiment BBC est réduite à environ 80 kWhep/m2 SU et que le principal poste de consommations d’énergie, qui était auparavant le chauffage, devient celui de l’éclairage. Cela met en exergue la nécessité à moyen terme, une fois la rénovation du système et du bâti réalisée, de réorienter les priorités en se concentrant sur la réduction de la consommation d’électricité pour l’éclairage et les usages spécifiques.

- 200 kWhep/m2 SU : le meilleur compromis entre gains énergétiques et investissements :

Un objectif de rénovation qui permet de faire passer un bâtiment d’une classe de performance D ou E à une consommation de l’ordre de 200 kWhep/m2 représente le meilleur compromis entre gains d’efficacité énergétique (40%) et coûts d’investissement (50 €HT/m2). Aller au-delà exige de mobiliser 4 fois plus d’investissements (200 €HT/m2) pour un gain énergétique supplémentaire réduit (30%).

- Les outils de la rénovation : audit énergétique et simulation thermique dynamique :

La classe de performance énergétique est un élément d’appréciation de la performance énergétique d’un bâtiment mais reste imparfaite. Basée sur la consommation ou les factures d’énergie, elle est sensible au climat (pour le chauffage), à l’exposition solaire (pour la climatisation), à la vacance des locaux, à leur niveau d’occupation ou encore aux changements d’activités. Une réelle expertise, c’est-à-dire un audit énergétique, doit donc être réalisé afin d’identifier la performance énergétique intrinsèque du bâtiment en s’abstrayant des paramètres externes au bâtiment qui ne sont pas maîtrisés.

Cet audit, en identifiant la performance réelle du bâtiment, permettra d’évaluer le poids des différents usages énergétiques, de proposer des bouquets de travaux optimums et d’optimiser ainsi les investissements.

Pour les bâtiments d’une taille importante, plus de 10 000 m2 par exemple, il pourra être intéressant de recourir à une simulation thermique dynamique afin d’identifier au plus près les phénomènes physiques et d’optimiser thermiquement et économiquement la rénovation énergétique.

- La rénovation urbaine : éco-quartier et ACV :

Pour aller plus loin, une approche environnementale pourra également être mise en œuvre, notamment lorsque la rénovation du bâtiment s’intègre dans la rénovation d’un quartier ou d’une ville. Elles permettent notamment d’analyser l’impact des choix énergétiques à l’échelle d’un territoire (énergie centralisée ou décentralisée, énergie locale ou de réseau...) et les synergies d’usages ou de production d’énergie qui peuvent être partagées avec les autres bâtiments (boucle locale à eau chaude, production d’électricité photovoltaïque, production d'électricité par micro ou mini-cogénération...).

- Maintenance, pilotage, suivi des consommations énergétiques :

Enfin un paramètre à ne pas négliger est celui de la maintenance, qui assure la durabilité des équipements et leur performance, ainsi que l’optimisation du système de régulation des installations climatiques et permet d’adapter le fonctionnement du bâtiment au mode d’occupation et aux activités. En outre, le suivi des consommations d’énergie donne un retour d’expérience sur la sensibilité de celles-ci aux paramètres externes du bâtiment.

La réglementation thermique pour les bâtiments existants du secteur tertiaire . . . :

La réglementation thermique des bâtiments existants s'applique aux bâtiments résidentiels et tertiaires existants, à l'occasion de travaux de rénovation prévus par le maître d'ouvrage.

L'objectif général de cette réglementation est d'assurer une amélioration significative de la performance énergétique d'un bâtiment existant lorsqu'un maître d'ouvrage entreprend des travaux susceptibles d'apporter une telle amélioration.

Elle est complétée par un Diagnostic de Performance Energétique (DPE), obligatoire lors des ventes de locaux ou bâtiments.

Maître d'ouvrage :

> RT globale : pour les rénovations très lourdes de bâtiments de plus de 1 000 m2 de Surface Hors Œuvre Nette (SHON), achevés après 1948, dont le coût des travaux de rénovation énergétique dépasse 25% du coût de la construction, la réglementation définit un objectif de performance globale pour le bâtiment rénové. Ces bâtiments doivent aussi faire l'objet d'une étude de faisabilité des approvisionnements en énergie préalablement au dépôt de la demande de permis de construire.

Ce premier volet de la RT est applicable pour les permis de construire déposés après le 31 mars 2008.

> RT élément par élément : pour tous les autres cas de rénovation, la réglementation défi-it une performance minimale pour l'élément remplacé ou installé. Ce second volet de la RT est applicable pour les marchés ou les devis acceptés à partir du 1er novembre 2007.

> DPE : pour les ventes de locaux.

La RT globale (ou RT existante)

En raison de l’importance des travaux et de la taille des surfaces traitées, la rénovation des immeubles de bureaux s’inscrit la plupart du temps dans la RT globale.

> L'évaluation de l'état initial du bâtiment : la consommation d'énergie initiale du bâtiment est estimée par calcul grâce au moteur de calcul Th-C-E-ex. Celui-ci permet d'évaluer la performance initiale du bâtiment, d'orienter les choix de rénovation et d'estimer l'économie d'énergie réalisée grâce aux travaux par rapport à la situation antérieure.

> L'économie d'énergie : après les travaux, la consommation globale d'énergie du bâtiment pour les postes de chauffage, d'eau chaude sanitaire, de refroidissement, les auxiliaires, ainsi que l'éclairage doit être inférieure à la consommation de référence de ce bâtiment. Le niveau de consommation en énergie primaire de référence (Cep ref) correspond à la consommation en énergie primaire qu'aurait ce même bâtiment pour des performances imposées des ouvrages et des équipements qui le composent.

> Les bâtiments non résidentiels doivent également vérifier la condition suivante : les travaux doivent conduire à un gain d’au moins 30 % sur la consommation d'énergie par rapport à l'état antérieur.

Les autres exigences :

> Le confort d'été : afin de limiter l'inconfort des occupants et l'utilisation de la climatisation, le bâtiment rénové doit assurer un confort d'été acceptable, dans la mesure de ce qui est possible compte tenu du bâti existant. La température intérieure conventionnelle (Tic) atteinte en été doit donc être inférieure à une température de référence.

> Les “garde-fous” : des performances minimales sont requises pour une série de composants (isolation, ventilation, système de chauffage...), lorsque ceux-ci sont modifiés par les travaux de rénovation.

EN RÉSUMÉ :

Dans les bâtiments tertiaires, quatre conditions sont à respecter pour être réglementaire au sens de la RT globale :

Performance du bâti : Ubât projet < Ubât max (avec Ubât max = 1,5 x Ubât ref)

Niveaux de consommation énergétique :

Cep projet < Cep initial - 30%

Cep projet < Cep référence

Confort d’été : Tic projet < Tic référence

Le label BBC rénovation dans le secteur tertiaire

Pour atteindre le niveau BBC rénovation, un bâtiment tertiaire doit présenter une consommation conventionnelle d'énergie primaire du bâtiment pour le chauffage, le refroidissement, la ventilation, la production d'eau chaude sanitaire et l'éclairage des locaux inférieure de 40% à la consommation conventionnelle de référence définie dans la règlementation thermique.

EN RÉSUMÉ :

Pour atteindre le niveau BBC rénovation, un bâtiment du secteur tertiaire doit respecter les conditions suivantes :

Ubât projet < Ubât max

Tic projet < Tic référence

Cep projet < Cep référence - 40%

Le Diagnostic de Performance Energétique Vente pour le secteur Tertiaire

Le champ d’application et les modalités pratiques du DPE vente sont établis dans le décret du 14 septembre 2006 “relatif au diagnostic de performance énergétique et à l’état de l’installation intérieure de gaz dans certains bâtiments”, précisé par l’arrêté du 15 septembre 2006 “relatif au diagnostic de performance énergétique pour les bâtiments existants proposés à la vente en France métropolitaine” et modifié par l’arrêté du 8 février 2012 “modifiant l’arrêté du 15 septembre 2006 relatif au diagnostic de performance énergétique pour les bâtiments existants proposés à la vente en France métropolitaine”.

Les principales modifications dues à l’arrêté du 8 février 2012 figurent au paragraphe 4.2.5.

> Champ d’application : Le DPE vente en Tertiaire concerne tous les bâtiments mis en vente en France métropolitaine (arrêté du 15 septembre 2006), qu’ils soient en copropriété ou non, à l’exception des bâtiments exclus par les textes de référence.

> Principes : Les informations contenues dans le DPE vente sont recensées par un diagnostiqueur certifié et indépendant qui se déplace sur le terrain. Elles sont réglementées et un modèle de restitution doit être suivi, qui dépend du type de bâtiment (notamment différence entre Résidentiel et Tertiaire). Il est décrit par l’arrêté du 15 septembre 2006. Le DPE Tertiaire contient notamment :

- les consommations globales en kWh d’énergie finale et en kWh d’énergie primaire par m2 de surface utile et un classement de cette consommation d’énergie primaire sur une échelle de 9 classes “énergie”,

- les frais énergétiques annuels globaux en € par m2 de surface utile, - les émissions équivalentes globales de CO2 en kgCO2 par m2 de surface utile et un classement de ces émissions en équivalence de CO2 sur une échelle de 9 “classes climat”,

- la quantité d’énergie primaire d’origine renouvelable produite et consommée à demeure,

- un descriptif du lot proposé à la vente et de ses équipements,

- des recommandations sur l’usage de l’énergie et les travaux d’énergie réalisables (non chiffrés en Tertiaire).

> Factures : Dans le cas du DPE vente en Tertiaire, les consommations énergétiques sont relevées (compteurs ou factures) et moyennées sur les trois dernières années, les trois derniers exercices ou sur la durée effective de fourniture de chauffage ou d’eau chaude. Dans la mesure où il s’agit de consommations relevées, il n’est pas possible de distinguer les différentes utilisations de l’énergie. Toutes les utilisations de l’énergie sont donc prises en compte.

> Validité : Le DPE est valable 10 ans, il doit être annexé à l'avant-contrat (promesse de vente, compromis de vente) ou, à défaut, à l'acte authentique de vente. Il est établi aux frais du vendeur, qui doit le tenir à la disposition de tout candidat acquéreur dès la mise en vente du bien.

> Principales modifications du DPE tertiaire (arrêté du 8 février 2012) : cet arrêté est applicable depuis le 1er janvier 2013 et, pour les bâtiments tertiaires, il introduit plusieurs modifications, à savoir :

- Electricité produite à demeure, désormais valorisée en énergie primaire dans l’étiquette “énergie” pour tous les bâtiments Résidentiel et Tertiaire : la quantité d’énergie électrique primaire produite à demeure peut désormais être déduite de la consommation totale d’énergie primaire dans les bâtiments résidentiel et tertiaire.

- Champ d’application et étiquettes pour le tertiaire, plusieurs modifications : les centres commerciaux sont exclus du DPE, les classes H et I sont supprimées et les limites de classe des étiquettes énergie et climat sont revues dans de nombreux cas (probable lien avec l’obligation de travaux)

- Désormais 3 catégories d’étiquettes énergie et climat pour le tertiaire, adaptées aux différentes occupations : Etiquette “Bureaux, Enseignement, Administration”, Etiquette “Bâtiments à occupation continue : Hôpitaux, Hôtels, Internats...”, Etiquette “Autres : sport, restauration, commerces individuels” ; les étiquettes Energie & Climat sont supprimées s’il y a une absence justifiée de relevé de consommations.

- Fin de la surface utile (SU) dans le tertiaire : la SU ne sera plus utilisée dans les DPE des immeubles tertiaires. Les diagnostiqueurs devront parler de kWh par m2 de surface thermique = surface utile x 1,1. Les consommations rapportées à la surface du nouveau DPE vont donc “baisser” de 10%.

- Fiabilisation du DPE : obligation de visite du bâtiment, d’informations et d’explications personnalisées

- Obligation de visite du bâtiment par la personne certifiée qui élabore le DPE.

- Obligation de remplir une fiche technique pour les DPE réalisés selon la méthode conventionnelle

- Obligation de fournir des explications personnalisées sur les écarts entre factures et consommations conventionnelles, en cas d’estimation des consommations par méthode conventionnelle

Un audit énergétique avant la prise de décision dans le cadre de la réalisation de travaux énergétiques …

$
0
0
Un audit énergétique avant la prise de décision dans le cadre de la réalisation de travaux énergétiques …

Un audit énergétique avant la prise de décision dans le cadre de la réalisation de travaux énergétiques …

Si dans l'étude établie par l'Association Energies et Avenir montre que le remplacement d'un système chauffage/refroidissement peut atteindre des gains énergétiques jusqu'à 50 %, il est primordial de faire réaliser un audit énergétique.

Véritable outil d’aide à la prise de décision, un guide pour établir un audit énergétique publié par l’Ademe précise le contenu et les modalités de réalisation de ces études qui seront effectuées par des prestataires techniques extérieurs à l’entreprise ainsi que les modalités d’accompagnement du maître d’ouvrage bénéficiaire pour la mise en œuvre des préconisations.

Car la réalisations d’un audit devra permettre de dresser une proposition chiffrée et argumentée de programmes d’économie d’énergie cohérents avec les objectifs du Grenelle de l’Environnement et amener le maître d'ouvrage à décider des investissements appropriés.

L’audit s’attache à l’existant mais peut conduire à recommander des études complémentaires pour une modification structurelle importante de l’enveloppe ou d’équipements (étude de faisabilité visant à introduire des énergies renouvelables par exemple). Ainsi le maître d’ouvrage sera en mesure de décider le programme des interventions que nécessite son (ses) bâtiment(s) pour améliorer sa (leur) performance énergétique.

L’Etat des lieux :

Chaque bâtiment fera l'objet d'un examen approfondi en vue de recueillir les éléments nécessaires à la réalisation des phases suivantes de l’audit énergétique1.

L’état des lieux comprend :

− Le recueil des informations disponibles auprès du maître d’ouvrage et /ou du gestionnaire de l’établissement (factures, plans de bâtiments, schémas des réseaux électrique et de fluides, données de suivi énergétique, abonnements et contrats d’exploitation, livret de chaufferie).

− La caractérisation des locaux en fonction des facteurs climatiques extérieurs et intérieurs des bâtiments (données météo locales, organisation du site, zonage climatique et utilisation des bâtiments).

− Le relevé sur le site et la description détaillée du bâti et des installations (état du bâti et des installations, plans des réseaux de fluides).

− Un contrôle du fonctionnement des installations avec des outils d’investigations appropriés (débit de ventilation, température de consigne, hygrométrie intérieure, mesures de combustion, éclairement moyen, infiltrométrie de l’enveloppe et des réseaux, etc.).

− Un examen des modes de gestion des énergies (tarification, nature et durée des contrats).

Il revient au prestataire de vérifier la disponibilité des informations nécessaires à la bonne exécution de sa prestation. Il sollicitera le maître d’ouvrage pour organiser une visite préalable des sites avant la formulation de l’offre. Ces vérifications le conduiront à envisager, si nécessaire, une campagne de mesures préalable, ainsi que les relevés utiles au récolement des données. Il s’assurera ainsi que la finesse des informations collectées soit suffisante pour parvenir à des préconisations solides.

Cette démarche de recueil de données se fera en en prévision de l’élaboration d’un dispositif de suivi ou de management de l’énergie à l’usage du maître d’ouvrage, une fois la prestation d’audit terminée.

Un bilan énergétique et préconisations :

Les données recueillies seront analysées par le prestataire en procédant aux calculs et aux interprétations qui permettront de mettre en évidence les améliorations à envisager.

Pour ce faire, il réalisera :

a. Une analyse critique de la situation existante en s’attachant aux anomalies ou aux déficiences observées sur le site. Ce bilan portera sur les conditions d’occupation et d’exploitation du bâtiment, la qualité de l’enveloppe, le renouvellement d’air, la qualité et le fonctionnement des installations thermiques et des autres équipements consommateurs d’énergie.

L’analyse des installations soulignera les points défectueux des installations thermiques (génération, distribution, émission, régulation), et l’adéquation avec les différents zonages, la nature et le dimensionnement des équipements, et enfin la configuration des circuits de distribution (y compris électrique).

L’analyse des conditions d’exploitation portera sur l’adéquation des besoins avec les contrats et les tarifs utilisés, la nécessite de mettre en place un suivi des consommation et la vérification des bonnes conditions d’exploitation d’une GTB (quand elle existe).

Le prestataire ne négligera aucun gisement d’économie d’énergie et analysera tous les équipements consommateurs d’énergie (hors process) ayant un impact sur le bilan énergétique du site. Il attachera une attention particulière à l'éclairage artificiel en veillant notamment à une utilisation optimisée de la lumière naturelle. Il vérifiera la pertinence de la régulation et les possibilités de couplages énergétiques des différents usages.

b. Un bilan énergétique global du site, bâtiment par bâtiment, en tenant compte des tous les usages importants (consommations de chauffage et de conditionnement d’air, consommations des autres usages thermiques – ECS et cuisson, consommations des usages électriques conventionnels – éclairage et auxiliaires, et consommations des autres usages spécifiques de l’électricité.

Les consommations réelles, issues des mesures, relevés et factures des trois dernières années seront confrontées avec les résultats obtenus par un calcul théorique des consommations. La méthode retenue pour le calcul théorique sera explicitée (durée de chauffe, température de consigne, variations climatiques exceptionnelles, usages intermittents, etc.) et sera fondée sur un découpage cohérent avec celui des relevés de consommation réelle. Les écarts observés avec les consommations réelles seront commentés et s’appuieront sur les anomalies décelées au cours de l’état des lieux.

c. Un calcul des consommations réglementaires pour situer la performance initiale du bien selon la méthode de calcul Th C-E ex. Ce calcul conventionnel ne peut en aucun cas se substituer aux calculs réels et théoriques des consommations précédemment réalisés.

d. Une énumération des améliorations possibles en distinguant les actions correctives permettant un gain immédiat (programmation de l’installation thermique, modification des contrats d’entretien et d’exploitation des équipements, optimisation des tarifications énergétique, remplacement des ampoules, respect des températures de consigne), de celles impliquant un investissement (isolation des murs et des planchers, remplacement des menuiseries, gestion des équipements – y compris de façon centralisée, remplacement d’équipements, substitution d’énergies, etc.).

Le prestataire proposera, si besoin, des évolutions des outils de maintenance, la possibilité immédiate ou à terme de diversification énergétique, de substitution et/ou de l'utilisation de techniques nouvelles.

Il établira un tableau rappelant les paramètres principaux sur lesquels porteront les améliorations (déperditions, consommations, rendements...) et donnera des indications chiffrées sur les objectifs d’amélioration visés pour chaque action.

e. Une analyse de l’impact énergétique et environnemental des préconisations, poste par poste.

Il est rappelé que l’utilisation des grandeurs physiques, comme les coefficients et les ratios, ne peuvent constituer que des points de repère utiles mais ne peuvent pas remplacer les mesures et calculs, à ce stade de la prestation.

Dans le cas où un pré-diagnostic aurait déjà été réalisé, l'audit devra permettre de valider les préconisations du pré-diagnostic et d'approfondir, notamment grâce à la mesure, les pistes d'investigation identifiées comme prioritaires lors du pré-diagnostic. Il permettra également d'afficher les consommations et les performances en cohérence avec les éléments du DPE2. (Diagnostic de Performance Energétique) : étude réglementaire obligatoire lors de la session ou le changement de locataire du bâtiment. Sa réalisation - parce qu'elle est rendue obligatoire par la réglementation - est exclue de la prestation d'audit énergétique. Le DPE s’appuie sur une méthodologie standardisée qui ne permet pas le même approfondissement que celui apporté par l’audit énergétique, nécessaire pour envisager un vrai plan d’action d’économie d’énergie. En revanche, l’Audit énergétique peut intégrer la méthodologie de calcul appliquée dans le DPE pour avoir une méthodologie de comparaison avec d’autres bâtiments.

Plans de réalisations :

Des scénarios de réhabilitation seront ensuite élaborés sur la base de programmes d’améliorations cohérents et adaptés aux caractéristiques de chacun des bâtiments, pour permettre au maître d’ouvrage d’orienter son intervention dans les meilleures conditions de coût et de délai. Ces programmes seront présentés sous la forme de « bouquets » de réalisations indissociables, correspondant à un niveau de performance énergétique global après travaux.

Trois scénarios seront impérativement envisagés (l’ordonnancement en terme d’économie d’énergie ne sera pas forcément celui proposé ci-dessous : b) et c) pouvant notamment parfois être inversés):

a. Le premier correspondra, a minima, aux exigences réglementaires qui s’imposent lors de réhabilitation (Arrêté du 13 juin 2008 relatif à la performance énergétique des bâtiments existants de surface supérieure à 1 000 mètres carrés, lorsqu’ils font l’objet de travaux de rénovation importants), soit 80 x (a+b) kWhEP/m2.an.

b. Le second correspondra à un objectif de performance intermédiaire de 50 x (a+b) kWhEP/m2.an.

c. Le troisième correspondra à une réduction de 75% des consommations globales d’énergie des bâtiments (réhabilitation facteur 4).

Ces programmes d’actions devront impérativement proposer plusieurs niveaux de performance énergétique après travaux, avec les objectifs suivants :

- 􏰂􏰂􏰂􏰂 Le niveau réglementaire

- 􏰂􏰂􏰂􏰂 Un niveau équivalent à 50kWhep/m2.an

- 􏰂􏰂􏰂􏰂 Un niveau de réduction de 75% des consommations totales du bâtiment (« Facteur 4 »)

Les programmes d’économies d’énergie ne se limiteront pas aux cinq usages conventionnels. Un calcul réglementaire permettra toutefois de vérifier la conformité des préconisations sur ces cinq usages, afin de situer les gains énergétiques par rapport à l’état initial.

Ce programme d’amélioration portera sur :

− Les actions correctives ne nécessitant pas de travaux et portant sur les conditions d'utilisation et de meilleure exploitation du bâtiment (températures de chauffage et de conditionnement d'air, ralentis de nuit ou d’inoccupation, modification du contrat d'exploitation, révision des organes et durées de programmation minuterie...).

− Les travaux techniquement envisageables sur le bâti, les installations thermiques et les autres équipements ou usages spécifiques, en tenant compte des interactions entre améliorations proposées (par exemple, reprise de l'équilibrage et re-réglage des régulations en cas de travaux d'isolation des parois...).

Le prestataire éclairera le maître d’ouvrage sur les attendus de ces programmes et proposera pour le besoin :

− Une description détaillée des interventions à mettre en œuvre (quantités, type de matériel, performance visée, conditions de mise en œuvre, etc.),

− Une comparaison entre les consommations, avant et après travaux, sur l'ensemble du programme proposé,

− Une évaluation des réductions d’émissions de gaz à effet de serre sur la base des contenus CO2 des énergies indiqués en annexe 4 du document.

− Les gisements d’économies, exprimés en kWh, sur chacun des postes et globalement.

Le point financier :

Les scénarios de réhabilitation, tels que définis au § « Phase 3 : Programmes d’améliorations », feront l’objet d’une analyse financière détaillée.

Elle sera produite à partir de la méthode en « coût global » et prendra pour hypothèses3 :

– L’évolution des prix des énergies selon le taux de croissance annuel moyen (TCAM),

– Des périodes d’amortissement de 10, 20 et 30 ans pour le calcul du temps de retour sur investissement (TRI).

Ces estimations seront ensuite comparées à un scénario de base, pour mettre en évidence les économies générées sur les charges d’exploitation et de maintenance, pour chacune des périodes définies.

L’analyse fera ressortir, pour chaque scénario :

– Le coût prévisionnel des travaux (montant prévisionnel par poste et global),

– Le coût d’exploitation pour chacun des usages (usages conventionnels et usages spécifiques d’électricité),

– Le coût d’entretien des installations (P2),

– Le coût de renouvellement prévisionnel du matériel lourd sur la durée prise pour l’analyse en coût global,

– Le temps de retour prévisionnel de l’investissement sur l’ensemble des postes.

Les investissements correspondants et leurs temps de retour seront précisés sur la base d’une estimation budgétaire préliminaire à +/- 20 %.

La source d’information utilisée pour les coûts de référence utilisés sera mentionnée afin de permettre au maître d’ouvrage une actualisation ultérieure du chiffrage proposé. Les interventions complexes feront l’objet d’études plus détaillées, si nécessaire.

Toutefois, pour faciliter la prise de décision, le prestataire mentionnera dans son chiffrage les modalités ou dispositifs de soutien financier applicables selon la situation du maître d'ouvrage: certificats d'économie d'énergie, crédits d'impôts, subventions nationales ou locales...

L'audit énergétique peut, le cas échéant, être suivi d’une phase d’accompagnement destinée à appuyer le bénéficiaire dans la mise en œuvre des préconisations formulées. Cette phase comprend quelques jours d’intervention du prestataire après le rendu du rapport final d’audit. Elle ne doit pas être confondue avec une mission de maîtrise d’œuvre.

Le prestataire réalisant la prestation d’accompagnement peut aussi être différent de celui ayant réalisé l'audit.

Un audit énergétique avant la prise de décision dans le cadre de la réalisation de travaux énergétiques …

La réalisation :

Avant la prestation :

Faire une proposition – au besoin basée sur un entretien et/ou une visite préalable du site à diagnostiquer - détaillée et transparente comprenant :

􏰃 Le CV et les références des intervenants faisant ressortir les qualifications professionnelles en rapport avec la prestation demandée.

*􏰃 Les références de la structure :

- Certifications / Accréditations / Qualification (notamment obtention ou pas de la qualification OPQIBI 19.05 relative aux audits énergétiques des bâtiments tertiaires et habitations collectives ou équivalence)

- Références d’audits énergétiques comparables à la proposition et/ou attestant des capacités requises de la structure

*􏰃 Une proposition technique définissant les caractéristiques du programme de travail telles que détaillées dans le présent cahier des charges :

- sa durée (exemple : 4 à 5 mois)

- son volume (exemple : 5 jours d’accompagnement individualisés)

- ses modalités (exemple : visites sur site régulières et courtes)

Dans un souci de qualité, le prestataire s’engagera dans sa proposition à respecter les règles suivantes :

- évaluer avec précision les économies d'énergie réalisables sur le bâtiment faisant l'objet d'une étude d'aide à la décision, et en chiffrer les conditions économiques de réalisation ;

- suivre une démarche rigoureuse explicitée et justifiée dans ses rapports d'études ;

- être exhaustif dans ses recommandations et fournir toutes les informations objectives nécessaires au maître d'ouvrage pour décider des suites à donner ;

- ne pas privilégier a priori un type d'énergie ni certaines modalités de fourniture d'énergie ou de tout autre service (vapeur, froid, chaud, air comprimé, électricité...) ;

- ne pas intervenir dans un établissement vis-à-vis duquel il ne présenterait pas toute garantie d’objectivité, notamment sur des installations conçues, réalisées ou gérées pour l’essentiel par lui-même ;

- n’adjoindre aucune démarche commerciale concernant des biens ou services (ayant un lien avec les recommandations) au cours de son intervention.

Dans tous les cas, la proposition commerciale du prestataire précisera le détail des opérations couvertes par l'audit proposé ainsi que les mesures qui seront effectuées.

Dans ce sens, la proposition établira également la liste des matériels de mesure nécessaires en précisant ceux qui auraient intérêt à être installés à demeure accompagnée le cas échéant d'une proposition financière concernant la fourniture desdits matériels.

- Une offre financière correspondant au coût de la prestation dans son ensemble, faisant apparaître la charge de travail, les coûts journaliers du (ou des) intervenant(s), les frais de déplacements, de mesures et les éventuels frais annexes.

Pendant les travaux :

*􏰆 Pour le prestataire En matière d'audit énergétique, quatre points méritent d'être soulignés:

-􏰄 La phase initiale du diagnostic, le relevé (examen et description des locaux, entretien avec le maître d’ouvrage) représente la partie fondamentale de l'étude. La qualité des relevés, l'analyse rigoureuse des informations saisies, la pertinence des observations, la recherche des possibilités d'intervention, déterminent la justesse des calculs et des simulations ultérieurs et, par voie de conséquence, l'intérêt des interventions techniques proposées.

-􏰄 La phase centrale du diagnostic (exploitation et traitement des données) doit utiliser des méthodes de calcul adaptées aux bâtiments et aux équipements considérés. La méthode de calcul bien maîtrisée, le recours à l'informatique sont pratiquement indispensables

-􏰄 L'audit ne préconise pas seulement des solutions pour réduire les consommations mais doit également examiner des substitutions d'énergie possibles (biomasse, solaire, réseaux,...) notamment en recourrant aux énergies renouvelables.

-􏰄 Certaines interventions complexes ne sont que globalement évaluées au stade de l'audit énergétique, les études complémentaires nécessaires doivent alors être mentionnées. Lorsque les actions préconisées consistent à faire réaliser une étude complémentaire, le prestataire établira en outre un court document correspondant au cahier des charges technique de l’étude proposée.

*􏰆 Pour le maître d’ouvrage Pour le bon déroulement de la démarche, le chef d’entreprise :

-􏰃 mettra en place les moyens nécessaires - moyens humains (exemple : 1 jour par semaine pour l’animateur environnement) - moyens financiers (pour la mise en place du plan d’actions)

-􏰃 suivra régulièrement l'avancement de la démarche (exemple : 2 heures par semaine)

- 􏰃 s'impliquera fortement aux étapes-clés (lancement du projet, définition des priorités,

élaboration d’une politique environnementale...).

-􏰃 complètera et validera la fiche de synthèse de restitution des résultats.

Après la prestation :

-􏰆 Restitution

A l’issue de la mission, le prestataire restitue clairement les résultats de la prestation au commanditaire. Cette restitution doit permettre une appropriation complète des résultats par le maître d’ouvrage.

La prestation peut comprendre un engagement du prestataire (celui ayant réalisé l’audit ou un autre) à accompagner le maître d’ouvrage sur quelques journées pour, par exemple, faire le point sur le planning de réalisation, rechercher de l’information, réaliser des cahiers des charges de consultation...

QUALITES IMPERATIVES :

Cette étude préalable doit réunir des qualités indispensables: rigueur du raisonnement et des calculs, exhaustivité des analyses et des propositions et indépendance vis à vis de considérations commerciales, qu'il s'agisse de marques d'équipements ou de nature d'énergie.

Qualités du rapport

Le rapport, qui doit comporter deux parties, l'une à destination du Maître d'ouvrage (rapport de synthèse et analyse de propositions) l'autre à destination de son responsable technique (rapport détaillé d'audit, outils de suivi et gestion), devra:

• Etre clair et lisible, la forme est importante, elle facilite la décision et incite aux travaux,

• Donner l'avis de l'énergéticien, un conseil d'individu à individu par quelqu'un qui a passé du temps sur place, qui a rencontré les hommes chargés de l'entretien ou de la gestion,

• Fournir des informations suffisantes pour la réalisation des travaux préconisés et donc pour la consultation d'entreprises devant fournir des devis,

• Comporter des annexes techniques suffisamment complètes (pour vérifier un métré par exemple),

• Proposer des améliorations conformes aux exigences de performance énergétique réglementaires minimales mais également des programmes plus ambitieux permettant d’atteindre des performances énergétiques renforcées,

• Etre remis en mains propres et commenté.

Qualités des méthodes de calcul

Ces méthodes et outils doivent:

• Etre explicites: on donnera impérativement les références de la méthode, les détails des étapes et des hypothèses de calcul,

• Etre cohérentes et adaptées : Il est illusoire de traiter tel ou tel point avec force détail, et d’utiliser des éléments forfaitisés par ailleurs,

• Utiliser des grandeurs physiques: coefficients et ratios peuvent constituer des points de repère utiles mais ne peuvent remplacer mesures et calculs,

• Offrir la rigueur et la souplesse nécessaires pour permettre d’effectuer une comparaison des consommations dites réelles (celles facturées ou mesurées), avec les consommations calculées et pour la simulation des combinaisons d'améliorations possibles,

• Etre automatisées: sans être impératif, le traitement informatique des données recueillies est plus fiable, plus rapide et plus souple.

Les méthodes conventionnelles de type calcul réglementaire ne sont pas adaptées à la phase d’audit du bâtiment existant, elles ne doivent pas être utilisées, sinon en fin de prestation pour vérifier la conformité des programmes de travaux préconisés aux exigences réglementaires et/ou niveaux de labels.

Qualités du diagnostiqueur

Les meilleures méthodes et outils ne sont rien sans le discernement du diagnostiqueur qui doit avoir:

• Une bonne connaissance technique et pratique des bâtiments existants et de leurs équipements techniques, notamment énergétiques

• La compétence, l'esprit critique et une bonne dose d'imagination pour proposer des améliorations opportunes, évoquer les financements et les mécanismes administratifs de prise de décision...

• Un bon contact humain car les données à recueillir sont à la fois qualitatives et quantitatives et cela requière de la psychologie pour ne pas faire naître de conflit avec les interlocuteurs.

• Enfin, une rigoureuse indépendance de considération commerciale est indispensable.

SUIVI ET COMPTABILITE ENERGETIQUE :

Outre des programmes de travaux cohérents, l'audit doit proposer et aider à la mise en place d’une comptabilité énergétique du bâtiment. Cette comptabilité peut prendre différentes formes allant d'un simple tableau de relevés hebdomadaires et mensuels de compteurs et de factures jusqu'à des outils informatisés de suivi en temps réel et de gestion technique centralisée.

Dans tous les cas, la réalisation du diagnostic doit donner un point "zéro", niveau d'efficacité énergétique de référence, fonction de l'état des équipements et des valeurs cibles dépendantes des travaux prévus et effectivement réalisés. On pourra s'inspirer, pour les feuilles d'analyse manuelle des exemples donnés dans les guides sectoriels ADEME – AICVF pour les bâtiments du secteur non résidentiel.

Enfin, l'audit énergie réalisé doit permettre un affichage des consommations et des performances en cohérence avec les éléments du diagnostic de performance énergétique (DPE).

La contribution du prestataire à la mise en place de ce suivi fait partie intégrante de la démarche d'audit (ex: assistance à la renégociation de contrats, à la mise en place du plan de comptage, à l'interprétation des résultats...).

Un audit énergétique avant la prise de décision dans le cadre de la réalisation de travaux énergétiques …
Viewing all 2261 articles
Browse latest View live